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Le Dieu de ma femme

Le Dieu de ma femme

JC

5.0
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10
Chapitres

Ne dit-on pas que celui qui trouve une femme trouve le bonheur surtout si c'est une femme vertueuse aux valeurs pieuses ? Une femme soumise et craignant Yahweh, le Dieu qu'Anicet Tamo, jeune ingénieur dans le monde du pétrole et résident en France, servait sans relâche en tant que bon chrétien. C'est donc désirant de trouver la chair de sa chair qu'il sera confronté à un choix déterminant où seul, le penchant spirituel de sa bien aimée lui servira de guide. Nous découvrirons tous si Anicet grâce à ses convictions spirituelles trouvera son bonheur, dans la nouvelle chronique.

Chapitre 1 Chapitre 1

ANICET : Allez trinquons mon frère ! Proposais-je en invitant mon ami à lever son verre comme le mien rempli de moitié par du whisky. MARTIN : Et puis-je savoir à quoi trinque t'on ? S'indigna t'il en levant tout de même son verre à la hauteur de ses yeux. ANICET : À notre retour au pays. MARTIN : Ne me dit pas ça ! S'écria ce dernier agréablement surpris. ANICET : Mon frère c'est ça qui est ça. Mon boss a fini par me donner la permission là avant hier. Nous avons exactement trois semaines de repos devant nous. MARTIN : Non mais ça c'est une très bonne nouvelle.

#TCHIN-TCHIN!!! Asisis dans un bistrot dans une avenue très chic offrant des services de qualités, les yeux pétillants de bonheur, nous trinquâmes donc tout excité à l'idée de rentrer et passer un séjour au Cameroun avec nos proches. Parti du Cameroun il y a 5 ans de cela, je n'étais rentrer que l'année passée pour les obsèques de ma grande mère paternelle... Un très court séjour accordé à peine par mon patron qui ne m'avait pas permis de profiter de la chaleur familiale. En effet, mon poste très bien renuméré en tant que ingénieur en chef dans une entreprise pétrolière de renom ne me permettait pas des déplacements prolongés. Ce fut même une grande surprise de voir mon patron valider mon congé d'un mois plein même si en réalité c'était mon droit. J'avais donc invité Martin à la sortie du travail pour lui annoncer la bonne nouvelle d'autant plus que mon congé, je l'avais demandé sur la même période que celle de Martin, mon ami et frère afin de rentrer avec lui au pays qui nous manquait tant mais surtout assister ce dernier pendant ses présentations à sa belle famille. FMRaconte Oui... Martin, mon ami, celui là même que j'avais trouvé sur place à mon arrivée en France et qui m'avait énormément épaulé pendant mes années d'études était sur le point de s'engager officiellement avec sa copine du Lycée, Béatrice, une fonctionnaire d'État à présent. J'étais donc animé par le désir de revoir les miens mais aussi accompagner Martin dans sa démarche même si la mienne était pendante. En réalité, ma vie sentimentale n'était pas stable. J'avais quitté le Cameroun sans relation sérieuse et je m'étais aussitôt vu épris des étrangères avec qui au bout de quelques mois, je m'en lassais. À mon actif, j'avais eu dans ma vie une Canadienne, une Suédoise, deux Guadeloupéennes, trois Martiniquaises, quatres Françaises et actuellement une Belge. Je partageais donc à présent ma petite vie tranquille avec Audrey, une jeune étudiante d'origine Belge très aimable qui n'aspirait pas vraiment au mariage comme la plupart des filles Européennes d'ailleurs que j'avais eu à rencontrer. ‹‹ Je ne compte pas me marier un jour. ›› Avait-elle été très claire lors de notre dernier échange à ce sujet. Toutefois, j'avais eu à présenter cette dernière à Martin qui sachant exactement comment j'étais, ne s'attachait pas vraiment à elle, mais aussi à ma petite sœur Solange via WhatsApp qui ne s'était pas gênée à me balancer au visage son avis tout aussi bien mitigé par rapport à mon futur avec cette dernière qui ne cadrait pas avec nos critères familiaux. En fin de compte, c'était mon choix pour l'instant que je l'assumais pleinement. MARTIN : La famille est déjà au courant de ton retour ? S'enquiert-il en avalant une deuxième gorgée. ANICET : Je crois hein. Du moins j'en ai parlé à ma petite sœur et je suppose qu'elle a passé le relais de l'information comme une vraie Camerounaise. Répondis-je d'une façon banale. MARTIN : D'accord. Et tu veux qu'on bouge quand alors ? ANICET : Mon frère même si c'est demain je suis prêt. MARTIN : Tu as la rage hein. ANICET : Tu ignores quoi ? Le pays me manque grave. MARTIN : C'est ça tu dis doucement comme ça ? ANICET : En vrai gars ! Sinon demain t'arrange ? MARTIN : Demain comment ? Toi aussi... ! On va payer nos billets d'avion quand ? ANICET : Bah même maintenant. Il y a quoi ? MARTIN : Après demain sera nettement mieux puisque Béatrice m'a passé la commande de certains choses là et je ne peux que faire ça demain. Je pense que toi aussi ça te laissera le temps de faire quelques achats pour ton retour. ANICET : Ouais ! Pas mal comme idée. Bref c'est toi le boss. Tu dis vas je va seulement. MARTIN : C'est ça même ! Rétorqua t'il en vidant son verre de whisky dans une avalanche de rire. MARTIN : Euuuuh Audrey est au courant de ton déplacement j'espère. ANICET : Non ! Nous ne nous sommes pas vu depuis le week-end dernier. Elle est très occupée avec son école ces derniers jours. MARTIN : Mais bon tu vas lui en parler j'espère. ANICET : Bien évidemment ! Elle, c'est ma copine et elle a le droit de tout savoir. Je vais profiter de la journée de demain pour me rendre chez elle afin de lui faire part de la nouvelle. MARTIN : C'est mieux ! Donc ce qu'on va faire c'est que demain très tôt on se prend à l'agence de voyage pour payer nos billets d'avion puis on va faire les courses et ensuite tu pourras te rendre chez Audrey. ANICET : Ça marche ! Nous discutâmes un bon moment avant de se séparer et je rentrai chez moi dans mon minuscule studio où une fois débarbouillé, j'essayai de joindre Audrey, ma copine. Le téléphone n'avait même pas sonné qu'elle avait déjà décroché comme si elle attendait un appel. ANICET : Allô bébé ! - Salut mon amour ! Comment tu vas ? ANICET : Ça va tout doux ma poupée. Et de ton côté ? - Bah ça roule malgré ma charge de travail. C'est trop stressant ! ANICET : Ça va aller mon bébé. Sinon j'espère que je ne te dérange pas. - Euuuh non ! Pourquoi ? ANICET : Bah je voulais juste entendre ta voix mais surtout savoir si on peut se voir demain. - J'ai une journée très chargée demain mais bon je pense que te voir entre plusieurs rendez-vous est faisable. ANICET : S'il te plaît je dois te voir c'est très urgent. - Urgent ? Qu'y a t'il ? ANICET : Rien de grave même s'il est impératif que je te rencontre demain. - Ok. Je passerais chez toi alors en soirée. ANICET : Non ! Ne te donne pas cette peine. Je ne voudrais en aucun cas bouleverser ton programme. Tu me donnes juste l'heure et demain je passe te voir. C'est mieux ! - Tu trouves ? ANICET : Effectivement ! - Ok. Je te ferais signe demain. ANICET : Ça marche ! Porte bien bébé. C'est donc sur ces mots que je raccrochai l'appel et me couchai pour une bonne nuit de sommeil avec une seule idée en tête me rendre au pays très vite. Mon enthousiasme était si grand qu'il m'avait réveillé de bonne heure ce qui m'avait permis de dresser rapidement une petite liste d'achat à faire... Je ne pouvais tout de même pas me rendre au pays les mains vides. Il fallait bien que je garde à chacun un présent. Une fois la liste faite, je pris ma douche et mon petit déjeuner. J'étais en avance sur l'heure du rendez-vous avec Martin à l'agence de voyage et c'était fort appréciable. Bref, la ponctualité chez moi était de rigueur. Pas question d'accuser du retard surtout pas avec un programme quotidiennement chargé comme le mien. Je m'étais donc rapidement mis en route et j'étais arrivé bien avant Martin qui ne tarda pas non plus. MARTIN : Bonjour mon frère ! Tu es là depuis ? ANICET : Pas vraiment. MARTIN : C'est cool alors. Allons-y donc ! Pendant que nous nous faisions enregistrer, mon téléphone sonna. C'était un appel du pays plus précisément celui de ma petite sœur. FMRaconte Je remis donc mes documents à Martin et sorti de l'agence tout en notifiant à ce dernier l'importance du coup de fil. ANICET : Allô Gaby ! C'est comment ? - Ça ne va pas très fort hein. ANICET : Ekie ! Il y a quoi ? - Tu viens quand ? ANICET : Ça ne répond pas à ma question mademoiselle. L'horreur ! S'il y avait une chose que je détestais plus qu'autre chose c'était qu'on réponde à une question par une autre question mais comme toujours les Camerounais étaient champions du monde dans cette histoire. - En fait c'est papa... ANICET : Qu'est-ce qu'il a papa ? L'avais-je aussitôt interrompu. Je savais qu'il avait une santé fragile ce qui me faisait redouter une quelconque mauvaise nouvelle chaque fois que je recevais ou émettais un appel au pays. - Il ne se sent pas très bien. ANICET : Depuis quand ? - Depuis hier nuit. Nous sommes en route comme ça pour l'hôpital. ANICET : D'accord. Tiens moi informé de la situation. Je suis présentement à l'agence de voyage et si tout se passe bien, je serai là demain. - Ok. À tout à l'heure alors ! Une fois l'appel terminé, je me redirigeai vers l'agence et croisa Martin à l'entrée qui sortait. MARTIN : C'est bon gars ! On quitte demain à 6 heures. Tient ! M'informa t'il en me tendant mes pièces d'identités et mon billet d'avion. ANICET : Merci beaucoup oooh. Dis-je en consultant les documents que j'avais récupéré entre ses mains. MARTIN : C'était qui cet appel important là ? ANICET : Gars laisse moi comme ça. C'est ma petite sœur qui m'appelait pour me dire que le vieux ne se sent pas bien. MARTIN : Hum ! Et c'est grave ? ANICET : Aucune idée mon frère. Elle m'a dit qu'ils sont en chemin pour l'hôpital. MARTIN : Hum ! Tu ferais mieux de te caser maintenant avec une femme hein. ANICET : Où est le rapport ? Demandais-je très embarrassé. MARTIN : Bah toi même tu ne vois pas que le vieux est partant ? ANICET : Jusqu'ici je ne vois aucun rapport. Dis-je avec une expression de visage qui traduisait exactement ma contrariété. MARTIN : Anicet je veux tout simplement dire qu'il est temps pour toi d'assurer la descendance de ton père avant qu'il ne nous quitte. ANICET : Qui t'a dit qu'il allait nous quitter ? D'abord même le nous là c'est mis pour qui ? À ce que je sache ça ne te concerne même pas. Répondis-je très remonté par la nature de ses propos. MARTIN : Te blesser n'était pas mon intention mon frère. ANICET : Bah c'est fait ! MARTIN : J'en suis donc vraiment désolé. ANICET : C'est trop facile. Tu ferais mieux d'arrêter ta langue la prochaine fois. MARTIN : C'est déjà à ce niveau ? Moi je cherchais juste à t'encourager à te marier même si je pense que Audrey ne saurait plaire à ta famille. ANICET : Pardon ? MARTIN : Anicet ne le prend surtout pas mal surtout que ça reste mon point de vue. ANICET : Ça alors ! Martin c'est toi qui parle d'Audrey comme ça ? Quelle déception ! Moi qui pensais avoir le soutien de mon ami et frère, je me fourrais bien le doigt dans l'œil depuis tout ce temps. MARTIN : Je n'ai pas de problème avec Audrey d'ailleurs j'apprécie même le fait que tu sois dans une relation stable et sérieuse avec elle mais toi même tu sais que le fait qu'elle soit une étrangère ne sera pas facile à accepter par tes parents et surtout par ton père. ANICET : Bravo ! N'est-ce pas tu vas te marier avec une Camerounaise ? Comment ne vas-tu pas te transformer en conseiller matrimonial maintenant ? Audrey n'est elle pas une femme comme toutes les autres ? C'est quoi ce racisme là ? MARTIN : Ne mélange pas tout mon frère. ANICET : Je mélange si je veux. C'est de ma vie qu'il s'agit et je n'ai pas besoin de conseil encore moins venant de toi qui pense tout savoir. MARTIN : Anicet ça suffit comme ça ! ANICET : Sinon quoi ? Tu vas me faire quoi ? Lâchais-je d'un coup très enragé et prêt à me livrer en spectacle. MARTIN : Mon frère calme toi s'il te plaît. Tu ne vas tout de même pas en faire tout un plat. Je voulais juste attirer ton attention sur un point important et non te choquer de la sorte. L'inconscient ! Il fallait absolument qu'il en rajoute des couches... Au fond il n'avait pas tort mais me le dire de cette façon était très déplacé surtout qu'il touchait directement mon égo quoique ça ne servait à rien de réagir avec violence ce qui ne ferait que confirmer mon mal être devant autant de vérité. ANICET : J'ai compris. MARTIN : Encore désolé mon frère. ANICET : C'est bon ! Tranchais-je pour faire table rase. MARTIN : Allons faire les courses et je t'invite prendre une bière avant de se séparer. Ah les hommes ! Ça pouvait partir en sucette d'un coup et aussitôt s'arranger comme si de rien était. La preuve, Martin et moi fîmes sereinement les courses puis comme convenu, il m'invita dans un coin calme non loin FMRaconte du centre commercial où nous étions pour savourer un bon vin mousseux. Je buvais mais je n'avais qu'une seule idée en tête, voir Audrey et lui faire part de mon voyage. ANICET : Gars je bouge ! MARTIN : Déjà ? ANICET : Ouaye ! Il faut que je rentre déposer tout ça chez moi et je passe chez Audrey. MARTIN : Je vois ! ANICET : En réalité je ne sais pas combien de temps ça va me prendre pour lui dire au-revoir du coup je préfère m'y rendre tôt. MARTIN : Ekie ! Que c'est quoi ? N'est-ce pas tu vas revenir ? Ce n'est pas comme si tu rentrais définitivement au pays. ANICET : Tu ignores quoi avec les femmes ? MARTIN : En même temps ! J'ai encore pour quelques minutes et moi aussi je bouge. L'homme doit être en forme à son arrivée en terre natale. ANICET : En vrai gars ! Bon on se retrouve à l'aéroport à quelle heure ? MARTIN : Même 4 heures par là. ANICET : 4 heures ? C'est nous les pilotes ? Mon frère... MARTIN : 5 heures moins le quart alors. ANICET : C'est encore mieux. Bon je te laisse ! MARTIN : À demain frère ! C'est donc comme ça que je montai à bord de mon véhicule pour me rendre chez moi dans un premier temps pour laisser mes courses puis chez ma copine qui m'avait fait part de son retour en soirée.

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