Les scandaleuses
tre nous jusqu'à aller en Guinée pour aller demander ma main à mon père il lui même filer la dote. Maintenant, il se plaint à chaque fois que je fais quelque chose. Même cet enfant il
évidente. - Votre maison est magnifique. Vous avez un goût impeccable. Monsieur Kouamé - Merci. Nous attachons une grande importance à l'esthétique et au raffinement. Madame Kouamé - Oui, nous avons toujours veillé à maintenir un certain standing dans notre famille. - Je comprends. J'apprécie votre sens de l'élégance et je suis honorée de faire partie de votre famille. Madame Kouamé - Oh ! Mais nous nous en sommes pas encore là ! Je perçois une pointe de défi dans ses paroles, comme si elle cherchait à me mettre à l'épreuve. Je ne peux m'empêcher de ressentir une certaine tension grandissante en moi, mais je m'efforce de garder mon calme. La conversation reste sobre et polie, mais l'ambiance reste tendue. Les parents d'Émile continuent de me regarder avec une certaine réserve, comme s'ils évaluaient chacun de mes mots et gestes. Nous nous installons ensuite tous à table. Celle-ci était remplie de plats. Autour, les parents et les frères et sœurs d'Emile. Tout comme moi, il vient d'une famille nombreuse. Ce qui m'intrigue c'est que c'est le seul metis. Émile m'a pas tout dit sur sa vie ! Monsieur K - J'ai pu comprendre que vous étiez musulmane ? Comme moi. Tout est halal ici, vous pouvez manger la viande ! - Je vous remercie pour cette marque d'intention. Papa K - Tu peux me vouvoyer. J'ai du mal à le faire pour mes aînés. Nous en sommes pas encore à ce stade car je juge cela trop prématuré. Mama Kouamé - Émile d'ailleurs, tu es quoi maintenant ? Catholique ? Musulman ou les deux ? Tu changes de religion tous les mois visiblement. Tu t'es enfin décidé ? Marlène - C'est clair ! Je comprends donc qu'une partie de sa famille est chrétienne, dont lui même ? J'espère que c'est une blague ? Non, je n'ai rien contre cela mais Émile m'a assuré qu'il était musulman comme moi. C'est LA condition pour qu'il m'épouse ! Émile - Maman tu sais bien que j'ai embrassé l'Islam depuis des années. J'ai préféré suivre papa. Papa K - Notre famille est diversifié. Ma femme est catholique, je suis musulman mais je n'ai jamais imposé ma religion à mes enfants. Ils sont libres. Mama K - En tout cas chez nous on prie avant de manger. Donnez moi tous vos mains. Ses frères et sœurs prennent part à la prière. Son père reste à part mais Émile participe. Mama K *faisant le signe de la croix* - Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen. Émile *chuchotant à mon oreille* - Je ne fais que serrais leur main, par respect mais ma foi est bien voué à l'islam. Je n'ai aucun problème à cela, au contraire. Mais, il aurait pu me le dire c'est quelque chose qu'on ne cache pas ! Moi dès le début de ma relation j'ai été franche sur ma vie, ma famille et même mon problème de fertilité. Émile sait tout de moi, mais je ne sais rien de lui. Je me sens complètement désemparée. Qu'est-ce qui m'a pris de me lancer dans cette relation sans vraiment savoir ce qui m'attendait ? Maintenant, je me rends compte que j'ai mis les pieds dans quelque chose de bien plus complexe que ce que je pouvais imaginer. Émile a gardé tant de secrets pour lui, et cela me rend anxieuse. Comment vais-je faire face à toutes ces différences, à cette famille avec des croyances et des valeurs si différentes des miennes ? Je me sens piégée, incapable de faire marche arrière. Je regarde autour de moi, observant chaque visage qui reflète une identité, une culture et une religion différentes. Tout semble si étranger, si éloigné de ce que je connais et de ce avec quoi j'ai grandi. Je me demande si je suis vraiment prête à accepter tout cela, à embrasser ces différences et à les intégrer dans ma propre vie. * 7 mois plus tard * Émile avait déjà rencontré mes parents, la dote a été donnée et mon père avait fixé une date dans les prochaines semaines pour sceller notre union depuis la Guinée. Mon oncle, depuis la France. Du côté de ma famille il considérait déjà Émile comme leur beau fils. J'ai été transparente. Lui, non. Plus notre mariage approchait plus je découvrais Émile. C'est encore le cas aujourd'hui, nous apprenons encore à nous connaître. Ma tata - Je t'ai dit que c'était un peu trop tôt...mais tu sais chez nous on reste pas longtemps avec un homme sans se marier. En tout cas, tu devrais retourner auprès de lui. Un temps, c'est ton mari après tout. Je lève les yeux au ciel. Toujours pas encore décidée à retourner à Abidjan ! Je pensais que ma tante, que je considère comme ma mère allait me soutenir. Je retour bredouille chez moi. Je ne compte même pas sur mes parents en Guinée, ils ne savaient même pas que je vis séparés de mon mari. D'ailleurs, voilà que ma mère biologique m'appelle. Je ne souhaite pas qu'elle me repasse un savon. Mama - Haby, depuis j'attends ton transfert orange