Login to Kifflire
icon 0
icon Recharger
rightIcon
icon Historique
rightIcon
icon Déconnexion
rightIcon
icon Télécharger l'appli
rightIcon
L'oubli impardonnable - Tome 2: Le Celio

L'oubli impardonnable - Tome 2: Le Celio

promotion

5.0
avis
632
Vues
30
Chapitres

Vingt-trois ans après sa disparition, Alistair Savierily retrouve enfin Amélia, sa femme qui n'est autre que la détenue 732. En captivité pendant de nombreuses années, Amélia, traumatisée, a l'esprit qui vacille entre la soumission psychologique installée par le Rassemblement et sa soif de vengeance envers cette cruelle organisation. Cependant, la bienveillance de son époux lui rappelle une humanité, profondément enfouie, qui remonte peu à peu à la surface. Finalement, ce retour semble présager de bons augures. Ou pas... À PROPOS DE L'AUTEURE Férue de culture, d'histoire et de littérature, avec un goût prononcé pour le fantastique, Abigaël Martraix accorde une grande importance à l'explication des émotions. Pour elle, il n'y a pas que le Bien et le Mal, il y a avant tout des histoires. Ce roman, destiné au grand public, est le second tome de la trilogie L'oubli impardonnable. Il fait suite au premier volet, Le pétale de glace.

Chapitre 1 No.1

Aux amours qui méritent d'être vécus

À Francia

1

La solitude est une douleur profondément ancrée dans le cœur. Un poison opportuniste qui profite d'un fugace instant de chagrin pour s'installer. Au fil du temps, le plus discrètement possible, il s'insinue dans les recoins lointains de l'âme. Il s'écoule en de multiples filaments, noircissant la lumière en nous. Il l'étouffe. La repousse dans ses tranchées. Jusqu'à ce qu'elle s'éteigne lentement. Nous laissant dans une lente et douloureuse agonie.

À chaque mise à l'écart des autres, le poison s'étire. À chaque « je suis occupé, on se tient au courant », il s'étire. Pourtant, comment en vouloir à son entourage ? Bien sûr, on peut être trop fatigué et avoir besoin de repos. Bien sûr, on peut connaître des retards à cause du travail, de la circulation, des enfants qui finissent l'école plus tard que prévu. Bien sûr, nous ne sommes pas les seuls amis que les autres ont. Bien sûr, tout ne tourne pas autour de nous.

Alors on accepte. On comprend. On pardonne aisément. Et on attend. On attend de se faire inviter lorsqu'ils seront disponibles. Mais personne ne prend contact. Personne n'écrit. Personne n'appelle. Personne ne passe.

Compte-t-on vraiment pour les gens alors ? Compte-t-on vraiment pour les membres de son entourage ? Si personne ne vient, c'est qu'il doit y avoir une bonne raison. Quel défaut particulièrement désagréable a-t-on ? Quel côté de notre personnalité est antipathique au point que personne ne nous sollicite ?

Rien qu'un café. Rien qu'une balade. Rien que quinze minutes...

On se retrouve assis là, à observer ce qui nous entoure. En silence.

Et la même question revient en boucle : pourquoi personne ne veut me voir ? Qu'est-ce qui cloche chez moi ? Qu'ai-je fait pour être rejetée à ce point ?

Les jours passent. Les jours deviennent semaines. Et les semaines deviennent mois.

Toujours personne. Toujours seule...

Ils m'ont oubliée. Ils ne veulent pas me voir. Ils auraient pu trouver un moment s'ils le voulaient vraiment ! Ils auraient pu se déplacer pour venir me voir ! Ils auraient pu... Ils ne veulent pas. C'est pour ça qu'ils me laissent là. C'est pour ça qu'ils me laissent seule. Tous. Tous autant qu'ils sont !

Ma famille.

Mes amis.

Mes collègues.

Est-ce que ce sera ainsi jusqu'à la fin ? Resterai-je seule jusqu'à la fin de ma vie ?

Si euxne viennent pas, alors qui viendra ?

Je ne peux pas sortir. Je n'ai pas la force de bouger. Je n'ai pas la force de lever la tête. Mes yeux me brûlent. Mes paupières sont lourdes. Je dois les fermer pour ne plus avoir mal à cet endroit. Je ne peux pas sourire. Mes zygomatiques sont trop lourds.

Avant je souriais. C'était simple. Naturel. J'aimais beaucoup ça. Je souriais aux gens. Je souriais aux blagues. J'en faisais moi-même. J'aimais rire. Et faire rire. Je savais remonter le moral. Je savais trouver les mots pour apaiser les peines.

Tout cela me semble si difficile désormais. Si loin dans ma mémoire. Je n'arrive plus à dater mon arrivée ici.

Eux non plus ne viennent pas me voir. Je ne reçois pas de visites. Seulement des plateaux de nourriture. Rien de fastueux, simplement de quoi faire fonctionner la machine du corps humain. La seule fenêtre de la pièce était l'unique façon pour moi d'avoir un accès visuel sur le monde. La vue était très étrange. Une large étendue d'eau noire, sans aucune rive. Au loin, il me semblait apercevoir une haute falaise sombre et humide, mais je ne voyais pas ce qu'il y avait au-dessus. Là, au milieu (si on peut appeler cela ainsi), se dressait un minuscule îlot de mousse, où trônait un énorme chêne. Un étroit chemin de verdure s'avançait dans sa direction, mais se noyait rapidement dans les eaux sombres.

Le vent ne soufflait jamais. Le feuillage restait immobile. Aucune vague ne se formait. Un lourd silence régnait. Il ne serait pas étonnant que ce ne soit que le fruit d'une imagination lugubre.

NON ! Stop ! Cela suffit de broyer du noir. Il y a forcément des gens qui pensent à moi. Je dois forcément manquer à quelqu'un. Un tant soit peu. J'ai eu une vie avant ici. J'ai vécu avant d'être ici. J'ai rencontré des gens. J'ai parlé avec des gens. J'ai eu des fous rires. Je suis sortie. Je n'étais pas recluse dans une grotte

Quelqu'un viendra me voir. On va venir me voir, oui. Oui, et on rira. On me racontera les dernières imbécilités du monde. Les dernières lois idiotes qui sont passées. Les derniers politiciens relâchés alors qu'ils sont les plus gros arnaqueurs du pays. Les derniers crimes commis au nom de l'idiotie. Et puis on me racontera la vie de gens dont je me fiche royalement. De gens que je ne connais pas. Et qui se foutent bien de mon existence. Et de celles qui les vénèrent. On me racontera les dernières incivilités des vieilles personnes qui estiment qu'elles ont le privilège de tout en raison de leur âge avancé.

Putain mais quelle merde !

Finalement, je ne suis pas si mal que ça ici. À l'abri de toute cette folie.

Je me souviens des actualités. Les animaux abandonnés en grand nombre. Les enfants qui vivent l'enfer à la maison. Les nombreux suicides des mineurs. Les femmes qui meurent sous les coups de leur conjoint. Le silence des femmes battues. Le silence des enfants battus. La pression sociale sur la réussite professionnelle et financière. La pression machiste sur les jeunes hommes, les adolescents, et même les petits garçons. La stigmatisation de ce que doit faire et être une petite fille. Les gens qui pensent que la protection de l'environnement est une mode qui existe pour emmerder les populations respectables qui ont passé leur vie à travailler, et « c'était comme ça quand ils étaient jeunes alors il n'y a aucune raison pour que cela change puisque ça fonctionne comme ils l'ont toujours connu».

Bande d'abrutis !

Je me souviens de ce que deviennent les gens qui osent se soulever, dénoncer, et se battre. Ils connaissent tous le même sort. Des disparitions en masse se faisaient trop remarquées. Alors les gouvernements, les grosses richesses, et les lobbyistes se sont contentés de les matraquer. De les mutiler. De les agresser. De les enfermer.

Et tous ces enfoirés restent à leur place bien confortable sans rien craindre de la justice. De la vraiejustice. Celle qui punit ceux qui entravent le bon fonctionnement des sociétés. Ceux qui font passer leurs intérêts financiers avant le bien-être du monde. Ceux qui préfèrent laisser les gens à la rue plutôt de donner les moyens aux patrons d'embaucher, ou de créer leur entreprise. Ceux qui se rendent aux sommets politiques sur l'urgence climatique en avion privé, en hélicoptère privé, en jet privé, ou dans leur voiture de sport. Ceux qui s'amusent à attiser la haine. Qui détournent les regards et les pensées vers des populations différentes de la leur.

Il y a peu, les Australiens ont été évacués d'urgence. Près de vingt-quatre millions d'habitants qui quittent leur pays de force. Ces hommes, ces femmes, ces enfants qu'on arrache à leur foyer, car le cataclysme ultime arrive. Deux cent mille personnes ont refusé de partir. Deux cent mille personnes ont été englouties par les eaux des tsunamis, avec leur pays. De l'Australie, il ne reste que son peuple, leurs souvenirs. Et des images numériques. Les humains refusaient de les recueillir. Ils avaient déjà bien assez à s'occuper dans leur pays pour aider tout un peuple qui n'en a plus. Je me souviens des manifestations pour forcer les dirigeants à changer de décision. Mais rien n'y faisait. Alors, les Fées des Montagnes sont intervenues, et les ont accueillis. La vie en montagne ne convenait pas à tous, alors des émissaires sont partis pour demander à d'autres peuples féeriques de leur donner un foyer. Heureusement, les fées de la Nature du monde entier ont répondu favorablement. Ainsi, le peuple australien se sépara aux quatre coins du monde.

La magie des fées était aussi belle que généreuse. C'était dans la nature de la plupart d'entre elles. Bien sûr, chacune avait son caractère, sa personnalité. Certaines étaient méfiantes, craignant que l'avidité des humains ne se manifeste de façon exacerbée au sein de leur communauté. L'envie de s'approprier leur magie. D'assouvir les fées. Il y eut de nombreux complots. Et de rares tentatives de prise de pouvoir. S'attaquer aux fées était une très mauvaise idée, démontrant la preuve d'une capacité de réflexion très limitée. En effet, lorsqu'un peuple de fées est en danger, ce sont les fées des Neiges qui interviennent. Elles sont l'armée officielle des fées. Mi-fées, mi-elfes, leur pouvoir est unique. Elles possèdent la puissance tellurique féerique, et les talents de combat elfiques. Une combinaison fatale. Certaines légendes racontent même qu'elles rivalisent avec les divins. Bien sûr, ce ne sont que des légendes.

Je me souviens d'en avoir rencontré. Oui, j'ai déjà rencontré des fées des Neiges. Cependant, je n'arrive plus à me souvenir quand. Ni ce qui a bien pu se passer lors de cette rencontre. C'est navrant.

C'est terrifiant.

Je ne me rappelle plus.

Et je ne sais pas comment cela a pu se produire...

Ni comment Il a pu m'oublier... Je représente donc si peu...

Tu m'as oubliée.

Et moi aussi.

Continuer

Autres livres par promotion

Voir plus

Inspirés de vos vus

Renaissance de la femme adultère

Renaissance de la femme adultère

Honey Goldfish
5.0

Sarah Dans ma première vie, j'ai trahi mon mari et renié toutes les valeurs que mon père m'avait enseignées. Je détestais l'homme que mon père avait choisi pour moi. J'étais prête à tout pour divorcer, même à traîner son nom et aussi le mien dans la boue. Dans ma première vie, j'ai fait confiance aux mauvaises personnes. Je prenais mes ennemis pour des amis et l'homme dont je m'étais entichée n'était en fait qu'un menteur, un voleur, un tricheur! Dans ma première vie, j'ai tout perdu. Mon héritage, la compagnie que mon père avait mis des années à construire... et même tous mes rêves se sont envolés en fumée! Tout ça pour quoi? À cause d'une obsession. Non! De mon infatuation! Dario Marconi ne méritait pas que je lui sacrifie toute ma vie. Je le découvris à mes dépens, le jour de ma mort! Ce n'est que dans mes derniers instants de vie que j'ai réalisé qu'un seul homme m'avait réellement aimée... au point de se sacrifier pour tenter de sauver ma vie, se jetant dans les flammes! Ses yeux bleu gris acier et l'expression de son visage au dernier instant, quand cet édifice en feu s'est effondré sur nous, me hanteront toujours. Damien Lockwood, si nous nous retrouvons dans notre prochaine vie, je te promets cette fois de t'aimer et de te chérir jusqu'à la fin de mes jours! Mais... qui aurait dit que la vie m'offrirait vraiment une seconde chance? Cette fois, je ne referai pas les mêmes erreurs. Cette fois... je vais me racheter du mal que j'ai fait à tous mes proches... et toi le premier, mon cher ex-mari! Bref, cette histoire est l'histoire secrète de la Renaissance d'une femme adultère.

L'amour est un petit tyran

L'amour est un petit tyran

Honey Goldfish
5.0

Andrea Garcia n'est qu'une couverture. Une identité qu'a embrassée Anna Lucia Fedora après avoir fait une fugue lors de ses 16 ans. Depuis ce temps, Andrea se cache et vit dans le mensonge, dissimulant un lourd secret. Andrea a toujours cru être une excellente menteuse. Elle ne faisait que cela depuis sa tendre enfance, conserver les apparences. C'est devenu une seconde nature pour elle avec le temps de mentir, voler, tricher... se cacher, tel un caméléon qui arrive à se fondre dans le décor environnant. En grandissant, Andrea est devenue non seulement une des hackeuses parmi les plus craintes de sa génération, mais aussi l'un des meilleurs agents secrets de Sidov Corp, une société militaire privée qui la recruta par la suite. Depuis sa fugue, Andrea considère être en parfait contrôle de son existence. Plus personne ne la menacera jamais. Plus personne ne la forcera jamais à se soumettre. Plus personne n'exploitera jamais ses talents gratuitement. Elle ne pardonnera plus jamais non plus la moindre trahison et s'est juré d'être impitoyable envers ses adversaires. Plus personne n'a d'autorité ni de contrôle sur elle. Cependant, les nouveaux patrons d'Andrea sont des adeptes de BDSM. Des dominants pur jus. Mais même devant eux, Andrea n'a jamais plié l'échine. Aucun des mercenaires bourrés de testostérones avec qui elle doit souvent faire équipe n'est jamais non plus parvenu à la briser. Mais tout cela va changer le jour où Yuri Ivanov, le nouveau Pakhan au sein de la Bravta à Moscou va entrer dans sa vie. Andrea réalise rapidement que face à ce dom d'expérience, toutes ses tactiques d'évitement ou de manipulation sont ineffectives. Face à lui, cette nature soumise qu'elle refoule depuis si longtemps ne peut s'empêcher de refaire surface. Yuri sait ce qu'il veut, et surtout QUAND il le désire. Avec lui, Andrea apprendra à ses dépens que jamais il ne la laissera mener la danse dans leur relation. Yuri Ivanov ne fait que rarement des compromis. Il peut aussi sentir que la nouvelle petite soumise qui lui est tombée dans l'œil cache un lourd secret. Un secret qu'elle se refuse à partager. Yuri déteste les secrets. Tout comme il a horreur des soumises qui renient leur vraie nature. Deux choses que ne cesse de faire la séduisante et surtout très farouche Colombienne. Yuri a déjà été trahi par le passé, par une femme qui lui avait menti justement. Une femme qui niait aussi sa propre nature... Dans le milieu BDSM, ce genre de comportement peut être extrêmement dangereux et toxique. Le dom d'expérience a donc décidé de donner une leçon à cette soumise au tempérament rebelle qui, selon lui, est incapable de faire preuve de la moindre honnêteté que ce soit envers son dom, envers ses amies ou même envers elle-même. Ce qui, dans le milieu BDSM, est impardonnable. Cependant, ce qui n'était au départ qu'un simple jeu entre les deux amants, tourne rapidement à l'obsession chez Yuri Ivanov, qui est de plus en plus fasciné par la nature très volatile de cette femme au sang bouillant des latinos. Il est fasciné aussi par son intelligence et sa vivacité. Seulement, comme Yuri a déjà été blessé une fois en amour, alors le chef de ka Bravta se refuse à lui concéder la victoire et nie férocement son affection envers elle, ce qui les conduira à une suite de malentendus. Yuri sera forcé petit à petit de s'avouer à lui-même la force des sentiments qu'il éprouve pour Andrea et éventuellement, de les avouer aussi à l'objet de son affection. Mais pour Andrea, c'est trop peu, trop tard... Andrea a elle aussi sa fierté. Issu d'un foyer sans amour, Andrea ne croit plus en l'amour. En fait, à ses yeux, l'amour est la plus grande des souffrances. Pour reprendre les termes du sensei chargé de son entrainement... «L'amour est son petit tyran». Un adversaire féroce contre lequel se bat Andrea depuis la tendre enfance. Parce qu'aimer des personnes qui vous abandonnent toujours par la suite est très souffrant. Nos deux aimants esseulés arriveront-ils à se retrouver? Laisser de côté leurs préjugés respectifs sur l'amour pour enfin s'y abandonner? C'est ce que nous découvrirons dans ce livre!

Chapitres
Lire maintenant
Télécharger le livre