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Un homme mauvais maltraite les femmes depuis bien trop longtemps. L’une de ses victimes demande vengeance. Son souhait est exaucé par trois sœurs qui tentent de rendre la gent masculine meilleure. Par ailleurs, une cheffe de gang veut récupérer son argent. Seulement, le débiteur a été enlevé par les vengeresses. S’en suit une guerre d’une violence inouïe. Entre conflits d’intérêts, enlèvements et sadisme, qui obtiendra finalement gain de cause ? À PROPOS DE L’AUTEURE Dès l’âge de huit ans, Aurélie Stromboni Mahler inventait déjà des histoires de fantômes. Au collège, elle écrit son premier roman portant sur l’univers de la drogue. Bercée depuis toujours par les films d’horreur et les séries policières, cette passionnée de l’écriture a un style tout tracé.

Chapitre 1 No.1

Prologue

Tom est attaché solidement, complètement nu. Les barreaux métalliques de la chaise sont gelés, dressant tous les poils de son corps dans une chair de poule et recroquevillant son petit sexe flétri. Il émerge difficilement d’un sommeil forcé, la bouche pâteuse et les paupières lourdes. Il a un peu de mal à reprendre une respiration normale, et ça ne s’arrange pas quand il s’aperçoit que ses poignets et ses chevilles sont bloqués et qu’une corde entoure son torse. Tom ne peut plus du tout bouger – et ce n’est pas faute d’essayer. Il hurle aussi, même s’il se doute que cela ne sert strictement à rien. Il ne sait pas précisément où il a été emmené, mais il suppose que s’il n’a pas de bâillon sur la bouche, c’est parce qu’il peut crier aussi fort que possible sans alerter personne. Ses poignets sont écarlates à force de les frotter contre les liens en plastique, sa peau le brûle. Au bout d’un moment, le jeune homme comprend que ça ne sert à rien de se débattre de la sorte, la corde est bien trop solide pour céder. Ses efforts sont vains. Tom décide alors de se calmer et regarde plus attentivement autour de lui. Aucune décoration n’habille la pièce : des murs de béton, une ampoule nue pendue au bout d’un câble, un sol encore terreux et une porte close en bois. Dans un coin à sa droite se trouve une petite table dont on ne peut pas distinguer ce qu’il y a dessus. À sa gauche, Tom voit une autre chaise occupée par un homme dans un piteux état. Lui aussi est ligoté. Il ne bouge plus, mais semble encore respirer faiblement. Son visage tuméfié a perdu sa couleur naturelle et ressemble plutôt à un camaïeu de violet et de rouge. Des plaies encore ouvertes saignent sur tous ses membres. Du sang recouvre presque l’entièreté de son corps. La panique envahit Tom de plus belle. Il retrouve peu à peu sa vitalité et sa lucidité. Son cerveau tourne à cent à l’heure, il se demande ce qu’est cet endroit, pourquoi et comment il s’est retrouvé là. Il ne se souvient plus de rien, vaguement de sa soirée et de la jeune femme qu’il a draguée. Il ne sait pas précisément depuis combien de temps il se trouve là, ne sachant pas si c’est encore la nuit ou si le soleil est déjà levé. Il n’a aucune notion du temps. Il se souvient soudain qu’il a oublié de remplir la gamelle de Rocky, son doberman. Cette idée l’afflige et il se demande comment il peut penser à ça en ce moment. Des centaines de pensées toutes plus inutiles les unes que les autres lui traversent l’esprit lorsqu’il entend des bruits de pas. Des talons aiguilles apparemment. Quelqu’un approche, plusieurs personnes même. Tom reste silencieux sur sa chaise, se demandant s’il doit faire le mort ou affronter ses ravisseurs. Il opte pour sa première idée, ferme les yeux et baisse la tête comme si celle-ci était bien trop lourde pour se porter toute seule. Les pas se rapprochent dangereusement, puis la porte s’ouvre. Le jeune homme ne voit pas ce qu’il se passe mais il entend tout. Trois personnes sont à présent dans la pièce. Une odeur de parfum fleuri a envahi l’air. L’une d’elles s’approche très près de lui – trop près de lui – sa respiration chaude soufflant sur son visage qu’elle a attrapé entre ses doigts.

— Celui-là dort encore, dit une femme à la voix douce. Ça va nous laisser le temps de nous occuper de ce gros porc.

Elle relâche la tête de Tom et s’éloigne. Les deux autres femmes se mettent à rire. On entend une claque, puis un râle masculin. L’homme sur la chaise d’à côté se fait réveiller de force. Tom peut entendre le bruit d’un seau d’eau qu’on jette sur quelqu’un, puis un cri étouffé. Il a envie d’ouvrir les yeux pour voir ce qu’il se passe mais préfère demeurer immobile. L’homme murmure « pitié » d’une voix à peine audible mais l’une des femmes lui coupe la parole :

— Pitié ? Vous croyez que toutes les femmes à qui vous avez brisé le cœur voudraient qu’on ait de la pitié pour vous ? Moi, je crois plutôt qu’elles réclameraient vengeance… et c’est ce que nous allons leur donner. Nous vous corrigeons depuis plus d’une semaine et vous ne montrez aucun remords. Vous n’avez pas l’air de regretter vos actes. Mes sœurs et moi pensons qu’aucune de nos méthodes ne fonctionnera avec vous. Je suis désolée, mais nous allons devoir vous tuer…

— Non ! tente de hurler l’homme trop affaibli. Je promets de changer, je serai un homme bon, je vous le jure…

Les sœurs rient de bon cœur. Elles ne semblent pas croire aux paroles du pauvre homme qui les supplie. L’une d’entre elles prend la parole :

— Trop tard, Adrien ! Vous avez fait trop de mal en piétinant le cœur des femmes. Nous devons vous punir et piétiner votre cœur aussi. Ce n’est que justice après tout.

Les talons aiguilles se déplacent jusqu’à la table et un bruit de lame qu’on sort de son étui se fait entendre. Un frisson parcourt la colonne vertébrale de Tom et des gouttes de sueur coulent sur tout son corps. Il entend l’autre homme se débattre aussi fort qu’il le peut, crier aussi puissamment que ses cordes vocales le lui permettent. La femme repasse devant lui, en tapotant la paume de sa main avec le couteau. Le jeune homme ne peut s’empêcher de lever la tête pour voir ce qu’il se passe, pour voir ce qui va sans doute lui arriver. Il ouvre les yeux et regarde les trois femmes debout aux côtés de l’homme blessé. Elles sont d’une telle beauté que Tom se demande comment elles peuvent être aussi folles. La plus grande des trois passe son bras autour du cou d’Adrien, le forçant à regarder les deux autres. La deuxième le bâillonne sans difficulté pour éviter les cris. Enfin, la dernière – celle qui a pris le couteau – se baisse légèrement, se trouvant désormais au niveau de sa poitrine. Elle enfonce la lame dans son nombril et remonte difficilement jusqu’à son thorax tremblotant sous les spasmes de l’homme. Les entrailles à l’air, il n’est toujours pas mort. La femme plante alors le couteau dans le cœur de l’homme qui s’en va dans un dernier sursaut

Tom, qui a vu toute la scène, ne peut s’empêcher de hurler. Le coup fatal le fait vomir, laissant tomber sur lui un liquide chaud et puant. Les trois femmes se tournent vers lui en riant. Celle au couteau prend la parole en s’approchant de lui, pleine de sang, un rictus malsain sur le visage :

— À votre tour, Tom !

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