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Mon prof de français.

Mon prof de français.

Bree Sei

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Chapitres

Brenda est une élÚve trÚs belle et trÚs brillante à l'école. Draguée par plusieurs garçons, elle n'a d'yeux que pour Mr Feudjeu, son prof de français...

Chapitre 1 1

J'avais fini de faire mes derniĂšres courses de la rentrĂ©e scolaire et j'Ă©tais sur le point de rentrer Ă  la maison quand j'ai aperçu ma meilleure amie Jessica Ebela de l'autre cĂŽtĂ© de la route principale du marchĂ© oĂč j'Ă©tais.

J'ai laissé ma tante qui était en train de discuter le prix d'un cahier qu'elle voulait acheter pour y noter ses choses à elle et j'ai traversé la route pour aller la voir.

- Yo Jessy, ça dit quoi? Tu fais quoi ici? (En souriant).

- JESSICA : Ah, j'Ă©tais voir ma grande sƓur pour qu'elle me tresse, comme demain c'est la rentrĂ©e!

- Euh... elle n'est plus Ă  la maison?

- JESSICA : Si si, juste qu'elle est allée chez son gars pour quelques jours!

- Ahn d'accord! Hum, je vois comment ta coiffure brille de A Ă  Z.

- JESSICA : Ah, les premiers jours on « new =sape » la coiffure pour faire bonne impression non?

J'ai Ă©clatĂ© de rire parce qu'elle avait raison et parce que je me reconnaissais lĂ . En effet, moi j'avais encore les rasta que j'avais fait deux semaines auparavant sur la tĂȘte. Je n'avais pas voulu faire des nattes pour aller Ă  l'Ă©cole mais plutĂŽt une coiffure diffĂ©rente pour faire la diffĂ©rence avec les autres filles.

- Ah oui, et tu as opté pour des nattes en pompom, c'est bien ça!

- JESSICA : Et toi tu as laissé tes rasta! Non mais tu es trÚs courageuse! Tu es sûre que les dirigeants de ton collÚge vont te laisser avec ça?

- Ah, je vais leur dire que je ne savais pas que les rasta n'Ă©taient pas permis et je vais les supplier de me laisser passer une semaine de plus avec avant de dĂ©faire. Ça ne fait que deux semaines que j'ai ça hein, donc...

- JESSICA : En tout cas... Sinon je suis un peu triste de savoir que chacune sera désormais dans un collÚge différent hein mince!

En effet, on avait fait la sixiĂšme ensemble au collĂšge Île Éducative mais, elle Ă©tait en « A » et moi en « B » ensuite, nous avons fait la cinquiĂšme ensemble.

En quatriĂšme, j'avais voulu tester le lycĂ©e et j'y suis allĂ©e mais je n'ai pas pu supporter tout le dĂ©sordre qu'il y avait lĂ -bas et le fait qu'on soit Ă  plus 170 Ă©lĂšves par salle de classe donc, j'ai dĂ©cidĂ© aprĂšs y avoir passĂ© 5 mois, de retourner Ă  Île Eduative.

- C'est vrai que c'est triste mais n'oublie pas que nos collĂšges sont proches et qu'on pourra mĂȘme se voir Ă  la sortie pour rentrer ensemble...

- JESSICA : Si on a les mĂȘmes heures de sortie pour commencer!

- Ah c'est vrai! Sinon moi je suis fiĂšre du fait qu'on ait quittĂ© Île Educuve hein, ça fait du bien de changer un peu d'air et d'environnement!

- JESSICA : Tu as raison! Surtout que j'ai fait tout le primaire lĂ -bas mince!

- Toi aussi! Je ne comprends pas les gens qui mettent long dans une mĂȘme Ă©cole mais bon, chacun fait ce qu'il veut! Je suis ravie de te revoir en tout cas, ça faisait quand mĂȘme longtemps!

Ça faisait une ou deux semaines qu'on ne s'Ă©tait pas vues. C'est vrai qu'Ă  l'Ă©poque, on vivait dans le mĂȘme quartier mais on ne se voyait pas tellement. Nous Ă©tions jeunes et on nous contrĂŽlait un peu trop, du coup chacune ne pouvait pas sortir n'importe comment.

Nous sommes restĂ©es lĂ  Ă  causer de tout et de rien jusqu'au moment oĂč j'ai entendu ma tante crier « Brenda, viens on rentre ».

J'ai tiré la main de Jessica et on a traversé le route ensemble.

- Maa, voici Jessica, ma meilleure amie! - MA TANTE : Ma fille ça va? Mais, tu es déjà venue à la maison non?

- JESSICA : Bonsoir maa, je vais bien merci. Euh oui, je suis déjà venue deux fois!

- MA TANTE : Ahn, je comprends mieux pourquoi ton visage me dit quelque chose! Et Brenda aussi te présente comme si je ne te connaissais pas!

J'ai explosé de rire.

- MA TANTE : Tu ris hein, j'espÚre que cette année tu ne vas pas rire puisque c'est l'année du BEPC!

La rentrĂ©e n'avait mĂȘme pas encore commencĂ© qu'elle Ă©voquait dĂ©jĂ  ce sujet! Les parents africains sont des cas! J'ai compris qu'on allait me harceler avec.

- Maa toi-mĂȘme tu sais que je suis intelligente et que de ce fait, j'aurai mon BEPC sans souci.

- JESSICA : J'ai confiance!

Ma tante lui a demandĂ© si elle partait dans la mĂȘme classe que moi c'est-Ă -dire en troisiĂšme et elle a dit oui.

- MA TANTE : Ah, donc j'ai deux diplÎmes de BEPC cette année alors!

Nous avons dit oui et on a marchĂ© pour rentrer. À un moment donnĂ©, nous nous sommes sĂ©parĂ©es de Jessica pour qu'elle suive le chemin de sa maison et nous le nĂŽtre. Nous sommes arrivĂ©es aux environs de 17h si j'ai bonne mĂ©moire. Je suis allĂ©e ranger mes derniĂšres fournitures sur une petite table qui Ă©tait dans ma chambre puis, j'ai pris mon sac et j'y ai mis ce qu'il fallait pour le lendemain: un cahier de brouillon pour noter l'emploi du temps, quelques stylos et crayons pour Ă©crire ou pour dessiner etc.

Je suis par la suite allée voir mon cousin Wilfried dans sa chambre pour passer le temps. Wilfried était un gars grand de taille et légÚrement clair!

Plus timide que lui n'existait pas. Il avait une passion : le dession des dessins animés.

Je peux vous assurer que j'avais cherchĂ© quelqu'un ayant le mĂȘme niveau que lui dans tout YaoundĂ© en vain.

Bon, il y a mon grand frÚre Noé qui savait dessiner mais, il dessinait uniquement des humains et en ce qui concerne les dessins animés, il se débrouillait.

En gros, Wilfried était plus doué dans les dessins d'animés que Noé, contrairement à Noé qui était plus doué que Wilfried dans les dessins d'humains.

Chacun avait son talent.

Je suis arrivée dans sa chambre et je l'ai trouvé en train de dessiner comme d'habitude. J'ai pris place prÚs de lui pour qu'on cause.

- Hum Wil, pourquoi ton visage est pùle comme ça? Tu n'es pas content pour demain?

- WILFRIED : Bof, si on pouvait mĂȘme encore rallonger les vacances...

- Haha tu n'aimes pas l'Ă©cole hein, seul le dessin te passionne alors! Aimerais-tu en faire une vocation?

- WILFRIED : Pourquoi pas? Quelqu'un peut utiliser son talent pour gagner sa vie. On n'est pas forcément obligé de fréquenter tu vois?

- Je trouve qu'il faut quand mĂȘme aller Ă  l'Ă©cole pour apprendre Ă  lire, Ă  Ă©crire et pour connaĂźtre le monde extĂ©rieur tu vois?

- WILFRIED : Oui oui mais Ă  partir de la quatriĂšme on a dĂ©jĂ  appris l'essentiel donc, on peut arrĂȘter lĂ !

- Et pourquoi est-ce que tu continues alors? Tu pars en seconde lĂ !

- WILFRIED : Ah, c'est Ă  cause des parents et aussi parce que je veux avoir d'autres diplĂŽmes que le BEPC et le CEP que j'ai car on ne sait jamais! Si j'arrĂȘte et que plus tard le dessin ne marche pas, je fais comment?

- C'est vrai que ceux qui laissent l'Ă©cole pour se concentrer sur leur talent uniquement prennent un gros risque hein! En tout cas, je te laisse dessiner alors! Je m'en vais repasser ma tenue.

- WILFRIED : Finis et tu me donnes le fer Ă  repasser s'il te plaĂźt!

- Okey ça marche!

J'ai fini de repasser ma belle tenue. Non mais j'avais eu de la chance parce que le jour oĂč j'Ă©tais allĂ©e l'acheter, j'ai vu des gens sortir de la boutique avec le visage froissĂ© parce que la tenue Ă©tait soit trop large, soit trop petite. La mienne Ă©tait juste parfaite. C'Ă©tait une belle robe qui m'arrivait aux genoux et qui serrait bien au niveau de ma taille. Je l'avais essayĂ©e plusieurs fois, tellement je l'aimais. Elle laissait voir mes grosses fesses qui Ă©taient comme celles d'une femme de 25 ans et mes seins qui Ă©taient comme ceux d'une d'une jeune femme de 20 ans alors que je n'en avais que 14. AprĂšs avoir fini de la repasser, je suis allĂ©e manger puis, me doucher avant de dormir. Il devait ĂȘtre 21h.

À suivre...

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