Le fantôme de ma mère
ns
. Je rentre e
roule vers vous : mon frèr
. Je veux vous entendre, vous sentir, vous regarder sous toutes les coutures et surtout me plonger
kilomètres pour vous retrouver. J'ai le sourire aux lèvres.
l'asphalte devant un portail noir. Je
r monte à une immense mai
uis-
xplications dont je n
d'écouter un mot sur deux de
nge le chemin. Vous êtes là ! Un portillon nous sépare. Pourquoi ne bougez-vous
vers moi. Je n'y comprends rien. Mon allégresse sombre so
e portillon noir qui s'entrouvre pour me laisser passer. Mon oncle et ma tante ne sont pas conviés à pénétrer dans la demeure. Je suis partagée entre l'envie de reculer face à ces visages peu affables et le désir de rompre cette hostilité qui me détruit le cœur. Tant pis, j'ose et je cours vers eux ! Je veux les embrasser, les toucher et voir dans le fond de leurs yeux la joie de me retrouve
vec une maman à l'agonie, moi, je me la coulais douce sur la Côte d'Azur en compagnie de tonton et tata. Mon
papa n'a pas traîné. Un an après ton décès, il épouse une autre femme. Je me sens trahie pour toi. Immédiatement, je déteste cette personne : Marie-Louise. Je n'aimerai pas plus ces adolescents. Je deviens la petite dernière d'une fratrie de
ec la fille de Marie-Louise, ma colocataire de chambre. À chaque fois, je perds les rounds. Mais le plus triste est d'être dépossédée de la connivence qui me liait à
e. Je ne me sens pas à ma place au milieu de ces préados et adolescents. Je ne partage rien avec eux. Je n'ai pas plus de regards de la part des adultes. Ce désintérê
.. Plus jamais mes prunelles ne s'écarquilleront devant le déballage de mes présents. Plu
Nous nous croisons sans nous toucher. Nous nous parlons à peine.
cette vie à laquelle je n'appartiens pas. Je passe, aussi, beaucoup de temps à y lire. À travers mes romans, j'oublie qu'ici, c'est le vide affectif. Si toutefois on me
seul lien avec toi, maman. Le reste n'est attribué qu'à une vie dont je ne souhaite plus être l'actrice. Nous changeons de maison, de ville et nous découvrons un nouvel environnement. Cette fois-ci, mon père s'est acoquiné avec une dénommée Annie. Elle est là avec son enfant unique : une petite fille plus jeune que moi. Là aussi, la maison est immense : on se perd à errer sur trois étages. Quand mon frère, ma sœur et moi y sommes seuls sans les parents, nous avons terriblement peur. Notre imagina
dans une grande hostilité. Leurs ressentiments coulent sur nos frêles épaules d'enfants. Je sui
voler de ses propres ailes dans l'univers des adultes. Mon frère et moi, nous passons l'été chez l'oncle et la tante. Pour son travail, mon père parcourt les routes de
s nous injurions et nous nous frappons mutuellement avec force. Que nous arrive-t-il ? Il semble que notre extraordinaire entente se soit t
dernière année, j'étais éloignée de t
le chez le
rcevoir que nous ne sommes pas assez méritants pour que l'on s'occupe de nous. Mon frère et moi avons treize et douze ans et nous sommes éprouvés par ces changements de vie radicaux. Face à cette adversité, nous resserrons enfin nos liens et nous nous retrouvons complices dans cette sordide fable. Nous nous prometto
nous allons vers une
vains. Notre déce