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Mariée de force au roi

Mariée de force au roi

Doufali

4.8
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26
Chapitres

Venue au village pour sauver la vie de son demi-frère, Myriam se retrouve mariée de force au roi...

Chapitre 1 Visite

Chapitre 1

« « « « Toutes les filles en âge de se marier doivent se retrouver demain devant la cour royale. Celle qui ne sera pas présente lors de cette cérémonie sera punie sous ordre de sa majesté.

Le griot du roi n'a cessé d'annoncer ces mots à haute voix depuis des jours. Les sujets du royaume s'impatientaient de cette nouvelle qu'il attendait depuis que celui-ci était devenu veuf.

Rachid Al Amir comme le laisse planer son nom, est un dur et rigoureux roi à la gestion et au bien être de la population de son royaume. » » » »

****MYRIAM****

Je ne peux plus reculer mais mieux vaut avancer, je dois impérativement voir le roi aujourd'hui même. J'ai marché une demi journée pour pouvoir enfin atteindre les portes du palais. Deux gardes barrent la route, plusieurs personnes attendent devant la grille, un homme tient un carnet de sa main et s'adresse aux jeunes filles présentes avant de donner, je ne sais quoi à chacune d'entre elles.

Pour avoir des renseignements, je m'approche doucement afin de me trouver devant la ligne de mire du garde. Heureusement pour moi, il me remarque assez vite et vient voir. Je me rends compte que nous sommes plusieurs à le solliciter dis donc. Je ne pensais pas que le palais regorgeait d'autant de monde.

Garde : votre nom mademoiselle ?

Moi : Myriam Soumaré.

Garde : ok et vous avez quel âge ?

Moi : j'ai dix neuf ans.

Garde : ok venez, vous pouvez passer.

Je soupire en le suivant au milieu de la foule avant qu'il ne demande aux deux gardes postés de me laisser passer. Je les remercie après avoir franchi la grille, je n'ai pas besoin de poser des questions pour être guidée puisque je suis le pas des filles qui sont entreés en même temps que moi.

Elles ont toutes des toilettes bien soignées, comparées à moi qui ne ressemble à rien. Je ne savais pas qu'il fallait soigner son apparence pour venir voir le roi. Heureusement qu'on ne m'a pas empêchée de passer la porte pour ça.

Je suis tellement stressée à l'idée de me retrouver devant le roi, j'ai déjà le cœur qui palpite et les mains moites. Je m'arrête lorsque je vois qu'on délimitait des places à chacune ici présente. Je me demande de quel côté doivent se trouver les hommes, les vieilles et les enfants. Je remarque que nous sommes presque toutes des jeunes filles, toutes aussi belles les unes que les autres.

La garde royale présente nous forme à une sorte de fil. Je pensais pas qu'il y'avait autant de protocoles pour pouvoir rencontrer sa majesté.. Nous sommes tenues par une sorte de rang interminable, toutes les filles semblent avoir pris le temps de se pomponner sauf que moi, je n'ai pas eu le temps à cause de mes tâches ménagères de ce matin.

L'atmosphère qui règne ici est doublement terrifiante. C'est comme si nous étions sur le point de recevoir une formation sous haute commandement. N'y tenant plus, je questionne la fille qui se trouve à ma gauche.

Moi : ils vont nous laisser poster ici encore combien de temps ?

La fille (roulant des yeux) : tchipp, je suis ton informatrice ?

Je la regarde ahurie, avait-elle besoin de me répondre aussi mal ? Je ne savais pas les filles de ce village était aussi mal éduquées.

On patiente encore quelques temps avant de voir un homme sortir de l'intérieur dans un habit traditionnel digne de nos chefs. Juste à travers son accoutrement, on sait qu'il fait partie des gardes rapprochés du roi. Il nous inspecte une à une, pose des questions alors qu'il ignore d'autres. Toutes les filles qu'il toise sont automatiquement sorties du fil et accompagnées vers la porte. J'espère au fond de moi ne pas en faire partie, je n'ai nullement envie d'être renvoyée sans avoir vu le roi. Tout m'intimide, je me sens épiée et je n'aime pas cela. Lorsqu'il arrive devant moi, j'avale mal ma salive.

-tu te nommes comment ? Me questionne t-il.

-je me nomme Myriam.

-Myriam, hum.

Il me dépasse et je ne vois aucun des gardes s'approcher de moi. J'en déduis à mon plus grand bonheur que je vais faire partie de celles qui auront la chance de s'entretenir avec le roi. Au final, nous ne sommes pas plus de quinze filles, chacune d'entre nous jauge l'autre avec arrogance. Après ça, il chuchote quelque chose à l'oreille d'un des gardes avant d'entrer là où il était sorti plutôt.

Nous patientons, personne ne murmure, c'est le silence total qui nous entoure. Je jette des petits coups d'œil par ci et par là mais j'ai l'impression de ne pas être à ma place.

Puis des pas se font entendre, au lieu de le voir revenir pour la décision finale. Des tam-tams sonores s'élèvent sans nous prévenir, les rythmes cardiaques s'accélèrent. On se regarde toutes apeurées, personne ne semble savoir vraiment ce qu'il se passe et aucune n'ose demander.

Je ne regardais pas les autres, je regardais les griots avec leur tambour sortir en grande pompe. Alors que plusieurs gardes sont postés derrière eux. J'allais ouvrir la bouche jusqu'à ce que mes yeux se posent sur lui. Toute l'assemblée n'avait d'yeux que pour lui. Il se tenait près de l'embrasure de la porte avec sa haute silhouette à la fois sûre de lui et indolente. Il était vêtu d'un qamis noir élégant et de bottes en cuir. Il était entouré de gardes qui tentaient d'accaparer son attention. Pourtant, lorsqu'il atteignit la dernière marche de l'escalier, il leva aussitôt la tête vers moi, plongeant son regard dans le mien. En l'espace de quelques secondes, je me contente de le dévisager. Il avait un turban qui empêchait de voir réellement qui il était mais à travers ses yeux, on pouvait déduire qu'il devait être beau. Il semblait être un homme d'expérience, un homme sûr de lui. Je le voyais à son maintien, à sa façon de me regarder. Puis, finalement, il détourne les yeux.

Pour le roi, je n'ai jamais eu l'occasion de le voir en vrai. Il sort très rarement de sa réserve et lorsqu'il le fait, la foule est tellement dense qu'on arrive à peine à le percevoir.

On voit un ancien venir chuchoter quelque chose et il se met automatiquement à nous regarder. Je me sens toute petite. Il nous fixe tel un prédateur face à ses proies. Je n'ose plus bouger de force de perdre l'équilibre. Dès que la personne qui lui parlait s'éloigne, il se rapproche et je retiens mon souffle. Il vient avec sa prestance, son aura qui dégage quelque chose d'unique qui semble hypnotisant. Il passe de fille en fille avant de s'arrêter devant la fille qui se trouve à ma gauche. Je prie au fond de moi qu'il ne me renvoie pas chez moi. Il se remet à marcher et s'arrête une nouvelle fois. Il me fixe, j'ai le regard baissé mais je peux sentir ses yeux rivés sur moi.

-lève la tête.

Je ne me fais pas prier pour exécuter l'ordre donné par un des gardes. Et lorsque que je rencontre ses yeux, je perds mon souffle, il a les yeux gris.

Il plisse les yeux regarde derrière lui avant de hocher la tête, il ne s'ensuit pas plus que j'entends des youyouyou sortir de partout. Et avant que je n'assimile ce qu'il se passe, des femmes viennent me prendre chacune le bras pour me conduire je ne sais où. La peur me tenaille le ventre, j'ai envie de crier, de leur demander ce qu'il se passe. Avec un dernier effort j'arrive à tourner la tête mais la seule paire de yeux que je croise sont les siens, il ne me quitte pas des yeux jusqu'à ce que je ferme les miens.

Au fond de moi, je me demande ce qu'il est en train de se passer. Mon cerveau fonctionne mais mes membres refusent de m'obéir pour que je puisse réagir.

Les femmes sont de partout et toute me regardent avec émerveillement, j'ai envie de leur dire de me laisser partir, que mon frère a besoin de mon aide mais je suis toujours sous le choc

-tu vas passer ici la nuit.

Moi : quoi ? Mais je dois rentrer chez moi!

L'une d'elle : c'est désormais ici, chez toi...

Moi (rire nerveux) : qu'est-ce que vous racontez, ma grand-mère m'attend. En plus c'est quoi tout ça ?

Une autre femme : calme toi ma fille, on va s'occuper de tout.

Moi (haussant le ton) : vous ne comprenez pas, je dois partir maintenant, c'est bon.

Je n'avais même plus envie de voir le roi, je vais me débrouiller avec mes propres moyens pour sauver mon frère.

La femme : vous ne comprenez pas?

Moi : je dois comprendre quoi ? Il y'a quoi ?

La femme (rire) : hahaha

Moi : où sont les autres ?

La femme : quels autres ?

Moi : mais les autres femmes, celles qui sont parties avant moi.

La femme : ah elles sont rentrées chez elle.

Moi : alors pourquoi je suis ici moi ?

La femme : mais tu as été choisie.

Moi (perdu) : choisie de quoi ?

Elles se regardent avant d'éclater de rire.

Moi : il se passe quoi ici ?

La même femme : tu as été la préférée du roi.

Moi : préférée de quoi ?

La femme : mais pour le choix de femme.

Quoi ?

Je pense mal entendre là, choix de femme? Quelle femme ?

Moi : vous vous trompez sûrement mes dames, je ne suis pas venue pour ça. Je suis la parce que je voulais demander une audience au roi.

La femme : tu n'en auras plus besoin maintenant.

Elles commencent à s'activer, l'une tire sur mon bras et l'autre inspecte mes tresses. Je bouge mais aucune d'elles ne fait attention à moi. C'est plus que je ne peux supporter, elles sont entrain de me fouiller de partout.

Moi (criant) : mais lâchez-moi bon sang!

La vieille femme : restez calme jeune fille, nous devons vous préparez pour la cérémonie.

Moi : mais de quelle cérémonie vous parlez et arrêtez de me toucher le corps comme ça.

Elles font comme si elles ne m'avaient pas entendu et commencent à me déchirer les habits.

Moi : mais arrêtez qu'est-ce que vous faites ?

Elles tirent sur mon haut et mon pagne qui se détachent aussi vite et tombent en lambeau. Je me précipite à cacher mes parties intimes.

Moi (avec hargne) : vous êtes folles ou quoi?

La femme : vous devriez penser à vous taire, sa majesté n'aime pas trop les femmes bavardes.

J'ai envie de lui répondre que je n'ai que faire de ce qu'il aime mais contre toute attente me tais.

Moi : ok passez-moi des habits à me mettre maintenant.

On entend des gens toquer, avant que quatre grands hommes entrent dans la cabine avec une grande bassine d'eau d'où dégagent des odeurs de saveurs. Heureusement, l'une d'elles à penser me voiler avec un drap blanc avant leur entrée.

Exactement trois bassines sont posées et tout dégage un peu de fumée. Dès le départ des hommes, les femmes se tournent une nouvelle fois vers moi. On me tire le bras et avant que je ne saisis ce qu'il se passe, je suis déjà imbibée à l'intérieur de la première bassine. Elles se regroupent toutes autour de moi et chacune prend un de mes membres avant de me passer du savon sur le corps. Je suis tellement choquée que c'est après que je remarque des filles qui s'activent derrière moi en train de dénouer mes tresses.

Après la première bassine, on me remet dans la deuxième puis dans la troisième. Lorsqu'enfin elles décident de me sortir, je suis tellement lessivée que je ne dis rien lorsqu'elles commencent à me mettre de l'huile sur le corps.

Mon corps est là, mais mon esprit est assez loin, je ne comprends pas pourquoi ils font tout cela alors que j'étais juste venue voir le roi, pour une demande d'audience.

La femme : c'est bon maintenant, on a fini.

Elles sourient en me regardant nue devant leurs yeux.

Moi : je peux avoir des habits neufs s'il vous plaît ?

Elles hochent la tête avant qu'une des leurs ne revienne avec un tissu d'un blanc pure. La femme roule le tissu sur mon corps avant de me passer des sandales toutes aussi blanches.

La plus vieille : bonne chance ma fille.

Elles hochent toutes la tête avant d'ouvrir la porte. Elles se mettent en cercle autour de moi et commencent à chanter dans une langue que j'ai du mal à comprendre. Elles marchent en faisant des petites danses, un autre tissu blanc vient me voiler le visage. Je ne vois plus rien de tout ce qui m'entoure, j'étais en train de me demander quoi faire pour fuir ces folles jusqu'à ce que je sente une main qui vient retrouver la mienne.

Une voix de femme : n'aie pas peur.

Elles marchent et comme une automate, je les suis.

Elles font une longue marche avant de s'arrêter, j'ai envie de soulever le voile, mais une tape sous la main vient m'en dissuader.

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