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Les marionnettes de Lannu — Tome 2

Les marionnettes de Lannu - Tome 2

Auteur: promotion
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Chapitre 1 No.1

Nombre de mots : 1847    |    Mis à jour : 31/07/2023

m

s moins glissantes possibles. La roche était couverte de glace et déraper ou perdre un appui impliquait une chute de près de cinquante mètres dans le boyau qu'elle venait de

la tribu rassemblée : « chasseur » signifiant ainsi la direction qu'elle souhaitait donner à sa vie. Bien entendu, aucune des autres filles autour d'elle n'avait fait le même choix, préférant devenir femme et mère. De toute manière, qui aurait voulu d'elle comme femme ? Les jeunes filles de sa tribu étaient toutes petites, brunes avec une peau mate. Alors qu'elle-même était grande, aussi grande qu'un homme et avait la peau et les cheveux blancs comme la neige avec des yeux si clairs qu'il était difficile d'en percevoir la moindre pigmentation. Elle les dépassait toutes d'une tête, au minimum, et ne pensait qu'à se battre et à chasser. Toute sa vie d'enfant, puis de jeune adolescente, elle avait été méprisée, rejetée, frappée, du moins jusqu'à ce qu'elle sache se défendre. Alors, petit à petit, elle s'était renfermée sur elle-même, s'isolant dans la solitude avec ce sentiment pénible de n'être qu'une « erreur ». Mais aucune loi ni aucune tradition n'interdisait aux femmes de devenir chasseuses. Alors, dans l'obligation de choisir une voie, elle avait opté pour cette formation, apprenant le tir à l'arc plutôt que la couture, le maniement de la lance plutôt que la cuisine, et ce, au grand dam de sa mère, son père étant mort depuis longtemps. Ses

e de glace et de neige s'étalait sur plus de trente mètres avant de déboucher sur un pic vertigineux. C'était cette paroi qu'elle venait d'escalader par l'in

s de mètres d'elle, la fixant de son regard dans lequel il lui semblait lire de la curiosité plus qu'autre chose. Elle était assise sur un petit promontoire, immobile, se demandant certainement qui était cet animal qui la suivait ainsi depuis tant de jours. Elle était ma

scule rocher accroché à la paroi, puis, prenant appui sur lui, se jeta sur elle. Instinctivement, elle recula et perdit l'équilibre, lâchant son arc et sa flèche. Elle bascula en arrière dans la pente couverte de glace, se réceptionna violemment sur le dos et glissa vers le vide. Le souffle coupé, elle tenta de freiner sa glissade de ses mains, mais la glace était aussi dure que la pierre et elle ne fit que mettre ses mains en sang, s'arrachant deux ongles. Elle essaya de s'arrêter à l'aide de ses pieds, mais rien n'y fit, elle glissa irrémédiablement sur la pente et bascula dans le vide. Elle ferma les yeux. Elle avait échoué et allait mourir, s'écraser sur le sol plusieurs centaines de mètres plus bas. Alors qu'elle s'abandonnait à cette idée, sa chute fut brutalement arrêtée et elle s'enfonça dans une neige épaisse et poudreuse. Un promontoire, elle se rappelait bien en avoir vu plusieurs lors de son ascension, mais que sa chute se termine sur l'un d'entre eux était vraiment miraculeux. Elle s'enfonça de plus de deux mètres dans l'épais manteau neigeux avant de s'arrêter. Elle resta immobile, autant tétanisée par la peur que choquée par son échec et sa gl

ilier, traiter comme moins que rien. Elle avait voulu prouver qu'elle était digne des meilleurs, mais n'avait fait que démontrer l'infériorité de son genre. Les femmes lui cracheraient dessus. Quant au chaman, s'il était clément, il la bannirait. Elle finit par s'endormir un peu alors que le matin co

range, puis se saisit de son visage entre ses crocs d'un mouvement si rapide qu'Ama ne put réagir. Elle sentit la mâchoire puissante se refermer sur son visage et ses crocs déchirer sa peau, perçant ses joues, laissant le goût métallique du sang envahir sa bouche. Elle resta ainsi, sans bouger, se demandant pourquoi le fauve

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