La Compagne Perdue de l'Alpha
it plus la jeune oméga fragile, celle qui avait cru que l'amour serait une bénédiction. Non, aujourd'hui, elle était une guerrière. L'ombre de la Lyra d'autrefois était désormais tout ce
se propageaient à son sujet, mais elles n'étaient que des murmures effrayés. Des chasseurs, des voleurs, des traîtres, peu importe leurs titres, tous avaient appris à connaître son nom : Lyra la Guerrière. Personne ne savait d'où elle venait, ni comment elle avait
tait guère attention. Elle observait, attentive, chaque mouvement, chaque changement de posture des hommes autour d'elle. Un des habitués s'avança vers elle, un sourire en coin. Il la connaissait, et
ble de tant de souffrances dans la ville. Personne ne savait exactement qui il était, mais Lyra avait l'intuition qu'il se trouvait dans cette pièce, parmi ces hommes. Elle n'avai
ait pas la repousser. Ses doigts glissèrent sur la poignée de son épée, mais Lyra n'eut même pas besoin de bouger. Le simple fait de le fixer suffisait à l'intimider. Sans un mot, elle sortit de la taverne,
it maîtrisé, l'épée du bretteur la touchant à peine. Il était maintenant à ses pieds, les yeux emplis de terreur. « Tu pensais que tu pouvais fuir tes crimes, mais tu es tombé sur la
ortait une forme de reconnaissance, elle n'était toujours pas prête à tout affronter. Les cicatrices de son passé étaient toujours là, invisibles, mais omniprésentes. Et malgré ses victoires, malgré son ascension, quelque c
es échos de Lucian étaient loin, mais ils n'étaient jamais totalement silenciés. Parfois, dans le silence de la nuit, elle se surprenait à penser à lui, se demandant ce qu'il devenait, ce qu'i
un être froid et calculateur. Les liens avec la meute, avec tout ce qu'elle avait pu connaître, étaient maintenant distants, effacés. Elle
r sérieux, presque grave. « Lyra », dit-il, son regard se posant sur elle avec une intensité qu'elle ne connaiss
eurs, mais cette fois, elle savait que quelque chose était différent. Le nom de Lucian n'avait
froidement, avant de se lever brusque
'elle fut secouée. Elle ne l'avait pas vu depuis des années, mais elle le reconnaîtrait parmi mille. Derrière lui, un air indécis se dessina alors que ses yeux l'effleuraient
ient plus mûrs, ses épaules un peu plus larges, mais ce qui avait attiré Lyra, c'était la familiarité du geste, la façon dont il se redressa
iffrer les pages avec une attention rare. Un silence s'installa entre eux. Elle le laissa chercher. Elle se laissa envahir par la tension de cett
ue, mais toujours teintée de cette même lueur d
it pas la Lyra d'avant. Cette simple syllabe, dans sa bouche, était comme un souvenir douloureux. Elle l
mblait hésiter, presque comme s'il voulait avancer mais ne savait pas comment. Puis, comme s'il cherchait à comp
in, mais un sourire qui ne reflétait aucune véritable joie. « Je n'ai
sorte de résignation. Il savait qu'il y avait un abîme entre eux, quelque chose qu'il ne pourr
simple mais percutante, lui rappelait pourquoi elle avait pris le chemin qu'elle avait emprunté. Pourquoi elle n'était plus
pas l'intention de se perdre dans des souvenirs. Ni de laisser ce regard de compassion qui semblait la ju
r de se sentir coupable, de vouloir l'aider à revenir, à redevenir celle qu'il connaissait. Mais Lyra, toujours aussi déterminée
assé à s'entraîner était une minute de moins qu'elle passait à se préparer à tout. Elle savait qu'elle devait être prête. Prête à tout. Prête à r
t pas seulement physique ; il était mental. Elle devait s'habituer à la douleur, à l'épuisement, à l'instinct de survie. Chaque coup porté était un message à elle-même. Chaque victoire, aussi petite s
ait à des adversaires toujours plus forts, sans jamais se permettre de faillir. Elle se battait dans des espaces restreints, apprenant à utiliser chaque centimèt
croiserait à nouveau Lucian, il ne s'agirait pas seulement d'une confrontation physique. Ce serait un affrontement intérieur, une bataille contre ses propres souvenirs, contre l'amour qui, malgré tout, restait enfo
d'un geste brusque, comme pour effacer chaque trace de ce qu'elle avait été. Mais au fond d'elle, un malaise persistait. Un vide qu'aucune victoire, aucun coup d
arriverait. Le moment où elle croiserait de nouveau celui qui avait été son tout, celui qui avait façonné une part d'elle. Elle se tenait prête. Prête à ce que ce jour-là ne