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Le fils du gouverneur

Le fils du gouverneur

Bree Sei

5.0
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Chapitres

Kaabéra vient d'une famille pauvre et estime que la vie a été injuste en ce qui la concerne. Pour se venger, elle décide de voler les élÚves qui sont dans son lycée mais un jour, elle s'attaque à Maëlla, une petite fille qui est en réalité la fille du gouverneur du pays. Elle la menace de ne rien dire mais pendant la remise des bulletins de fin d'année, cette derniÚre vient avec Ariel, son grand-frÚre qui est lui aussi le fils du gouverneur. Elle dénonce donc Kabéra à ce dernier et c'est comme ça qu'il va à sa rencontre pour la punir mais ce qu'il ignore, c'est que l'amour n'a pas dit son dernier mot...

Chapitre 1 Chapitre 1.

À l'Ă©poque, on m'appelait « bad girl » de part mon orgueil, l'influence que j'avais, et le manque d'Ă©motions qu'il y avait en moi.

Ma famille Ă©tait trĂšs pauvre Ă  l'Ă©poque donc, je n'avais pas d'argent de beignets comme mes amis, je n'avais pas d'argent de poche pour m'offrir ce que toute fille devrait avoir Ă  un certain Ăąge.

Tout ce que j'avais, c'était mon charisme, mon orgueil et mon influence que j'avais décidé d'utiliser pour me venger de cette injustice faite par la vie.

À l'Ăąge de seize ans, j'Ă©tais dans un lycĂ©e Ă  Douala avec mes ami(e)s. On avait fait la sixiĂšme, la quatriĂšme, la troisiĂšme et ensuite la seconde ensemble et on Ă©tait pas prĂȘt(e)s Ă  nous sĂ©parer.

Un jour pendant la rĂ©crĂ©ation, ils sont allĂ©s Ă  la cantine acheter de quoi manger et comme moi je n'avais rien comme d'habitude, je me suis placĂ©e devant la fenĂȘtre et une idĂ©e m'est passĂ©e par la tĂȘte pendant que je regardais une petite fille qui avait l'air d'ĂȘtre riche: elle avait un gros sac rose avec une tenue neuve et des restas sur la tĂȘte or c'Ă©tait interdit. Mais bon, la corruption existe quand on a des sous.

Elle mangeait un gùteau avec un pot de yaourt et son amie qui était avec elle mangeait les sakiss (maïs + arachides grillés).

Les deux filles en question devaient avoir entre dix et onze ans. Je suis allée me placer devant elles et j'ai bloqué le passage...

- Hey, que personne ne passe!

« Je vais dire à mon pÚre, c'est le gouverneur du pays », a dit la fille riche!

L'autre n'a rien dit.

- Ah! Moi mon pÚre courd les chaussures au marché et ma mÚre est mÚre au foyer. Quant-à moi, je suis une putain de moins que rien! Alors ce que tu vas faire c'est que tu vas me donner ton gùteau d'accord? Puisque ton papa va t'en acheter d'autres! Et si tu dis un mot, tu vas regretter!

J'ai arraché son gùteau et je suis partie. Son amie l'a calmée et elle lui a donné un peu de maïs pour qu'elle mange.

C'est fou comment les pauvres aiment partager, contrairement aux riches qui sont avares.

Mes amis sont venus et ils m'ont vu en train de manger.

- Jessy : Donc tu avais le gĂąteau dans ton sac hein?

- Pas du tout! Je l'ai pris de force chez une petit boboh (riche) qui passait...

- Patrick : Tu es déjà une awacheuse (arracheuse)? Hein Kabéra?

- Chaque chose a un début... Mangez et laissez-moi tranquille!

Les jours sont passés, les semaines aussi. Je ne me limitais plus à arracher seulement la nourriture des élÚves, mais je les menaçais aussi pour prendre leur argent, leurs bracelets, chaßnes et colliers que je revendais une fois hors de l'établissement.

Je n'avais pas peur qu'ils me dénoncent puisque j'avais assez confiance de la terreur que je représentais.

On me disait que j'Ă©tais un « garçon manquĂ© » Ă  cause de mon style de vĂȘtements et ma façon d'ĂȘtre dur or une fille est censĂ©e ĂȘtre douce.

Pendant que les filles mettaient le tenue (une robe), moi je mettais un pantalon et une chemise comme les garçons.

Les représentants me l'avaient reproché en vain mais c'était mon style, c'était moi et je ne voulais pas y remédier.

#Plusieurs_mois_plus_tard...

C'Ă©tait le dernier jour de la rentrĂ©e scolaire: le le jour de la remise des bulletins. Les parents et les proches des Ă©lĂšves Ă©taient lĂ . Mon pĂšre Ă©tait au travail et ma mĂšre Ă  l'Ă©cole avec moi. Elle avait laissĂ© mes frĂšres et sƓurs chez la voisine pour venir.

On a fini commencé remettre les bulletins des cinq meilleurs de chaque classe et j'ai remarqué que la petite fille riche dont j'avais eu l'habitude d'arracher la nourriture était parmi et j'ai commencé à la regarder, pareil pour elle puis, elle est retournée s'asseoir prÚs d'un homme aprÚs avoir récupéré son bulletin puis, elle m'a pointée du doigt en lui parlant.

Moi j'ai baissĂ© la tĂȘte pour ne pas qu'il me remarque car je savais ce qu'elle lui avait dit. On a remis pour les autres Ă©lĂšves en classe et je suis sortie vingtiĂšme sur cent Ă©lĂšves avec treize sur vingt. J'Ă©tais peut-ĂȘtre bizarre, mais j'avais un cerveau. Ma mĂšre m'a fĂ©licitĂ©e et elle a pris mon bulletin pour rentrer avec Ă  la maison.

Elle aimait bien se vanter avec mes notes: Ô les mùres!

Moi je suis restée avec mes ami(e)s pour causer car je n'avais pas envie de vite rentrer à la maison.

J'étais en train de causer avec eux quand le copain de Jessy qui était dans un autre lycée est venu.

Elle a sauté sur lui.

- JESSY : Enfin tu es lĂ !

- Oui Jess. Comment tu vas?

- JESSY : Je t'ai déjà dit de ne plus m'appeler Jess non?

- Je te taquinais mon amour!

Elle a souri.

Ah l'amour! Je n'avais jamais connu l'amour. Les garçons avaient peur de moi alors, personne n'osait m'approcher pourtant j'étais belle et intelligente. Mais mon comportement ne les attirait pas du tout. En tout cas ça ne me dérangeait pas.

Patrick de son cĂŽtĂ© Ă©tait en train de causer avec ses « femmes » comme il avait l'habitude de les appeler. En effet, il avait plusieurs amies filles mais, pas de copine. C'Ă©tait un garçon assez sĂ©rieux et rĂ©servĂ©. Il avait dĂ©cidĂ© de se prĂ©server pour sa future femme. L'idĂ©e de sauter de filles en filles ne passait pas dans sa tĂȘte par contre, ils pouvaient ĂȘtre amis avec elles sans arriĂšres pensĂ©es.

Quant-à-moi, j'étais en train de penser à mon sort. La petite riche m'avait dénoncée chez je ne sais qui. J'avais peur que cela arrive chez les responsables du lycée car ça allait faire trop de bruits et les autres élÚves à qui j'avais fait du mal allaient aussi me dénoncer et ça allait arriver chez mes parents...

Pour chasser le stress que j'avais, je me suis mise Ă  dessiner par terre car j'aimais bien le faire et c'Ă©tait ma passion. J'Ă©tais en train de dessiner un homme et une femme Ă  l'intĂ©rieur d'un cƓur. J'Ă©tais concentrĂ©e jusqu'au moment oĂč j'ai entendu une voix dire:

- Hey toi, c'est toi qui as passĂ© l'annĂ©e Ă  arracher le goĂ»ter de ma petite sƓur?

Je n'avais pas peur des élÚves mais quand j'ai entendu cette voix, j'ai su qu'il ne s'agissait pas d'un élÚve mais, de quelqu'un qui était là pour défendre un élÚve à qui j'avais fait du mal.

J'ai tout ce suite compris ce qui se passait... Mon cƓur s'est mis Ă  battre fortement et mon corps a commencĂ© Ă  trembler. J'ai levĂ© la tĂȘte pour voir la personne qui avait parlĂ© bien que je me doutais de qui c'Ă©tait et lĂ ...

À suivre...

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