L'alpha tout-puissant reconquiert sa compagne
Les regrets de mon ex-mari
Divorcée et mariée à un chef de guerre
Mon nouvel amant est un mystérieux magnat
Ex-mari, je ne t'aime plus
Le retour de l'héritière adorée
Chant d'un cœur brisé
Le retour de l'épouse indésirable
L'épouse en fuite du PDG
Le retour de l'héritière délaissée
#Episode_1
Assise au bord de l'eau, le ventre arrondi et le cœur en compost, Azoum, la belle Azoum, la plus séduisante du village, l'âme soeur de tous les princes, se demande ce qui n'a pas marché. Du jour au lendemain, tout à changé. Son univers s'est écroulé, son sourire s'est effacé. Elle porte en elle cette chose, ce être dont on connait ni la nature ni l'origine. La belle vierge est enceinte.
Tout le village en parle. Le monde entier en parle. Son teste de virginité a été fait par les anciens du village, elle n'a jamais connu d'homme entre ses jambes. Elle en porte pourtant le fruit.
Elle avait une vie paisible il y'a huit mois. Elle faisait de doux plats avec sa mère, elle était la promise du plus beau des princes. Aujourd'hui, il n'y a plus rien.
Ce qu'elle porte en elle l'a privé de tout. Elle longe les champs à longueur de journée, cherchant de quoi se mettre sous la dents. Elle bois de l'eau du marigot pour ne pas tomber de soif. Elle a été abandonné par tous. Elle n'a plus d'amis, plus de famille, plus de vie.
Ce matin, elle laisse ses pieds se balancer dans cette eau. Elle veut nager comme autre fois mais la fatigue de la grossesse en est un frein. Elle se contente de se frotter les yeux pour essuyer les larmes qui y sortent depuis des mois. Sa vie a changé du tout au tout.
Elle ne voit rien en elle qui puisse la relier à la vierge marie, elle ne comprend pas pourquoi elle porte une sorte de messie en elle. Pendant qu'elle se creuse la tête, se demandant la raison de cette punition, elle entend un bruit derrière elle.
Elle se met debout, elle cherche dans tous les coins mais ne voit personne.
Azoum : qui est là ? As-tu à manger pour moi ? J'ai faim, j'ai tellement faim.
Un tout petit garçon sort de la brousse avec une boule de terre en main. La jeune fille de vingt ans comprend rapidement de quoi il s'agit. Elle n'en peut plus de courir, elle n'en plus de les fuir. Elle supplie,
Azoum : je t'en prie, laisse moi tranquille. Je suis fatiguée. J'ai mal à la tête et j'ai faim. De grâce, laisse moi tranquille.
Il ne l'écoute pas. Il crie,
-venez, j'ai trouvé la sorcière.
Du jour au lendemain, son nom est passé d'Azoum à la sorcière. Un groupe d'enfants arrive, chacun ramasse un caillou ou une boule de terre. Azoum se couvre le visage, elle s'assoit et se replie sur elle même. Les enfants visent violemment, ils n'ont pas pitié car ils savent que c'est une sorcière. Que pensez d'une vierge enceinte dans ce monde où la science était encore à son niveau le plus bas ? Nous sommes à cette époque où il n'existe aucune forme de technologie, où le courrier par excellence est un pigeon envoyé dans les airs, tenant dans ses pâtes le message écrit à l'encre noire.
Azoum reçoit ces coups depuis des mois, son corps est plein de blessures sur lesquelles se posent toute sorte de mouche.
Ces enfants ont reçu l'ordre de la traiter de la pire des manières jusqu'à ce qu'elle avoue ses pratiques obscures. Comment avouer un crime qu'on a pas commis ? La jolie azoum à la peau d'ébène ne sait rien de tout ce qui arrive à sa vie. Elle est autant perdue que ceux qui la châtient.
Les coups la fatiguent, elle se sens perdre ses forces. Elle devient toute môle et perd connaissance. Les enfants n'entendant plus ses cris s'enfuient. Tous ceux qui passent dans le coin l'esquive, lui crache dessus. La sorcellerie est condamnée à mort dans ce pays. Si elle est encore en vie, c'est parce que les rois sont curieux de voir ce qui sortira du ventre d'une vierge.
Au bout d'une heure de temps, elle se réveille. Elle a mal à la tête, elle a mal aux articulations. Elle n'arrive pas à bouger, elle reste sur place. Elle supplie les dieux de l'emporter, de la tuer. Elle ne veut plus vivre si c'est pour avoir cette vie.
La nuit s' approche, elle n'a rien mangé depuis plus de vingt quatre heures. Cette grossesse est des plus mystérieuse. Elle n'a reçu aucun suivi de la sage femme du village. Elle n'a pris aucune potion pour rester en forme. La grossesse se déroule néanmoins normalement.
La nuit arrive à son extase. Azoum ressens une présence dans les parages. Elle se dit qu'elle va encore recevoir des coups. Elle se met à pleurer. Elle se couvre la tête, elle n'en peut plus.
Azoum : si vous avez un cœur alors tuez moi. Tuez moi, que je ne souffre plus. Je n'ai pas demandé à porter ça dans mon ventre, je ne sais même pas de quoi il s'agit. Je veux mourir, je veux mourir.
Une vielle maman, tenant une canne avance vers elle. La pleine lune éclaire son visage. Elle se baisse vers la jeune enfant et lui touche le visage. Azoum se recul et crie.
Elle lève la tête et reconnaît le visage. Il s'agit de la veille chantrie, la sage femme du village.
Chantrie : ce n'est que moi mon enfant. Tes jours sont proches, bientôt tu vas accoucher.
Azoum : accoucher quoi ? Il y'a quoi dans mon ventre ? A-t-on déjà vu pareille chose ? De qui suis-je enceinte ?
Chantrie : si tu n'as pas de réponse à ces questions, tu seras banni tu village après ton accouchement et ton rejeton sera tué. Aux yeux de tous, tu es diabolique car il n' y a que le diable pour faire naître ce genre de chose.
Azoum : vous avez beaucoup vécu, vous avez beaucoup vu. Ne pouvez-vous pas me dire ce que vous savez ?
Chantrie : j'ai vu des guerres, j'ai vu des sorciers et j'ai vu des anges. Jamais je n'ai vu une vierge enceinte. Je ne peux rien faire pour toi.
Azoum : vous êtes donc venus faire quoi si vous ne pouvez pas m'aider ?
Chantrie : je suis venu te dire que le mieux pour toi serait d'avouer. Si tu dis ce qui s'est passé, si tu parles à la grande cour du sortilège que tu as utilisé, on ne t'a bannira pas du village. Tu seras enfermé dans le dongeons pendant quelques temps mais après tu sortiras et retournera à ta vie d'avant.
Azoum : mais je n'ai rien fait. Je vous dit que je suis innocente. Jamais je n'ai pratiqué de magie. Jamais je n'ai vu un homme nu. Je n'ai rien fait, je n'ai rien fait.
Chantrie : ta mère m'a envoyé vers toi. Elle m'a demandé de te convaincre de dire à la grande cour que tu es coupable pour qu'on te laisse. Fais le pour elle.
Azoum : je ne paierai pas pour des choses que je n'ai pas faite. Je préfère souffrir ici plutôt que de me prononcer dans cette abomination. Je n'ai rien fait.
Chantrie : ne sois pas obstiné mon enfant. Ils vont te chasser et tu sais ce qu'il y'a au delà de nos terres. Ici nous sommes en sécurité, dehors les hommes vont te violer et tuer. Réfléchis avant de dire des bêtises.
Azoum baisse la tête. Elle ne sait plus quoi penser. La veille chantrie lui donne à manger et à boire avant de s'en aller. Azoum mange avec appétit. Elle s'allonge et s'endort, espérant qu'au petit matin, tout cela n'ai été qu'un rêve.
Lorsqu'elle ouvre ses yeux, elle ressens encore ce mal. Rien n'a changé, ce jour ne sera pas différent de celui passé. Elle se touche le ventre, la chose est toujours là. Elle se mire dans l'eau, son visage est toujours blessé de partout. Elle se dit qu'il faut s'y faire mais comment accepter une grossesse venue de nulle part ?
Pendant qu'elle longe le marigot, elle pose l'œil sur sa mère. Comme toujours, elle cour vers elle en la suppliant.