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Seulement un père

Chapitre 3 No.3

Nombre de mots : 2245    |    Mis à jour : 25/05/2022

et et le fouettait sur ses petites fesses fragiles et innocentes. Il continuait tant qu’il pleurait ou jusqu’à ce que leur mère s’interpose et se refasse taper. Le cercle

artirent avec leur mère qui leur expliqua qu’ils ne verraient leur papa que tous les quinze jours, et qu’il ne leur ferait plus jamais aucun mal ; il était parti en cure de désintoxication. Leur mère avait réussi à passer outre le comportement impulsif de leur père car elle avait retrouvé quelqu’un,

x, contrairement à ses frères. Même sa cure ne changea pas son regard sur sa fille ; c’était très douloureux pour elle. Elle ne savait vraiment pas d’où venaient cette haine et ce désamour que son père lui vouait ; pourquoi conférait-il de plates excuses à ses fils et l’ignorait-il c

re, avec ses mots d’enfants ; celle-ci se disputait régulièrement avec s

e et ils étaient tout doux. Elle avait aussi un fauteuil dans sa chambre où elle se blottissait avant de se coucher, pour lire son seul et unique livre de contes à la couverture représenta

n attendant ses frères. Ils avaient des pains au chocolat et elle, un croissant qu’elle dégustait lentement, ramassant les miettes qui tombaient sur la table. Ses frères lui donnaient toujours un petit bout de leur pain au chocolat discrètement,

enny s’occupait de cueillir les haricots et les fraises ; c’était sa mission dès qu’elle arrivait chez son père et que c’était la saison des récoltes ! Patiemment, elle arpentait les petites allées qu’elle avait faites avec des cailloux ; elle fouillait autour de chaque plan de haricots, pour n’en manquer aucun et elle faisait de même avec les fraisiers dont elle bougeait toutes les feuilles. Si elle croisait une araignée, elle changeait de ligne pour ne pa

ce ; d’après son père, il venait les regarder jouer. Bien sûr, c’était avant que la marâtre ne débarque et impose ses lois

ux dehors, il les poussait à tour de rôle

tu vas y arriver

quoi tu les

es garçons ! » disa

complet ! On n’a pas peu

oudrais être un

pas, tu as un

st interdit de parler de cela à sa sœur ! » répond

t le privilège d’être poussée dans les airs par leur père. Elle le regardait, il avait une main sur sa hanche et de l’autre, il alternait en

ôté doux qu’elle lui connaissait, hormis lorsqu’il était dans son bureau, loin de tous. Lors de ces moments-là, elle s’asseyait dans le canapé en vieux cuir bordeaux, face à son bureau lorsqu’il faisait ses comptes ou ses papiers divers. Il mettait

nzé à force d’être souvent au soleil avec son métier ; il était peintre charpentier et pouvait escalader des toits les yeux fermés. Il a vraiment eu de la chance de ne jamais tomber, en étant ivre… Ses mains étaient robustes, pas étonnant qu’elles aient fait autant de dégâts sur sa mère ; à lui broyer

ant le carrelage beige de la cuisine et faisant rouspéter son père. Elle se mettait à côté de lui et il lui accrochait un grand torchon en guise de tablier ; elle ne l’avait que pour lui ; elle était ravie. Il lui avait appris à éplucher les carottes et les poireaux ; à couper la viande e

la vaisselle aussi pour grappiller quelques instants auprès de lui, sans qu’ils n’échangeassent de mots ; jamais. Non, elle avait vraiment de rares instants avec son père, jusqu’à ce que sa belle-mère arrive et dé

re le souffre-douleur et le jouet de son père, mais cela, elle ne le comprit pas tout de suite. E

d, avant d’aller se coucher… Généralement, elle n’avait comme cadeau que des choses dont elle n’avait pas besoin ; des draps, des affaires de chimie alors qu’elle détestait cela et mêm

’était cruel pour elle d’entendre ces paroles et elle pleurait ; alors il se moquait ouvertement de sa souffrance et de sa sensibilité ; lui rabâchant sans cesse qu’il fallait être forte dans la vie pour surmonter tout. Lui avait réussi à surmonter l’alcool et à oublier leur mère. Elle savait qu’il mentait pour cette raison, car une fois elle l’ava

n place ; elle savait que son père allait venir la rejoindre, parce que sa belle

elle les entendait monter les escaliers ; ils grinçaient inexorablement ; son père ouvrait sa porte de chambre. Souvent, elle se disait qu’e

re d’être là, dans un grand lit. Pourtant, hormis dans cette chambre, il la traitait comme une étrangère que l’on accueille par princip

côté et chauds du côté de Jenny, car elle avait toujours

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