Dans le silence glacial d'une chambre d'amis transformée en salle d'opération, mon ventre de huit mois abritait deux vies, mes jumeaux, mes bébés.
Marc, mon fiancé, que j'avais tant aimé, se tenait là, son visage défiguré par la froideur, tandis que sa mère, Madame Dubois, me fixait avec un mépris glaçant.
« L'astrologue a été très claire, Camille, » sa voix transperçait mon cœur. « Ces enfants sont des énergies négatives. Ils vont ruiner la carrière de Marc. »
Les instruments résonnaient sur la table métallique, chaque cliquetis était un coup de marteau sur mon âme, mes larmes coulaient, brouillant ma vision.
« S'il te plaît, Marc, ne fais pas ça. Ce sont nos enfants. Nos bébés ! »
Il a détourné le regard, et c'est sa mère qui a répondu, implacable : « Ce sont des malédictions. »
Puis, il a fait signe à la sage-femme, avant de me jeter, les mots les plus cruels : « Faites ce que vous avez à faire. Et faites-le vite. »
Un clic sourd de la porte s'est répercuté, scellant mon destin, tandis que les cris de ma douleur se mêlaient au son étouffé d'un bouchon de champagne. Ils célébraient leur "purification", tandis que je perdais mes enfants.
Plus tard, Madame Dubois m'a forcée à boire une potion amère, une « potion pour chasser les mauvais esprits », affirmant qu'il fallait « purifier mon corps maintenant. »