Comment j'ai tout perdu
a compétition, nous nous lancions des défis. Vaincre, être le meilleur, prouver que l'on a réussi en tout point, en toute occasion. Le ski en était une parmi d'autres. Et entre nous, par j
ns et notre joie de se prouver notre courage ou notre capacité à être un homme. Sans animosité entre nous, mais dans l'amitié, nous nous livrions à notre prosaïque virilité. Nous n'avions rien à gagner à part nous dém
jouer aux cartes. Puis un peu avant le dîner, nous descendions au « Cheval blanc » p
la nuit noire. Personne ne disait mot. Et tous les quatre, avancions silencieusement avec la hâte de rejoindre le « Cheval blanc ». Nous parcourions en silence la rue, quand non loin, devant nous, adossé à un réverbère, nous vîmes un homme qui s'y accrochait. Dans cet endroit désert et silencieux, nous le remarquâmes aussitôt. L'homme lâcha le poteau avec hésitation et tenta de s'y éloigner. Il titubait et chaque pas se négociait avec un long temps de réflexion. Bertrand s'arrêt
t dans les voil
mais il n'est pas près d'
t de gauche à droite, se redressait puis retombait un peu avant de revenir en arrière. Et d'un pas incertain, il traversa la rue en évitant la chute à chaque enjambée. Puis
. Faut...
n bras, exagérément. Il me fixait intensément de ses yeux brouillés p
sa un cri
t, on en a asse
issons-le, on ne p
ndément. Et en observant ce qui pour moi n'était plus qu'une loque, j'exprimai une grimace de dégoût. Je ne pouvais pas avoir de la pitié pour lui. Il ne la méritait pas. Un homme qui n'est plus maître de lui-même n'était digne d'aucune compassion
es soulagés de pénétrer dans l'atmosphè
t le patron en nous v
us installant au bar
je vous sers, co
r d'un air interrogateur, pu
mme d'habitu
e, répliqu
, il nous préparait l'apé
n gars complètement ivre
s ? demand
r, à deux pas et il est dans un sale état.
vers la porte. Il l'entrouvrit et scruta la pénomb
e connais, c'est un ancien client. Je n
ai jamais
ssais bien. Cela fait plusieurs années qu'il fréquente mon bar. Il ne buvait pas au
ça ? dem
e graves ennuis et il s'est mis à boire comme si ça pouvait l'aider à
u comme ennui
que ses soucis de travail aient entraîné des problèmes avec sa femme. Mais quand je l'ai connu
, dis-je, mais il n'a même p
a tenté de te parler, c
et bus un peu de Mart
t la faiblesse qui l'a amené à boire. C'est peut-être à cause de
si c'était de sa f
e. Éric, discret en ses opinions, préféra écouter les autres pl
e faire une partie de fléchettes, coupa Jos
aison, répondit B
le premier. Pendant que je jouais, quelques perso
notre partie et notre plaisir d'être ensemble. La soirée se passa tranquillement et quand nous retourn