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Un an

Chapitre 5 Nina

Nombre de mots : 2989    |    Mis à jour : 09/11/2021

o

e semble terriblement long, je le passe les doigts enlacés dans ceux de T. assis près de moi, mais je n'ai pas le cœur à être amoureuse. Mon cœur est lourd, oppressé, plus les kilomètres passent et

et profondément de ces moments ensemble hors du temps ; je n'ai jamais essayé de me projeter dans l'avenir, j'avais l'impression que tout ce qu

enser à rien. Comme le retour à la maison est une plaie ! Le métro est déjà pénible avec le bruit, l'odeur, la saleté et les gens abrutis sur les banquettes, mais le RER que je dois prendre, c'est pire. Le RER, quel mot affreux ! Réseau Express Régional : ce n'est ni le train qui amène en vacances, ni le métro qui parcourt le Paris que j'aime. Un entredeux, sans beauté et sans passion. Efficace. Morne. Immense. Glacial. À la station Charles de Gaulle je traverse

est que

s cette information ? Je l'avais délibérément engloutie – c'est son voyage à New York avec un ami ; c'est un voyage prévu de longue date, auquel je ne peux pas me joindre. Voilà que moins d'une semaine après être rentrés de Briançon, il s'est déjà envolé pour New York et moi je reste seule à Paris, enfin en banlieue. J'ai devant moi plusieurs semaines à passer seule, avant le retou

très excité par son départ aux États-Unis, il ne parle que de cela. Alors quand je l'accompagne l'aéroport, je fais mine de me réjouir pour lui, et j'essaie mêm

t ce que je ressens à l'intérieur, froid et triste, comment pourrais-je supporter de belles journées d'été

dans la maison où je s

sa famille en Touraine et Clémence en Bretagne. Curieusement, tout le monde s'est séparé à la fin des cours sans faire de projets de se revoir. Comme si, comme pendant ces trois années d'École, il suffisait de se retrouver le

urprise qu'elle soit à Paris, elle est Toulousaine et je pensais qu'elle était rentrée chez elle dans sa famille après la fin des cours.

découvrir les lieux : une petite cuisine installée avec des étagères Ikea en pin dans une soupente aménagée en cuisine, qui communique avec une chambre meublée d'un grand lit et d'un petit bureau d'étudiante, et au fond on distingue la porte de la salle de bains. Comme l'appartement est au dernier étage d'un petit immeuble placé au fond d'une cour, c'est très calme, malgré la présence proch

ustement Nina a trouvé un stage, elle me montre les papiers : elle doit être à Sao Paulo le 1ernovembre, et elle est en train de s'occuper de s

s sont soulignés par des sourcils étonnamment foncés ; elle pourrait être mannequin, et d'ailleurs, je me demande si elle n'a pas déjà posé pour des photos de mode. Qui sait ? Nina fait tellement de choses. Des choses que je trouve intéressantes, et que moi-même je n'aurais jamais l'idée ou le courage de faire. Ou alors je ne suis pas assez jolie ni assez dégourdie p

aran avec son copain Antoine et un ami, et elle m'invite à faire la quatrième à bord. Je ris, mes notions de voile remontent à mes cours d'optimiste en Bretagne quand j'étais enfant ! Mais pour Nina, ce n'est pas grave, Antoine est skipper, et Arnaud, l'ami

ans le Paris pluvieux de la mi-

out, et surtout elle a du goût et un don inné pour dénicher les mignonnes petites fringues qui lui iron

m'a persuadée d'acheter alors que ça ne me va pas très bien, et je n'ai pas osé dire non. Une catastrophe. Aujourd'hui, ce n'est pas pareil, je me sens rassurée par Nina et par son charme. Nina m'entraîne dans le quartier des Halles, où nous entrons dans plusie

ements si gracieux lorsqu'ils sont portés par Nina deviennent sur moi de simples pièces de tissu sans âme. Nous

à la mode cet été. Des Brésiliens ! C'est-à-dire de toutes petites pièces de tissu colorées et volantées qui découvrent largement les fesses ! Ni

ipite dans ma chambre pour l'ouvrir, mon cœur bat à toute vitesse. T. m'a écrit ! Je suis si contente ! la lettre est courte, mais g

s jours à New York deux ans auparavant avec Mathilde, je n'avais pas aimé d'ailleurs : trop grand, trop minéral, trop chaud, trop sale, trop bruyant. Dans la

T. et avec sa sœur Anne, mais je me retiens. Quelque chose m'empêche absolument de partager le moindre moment d'intimité avec ma mère. Je ne lui dirai rien. Quant à mon père, la question ne me pose même pas : il n'a jamais adressé personnellement la

e termine les préparatifs du dîner. Derrière, les portes-fenêtres du salon laissent entrer le jour un peu triste de cette fin de journée grise du mois d'août. Je m'approche et regarde la pelouse détrem

va être pénible, comme d'habitude mon père a bu un verre de trop et il ne supporte rien, il explose au moindre prétexte. Alors je sais que je

luisant sur les sommets enneigés, J'ai sur ma peau le souvenir presque tactile des caresses de mon chéri,

ignote du bout des dents mon pain de viande froid et réussis à avoir de la salade verte sans mayonnaise, j'attends que mon père mange son dessert, et puis je débarrasse la table sans rien dire, et file dans ma chambre.Je pleure ce soir dans le train qui me ramène chez moi. De gr

ce. Je me souviens quand mon père s'emportait dans les réunions de famille, il ne pouvait pas s'en empêcher et quand il commençait il ne pouvait pas s'arrêter. Et quand on essayait de lui parler,

d l'ambiance était saturée des crises de nerfs de ma mère et des colères aveugles de mon père. Certains enfants font des crises à leurs parents, se roulent par terre, sont désagréables. Sauf que moi je n'aurais jamais osé me rebeller directement sur mes parents, mes colères étaient des aveux d'imp

ement malheureuse et j'ai envie de pleurer. Comme cette a

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