Des nouvelles de la posthistoire
Chacun vaque à ses occupations comme si de rien n'était. Je m'énerve un peu. Leur attitude me semble si téméraire que j'arrive à peine à respirer. Chaque fois que l'un des enfants passe à
réponds : « Laisse-moi le temps d'arriver. Je vais venir te voir. »
uébec est devenu un village côtier. À ma première visite, je suis pourtant bien certain que la mer était à des kilomètres d'ici. Des villageois m'expliquent la nature de ce p
ompr
les d'acier. On dirait des cerfs-volants, mais des cerfs-volants constitués de plusieurs centaines de kilos de ferraille. C'est magnifique. Levent souffle fort, un vent du large qui nous surprend. Je suis perdu dans la contemplation des sculptures volantes lorsque la plus im
nne église qui a été entièrement rénovée pour devenir une salle de spectacles. Aussitôt entrés en scène, les moribonds se mettent à chanter et à danser, certains exécutent de prodigieuses acrob
ésonne toute la nuit, les hommes se servent de grandes casseroles sur lesquelles ils frappent sans relâche avec des cuillères de bois. À l'issue de ces grandes manœuvres nocturnes, les hommes du village capturentquantité de cerfs. Le chaos qui règne est indescr
t plusieurs hommes agités et incohérents, comme sous l'effet d'une drogue. Ils semblent examiner les bêtes avant de les relâcher. Les cerfs trouvent refuge dans les bois et
au visage singulier. Il y a quelque chose de sauvage dans son regard, quelque chose d'animal dans sa physionomie, da
les villageois prélèvent, au sein du cheptel de cervidés sauvages, les animaux qui sont en fait des « petits d'homm
pas l'air de souffrir de sa nouvelle condition, mais la vue de son visage fin, délicat, avec sa barbichette juvénile et son regard de bête traquée, m'inspire une
le est gigantesque. Avec ses tours et ses gratte-ciels qui semblent faits de papier mâché, on dirait une immense maquette grandeur nature. C'est un projet cyclopéen. Les passagers qui descendent de l'ascenseur se rendent au travail avec cet air navré et abruti qu'ont les travailleurs le lundi matin. Personne ne s'étonne de la démesure qui s'étale autour de nous. C'est un Las Vegas underground. À perte de vue, les machines s
uvera de l'anéantissement qui nous guette tous. Mais contre toute attente, je parviens à la sortie, un peu comme si la surface s'était rapprochée. Il n'y a pas le moindre doute dans mon esprit : l'interminable descente en ascenseur m'avait donné l'impression que la cité se trouvait à plusieurs centaines de mètres sous la montagne. Pourtant, j'arrive à la surface en quelques enjambées. De toute façon, je n'ai guère le temps de penser à ce genre de détail. En ouvrant l'énorme portail d'acier qui me sépare du monde extérieur, je pousserais peut-ê