L'alpha tout-puissant reconquiert sa compagne
Mon nouvel amant est un mystérieux magnat
Divorcée et mariée à un chef de guerre
Les regrets de mon ex-mari
Le retour de l'héritière adorée
Le retour de l'héritière délaissée
Ex-mari, je ne t'aime plus
Une danse avec trois princes
Choyée par le chef de la mafia
Le retour de l'épouse indésirable
Je lui avais naïvement posé cette question, une simple question.
Moi : dis mama, pourquoi est-ce que papa bat sur nous à chaque fois ?
Elle m’avait regardé pendant des secondes. Elle voulait articuler des mots mais à chaque fois ses lèvres n’y arrivaient pas. Sa langue était conne nouée. Je n’avais que dix ans d’âge et pourtant je n’avais jamais vu ma mère rire aux éclats. Jamais elle ne souriait. Comment sourire ? Comme rire ? Mon père était de ces hommes au cœur noirci par l’orgueil, l’arrogance, au fond nous vivions avec un psychopathe déguisé en père et mari.
Très tôt ce matin, maman s’était encore réveillé avec les yeux gonflé et des blessures sur la poitrine. Sans répondre à ma question, elle me donna juste la pommade qu’elle tenait en main. Je devais lui masser toutes parties qui étaient douloureuses.
Moi : regarde comment il te fait du mal
Maman : tout ça n’est pas de ton âge. C’est une affaire pour les grands
Moi : j’espère juste qu’un jour nous allons nous en aller très loin de cet homme.
Maman : pour aller où mon fils ? Il est tout pour nous. En dehors de lui je n’ai plus aucune autre famille. On va seulement supporter.
Elle avait fondu en larme. Je ne pouvais pas supporter ça. J’avais pleuré avec elle. Je détestais mon père. Non pas pour les bastonnades qu’il m’infligeait chaque soir mais pour les larmes que maman versaient chaque jour. Ne pouvant me prendre dans ses bras à cause de ses douleurs corporelles, elle m’avait juste sourit pour que je sèche mes larmes.
Moi : pourquoi tu ne te trouves pas un autre mari qui ne te battrai pas ?
Maman : les maris ne courent pas les rues mon bébé, nous allons juste supporter.
Moi : je ne veux plus supporter ça. Papa est trop méchant.
Je ne comprenais pas les raisons pour lesquelles maman acceptait de vivre autant de souffrance. Fatigué de mes questions, elle alla s’allonger sur notre vieux canapé. Elle n’avait même pas eu assez de force pour ouvrir son petit point de vente de beignet haricot.
Je devais vaguer à mes occupations. Papa avait laissé des consignes que je devais suivre à la lettre. Entre courir chez ses amis laisser l’enveloppe pour sa réunion et faire les taches ménagères, j’avais une famine qui me creusait le ventre. Je courus voir maman pour qu’elle apaise ma famine. C’est là que je compris les raisons de cette nouvelle bastonnade.
Moi : j’ai trop faim maman… Tu as dit hier que comme on a un peu vendu tu vas acheter la bonne nourriture nor.
Maman : regarde comment je suis mon bébé, ton père a pris tout l’argent pour les cotisations de ses réunions. Attends demain mon chéri. Va au magasin prendre la patate tu manges. Prends même pour nous deux.
Moi : j’ai compris maman
Une fine goute de l’arme m’avait échappé. Ma mère m’avait regardé ce jour, elle m’avait tiré dans ses bras malgré ses douleurs.
Maman : tu seras un grand homme, tu seras différent de ton père. Va chercher nos patates.
J’avais mangé les patates crues une semaine d’affiler. Non seulement papa récupérait tout le revenu de maman mais ne laissait rien à manger. Après avoir comblé le petit creux du ventre, j’allai commencer mes travaux. Papa était sorti très tôt mais n’avait pas mis de temps à revenir. Je faisais encore la vaisselle lorsque je remarquai le bout de sa vielle veste. Il arriva en vrac et sans même poser l’œil sur moi, il alla à l’intérieur de la maison. Au bout d’une dizaine de minute, il commença à nous verser ses humeurs. Cette fois la goutte d’eau avait débordé le vase.
Papa : Ibrahim… L’enfant la est où ? Fatima ton fils et toi avez mis mon argent où ?
Maman : je ne sais pas de quoi tu parles Ndji, nous n’avons pas touché à ton argent.
Il me retrouva à l’extérieur. Son regard était froid. Aujourd’hui encore je me demande si cet homme était véritablement mon père.
Papa : dépose les assiettes la et vient te mettre à plat ventre ici
Je savais déjà ce qui allait m’arriver. Mes genoux avaient déjà atterris au sol pour supplier. Mes yeux étaient déjà remplis de larme. Je ne savais même pas de quel argent il parlait.
Moi : tu sais que je ne vole pas papa, je n’ai pas pris ton argent, j’ai seulement l’argent de ta réunion
Papa : je ne parle pas de l’autre là. Je constate que tu es en train de devenir un voleur et un menteur. Je vais te montrer le feu.
Moi : je ne mens pas papa, je n’ai rien fait.
Il avait tiré sa ceinture d’un coup et m’avais administré un coup assez violent sur le dos. J’avais commencé à me tortiller comme une chenille. J’hurlais de toutes mes forces. Ma vision était floue mais je voyais maman se battre contre lui pour qu’il ne me frappe plus. Il l’avait poussé par terre avant de déchirer mon habit. A plat vendre et dos nu, je recevais des coups successifs et de plus en plus intenses. Personne ne pouvait venir me secourir, tout le quartier savait ce qui se passait chez nous. Certains avaient pitié, d’autres s’en moquaient.
La bastonnade de ce jour fut tellement intense que je me sentis perdre connaissance, je ne bougeais plus. Je ne criais plus. Maman avait couru vers moi, elle avait posé les mains sur la tête. ‘’Ibrahim’’ avait-elle crié. Papa nous avait laissé là, tout seul. Maman m’avait porté jusqu’à l’intérieur. Elle avait fait bouillir de l’eau, y avait pressé une serviette et m’avait massé le corps.
Moi : maman partons d’ici. Même si nous n’avons nulle part où aller, même si nous n’avons rien à manger, partons. Je n’en peux plus maman. Je suis fatigué. Un jour il va te tuer, s’il te tue alors je mourrais aussi maman.
Maman : on va partir mon bébé. Cette fois il m’a touché en plein cœur
Je m’étais endormi. Les mains douces de maman m’avaient bercé. A mon réveil, elle était toujours assise près de moi. Cette fois il y avait en face d’elle une vielle maman du quartier qui aimait bien nos beignets. Elle avait eu assez de courage pour venir parler à maman. Les gens ne venaient jamais chez nous. Tous avaient peur de papa.
-ma fille, tu es jeune mais tu es là comme une femme qui a déjà tout vu sur terre. Tu veux mourir à cet âge ? Tu veux aussi perdre ton enfant ? Je sais que ta vie ne me regarde pas mais quitte cet homme. Sort de cette vie avant que la vie elle-même ne te quitte.