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RENCONTRE INESPÉRÉE

RENCONTRE INESPÉRÉE

colors

5.0
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147
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Chapitres

Clémence Agré est une jeune diplômée en comptabilité à la quête d'un emploi meilleur. Son chemin croisa huit années en arrière dans l'adolescence celui du jeune Aka Patrick de passage dans la ville de Tiassalé. Une relation sans lendemain naquit entre les deux tourtereaux. De ce court instant de plaisir, vit le jour le petit Nathan. Les recherches de Clémence pour retrouver les traces du père de son fils resteront sans résultat. Après un acte d'infidélité de son fiancée Baudelaire Kassaraté, la déception conduira Clémence un soir dans l'enceinte du bar "Entre nous". Son seul but étant d'évacuer sa peine dans l'alcool. Et pourtant, sans le savoir ce soir-là, le destin de Clémence convergeait vers celui de Patrick Aka à présent Président du Conseil d'administration de la prestigieuse entreprise "Attiéké & Ivoire". Ce roman vous invite au cœur d'une rencontre inespérée dans un lieu inattendu qui bouleversera à jamais la vie de Clémence, Patrick et leur fils Nathan. La famille du riche Patrick acceptera-t-elle d'intégrer le petit Nathan au sein du clan Aka sans griefs ? Amour, gloire et passion sont les principaux ingrédients du cocktail que représente cette passionnante histoire.

Chapitre 1 𝐑𝐞𝐧𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐈𝐧𝐞𝐬𝐩érée

Je sortis toute furieuse de la maison. Mon cœur éparpillé était brisé en mille morceaux. J'avais une seule envie : me saouler la gueule. C'était l'unique moyen pour apaiser mon esprit. L'alcool était le remède miracle qui me traversa l'esprit. Je n'aimais pas l'alcool. Ce soir-là, j'étais déterminée à m'unir à la boisson. Je préférais mourir que vivre. Je pris la direction du Bar « Entre Nous ». Il était plein à craquer. C'était normal. Nous étions un samedi soir. Les ivoiriens aimaient se défouler en weekend.

Je pris place dans un endroit reculé des autres clients. C'était le lieu le moins éclairé du bar. De temps en temps, je recevais des petits phares des nombreux jeux de lumière multicolores. Je ne souhaitais pas qu'une personne m'observe pleurer. Je fis signe de la main à l'une des nombreuses serveuses du bar. Elle s'occupait d'un autre client. Quelques minutes plus tard, la serveuse s'approcha de moi. Elle était à moitié dénudée. Sa bouche remuait sous la cadence d'un chewing-gum. Je lui demandai de me servir la boisson la plus forte du bar. D'un large sourire, elle me proposa une Vodka. Elle revint du comptoir avec un plateau. Il contenait le remède qui allait me soulager de ma déception. Je la remerciai.

Je commençai à boire rapidement. Je revivais en mémoire les images de cette trahison. Comment Baudelaire Kassaraté avait bien pu me tromper avec sa collègue Eunice Tunon ? Il m'avait pourtant mis en confiance à maintes reprises en disant que c'était juste sa stagiaire. Je n'étais pas aveugle. J'avais bien vu leurs deux âmes en former une seule dans son lit. J'avais fait plusieurs sacrifices pour Baudelaire. Je ne sortais plus les week-ends. Je n'avais plus de vie sociale. Ses désirs étaient des ordres. Qu'avais-je fais de mal pour qu'il se moque de moi de la sorte ? Baudelaire me promettait monts et merveilles.

À présent, je comprenais sa nonchalance. Dès que j'abordais le sujet du mariage coutumier, il m'envoyait balader avec des excuses. Ses arguments étaient sans fondement. Cependant, j'acceptais par amour. Or, au fond de moi, j'avais cette forte intuition qu'il me trompait. Je retrouvais parfois des pistes dans sa douche. Baudelaire avait des mots pour me calmer. Tantôt c'était une mèche de cheveux d'une tante en visite chez lui, tantôt le parfum d'une cousine oublié chez lui. Enfin ! J'avais enfin une preuve.

Comment avais-je pu être aussi stupide ? C'était donc cette fille qui me harcelait sur Facebook. Je n'avais plus eu la paix depuis une publication de Baudelaire. Il m'avait taguée sur une photo prise lors de la fête des amoureux. Nous étions entrelacés sur cette image. J'étais envahie par un profil avatar qui m'injuriait sans cesse. La personne derrière le profil prétendait attendre un enfant de mon Baudelaire.

Mon chéri m'avait juré que c'était surement l'une de ses ex frustrées par sa publication. J'étais même fière de sa preuve d'amour. C'était évident qu'il m'aimait. Baudelaire m'avait affichée sur sa page Facebook. Cet acte représentait assez. Je bloquai le profil avatar.

Aujourd'hui, ce ventre que j'avais vu dans sa chambre en disait long. C'était mon avatar. Elle m'écrivait avec assez de preuve. Sa grossesse était avancée. Baudelaire trompait ma vigilance.

J'interpellai à nouveau de la main la serveuse. Elle passait près de ma table. Elle s'avança en hâte vers moi.

- S'il te plait, tu peux me donner un autre verre ?

- Un autre verre de Vodka ?

- Exactement. Vous avez un verre plus grand que celui-ci ?

- Oui, madame. Vous désirez que je vous serve dedans ?

- J'en serais ravie.

- Il n'y a pas de souci. Cependant, il sera double tarif.

- Ma chérie, l'argent n'est pas un souci. Apporte-moi mon verre.

- Je préfère vous prévenir d'avance. Je n'aimerais pas les malentendus.

- Ma chérie, laisse les discours. Apporte vite ma commande, s'il te plait.

- Je pars un instant prendre une commande. Je vous reviens dans quelques minutes.

- Merci. J'attends. Pardon, mademoiselle. Revenez, s'il vous plait.

- Je vous écoute madame.

- Et votre collègue ?

- Lequel ?

- Willino.

- Il est présent. Il échange avec notre boss. Vous désirez le voir ?

- Non, je demandais juste après lui. C'est lui qui a l'habitude de prendre ma commande.

- Justement, en parlant du loup on voit sa queue. Le voici qui se dirige vers nous.

Willino se dirigea vers ma table. C'était un Barman très sympathique. Nos relations se limitaient à la courtoisie. Il avait l'habitude de s'occuper de Baudelaire et moi. Ils nous traitaient comme des clients Premium du Bar. En réalité, c'était l'un des amis d'enfance de Baudelaire. Il était légalement marié. Je connaissais très bien son épouse et ses adorables enfants. Willino se plaça en face de moi.

- Bonsoir Clémence Agré. Tu vas bien ?

- Ça peut aller mon cher.

- Ce soir c'est chaud apparemment.

- Pourquoi Willino ?

- Tu prends de la vodka.

- Mon cher, j'en ai vraiment envie ce soir. Tu ne peux pas imaginer.

- Demain, tu ne travailles pas ?

- J'ai juste envie de me saouler, Willino. En plus, de quel bon travail tu me parles ? Je suis toujours en quête d'un emploi meilleur.

- Tu devrais faire attention. Sinon, demain, tu risques de rester à la maison.

- Et Baudelaire ? Il n'est pas encore arrivé ?

- Willino, je ne veux rien savoir de cet imbécile. S'il te plait, laisse-moi boire en paix. C'est un idiot ton ami.

- Encore des soucis dans votre couple. Je comprends. Nous en reparlerons.

- Tu peux me faire le plaisir de me laisser boire en paix ? S'il te plait, Willino. Je demande juste cela. Rien de plus. Tu peux demander à ta serveuse de s'occuper de moi ?

- Elle arrive. Calme-toi, Clémence.

La serveuse s'approcha de nous. Elle commença à vider le liquide transparent dans mon grand verre. Je lui demandai de me laisser la bouteille. Elle pouvait l'ajouter à ma facture.

- Tu es sérieuse, Clémence ? Tu vas boire toute une bouteille de vodka ce soir ?

- Quel est ton problème, Willino ? En quoi, cela te dérange ? Je ne suis pas une gamine. Je t'informe. J'ai vingt-cinq ans. Je ne suis pas une mineure.

- Je ne connais pas le souci entre mon ami et toi. Je ne peux pas te laisser vider cette bouteille. Abidjan est dangereux. En plus, tu es seule ici.

- Tu vas arrêter de me déranger ? Tu as quel souci ? Va t'occuper des autres clients.

Je continuai de boire. Willino se tenait debout à mes côtés. Il avait l'air préoccupé. Il sortit son téléphone de sa poche. J'écoutai sa conversation. Willino appela Baudelaire. Il le pria de me rejoindre dans le Bar. Je me dépêchai de terminer mon verre. La grande bouteille contenait encore une grande quantité. Je la glissai dans mon sac à main. Je décidai de regagner mon domicile. Je la louais près du campus de Cocody.

J'étais lourde. Je tenais à peine sur mes pieds. J'avais le vertige. Je tentais de garder ma lucidité. C'était un effort supplémentaire pour moi. J'étais en face de Willino.

- Monsieur Willino, l'agent de police. Je pars chez moi.

- Tu penses être dans un bon état pour te rendre seule chez toi ? C'est à peine si tu tiens sur tes pieds. Assieds-toi et attends mon ami. Il est en route. Tu sais l'heure qu'il fait au moins Clémence ? Il est deux heures du matin.

- Il ne me retrouva pas ici. Je pars chez moi. N'essaye pas de me retenir. Une personne en état d'ivresse ne peut pas parler. Tu me vois échanger avec toi non ? Alors sache que je connais le chemin de ma maison. Je suis entrée ici toute seule. Je sortirai d'ici toute seule, comme une grande fille. Je n'ai pas besoin de ton aide, ni celui de Baudelaire. Au passage, remets-lui la facture de ma consommation. C'est son ultime cadeau de sa part. Hasta luego, Willino. Merci pour tout.

Je tentais malgré moi d'avancer vers la sortie du bar. J'essayais de me contrôler. C'était impossible. J'avais l'impression de voir en double l'environnement. Je bousculai certains clients sur mon passage. Je finis par sortir du Bar.

Scène du côté d'Aka Patrick.

J'avais décidé de prendre de l'air. La mission que j'effectuais était stressante. Je sortis de mon hôtel. J'avais vraiment besoin m'aérer l'esprit. Je demandai à la réception l'endroit exact du bar « Entre Nous" L'un de mes collègues m'avait fait les éloges de ce Bar. Auparavant, lors de mes missions sur la capitale ivoirienne, j'optais pour le Bar « Marcory Gazoil ». Je me dirigeai en vitesse vers ce fameux Bar en vogue. Je pénétrai à l'intérieur. Il était plein à craquer. Par contre, j'avais adoré son emplacement. Il était situé dans une rue assez discrète.

Je pris place dans un salon privé. J'avais une vue panoramique sur tous les clients. Je passai ma commande. Mon regard se baladait sur les différents clients. Mon regard croisa le visage angélique d'une jeune fille. Je fus capté par sa silhouette. Elle était d'une beauté rare. La teinture dans sa coupe de cheveux avait plus attiré mon attention. J'aimais les filles qui se coiffaient la tête dans un style Amber Rose. Ses grosses boucles d'oreilles lui donnaient un côté rebelle.

De temps en temps, je vérifiais si elle avait de la compagnie. Je constatai qu'elle était toute seule. Son état m'interpella. Elle avait l'air d'une personne triste. Je l'avais aperçue échanger avec l'un des Barmen. Elle devait être une habituée du coin. C'était des filles qui ne laissaient aucun homme indifférent. Je pus bien la contempler lorsqu'elle décida de sortir du Bar. Elle était petite de taille. Ses fesses étaient parfaitement rebondies. Ses courbes majestueuses donnaient un charme particulier à sa robe. C'était une femme rondement belle. Et pourtant, je jurais que les femmes grosses n'étaient pas mon genre.

Ce soir-là, cette inconnue me donnait l'envie de la connaitre. Sa manière de marcher réveilla en moi une sensation protectrice. Je désirais me rassurer qu'elle était en compagnie d'une personne. Sa sécurité m'importa immédiatement. Il faisait tard. Dans un tel état, elle pouvait être une proie pour n'importe quel homme. Une force en moi me poussa à agir envers elle.

Je finis mon verre d'un trait. Je réglai ma facture. Je sortis du bar. Je commençai à chercher ses traces. Je finis par la retrouver à quelques mètres du Bar. Elle était à genou au sol. L'inconnue avait la main sur le ventre. Ma belle du soir vomissait férocement. Je m'approchai calmement d'elle. J'avais aussi peur de sa réaction. Il lui suffisait d'hurler qu'un monde fou pouvait me lyncher. Je ne désirais pas me mettre en danger. Néanmoins, je décidai de tenter le coup. Je pris ma voix la plus rassurante.

- Bonsoir mademoiselle. Vous allez bien ?

- Bonsoir monsieur. Je vais bien. Je crois que j'ai trop bu.

Elle avait la tête toujours plongée dans ses déchets. J'avais juste ses cheveux teints en jaune devant mes yeux. Ses pieds étaient remplis de petits déchets. Elle continua encore à rendre de toute sa force. Les déchets s'éparpillèrent près d'elle. Je restai à ses côtés. Quelques passants nous observaient. Un groupe de jeune qui passait par là.

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