La dernière Lilandrienne - Tome 1
yia
ans un rêve. Enfin, j'avais eu des rêves plus lucides que ça – comme celui de cette nuit par exemple, qui s'était avéré un peu trop réaliste à mon goût – et pour l'instant j'avais surtout l'impression de m'être pris une grosse cuite. À l'alcool bon marché. En attendant, la tête appuyée dans le creux de la main, je fixais un regard vide sur la table autour de laquelle nous étions assis, remplie de papier, de cartes, et de rapports. Mon cœur se serra à cette vue, un rappel que plus jamais mo
Maje
ibre quelque instant. Perdue, je lançais un regard confus à mon
e Majesté, si vous pouviez nous donner une
fille de seize ans, à peine sortie de l'enfance ni prête ni volontaire pour assumer le poids de la couronne. Je n'avais aucun problème à être Tory, la princesse troubadour, la plus jeune des cinq enfants royaux. Irresponsable, fêtarde, légère, sans préocc
été prévu en cas de pareil... incident. Selon Ashonyx, Green, tu saurais quo
crever de rire. Vraiment, vraiment hilarant. Alors que j'étais sur le point de craquer, je sens une main se poser discrètement sur la mienne et je me sens un peu mieux. Tou
ces... pardon, à la reine, elle va être envoyée dans un endroit sûr afin de s'entraîner et de se préparer en toute sécurité jusqu'à ce que la situation se soit stabilisée. Pour des raisons de sécurité, l'endroit où
comment vous comptez or
ée de combien de temp
quel bu
..
s qu'ils aimaient et que pendant qu'on est tranquillement assis là, leurs corps pourrissent dans les décombres de la salle de réception. Et je reste calme, acquiesçant aux propositions budgétaires et aux idées de transports comme on peut s'y attendre de la part d'une reine en apprentissage. Enfin, l'interminable réunion prend fin, et tous les conseillers se retirent, avec la même expression d'abattement et d'épuisement. Green me tend la main, un radeau de certitude dans un océan de confusion. Il me guide une nouvelle fois à travers le palais, comme si je n'y avais pas vécu depuis ma naissance. En arrivant devant la
e un aller-retour jusqu'à ta chambre. D'accord ? Ne regarde pas ailleurs. Focalise-toi sur ton objectif : va d
nt égoïste de ne pas y avoir pensé. Maintenant on doit
qu'à ma chambre, s'il te plaît ?
ropre culpabilité, souffle une petite voix dans le fond de ma t
y-Jolie. Allons
s la main, nous poussons la porte alo
semb
ent serrée que ça s'est enfoncé dans ma peau. C'est une bague, probablement celle que j'étais censée recevoir ce soir. Chaque membre de la famille royale en recevait une lors de sa présentation officielle, chacune ornée avec une pierre unique et différente pour chaque personne. La mienne est supposée être ornée de toryianna comme celle d'Ash est ornée d'ashonyx, celle d'Agathe d'agate, etc. Prenant une grande inspiration, j'arrache la bague de ma paume et pousse un cri. Ça a laissé un trou sanguinolent dans ma peau, et je dois dire que ça picote un peu. Heureusement que je guéris vite. Examinant l'anneau d'or, je constate qu'il n'y a pas qu'une seule pierre mais sept. Une onyx, une tourmaline, une agate, une ambre, une émeraude, une ashonyx et au centre, la plus grosse, une toryianna. À l'in
veut pas s'en aller ! Pourquoi es
e un peu plus acceptable. Ils sont morts, ma vie a basculé et ici rien n'a changé. Gardant autant mon calme que je le peux, je me dirige vers mon dressing et en sors des vêtements et sous-vêtements au hasard. J'enfile un jeans, un sweat-shirt bleu nuit et des baskets, ne sachant pas à quoi m'attendre. J'attrape mon sac à dos de voyage enchanté, car il peut être rempli bien au-delà de sa capacité, cadeau d'une amie sorcière pour mon quatorzième anniversaire, et commence à y jeter les vêtements, des chaussures deux poignards en argent boisé (mortel pour toutes les espèces confondues), des livres, un MP3 avec mon casque, de l'argent et une petite trousse de to