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Ivre de spleen

Chapitre 2 No.2

Nombre de mots : 2141    |    Mis à jour : 22/10/2021

e retour. J'ai oublié tous les mots que je veux te dire, mais j'ai des étoiles plein les yeux. Ah, la vie ne m'a pas épargnée, mon histoire est vertigineuse, mais je te dirai qu

is je m'en libère tout doucement. Ah, je revois ton visage. Ce soir, Satan m'a attaqué et j'ai du mal à m'en remettre. Je suis devenu un combattant de la lumière, je fais jaillir la joie et l'extase, et je com

ur, L

iori, de l'impudeur vis-à-vis de moi-même, mais je n'en suis pas encore là. L'école a été une perte terrible de temps. J'aurais pu laisser mon intuition enfantine me guider, éveiller mes sens déjà éveillés, lire des ouvrages de référence et cultiver mon esprit tranquillement, je lisais beaucoup déjà étant enfant, donc j'avais le mécanisme naturellement. Tous les amis que je me suis faits dans cette période ne riment à rien, car ils sont tous enfermés dans un mutism

lir de l'intérieur mais lui se laisse bercer par des chanteurs qui vendent le rêve. Et Dieu dans tout ça, dans leur cœur il chante, il laisse apparaître la substance de vie, les âmes vibrent, chantent, les petites voix se font entendre comme une chorale solitaire dans les tréfonds d'une terre en ruine. Moche laide, pleine d'égoïstes consommés, qui consomment comme des cochons, et se pavanent dans leur réussite précaire, le suicide guette toujours. Les roues du métro défilent, et n'écrasent personne. La misère nous prend au cou. La pauvre, elle est surmenée, elle va exploser, pendant un instant, j'ai oublié son existence, pendant un instant j'ai oublié que je serais assailli de toutes parts, et que la machine infernale reprendra. Toute l'après-midi, ivre, lascif, je laisse pendre le bras dans un courant multi couleurs, et mon bras se chauffe et ressort brillant. Je mets la main à la pâte, je suis un orfèvre du pain, que je décore de perles des océans, que je durcis dans le four, pour faire une œuvre d'art incroyable, comme des bananes d'or, je suis l'alchimiste du cœur qui transforme tout en or, mais je n'ai pas beaucoup de matériaux sous la main. Dans un domaine précaire, qui s'en ira, dans quelques minutes, la scène s'évanouira comme une réunion de nymphes et de satyres dans la forêt sylvestre qui s'en

as une divinité inconnue qui regarde la misère du monde sans rien faire. Aujourd'hui est un divorce puissant avec Dieu, qui s'est manifesté, qui m'a attiré à lui gentiment avant de m'asséner des coups de massue qui m'ont abattu, qui m'ont secoué jusqu'à l'os pour me laisser fragile et désemparé. Un orgue de guerre, comme si l'URSS envahissait maintenant les rues de Paris, encore une fantaisie sans doute. En tout cas, le divorce est consommé. Je suis allé acheter des cigarettes, des fraises tagada, et du coca, et après mon échange avec le libraire, je me suis dit que la normalité est incroyable, j'en suis ressorti comme après un bon bain et que l'on m'a gratté le dos avec une pierre ponce ou avec un gant très rugueux, qui épure ma peau de toute la peau morte qui roule en rouleaux, ou comme un masseur exotique qui m'a martelé le dos,

et par le désœuvrement, on se prend à rêver de mieux, mais qu'en sait on réellement, et puis quand on se mêle à l'homme, ils disparaissent, il ne reste plus que notre instinct grégaire, tellement heureux de se retrouver avec nos semblables, qu'on oublie les grandes idées et que l'on tâche à être compris. Sauf quelques illuminés irréductibles qui s'isolent sans cesse pour poursuivre leurs chimères pleines de sens. N'en suis-je pas un ? Je ne sais pas, la vérité, je viens de renvoyer mon père dans sa chambre sombre, pour avoir le salon que pour moi. Au lieu de retracer la chronique malheureuse de mon foyer, je veux m'enfoncer dans un onirisme. Ah l'onirisme, les belles de grâce sur leurs nuages suspendus, ces muses qui touchent de leurs doigts délicats leur harpe pour en tirer des sons merveilleux, pour en tirer une mélodie harmonique que les nuages dans leur intrépidité répandent sur la terre sous forme de pluie. Cœur fermé à Dieu mais ouvert à la création, on s'enfonce dans les méandres de la pensée importante, on se dit que le temps est comme la glace, plus il passe, plus de

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