Les marionnettes de Lannu — Tome 2
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trop grand, trop fort, les bras trop longs et surtout son visage si différent que certains disaient difformes. Une tête plus grosse que la normale, cabossée avec une mâchoire proéminente et des yeux étranges, d'un vert ressemblant à celui de l'herbe poussant dans les prairies. Et puis, il n'avait pas d'amis, ne parlait à personne sauf à lui-même, grommelant entre ses lèvres à longueur de journée, indifférent aux autres. À l'école des arts guerriers, obligatoire une fois par
ie envers les autres. Certains le disaient fou et tous l'évitaient. Il vivait ainsi depuis sa petite enfance et s'était habitué à cette dualité, alors, il n'avait nul beso
Ils avaient commencé par se moquer de lui, puis avaient continué en l'insultant. Il s'était contrôlé, le visage couvert de tics qui le faisaient grimacer, provoquant l'hilarité de ces trois idiots. Mais lorsque le plus grand du groupe, le fils du bourgmest
-lui dessus, frappe sur la tempe, il sera groggy, puis
frappant encore jusqu'à ce que deux bras, bien plus musclés que les siens, se saisissent de lui et le tire en arrière. Le maître d'armes, son intervention avait probablement sauvé la vie du fils du bourgmestre. Il s'était un peu calmé, tremblant de tous ses membres, la bave coulant de s
'un air sévère. Le plus petit des trois prit la parole, un chauve avec de petits yeux sournois et une bouch
, avec un peu de chanc
outant avec attention les paroles de l'homme chauve.
nissement ou la prison
de le juger, écartant au passage la foule massée le long des travées. Tout le monde le connaissait et le surnommait simplement « l'homme en noir. ». Ancien soldat, d
-moi, je m'e
omme en noir se fut exprimé, Tum sentit une forme d'excitation le saisir, allait-il enfin q
un moment, puis le petit homme
usqu'à la sélection du roi dans quatre ans, ce
s rangs derrière lui, se re
noir, emmène-le,
t sa présence y paraissait incongrue. Ce sourire s'effaça lorsqu'il sentit la main lourde de l'homme en noir se poser sur son épaule avant de la serrer. C'était presque douloureux, mais il se contint. La main le fit pivoter de force et il se retrouva devant l'homme. Il était grand, près de deux mètres probablement, épais, sentant la sueur aigre et possédant une force insoupçonnée. Il arrivait tout juste au niv
lui qui l'habitait, en apprécia la beauté, la puissance de son poitrail et des muscles de ses jambes, la courbe de son
ot, monta sur sa monture et partit au petit trot. La corde se tendit et Tum fut obligé de commencer à courir pour ne pas tomber. Il avait pensé retrouver sa liberté en compagnie de cet homme, mais
r de tomber. Toute son énergie et sa volonté furent bientôt dirigées vers cette course qui semblait ne jamais vouloir s'arrêter. Ses pensées se consacrèrent au rythme de ses pas touchant le sol et pour la
ses, courbé en deux à la recherche de son souffle lorsqu'il se sentit tiré vers l'avant. Arrivé à la hauteur du cheval, il constata que
embuscade à l'entrée de cette fo
t se demanda s'il ne ferait pas mieux de frapper cet hom
e n'y arr
'extérieur, il voulait juste fracasser la tête
sers à rien et ta