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Le contrat de mariage du cheik

Le contrat de mariage du cheik

PEN AND INK OF HOPE

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Chapitres

Selon la loi, Cheikh Tazir el Mitra savait que le temps Ă©tait comptĂ©. Il devait trouver une Ă©pouse. Vite ! Malheureusement, il Ă©tait encore Ă©pris de quelqu'un de son passĂ©. Il a donc Ă©tĂ© stupĂ©fait lorsque cette femme est entrĂ©e dans son bureau, encore plus belle que dans ses souvenirs. La charmante Lila se tenait devant lui, parlant de... quelque chose. Et tout ce Ă  quoi il pouvait penser, c'Ă©tait Ă  quel point elle Ă©tait magnifique. L'oncle de Lila Chakroun s'Ă©tait mis dans un sĂ©rieux pĂ©trin – et maintenant il s'attend Ă  ce que Lila le rĂ©pare. Mais la solution proposĂ©e par son oncle – aller vers l'homme pour qui elle avait le bĂ©guin douloureux depuis... enfin, pour toujours... n'Ă©tait pas une option ! Et pourtant, Lila ne peut pas dire non quand Tazir lui propose le mariage. Il Ă©tait l'homme par lequel elle avait jugĂ© tous les autres. Mais Lila avait un secret qui pourrait dĂ©chirer leurs nouveaux sentiments. Ou connaissait-il dĂ©jĂ  son plus grand secret ?

Chapitre 1 01

« Qu'as-tu fait maintenant ? » murmura Lila tandis que les traits de son oncle s'effondraient. Sa désolation ne l'a pas émue. Pas cette fois!

« Je ne voulais pas ! » sanglota-t-il en cachant ses traits hagards dans ses mains. "J'ai essayĂ© d'arrĂȘter !"

Lila ravala difficilement son impatience. Se dĂ©plaçant sur le tapis usĂ©, elle fixa la silhouette courbĂ©e d'un homme. "Oncle Ibid, si tu ne commences pas Ă  expliquer, alors je ne peux pas arranger ça." Elle garda un ton doux, essayant d'ĂȘtre rĂ©confortante. Mais l'homme l'a rendue folle ! L'homme semblait se retrouver dans une mauvaise situation aprĂšs l'autre. « Qu'est-ce que tu as fait que tu n'as pas pu arrĂȘter ? »

Les drogues sont venues à l'esprit en premier. Se droguait-il ? Sa pùleur cendrée suggérait que les drogues illégales étaient définitivement une possibilité. "Alcool?" offrit-elle, espérant... priant... ce n'était pas de la drogue. Son crùne chauve brillait de sueur. De ses efforts pour la convaincre qu'il était repentant ? Ou parce qu'il sortait d'un "high" ? Tendue, elle attendit impatiemment son explication.

"Je joue," murmura-t-il, sans prendre la peine de lever les yeux pour que les mots soient encore Ă©touffĂ©s. L'homme rĂ©ussit mĂȘme Ă  ajouter une lĂ©gĂšre oscillation Ă  ce mot, comme s'il espĂ©rait gagner sa sympathie pour son humiliation.

Jeu d'argent. Oh cher ciel!

"Combien as-tu perdu?"

Il n'y avait aucune sympathie pour l'homme. Aucun! Rage? Oh oui. Lila avait beaucoup de rage envers son oncle misérable !

Il nomma une somme qui lui retourna l'estomac. Il la regarda Ă  travers ses doigts et hocha la tĂȘte quand il remarqua son expression stupĂ©faite. "Je sais! C'est beaucoup!" Quand elle ne lui a pas criĂ© dessus, Ibid a retirĂ© ses doigts potelĂ©s de son visage et s'est redressĂ©. La sueur perlait toujours sur son front et sa lĂšvre supĂ©rieure, mais ses yeux sombres Ă©taient remplis d'espoir alors qu'il attendait sa rĂ©ponse.

Lila hocha lentement la tĂȘte, essayant d'absorber l'Ă©norme quantitĂ© et ne sachant pas exactement quoi dire. Joignant les mains devant elle, elle inspira lentement et profondĂ©ment. D'accord, le jeu. Beaucoup de jeux d'argent ! Il devait y avoir une doublure argentĂ©e dans ce problĂšme.

Une doublure argentée était...?

Frissonnante, Lila a essayé, en vain, de trouver quelque chose de positif. C'était dur car elle était encore sous le choc de ce qu'Oncle Ibid venait de dire.

Au moins ce n'était pas de la drogue, se dit-elle. Oui, c'était la doublure argentée. Ce n'était pas de la drogue. Cependant, le jeu était toujours une dépendance. D'aprÚs le montant qu'il venait de dire, c'était une dépendance incontrÎlable.

« Depuis combien de temps jouez-vous ? » demanda-t-elle à son oncle.

Il haussa les épaules, s'adossant contre la chaise de son bureau pour fixer le plafond. Cependant, elle soupçonnait qu'il avait les yeux fermés. Il n'avait jamais aimé faire face au monde, ou à ses problÚmes, alors fermer les yeux était une solution. Pas particuliÚrement efficace, grommela-t-elle mentalement. Mais chacun avait ses propres mécanismes d'adaptation.

"Un moment," admit-il d'une petite voix, frottant ses mains sales sur le linge froissé de son pantalon trÚs cher. "Par intermittence depuis des années maintenant." Il essaya de la regarder dans les yeux tout en ajustant son col. « Mais je l'ai gardé sous contrÎle ! Je te le jure!"

Lila haussa un sourcil sombre, stupéfaite par son affirmation ridicule. "Vous devez une somme d'argent importante, oncle Ibid", a-t-elle souligné. "Je doute fortement que votre dépendance ait jamais été" sous contrÎle "."

Il souffla un peu, clairement offensé par son accusation. Ses bajoues tremblaient d'indignation alors qu'il insistait : « Je ne suis pas accro au jeu ! Je touche un peu au sport, c'est tout ! Ibid passa une main sur son ventre arrondi, mais sa chemise en lin était trop tachée de sueur et froissée pour avoir l'air autre chose que pathétique.

Lila roula des yeux. « Mon oncle, tu dois plus d'argent que la plupart des gens ne paient pour une maison entiĂšre. Et vous avez dĂ©jĂ  dit que vous ne pouvez pas vous arrĂȘter. C'est la dĂ©finition mĂȘme d'une dĂ©pendance.

"Non!" rugit-il et se leva, faisant les cent pas dans son bureau. « Je ne suis pas toxicomane. J'avais tout sous contrĂŽle !" Il coupa sa main en l'air comme si cela pouvait valider son affirmation. "C'est juste que... eh bien, les choses sont devenues incontrĂŽlables il y a quelques mois, et..." il soupira, secouant la tĂȘte si fort que ses bajoues tremblaient. Il Ă©tait manifestement trop fatiguĂ© pour mĂȘme se lever car il arrĂȘta ses pas et s'appuya lourdement contre le mur vert sauge de son petit bureau. Il tendit ses mains charnues, la suppliant de comprendre sa situation difficile et de lui tĂ©moigner de la sympathie au lieu de sa colĂšre et de son mĂ©pris. « J'ai commencĂ© Ă  gagner, tu ne vois pas ? J'ai gagnĂ© des sommes Ă©normes !

Elle s'appuya contre le dossier de sa chaise, croisant les bras sur sa poitrine. « Alors pourquoi dois-tu tant d'argent ? Si vous gagnez, les établissements de jeu ne devraient-ils pas vous devoir de l'argent ? » Son estomac se noua, écoeurée par l'homme et ne voulant pas entendre sa défense.

Ibid a marmonnĂ© quelque chose dans sa barbe qui ressemblait vaguement Ă  "Les salauds ont trichĂ©." Mais il se tourna vers la fenĂȘtre, enfonçant ses mains dans ses poches. « Je n'arrĂȘtais pas d'y retourner. Le jeu est... exaltant, voyez-vous. Le frisson de gagner Ă©tait juste... ! Il la regardait maintenant, sa bouche s'ouvrant et se fermant alors qu'il luttait pour l'aider Ă  comprendre. « Quand j'ai gagnĂ©, c'Ă©tait l'expĂ©rience la plus glorieuse que j'aie jamais vĂ©cue ! Le frisson et la prĂ©cipitation du triomphe ! C'Ă©tait tellement excitant." Il sourit, mais ses traits Ă©taient si pĂąles, si hagards et en sueur, qu'il n'y avait aucune joie dans son sourire. "Et les femmes Ă©taient partout sur moi." Il gloussa, regardant ses pieds comme s'il se souvenait de la gloire des femmes dans son esprit. "Je me sentais comme un roi !"

Lila frissonna, croisant les bras sur sa poitrine alors qu'elle lui lançait un regard noir. « Tu veux dire que tu as payé pour du sexe ?

La tĂȘte d'Ibid se leva rapidement et il lui lança un regard noir. "Absolument pas!" il grogna et souffla encore. Il leva les mains en l'air avec impatience. « Les femmes de mon passĂ© Ă©taient des dames ! Si je donnais Ă  certaines d'entre elles une partie de mes gains, c'Ă©tait un cadeau et ça ne fait pas d'elles des prostituĂ©es ! Il soupira, ses Ă©paules se courbant lĂ©gĂšrement. « Pourquoi faites-vous ce son si vulgaire ? »

Lila haussa les épaules, peu impressionnée par ses gesticulations et sa colÚre. "Parce que c'est vulgaire ?" proposa-t-elle d'un ton ironique.

L'oncle Ibid redressa les épaules, offensé et essayant vaillamment de retrouver un peu de dignité. « Je suis venu vous demander de l'aide ! » cracha-t-il, ses sourcils sombres se fronçant sur des yeux tout aussi sombres, quoique injectés de sang. "Pas de jugement."

Lila gloussa, ajoutant un petit haussement d'épaules. « Eh bien, je suis capable d'effectuer plusieurs tùches à la fois. Je peux vous offrir un jugement ainsi qu'une aide, une fois que j'aurai compris toute l'histoire.

"Je n'ai pas payé pour le sexe !" réaffirma-t-il, ses lÚvres bouffies serrées l'une contre l'autre.

"D'accord, donc tu n'as pas payé pour le sexe. Les belles femmes flattent toujours les hommes en surpoids de cent livres. Elle haussa les épaules. "Continue. Dites-moi ce qui s'est passé ensuite. Elle n'avait pas vraiment besoin d'entendre son explication. Elle savait ce qu'il allait dire ensuite.

AprĂšs une petite hĂ©sitation, son indignation s'est effondrĂ©e. Il sembla se dĂ©gonfler, mĂȘme sa tĂȘte tomba alors que le poids de son problĂšme revenait. "Je l'ai perdu. Tout ça, » admit-il tranquillement, s'effondrant Ă  nouveau sur la chaise. Il agrippa les accoudoirs de la chaise que Lila avait trouvĂ©e sur le bord de la route, fourrĂ©e dans sa petite voiture et ramenĂ©e Ă  la maison pour la retoucher et la rembourrer avec amour. La belle chaise avait l'air toute neuve maintenant et Ibid n'avait aucune idĂ©e qu'il abusait d'un projet qui lui avait pris des semaines Ă  terminer.

Ignorant la chaise et se concentrant sur le problÚme d'Ibid, elle décroisa ses jambes et posa ses coudes sur son bureau, entrelaçant ses doigts alors qu'elle regardait attentivement son oncle. "Et plus", a souligné Lila. "Vous avez perdu tous vos gains, puis vous avez continué à perdre."

Ibid commença à argumenter en ouvrant la bouche. Mais tout son corps se figea dans cette position, puis se dégonfla à nouveau. "Oui."

Elle soupira, se demandant pourquoi il Ă©tait venu vers elle. "Bon, alors qu'est-ce que tu veux que je fasse ? J'ai environ mille dollars que je peux offrir pour vous aider Ă  payer le montant. Elle n'a pas proposĂ© de « prĂȘt ». Si elle donnait de l'argent Ă  son oncle, Lila savait qu'elle ne le reverrait jamais.

Ses yeux s'Ă©carquillĂšrent, ces bajoues couvertes de barbe rĂȘche secouant alors qu'il secouait la tĂȘte. "Ce n'est pas assez! Cela ne couvrira mĂȘme pas les intĂ©rĂȘts de notre dette pour cette semaine !

ImmĂ©diatement, elle secoua la tĂȘte et elle dĂ©laça ses doigts, le pointant du doigt avec insistance. « Laissez-moi ĂȘtre clair, oncle Ibid. C'est votre dette. Pas "notre" dette. Je n'ai pas jouĂ© une fortune. Vous l'avez fait. Alors, quel que soit le bordel dans lequel vous vous trouvez, laissez-moi en dehors de ça.

Il se pencha en avant, ses yeux cerclés de rouge s'écarquillant maintenant. "C'est ca le truc! Je pense que je sais comment nous sortir de ce pétrin.

L'homme était incroyable ! Avait-il seulement entendu un mot qu'elle avait dit ? « Sortez -vous de ce pétrin. Je ne suis pas dans le pétrin, lui dit-elle fermement.

Une fois de plus, l'homme a ignoré ses affirmations. « Si vous pouviez juste... aller au palais et demander... »

Elle leva une main, paume ouverte, en fermant les yeux et en se dĂ©tournant. Lila savait dĂ©jĂ  ce qu'il allait dire. "NON!" interrompit-elle. "Aucune chance!" La seule pensĂ©e de retourner au palais Ă©tait un non-dĂ©marrage. Tazir, Prince Tazir... non, attends ! Il n'Ă©tait plus un prince. Son pĂšre Ă©tait dĂ©cĂ©dĂ© l'annĂ©e derniĂšre. Il Ă©tait maintenant Cheikh Tazir el Mitra, souverain de Fahre. C'Ă©tait l'homme le plus puissant du pays ! Et la quantitĂ© de pouvoir qu'il exerçait dans le monde Ă©tait... eh bien, elle ne pouvait mĂȘme pas imaginer ce niveau de pouvoir

Il y avait quelques dirigeants dans les pays voisins qui Ă©taient tout aussi puissants, mais elle ne les connaissait pas. C'Ă©taient des Ă©trangers.

Tazir... ce n'était pas un étranger. Il était... eh bien, elle se secoua mentalement, bannissant l'image de l'homme grand et magnifique de ses pensées. Tazir était hors de sa portée. C'était depuis des années !

« Lila, tu me dois ça ! Ibid vigoureusement affirmé.

Les paroles de son oncle la ramenĂšrent au prĂ©sent. Elle le fixa pendant un long moment, inconsciente de sa bouche qui s'ouvrait. « Je te dois ... pourquoi ? » demanda-t-elle, son ton glacial alors mĂȘme qu'elle essayait de rĂ©primer sa fureur.

Il se lĂ©cha nerveusement les lĂšvres, puis haussa les Ă©paules, comme si la rĂ©ponse devait ĂȘtre Ă©vidente. « Parce que je t'ai Ă©levĂ©e, Lila ! Ma femme et moi vous avons Ă©levĂ© !

Elle rit en secouant la tĂȘte. « Non, tante Mona m'a Ă©levĂ©. Vous Ă©tiez toujours en train de faire ce que vous faisiez. Tante Mona est partie.

Elle s'arrĂȘta, la douleur de sa perte restant une nouvelle blessure. La douleur dont elle se souvenait et la solitude actuelle ne revenaient que lorsqu'elle Ă©tait vulnĂ©rable. Toutes les autres fois, elle Ă©tait bonne. Elle Ă©tait confiante et... eh bien, elle allait bien. Sa tante lui manquait terriblement. La belle tante Mona de Lila avait Ă©levĂ© Lila d'un bĂ©bĂ© aprĂšs la mort de sa mĂšre en couches. Tante Mona avait Ă©tĂ© une femme merveilleuse, Ă©tonnante, incroyable.

"J'étais là!" Ibid a argumenté, repoussant les souvenirs douloureux. "J'ai juste travaillé en arriÚre-plan."

Lila soupira, sa patience s'Ă©puisant maintenant. Elle se frotta le front, essayant de retrouver les derniers vestiges de sa patience. « Oncle Ibid, je ne peux pas simplement aller au palais et, Ă  quoi ça servirait de toute façon ? Tante Lizl est Ă©galement dĂ©cĂ©dĂ©e », a-t-elle expliquĂ©, faisant rĂ©fĂ©rence Ă  la sƓur aĂźnĂ©e de tante Mona qui avait Ă©tĂ© mariĂ©e au pĂšre de Sheik Tazir pendant une brĂšve pĂ©riode. Mais c'Ă©tait il y a plusieurs annĂ©es. "Nous n'avons aucun lien familial au sein du palais Ă  ce stade."

L'oncle Ibid se prĂ©cipita vers l'avant, perchant prĂ©cairement ses hanches larges et charnues sur le bord de la chaise. "C'est ca le truc! Quand ma sƓur est devenue l'Ă©pouse du prĂ©cĂ©dent cheik, tu Ă©tais toujours en visite, tu jouais au palais.

"Pas toujours," intervint-elle, essayant d'ĂȘtre honnĂȘte.

Il écarta son interruption. Oncle Ibid ne s'est pas soucié des détails qui ne correspondaient pas à son scénario, aussi vrais soient-ils. « Le truc, c'est que tu es ami avec le prince Tazir !

La poitrine de Lila se serra alors qu'elle commençait Ă  voir la direction que prenait son oncle. « C'est le cheik Tazir maintenant. Son pĂšre est dĂ©cĂ©dĂ© l'annĂ©e derniĂšre. Comment pouvait-il ne pas le savoir ? Il y avait eu une grande fĂȘte quand il Ă©tait arrivĂ© au pouvoir !

Les yeux d'Ibid s'Ă©carquillĂšrent de plaisir. "Encore mieux!" s'exclama-t-il en riant en frappant dans ses mains. « Ma sƓur bien-aimĂ©e Ă©tait la belle-mĂšre de Tazir ! Et tu jouais avec la princesse Sada et la princesse Zhara. Vous ĂȘtes sĂ»rement toujours amis avec les princesses. Ils Ă©taient si mignons et adorables. Vous vous entendiez extrĂȘmement bien tous les trois !

Lila n'a pas commentĂ© sa demande de «sƓur bien-aimĂ©e». Ibid n'avait jamais parlĂ© Ă  sa sƓur Ă  moins qu'il n'ait besoin d'argent. "Je suis toujours amie avec les princesses", a-t-elle admis. "Mais nous ne sommes plus proches." C'Ă©tait de sa faute, mais elle ne pouvait pas expliquer Ă  ses amis pourquoi elle avait dĂ» arrĂȘter de venir au palais.

Son léger sourire s'élargit à cette nouvelle. "Pourtant, tu étais ami avec Tazir, n'est-ce pas ?"

Lila a gardé son expression complÚtement vide, ne voulant pas faire savoir à son oncle ses sentiments encore tendres pour Sheik Tazir. Quand il n'était qu'un simple prince, ses sentiments pour lui avaient été inappropriés, voire non partagés. Mais le béguin qu'elle avait eu pour lui pendant son adolescence n'avait jamais disparu. Parlez d'une dépendance!

Fermant les yeux, elle s'appuya contre le dossier de sa chaise de bureau, attrapa un stylo et joua nerveusement avec. "Je connais Ă  peine Cheikh Tazir."

Oncle Ibid se lĂ©cha les lĂšvres, entrant clairement dans l'idĂ©e maintenant. « Mais vous le connaissez . Vous avez ce lien avec lui. C'est ca le truc. Peut-ĂȘtre que si tu... lui demandais juste de l'aide ? Il pourrait vous offrir l'argent! Je le rembourserais. Tu sais que je suis bon pour ça.

Elle ne le savait pas. En fait, elle parierait qu'il n'avait jamais remboursé personne. Il n'avait jamais été un bon exemple de rectitude morale.

"Il t'a toujours aimé," affirma son oncle, sentant probablement son incertitude.

Le cƓur traĂźtre de Lila s'est retournĂ©. Pendant un instant, elle se demanda si c'Ă©tait vrai. Mais non, elle a regardĂ© les infos. Bon sang, elle Ă©tait analyste politique avec un site de blog populaire ! Elle connaissait la nouvelle en profondeur, elle l'analysait et, parce qu'elle se tenait au courant des derniĂšres informations en provenance du palais, elle a Ă©galement vu des photos du cheikh Tazir avec un Ă©ventail de jolies dames Ă  son bras. Il y en avait eu des dizaines au fil des ans, qui le regardaient tous avec adoration.

En pensant Ă  ces femmes, toutes ces femmes grandes, longues et magnifiques, le cƓur de Lila s'endurcit. « DĂ©solĂ©, oncle Ibid. Tu es tout seul. Je n'ai plus de relations au palais.

Son oncle la fixa un long moment, lui faisant son visage le plus triste, le plus pathétique. Mais elle a tenu bon. Finalement, il se leva et sortit de son bureau en grommelant.

Poussant un soupir prudent de soulagement, Lila se tourna et regarda par la fenĂȘtre du deuxiĂšme Ă©tage. Elle travaillait Ă  domicile en tant que blogueuse politique, son bureau dans l'une des deux chambres de sa petite mais parfaite maison. Elle adorait sa maison, l'avait rĂ©novĂ©e et dĂ©corĂ©e elle-mĂȘme. Elle aimait aussi son travail et Ă©tait sacrĂ©ment douĂ©e pour ça. Sa liste d'abonnĂ©s et les annonceurs rĂ©clamant de l'espace pendant ses podcasts augmentaient lentement Ă  mesure qu'elle prenait de l'importance grĂące Ă  son analyse politique. Si elle a Ă©bouriffĂ© quelques plumes politiques lorsqu'elle n'Ă©tait pas d'accord avec le dernier projet de loi, alors tant mieux ! Ces vieux fossiles grincheux qui rĂ©gnaient sur Fahre avaient besoin d'avoir une nouvelle perspective et Lila Ă©tait exactement la personne qu'il fallait.

Souriante, elle se retourna et reprit le dernier article d'opinion sur lequel elle travaillait. Une opinion en net désaccord avec la proposition du cheikh Tazir pour le systÚme éducatif au sein de Fahre.

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