L'histoire de toute une vie .....suivez moi .
Chapitre 1
****Assiétou****
-Aide-moi Ă fermer la fermeture de ma robe, s'il te plait...Dis-je Ă ma petite sĆur avant de m'approcher d'elle. Elle Ă©tait allongĂ©e sur le lit cette grosse flemmarde.
-OĂč vas-tu ???Me demande-t-elle en faisant ce que je lui ai demandĂ©.
J'ai envie de lui demander de se mĂȘler de ses oignons mais dans la mesure oĂč je compte partir discrĂštement sans que mes parents ne le sachent, je dois compter sur elle pour qu'elle me couvre.
-Ibra m'a invité, je passe la soirée avec lui et ses amis.
-Te connaissant je sais déjà que tu n'as pas demandé la permission à maman.
-Pourquoi faire ? Je sais dĂ©jĂ que sa rĂ©ponse va ĂȘtre non.
-Elle n' a pas tort. Il est bientĂŽt 23h.
-Je te parle de soirée. Nous allons en boßte. Tu veux qu'on s'y pointe à quelle heure ?
-Je sais mĂȘme pas de quoi je me mĂȘle. Tu fais toujours ce que tu veux.
-Petite sĆur, tu as raison Ă©vites de t'en mĂȘler. Nous ne sommes pas pareilles et nous ne sommes pas dans les mĂȘmes situations.
-Tu me dis ça parce que mon petit copain est à l'extérieur.
-Oui entre autres. Je ne sais pas comment tu fais pour supporter cette distance et en plus comment tomber amoureuse d'un type que t'a jamais vu.
-Je l'ai jamais vu mais j'ai vu ses photos sur facebook avant le début de notre histoire et on fait des appels vidéos.
- Personnellement je ne pourrais jamais vivre un amour Ă distance. Pour toi je pense que l'essentiel est qu'il veuille t'Ă©pouser et qu'il t'amĂšne aprĂšs auprĂšs de lui.
-Je suis pas sûre de vouloir aller en Europe.
-Oumel quel genre d'herbes as-tu fumé ?
Elle lĂšve les yeux au ciel.
-Ma question est sérieuse donc réponds-moi. Tu laisserais passer une occasion d'aller en Europe ?
-Je veux pas quitter le Sénégal.
-On va en reparler...Dis-je en voyant le message qu'Ibra m'a envoyé. Il me demande de sortir.
Je prends les escaliers avant de rejoindre la terrasse et je saute sur la terrasse de la maison qui est derriĂšre la nĂŽtre. Comme Dieu fait bien les choses, Ibra est locataire dans cette maison -lĂ . Sa famille habite Ă Kaolack. Il est venu Ă Dakar pour travailler. Il bosse comme comptable pour un cabinet.
Il Ă©tait sur la terrasse en train de m'attendre. Je pense que vous avez dĂ©jĂ devinĂ© qu'Ă chaque fois que je vais le voir c'est ce chemin lĂ que j'empreinte. J'ai deux parents trĂšs compliquĂ©s et je prĂ©fĂšre Ă©viter ĂȘtre en discorde avec eux.
Pour mes parents Ibra est juste un voisin pas mon petit copain. Je connais mon pĂšre et il nous a toujours dit qu'il ne veut pas de va-et-vient dans sa maison. Alors j'ai dit Ă Ibra que je le prĂ©senterai en tant que mon petit copain quand on sera prĂȘt pour le mariage.
-Tu es toute en beauté.
-Merci.
-Les copains sont dans ma chambre, c'est toi qu'on attendait pour partir.
-On va en ville ???Lui demandé-je alors qu'on commence à descendre.
-Oui. C'est Kader « connait tout » qui nous y a conviés. Il a dit que c'était bien et qu'on allait tous s'amuser.
-Si c'est Kader, je lui fais confiance.
Une fois en bas, on a compris que le groupe avait quitté la chambre pour se diriger dehors. Ibra prend ses clefs et ferme la porte. Nous sortons et je salue tout le monde.
Comme prévu, ses amis sont aussi accompagnés par leurs copines.
On ne se connait pas hyper bien parce qu'on a pas eu le temps de construire une vĂ©ritable amitiĂ© mais je les apprĂ©cie quand mĂȘme et j'espĂšre que c'est rĂ©ciproque.
Une fois sur la rue en train d'attendre un taxi, je vois un 4â4 se garer. Quand j'ai vu mon frĂšre en descendre, mon cĆur a ratĂ© un battement et mon sang ne fit qu'un tour. Il va me tuer et mĂȘme depuis quand il roule en 4â4.
Son visage s'est décomposé dÚs qu'il m'a vu. Alors que j'en avais peur pour ma pomme, je vois une dame environ la quarantaine qui descend également de la voiture. Je suis trop loin pour entendre ce qu'ils se disent mais je les trouve anormalement proche.
-C'est Papis, non ??? Me demande Ibra comme s'il ne pouvait pas le reconnaĂźtre ?
-Oui.
-J'espĂšre qu'il ne dira rien.
Je l'écoutais pas trop concentrée sur ce que j'étais en train voir.
Je vois la dame s'installer cÎté conducteur et mon frÚre qui vient nous rejoindre.
Il a mĂȘme pas daignĂ© Ă saluer les gens. Non mais quel sauvage !
-Tu vas oĂč ??? Dire qu'il m'a grondĂ© est un euphĂ©misme.
-Viens...Lui dis-je avant de le tirer par la main afin qu'on s'Ă©loigne du groupe.
Le ridicule ne tue pas mais je n'ai aucune envie de me faire ridiculiser devant eux.
-Pourquoi tu ne m'as présenté à ton amie ?
-On ne parle pas de ça.
-Tu sais quoi Papis ? On va Ă©viter le truc du mĂ©chant grand frĂšre qui veut protĂ©ger sa sĆur.
-Tu vas oĂč ???Insiste-t-il.
-Je vais en boite avec Ibra.
-Tu ne vas nulle part.
-On parie. Si je retourne Ă la maison maintenant ce sera pour savoir ce que maman pense du fait que la petite-amie de son fils a le mĂȘme Ăąge qu'elle.
-Ne parle pas de ce que tu ne sais.
-Papis, rends-nous service Ă tous les deux...Dis-je en remarquant qu'Ibra avait arrĂȘtĂ© un taxi et qu'il m'attendait... Fais comme si tu ne m'avais pas vue, je ferai comme si je ne t'avais pas vu.
J'attends mĂȘme pas qu'il Ă©mette des contestations.
Je rejoints Ibra et nous montons dans le taxi avec un autre couple.
********
Je me suis bien amusĂ©e durant la soirĂ©e mais j'ai pas arrĂȘtĂ© de penser Ă ce que j'avais vu. Je meurs d'envie d'en parler Ă Oumel mais comme avec Papis on s'Ă©tait dit de n'en parler Ă personne, je respecterai ma partie du contrat.
Une fois chez Ibra, je prends les escaliers mais Ibra m'arrĂȘte.
-Tu peux pas rentrer comme ça. Il n'est que 4h.
-Oui mais il faut que je dorme. En plus demain c'est à moi de faire le ménage donc je dois me lever tÎt.
-Qu'importe, tu pourras faire la sieste.
-Toi, tu veux que ma mĂšre....
- Elle te fera rien. Viens avec moi. Nous ne pourrons pas parler normalement ici .
Je décide de le suivre jusqu'à sa chambre.
Il a raison, on chuchotait de peur de déranger les voisins.
Je m'assois sur le lit et il me rejoint.
Sans perdre de temps, il commence Ă m'embrasser.
Qu'est-ce qui nous montre qu'on est amoureux de quelqu'un ? Quelles sont les choses qui nous le montrent ?
J'ai envie de dire que souvent ça tient à des détails.
J'ai toujours pensé que l'amour était mort que ce sentiment si abstrait n'était pas fait pour moi. Mais comme toujours, il ne faut pas dire « Fontaine je ne boirai pas de ton eau. » parce que oui on le fait.
Ibra a détruit d'une façon que je ne peux décrire toute cette barriÚre que j'ai pu contraire avec mes relations précédentes. L'amour est un sentiment qui me fait peur parce que je pense qu'il est capable de nous faire faire tout et n'importe quoi.
Alors j'étais dans mes pensées Ibra avait déjà défait la fermeture de ma robe.
Je ne l'empĂȘche pas. On ne couche pas mais aprĂšs les fleurts on peut faire ce qu'on veut tant qu'il n'y a pas pĂ©nĂ©tration, il n'y a aucun problĂšme.
En un rien de temps on était nu tous les deux et on s'est lancé dans un frotti-frotta. Par la suite, je me suis mise à genoux afin de lui faire une pipe.
Il m'a initiĂ© au sexe oral. Avant je refusais et je trouvais rĂ©pugnant avoir une bite dans ma bouche. AprĂšs quand on a longuement parlĂ©, j'ai compris que je lui devais bien ça. Il fait des efforts pour me rester fidĂšle moi aussi je dois en faire pour le satisfaire. Et mĂȘme il y a pas de problĂšme mon hymen est toujours avec moi.
Quand il a joui il m'a raccompagné et je suis rentrée.
*********
Quand ma mÚre est venue me réveiller tÎt le matin j'avais envie de me suicider j'ai tellement sommeil.
Je dois faire semblant d'ĂȘtre en forme car elle ne doit pas savoir que j'ai passĂ© ma nuit dehors.
Je me suis levé et Oumel était également debout.
-T'es rentrée à quelle heure, toi ?
-Oumel, s'il te plait.
-Tu n'imagines mĂȘme pas la chance que tu as.
-Quelle chance ?
-Maman t'a appelé hier soir et c'est moi qui suis allée voir ce qu'elle voulait en prétextant que tu étais aux toilettes. Je me suis occupée alors du service qu'elle voulait te demander.
-Hiiii. Merci beaucoup.
-Vas-y rek. Ibra t'amĂšnera dans une tombe et tu ne verras rien venir.
-Fous-moi la paix.
Je sors pour balayer la maison avant de laver le sol.
En attendant Oumel et ma mÚre se sont occupées du petit déjeuner.
Quand j'ai salué Papis, il m'a jeté un regard pire que mauvais. J'ai salué mon autre frÚre Modou, il est le jumeau de Papis mais à part un physique identique ils n'ont rien en commun.
En parlant d'eux, plus d'une fois les abroutis ont partagĂ© la mĂȘme copine et la fille ne l'a jamais su.
J'ose espérer qu'ils ne vont pas se partager la vielle de Papis.
Aujourd'hui c'est Oumel qui s'occupe de la cuisine donc je peux bien me reposer.
******
Je sursaute quand je reçois une tape pour me réveiller.
Quand j'ai vu Papis, j'avais envie de l'Ă©gorger.
-LĂšve-toi on parle.
-Parler de quoi ?
-De ce qui s'est passé hier.
-Papis, tu fais ce que tu veux je m'en fous.
-Ăa, tu dois le dire Ă une personne qui ne te connait pas. Assy je te connais la discrĂ©tion n'a jamais Ă©tĂ© une de tes vertus. MĂȘme si tu me donnes ta parole en me disant que tu vas jamais en parler, je sais que tu le feras.
-Là , je me sens insultée. Epargne-moi tes faux airs, s'il-te-plait.
-C'est qui la vielle avec qui tu Ă©tais hier.
-Ma copine et ne la traite pas de vielle.
-Tu sais au moins que ta copine a le mĂȘme Ăąge que maman.
-Je vais l'Ă©pouser.
J'Ă©clate de rire. Walay, je l'ai pas fait exprĂšs. Non qu'il est drĂŽle Papis.
-TrĂšs drĂŽle. J'ai failli te croire...Dis-je sarcastiquement.
-Tu devrais pourtant parce que c'est la vérité, je vais l'épouser.
-Papis rassure-moi avant que je ne m'inquiÚte. Elle est riche hein... Si notre réussite familiale est entre les mains de la vieille, on y va. Dis-moi que tu fais un mariage de raison.
-Personne ne peut parler avec toi, t'es trop conne.
Modou passait devant la porte mais quand il a vu Papis, il nous a rejoints.
-Tu sais que ton frĂšre jumeau sort avec une vieille ?
-Si si mais il refuse de me la présenter. J'ai vu ses photos mais mÚre bi mole na dé (La vieille est bonne.)
-Tu veux que je te tue, toi ??? Menace Papis.
-J'ai rien dit.
-Je l'ai vu hier mais elle n' est pas mal mais ça s'arrĂȘte lĂ . Et toi tu fais rien pour l'empĂȘcher de l'Ă©pouser.
-Epouser...Non. Il sort avec elle mais il ne compte pas l'Ă©pouser.
-Si.
Modou Ă©carquille les yeux avant de sourire.
-Mec, on est pas en avril.
-Je sais.
-Ok si tu l'épouses avec quoi tu vas l'entretenir ? T'es aussi chÎmeur que moi. Et en plus ce qu je fais moi pour avoir quelques sous, toi tu trouves ça dégradant en disant que tu ne fais pas le taf d'un ouvrier.
-Niania n'a pas besoin d'un homme qui l'entretient. Et mĂȘme elle m'a arrangĂ© un entretien lundi avec un de ses vieux amis. Si tout se passe bien, la semaine prochaine je ne serai plus chĂŽmeur.
-Ok. Quand tu entreras dans le « C », n'oublie pas ton frÚre jumeau.
-Ta petite sĆur aussi...Dis-je en levant la main.
-Tu vas vraiment l'Ă©pouser.
-Oui mais pas demain ou aprĂšs-demain. On construit quelque chose ensemble et on parlera de mariage aprĂšs.
-Je peux en parler avec Oumel. Je pense qu'on l'a exclue lĂ .
-Fais-toi plaisir...Me dit Papis avant de sortir suivi de Modou
********
Je suis dans la chambre d'Ibra et depuis un moment il ne me parle et je ne sais pas quoi dire.
-Franchement je ne comprends pas...Termine-t-il.
-Pourtant c'est simple.
-Non c'est pas simple. Je comprends ton idĂ©e mĂȘme si je la trouve absurde de te garder pour le mariage. Quel est l'intĂ©rĂȘt ? On fait tout ensemble sauf la pĂ©nĂ©tration, qu'est-ce qui nous empĂȘche de le faire ?
-Je te l'ai déjà dit.
-Je comprends que tu veuille te garder pour ton mari mais à quelle fin ? Ton mari c'est moi bébé. Que dois-je faire pour que tu le comprennes ?
-On est pas...
-Parce que je veux te donner la dote que tu mérites. Tu sais que je ne suis que comptable dans un cabinet et que je n'ai pas un salaire immense mais je veux t'offrir la dote que tu mérites donc il me faut du temps pour économiser et n'oublie pas l'argent que j'envoie à mes parents aussi. Bébé pourquoi tu veux nous sevrer pour quelques mois alors que tout peut se faire maintenant et ça ne va rien changer.
Au moment oĂč je rĂ©flĂ©chissais Ă ce qu'il Ă©tait en train de dire, il se mit Ă m'embrasser.
Comme toujours quand il le fait, je ne peux avoir des pensées cohérentes.
Au bout d'un moment j'ai compris qu'il avait raison et que l'attente n'a aucun sens.
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