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Once de sagesse

Once de sagesse

LEONA

4.6
avis
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27
Chapitres

Les Ă©preuves de la vie ont toutes leurs rĂ©ponses Ă  l'intĂ©rieur de nous...Face Ă  n'importe quel problĂšme,il faut juste se poser et se tourner vers soi-mĂȘme pour que vienne la sagesse de trouver la solution adĂ©quate...Cette histoire en est un exemple.

Chapitre 1 Once de sagesse

« Il ne te mérite pas »

« Elle ne te mérite pas »

« Cette relation ne te mÚnera nulle part. Tu perds ton temps ! »

« Tu veux le mariage à tout prix. Si tu suis la société tu vas finir avec une mauvaise personne »

« Tu n'as pas honte ? »

Bip bip bip

Je sens sa main sur mon Ă©paule et c'est plutĂŽt cette sensation qui me sort de mon sommeil.

Un rĂ©veil de plus oĂč je suis agacĂ©e de faire des cauchemars. J'en fait une nuit sur deux depuis quelques mois.

Je quitte le lit en direction de la salle de bain les yeux endormis.

Comme chaque matin, je traßne quelques minutes sur les toilettes histoire de complÚtement me réveiller.

Routine matinale, je me brosse les dents, je prends ma douche et en serviette je vais choisir mes sous-vĂȘtements.

Ce matin je suis particuliÚrement fatiguée, j'ai travaillé tard la nuit derniÚre.

Je reviens dans la chambre 5 minutes plus tard en sous-vĂȘtements et je vais rĂ©veiller monsieur.

Lui (tournant sur le lit) : humm.

Moi : tu n'as pas peur de te retrouver dans les embouteillages ? Tu as une réunion à 8 h non ?

Il quitte le lit et va prendre sa douche.

10 minutes plus tard, lorsqu'il revient, il me trouve encore en sous-vĂȘtements alors il me demande pourquoi je prends autant de temps Ă  m'habiller.

Moi : tu sais que je dois mettre un produit avant de mettre cette gaine.

Je mets ce produit tous les matins (enfin quand je n'oublie pas). J'aime porter une gaine sous mes vĂȘtements. Je trouve qu'elle m'affine la taille.

Il lĂšve ses yeux vers le ciel et :

Lui : tu n'as pas besoin de cette gaine. Elle ne change rien.

Moi : comment ça elle ne change rien ?

Lui (la serviette autour des reins) : tu es bien comme ça.

Je sais qu'il pense ce qu'il dit mais je ne me trouve pas bien comme ça. J'ai un petit bidon qui me dérange. Je fais pourtant tout pour le perdre mais je n'y arrive pas.

Le mĂ©tier que je fais me pousse Ă  ĂȘtre trĂšs critique sur moi-mĂȘme.

Il me regarde sans rien dire et je profite pour lui poser une question.

Moi : tu trouves que j'ai une petite poitrine ?

Lui : encore cette question ?

Moi : j'ai besoin d'une réponse.

Lui : ta poitrine est parfaite ! Je l'aime ainsi.

Moi : et mes fesses ?

Lui : elles n'ont aucun problĂšme.

Moi : mais elles ne sont pas comme celles des autres.

Il s'avance, me tire vers lui et :

Lui (passant ses mains sur mes fesses) : tu vois que mes mains sont trop petites pour les maintenir. Elles sont parfaites !

Je lĂšve ma bouche pour la rapprocher de la sienne et je lui vole un bisou.

Moi : merci, tu es génial.

Lui (se détachant de moi) : ton homme est génial !

Moi (souriante) : mon mari.

Lui : ton mari est génial.

Moi : pas faux.

Il n'a pas tort, il est génial !

Je lui pose les mĂȘmes questions tous les jours :

« Est-ce que mes fesses sont trop petites ? »

« Est-ce que mes seins te plaisent ? »

« Est-ce que mon ventre n'est pas gros ? »

Je pense qu'un jour il va me dire qu'il en a marre et il aura raison.

Ce qui est étonnant, c'est qu'il y a encore quelques mois je ne faisais pas autant attention à mon physique. Du moins pas avant que je ne reçoive des critiques sur notre couple. Précisément aprÚs notre mariage.

Si au début je ne faisais pas cas des remarques désobligeantes, les choses ont vite changées.

Myra Menez (ménÚze), fille unique et de mes parents !

Du haut de mes 1m75 (pas trÚs haut, je sais, je m'amuse à penser le contraire) je suis de nationalité Gabonaise. De teint noir, je suis issue d'une union Fang/téké. Souriante et pleine de vie, je suis agréable à vivre (du moins c'est ce que monsieur me dit, et je le crois).

35 ans au compteur, comme la plupart des femmes de cet ùge, j'ai peur de faire « trop vieille ».

J'ai quelques complexes dont mon plus grand est mon visage. Je ne le trouve pas assez beau, pas assez rond. Pas du tout fan de certains traits, je passe le moins de temps possible devant le miroir.

De plus, j'ai souvent été comparé aux femmes plus belles, avec des formes plus attrayantes. Ces comparaisons qui n'ont fait que diminuer ma confiance en moi.

Je suis journaliste sur la premiÚre chaßne nationale, je présente le journal de 20 h en plus d'animer quelques débats politiques quand ma présence est essentielle.

J'aime les challenges de mon job ! À mon retour Ă  Libreville j'apprĂ©hendais le fait de travailler en tant que journaliste mais j'ai Ă©tĂ© surprise de l'accueil.

J'ai fait mes Ă©tudes en France, Paris oĂč j'ai Ă©tĂ© dans l'une des plus prestigieuses Ă©cole de journalisme.

J'y ai travaillé pendant quelques années avant de rentrer définitivement au Gabon (2 ans et demi).

AprÚs quelques années à douter de mon choix de rentrer, je présente parfaitement le 20 h (d'aprÚs mon mari).

En parlant de mon mari, Charles Menez et moi sommes en couple depuis 2 ans au total. 1 an de relation (plus fiançailles) et 1 an de mariage.

J'ai fait sa connaissance deux mois aprÚs mon retour à Libreville et depuis, on ne s'est plus quitté.

Je dois avouer que jusqu'à présent tout s'est bien passé. Enfin si, quelques différents çà et là. Mais rien d'insurmontable. Aucune dispute de plus d'une heure, aucune nuit sans se parler.

À vrai dire, quand j'ai passĂ© les 30 ans j'ai cru que tout Ă©tait perdu pour moi. Les hommes de mon Ăąge Ă©taient tous engagĂ©s. Ceux qui ne l'Ă©taient pas, Ă©taient tout de mĂȘme dans des relations.

Je ne voulais pas ĂȘtre la deuxiĂšme Ă©pouse d'un homme et encore moins sa maĂźtresse.

Charles a vu en moi les qualitĂ©s d'une Ă©pouse, d'oĂč sa demande en mariage un an seulement aprĂšs le dĂ©but notre relation. Alors que je ne rĂȘvais plus d'ĂȘtre appelĂ©e « madame x » il a fait ce choix.

Je suis amoureuse de lui et je suis contente de me réveiller tous les matins à ses cÎtés.

Charles est patient et aimant. Il est Ă  l'Ă©coute et m'ouvre ses bras lorsque je ne vais pas bien.

Je suis heureuse d'ĂȘtre son Ă©pouse et je chĂ©ri chaque jour sa prĂ©sence.

Comment ne pas ĂȘtre heureuse ?

Physiquement il est plus que regardable !

1m97, noir, loin des tablettes de chocolat mais un joli petit bid (je fonds pour les hommes qui ont un petit ventre).

De plus, je sais que grĂące Ă  lui nos enfants auront des traits parfaits !

Je le trouve beau et je le lui dis chaque fois que j'en ai l'occasion.

Lui (me regardant) : tu étais agitée la nuit derniÚre.

Moi : j'ai fait un cauchemar.

Lui : sur ?

C'est de cela dont je parle quand je dis qu'il est Ă  l'Ă©coute. Charles me demande mon ressenti sur tout.

Il sait que j'aime exprimer mes frustrations, peurs. Il n'hésite jamais à me poser des questions, une qualité importante selon moi.

Je lui raconte briĂšvement mon cauchemar et il me rassure.

Lui (passant Ă  autre chose) : tu veux que je prenne un cadeau ?

Moi : je propose qu'on remette une enveloppe.

Lui : oui mais de combien ?

Moi : 200.000 CFA ?

Lui : je pense qu'il est mieux de prendre un cadeau.

Moi : je n'ai pas envie de réfléchir sur le type de cadeau à offrir c'est pour ça que je veux faire simple.

Lui : je m'en charge.

On a déjà cotisé 1.500.000 CFA pour ce mariage. Vu ce qu'on a à faire, je ne me vois pas donner plus.

Moi : tu me feras une photo avant le choix quand mĂȘme.

Lui : tu viens de dire que tu ne veux pas te prendre la tĂȘte avec.

Moi : oui mais je veux quand mĂȘme voir avant l'emballage.

Lui : ok, comme tu veux.

Il continue de s'apprĂȘter et je fais de mĂȘme.

Une fois prĂȘte, je lui vole un baiser et je fonce au boulot.

Aujourd'hui j'ai une longue journée. Je dois préparer le JT de ce soir mais avant je dois procéder à un enregistrement de débat.

AprĂšs 40 minutes dans les embouteillages je gare ma voiture dans le parking de la chaĂźne.

Je vais dans mon bureau et je rĂ©vise mes fiches. J'ai commencĂ© hier soir mais j'Ă©tais trop fatiguĂ©e pour ĂȘtre concentrĂ©e.

Je suis rĂ©putĂ©e pour le maĂźtrise que j'ai de mon travail et cette rĂ©putation me fait plaisir. Je travaille dur pour ĂȘtre aussi bonne dans ce que je fais.

Je ne cesse de développer mes connaissances. Si au départ j'avais peur de sortir des conneries, aujourd'hui je bûche avant un débat.

Diriger un débat enregistré à l'avance est moins stressant car je sais qu'au montage certaines choses vont disparaßtre mais je stresse toujours quand il s'agit de la géopolitique.

Une fois que je suis prĂȘte, je vais sur le plateau, oĂč je passe 1h15 !

Lorsque je termine, je remonte dans mon bureau pour préparer le JT de ce soir, c'est à cela que ressemble ma vie.

Aux environs de 17 h je reçois une vidéo sur WhatsApp. Je rentre dans l'application pour lire le message de Charles et je l'appelle.

Moi : allĂŽ ?

Charles : oui chérie ?

Moi : chéri je ne suis pas fan.

Lui : tu veux peut-ĂȘtre que je prenne une autre couleur ?

Moi : au pire tu sais quoi ? On peut prendre autre chose.

Lui : mais je n'ai pas prévu plus. Je n'ai que 200.000 sur moi.

Moi : d'oĂč mon idĂ©e de l'enveloppe. C'est toujours mieux que prendre un cadeau dont nous ne sommes pas fan.

Demain soir on ira à un mariage, celui d'un trÚs bon ami à mon chéri. Pour son mariage ce dernier a fait une liste des cadeaux qu'il voulait et comme je n'ai pas le temps de m'en charger, je préfÚre remettre une enveloppe.

Je sais que certains procĂšdent ainsi. Raison de plus pour le faire.

En plus je n'ai pas envie d'envoyer Charles dans d'autres magasins. Je sais qu'il est fatigué suite à sa journée.

Lui : du coup je laisse tomber ?

Moi : oui.

Lui : ok.

Il m'informe qu'il rentre Ă  la maison et je raccroche.

Ma journée n'est pas terminée, je dois attendre le JT (journal télévisé) avant de rentrer.

Je quitte généralement mon boulot aux alentours de 21 h 30 car je reste avec la régie quelques heures en cas de breaking news aprÚs le JT (c'est le mode de travail de ma chaßne).

Lorsqu'il est l'heure de quitter les lieux, je me presse et je rentre chez moi.

Je suis tellement fatiguée que je conduis sans chaussures et à une vitesse inhabituelle.

AprÚs 20 minutes de route, je descends de mon véhicule.

Je profite pour remettre Ă  mon gardien son enveloppe (salaire) et je rentre retrouver Charles.

J'espĂšre qu'il ne dort pas, je sais qu'il aime dormir avant 22 h pour ĂȘtre en forme au rĂ©veil.

En entrant dans la maison, je suis contente de le savoir debout.

Il est assis au salon et il regarde la télé.

Lui (tournant sa tĂȘte vers moi) : ah ma femme est lĂ .

Je laisse mes escarpins et mon sac sur le meuble du couloir et je vais le rejoindre sur le canapé.

Lui (me tendant sa bouche) : ...

Je lui fais un bisou et je m'excuse du retard.

Lui : pourquoi tu t'excuses ?

Moi : il est 22 h 15 chĂ©ri ! Je n'Ă©tais pas lĂ  pour t'accueillir aprĂšs le boulot ni mĂȘme te faire Ă  manger.

Il m'arrive de m'excuser de ne pas ĂȘtre comme les autres. Être lĂ  Ă  temps pour faire mes tĂąches.

Je sais qu'il n'a pas de problĂšme avec mais je tiens toujours Ă  le faire.

Il se fait Ă  manger seul car parfois je n'ai pas le temps de faire Ă  manger le matin.

Je ne peux pas faire à manger pour la semaine le week-end étant donné qu'il ne supporte pas la nourriture qui dort (il a des maux de ventre).

Moi : qu'est-ce que tu as mangé ?

Lui : une omelette jambon fromage.

Moi (caressant son visage) : mon pauvre chéri.

Quand il me donne des rĂ©ponses comme celle-ci que mon cƓur se fend. MĂȘme un Ă©tudiant cĂ©libataire se fait un meilleur repas le soir.

Lui : je t'ai laissé une assiette.

Moi : merci.

Je vais Ă  la cuisine et je mets mon assiette au micro-onde.

Moi (depuis la cuisine) : chéri tu as mangé avec quoi ?

Lui : j'ai pris du pain en rentrant, regardes dans le panier .

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