L'alpha tout-puissant reconquiert sa compagne
Divorcée et mariée à un chef de guerre
Mon nouvel amant est un mystérieux magnat
Le retour de l'héritière adorée
Le retour de l'héritière délaissée
Choyée par le chef de la mafia
Une danse avec trois princes
Les regrets de mon ex-mari
Son retour en grande pompe
Le retour de l'épouse indésirable
Prologue
La vie est un sommeil, l’amour en est le rêve, et vous aurez vécu si vous avez aimé.
Alfred de Musset
J’avais 12 ans quand c’est arrivé. Je n’avais jamais été très proche de ma mère, donc j’avais appris à essayer de m’en sortir seule dès l’âge de 5 ans. Heureusement pour moi, nombreuses de ses conquêtes de quelques jours, voire pour les plus avantageux, quelques semaines, avaient pitié de moi et m’aidaient de temps en temps. Mine de rien, ça m’a beaucoup aidé.
Mon père ? Je ne l’ai jamais connu. D’ailleurs, je n’ai pas connu beaucoup d’hommes dans ma vie, ma mère les ayant en horreur. À se demander comment elle a fait pour tomber enceinte de moi. Honnêtement, je pense que j’étais un accident et qu’elle n’a pas pu se résoudre à avorter. Cela ne l’a pas empêché de ne jamais me donner de preuve d’amour. J’ai toujours dû faire face à mes propres problèmes toute seule, et parfois face aux siens aussi. Je devais la couvrir lorsqu’elle oubliait de payer le loyer et que les huissiers débarquaient chez nous. Du haut de mes 8 ans, je leur ouvrais la porte en leur demandant de repasser plus tard, que ma maman était très malade et qu’elle ne pouvait pas les recevoir tout de suite, alors qu’en réalité elle était juste en train de s’envoyer en l’air avec un inconnu qu’elle avait rencontré la veille.
Pourtant, j’essayais de tout faire pour qu’elle s’intéresse un peu à moi. À l’école, j’avais d’excellentes notes, j’étais une très bonne élève, les professeurs m’adoraient, j’étais déléguée et je faisais partie des meilleures équipes sportives. Pourtant, cela ne changeait rien. Quand le directeur prenait rendez-vous avec elle, elle inventait des excuses pour ne pas venir. Aucun de mes professeurs ne l’a jamais rencontrée. La seule chose qui pouvait l’intéresser, c’était l’alcool, la drogue et le sexe.
Et c’est à l’âge de douze ans qu’elle a enfin appris à me parler. Ça a été la seule vraie discussion que l’on ait eue toutes les deux. En rentrant du collège, je l’ai surprise dans la cuisine en train de se disputer avec un homme. Il la suppliait presque, et elle le regardait de haut, avant de le quitter et de le mettre à la porte. Quand elle m’a vue, elle m’a demandé de la rejoindre. Ce que j’ai fait. Je me suis assise sur le tabouret en face de la table pendant qu’elle s’allumait une cigarette et se servait une bière. Elle s’est assise en face de moi, et nous nous sommes regardées en silence un très long moment. Puis elle m’a enfin adressé la parole.
— Tu sais, ma fille, m’a-t-elle dit, il faut toujours se méfier des hommes. Ils ne sont que mensonges et trahisons. Nous les femmes, nous n’avons pas besoin d’eux pour vivre. Au contraire, eux ils ont besoin de nous. Nous devons les rendre dépendants de nous, et ensuite, nous les laissons. C’est comme ça que ça marche ! Il ne faut jamais se laisser berner. Il faut les briser avant qu’ils nous brisent.
Sur le coup, je n’ai pas su quoi lui répondre. J’en ai conclu que si je n’avais jamais connu mon père, c’était parce qu’il l’avait abandonnée lorsqu’elle lui avait annoncé sa grossesse et que depuis elle avait pris les hommes « en grippe ».
En tout cas, c’est sûrement à cause de ça que maintenant, 12 ans plus tard, et maintenant âgée de 24 ans, je suis assise à un bar, un soda à la main, en train de faire les yeux doux à un homme assis quelques tables plus loin.
Sauf que l’homme en question, c’est Jake Willer, nouvelle pop star du moment, adoré de toutes les jeunes filles. En même temps si vous voulez mon avis, c’est vrai qu’il est canon, en plus d’avoir du talent. Et c’est pour cela que c’est ma cible de ce soir.
Lorsque Jake remarque enfin mes regards, il finit par se lever et rejoint ma table, pendant que je lui fais mon sourire le plus charmeur.