Comment j'ai tout perdu
t-pr
Je ne savais pas, en effet, qu'en écrivant les lignes qui von
s ai fait apparaître avec un rôle plus ou moins neutre. Mais s'ils apparaissent, c'est qu'une raison inconnue, et de manière inconsciente, je les mis dans ce récit. Pour le lecte
ctive m'offrait ce jour-là et que j'admirais. L'esprit rationnel, pratique de mon tempérament excluait toute forme poétique ou romantique. La pureté, la perfection du paysage, la rareté des couleurs offertes de ce panorama qu'un poète aurait la joie de contemp
-je à mes amis, la neig
on pourra faire u
, répliqua Éric, je
nd qui se leva en direction de la
premiers skieurs commençaient à faire la queue aux remontées. Les commerçants p
vrit le réf
pas fait de cours
t d'altitude. Avec ce temps, ce sera
pondirent en chœ
-je, je propose une fon
enait lieu de cantine. Le soir, nous y jouions aux fléchettes, au Yam's ou à la belote. Le patr
curait aucun enthousiasme. Nous préférions savour
eur marketing d'un groupe international. Quant à Éric, photographe de métier, il s'installa à son compte. Aboutir dans la vie était pour moi un besoin impérieux qui m'animait constam
rtie du rituel de notre communauté, nous donnant l'occasion du partage de notre amitié. Puis, une fois habillé
epuis notre adolescence, nous savourions alors des moments de plaisir. Le mariage, il en était convenu ainsi depuis toujours, ne devait pas être un obstacle à n
fisait pas et pour savourer ces moments, mes amis devenaient indispensables. Une nécessaire amitié profonde devait compenser une existence aussi superficielle que matérielle. Nous nous connaissions depuis l'adolescence et avions vécu ensemble toutes les étapes de la vie qu'un homme pouvait connaître. L'argent entre nous
avorisait ce jour idéal. Nous nous installâmes et prîmes notre temps pour manger. Quand nous fûmes au dessert, la terrasse s'était vidée de la plupart des skieurs, pressés de retourner sur les pistes. Le patron nous offrit le café et nous parla un moment
s gars !
ti ! répliq
leva, suivi
s, nous lança le propriétaire
près, en contrebas, la station bouillonnante de vie. Il se permit quelques secondes pour contempler ce panorama d'une journée exceptionnelle, comme l'ultime moment avant l'inéluctable dégradation, comme la fleur montrant ses plus beaux atours avant de faner lentement dans son vase. Il se rendit bien compte alors du privilège que la nature lui offrait et qui dure le temps d'un présent, celui que l'on découvre avant de le poser pour l'oublier. Devant lui,