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La sauvagerie des anges

Chapitre 2 No.2

Nombre de mots : 1624    |    Mis à jour : 30/10/2023

ne psyc

Machinalement, je remonte le drap sur mon visage. L'orage s'écroule sur les vitres. À chaque coup de tonnerre, je resserre un peu plus ma camisole de coton sur ma tête. Le vent violent s'infiltre partout. Je sens son souffle sur mon front. Des conversations, au loin, aspirent mon attention.

me ! c

est de me mettre en colère. Les mains agrippées aux barrières du lit, je suis prête à

lez la

eu de ce raffut se détache la voix d'une femme. J'essaie de me concentrer

-toi,

n, cette voix... Ah, mais c'est pas vrai ! Elle ne me laissera donc jam

t va bien, ils di

dis-je en me recou

contente de

? C'est à cause de

l de dire ça... Tu

Tu t'amuses, c

des odeurs de café et de transpirati

Vous allez nous réveiller tout le monde ! Qu

e. Sans prévenir, elle

Encore un cauchemar ? Vous voulez en parl

isage, mais à tous les coups

ndre quand même. Alor

par

e, sachez qu'il y a du monde ce soir, du genre cow-boys, si vous voyez ce que je veux dire, persifle-t-elle, un petit air satisfait sur

is, ton prénom, c'est Jackie ! C'est à chier. D'ailleurs, il te va comme un gant, ton blase. Et ton nom de famille, tu le caches aussi ? Tu flippes ? Il ne faut pas, ma grande ! Personne ne voudrait chercher à te retrouver. Tu n'es qu'un amas de viande qu'un chien ne pourrait pas bouffer. Tu sais, je te vois. Je te vois telle que tu es vraiment. Je n'ai que ça à faire, remarque, te reluquer. Surtout à l'aube, quand tu quittes l'hôpital. Quand tu es sur le parking et que tu c

s avec parce que tu sais qu'à une centaine de mètres il y a ta petite récompense. Ben, oui ! La boulangerie. Tu dois t'arrêter en calant, tout excitée de t'acheter un croissant au chocolat, luisant de

saper, tu files pisser les litres de café avalés pendant ta nuit. Enfin, le sommeil t'appelle dans une chambre où personne ne t'attend. Tu retires tes frusques qui puent la sueur et enfiles un pyjama informe. Tu te traîne

? hurlé-je à cinq c

uffit. Je

e elle. Quelques seconde

fait, Ève ? Tu n'a

as me la saquer, celle-là. Elle

pas Dieu possib

x, on n'en serait pas là ! tempêté-je, en shootant dans les me

il ne s'agit

e perçois plus qu'une masse. Une masse sombre. Je me jette alors sur elle. Mes membres cognent des clous. On m'attrape les poignets. On me tord... Une force que je ne maîtrise pas s'empare de ma trachée, l'escaladant à coups de crochets, jusqu'à mes mâchoires. Je mords. Je crache. On me soulève. Je me débats du plus fort que je peux. Une seconde en apesanteur, je sens qu'on m'entraîne dans le couloir. Ils me font mal, ces salauds. Une autre porte. Une autre chambre. Des barreaux. Il fait froid. Je me

e que mon être explose en des milliers de cellules. Il se désagrège de l'intérieur pour mieux se disperser hors de mes limites. Il s'éparpille puis fait des va-et-vient. Je me déforme. Je me reforme. Le matelas m'avale consciencieusement tandis que mon esprit, lui, se volatilise. Il s'échappe hors de moi, hors de ces murs et de cet

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