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Les petites graines

Les petites graines

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Mademoiselle Hugh est une jeune institutrice pas ordinaire qui effectue des remplacements dans les écoles primaires. Elle arrive dès la rentrée dans l’école de Manon qu’elle ne connaît pas et aborde son CM2. D’abord intrigués puis subjugués par l’enseignement original sur fond de spiritualité de leur maîtresse, Manon et les élèves de sa classe ont accès à de nouvelles connaissances qui les font parfois réagir mais toujours réfléchir. À PROPOS DE L'AUTEURE Docteur en pharmacie, Florence de Neuville cherche à vulgariser tout ce qu’elle a pu lire, apprendre et expérimenter afin que chacun puisse y puiser des outils pour avancer et grandir plus facilement, à l’orée de cette nouvelle ère spirituelle.

Chapitre 1 No.1

Soyez les bienvenus à mon école de la vie.

Puisse chaque petite graine germer en chacun de vous.

Leçon 1

Je suis celui qui est

Huit heures moins cinq

La sonnerie retentit au collège Rivoli comme des dizaines de millier de sonnettes d’autres écoles.

Mais pour Manon et Enzo, ce second jour était le véritable premier jour de cours après deux longs mois de vacances et sonnait le glas de la véritable rentrée scolaire.

« Toi tu es encore chez les petits », proclama fièrement Enzo à sa petite sœur qui était encore en primaire.

« Oui, mais moi je serai la plus grande de l’école alors que toi tu en seras le plus petit ! » lui répondit Manon en lui tirant la langue.

« Allons les enfants, dépêchons. On y va Enzo ! »

« Il y a beaucoup de monde sur les routes aujourd’hui ! » lança ce dernier, inquiet d’arriver en retard, la main sur la poignée de la portière avant.

« Tu descends de voiture ici ? » lui demanda Aurélie alors qu’ils arrivaient à peine dans la rue du collège.

« T’inquiète maman, j’y vais tout seul, tu ne vas pas m’accompagner tous les jours devant le portail tout de même. »

« C’est vrai que le premier jour on a bien visité le collège et tu n’en es pas trop loin. Tu te rappelleras où tu dois aller ? »

« Mais oui, t’inquiète ! Bisous ! »

« Hé, tu es peut-être grand mais cela ne doit pas t’empêcher d’embrasser ta mère ! » lui dit Aurélie en lui caressant les cheveux, un peu émue de voir grandir son fils si vite, se mémorisant encore son entrée à la maternelle.

Le petit garçon brun à la bouille sérieuse l’embrassa vite fait sur la joue et se hâta de rejoindre ses copains.

« Il a de la chance lui, il connaît quelques personnes ! »

« Je sais ma puce, mais toi aussi bientôt tu auras de nouvelles copines. »

Sa mère attendit qu’il fût en bonne compagnie pour démarrer et se dirigea vers l’école Prévert afin d’y déposer sa fille.

Depuis qu’ils avaient déménagé, Manon boudait car ils avaient été obligés de la changer d’école alors qu’ils habitaient toujours la même ville. Malgré les tentatives de ses parents auprès du rectorat, rien n’avait pu y faire et Manon se sentait désespérée.

« Bon, on aura le temps nous deux. Tu ne commences qu’à huit heures trente et ton école n’est qu’à cinq minutes en voiture. »

« Oui, mais souviens-toi que le matin il y a de la circulation et que tu as souvent eu du mal à te garer l’année dernière dans notre ancien quartier. »

« Ce n’est pas faux. Mais peut-être que dans ce coin-là de la ville le trafic est plus fluide ! » lui répondit Aurélie qui avait beaucoup de mal à avancer, tant la circulation était dense et lui donnait tort.

Autant Enzo, brun aux yeux vert clair, ressemblait à sa mère, autant Manon était le portrait craché de son père : longue, blonde comme les blés avec de magnifiques yeux bleus.

Pourtant, et curieusement, Manon ne se trouvait pas jolie. Elle se trouvait un peu trop grosse et était maladivement timide.

Elle n’avait que très peu d’amies et entretenait avec elles des relations exclusives qui devenaient problématiques dès qu’une dispute éclatait entre elles. Donc elle en avait peu et avait été obligée de les abandonner. Elle avait détesté ses parents tout l’été quand ils avaient décidé d’acheter cette petite maison dans ce quartier chic de Nice. C’est vrai que leur appartement était devenu un peu étroit mais au moins adorait-elle son ancien quartier et y avait-elle ses points de repère.

« Tu vas enfin découvrir qui est ta nouvelle maîtresse aujourd’hui. Enfin, si elle daigne être là ! »

« Oh maman, ce n’est pas de sa faute si elle est tombée malade juste avant la rentrée ! Ils vont bien trouver une remplaçante ! »

« Ok. Ah voilà une place pour se garer. Il est un peu tôt mais on y va quand même ? »

« D’accord », dit la petite jeune fille de bientôt dix ans et qui n’était pas très enthousiaste de reprendre le chemin de l’école. Enfin, le chemin de cette nouvelle école.

Elles se dirigèrent, toutes les deux, vers l’entrée et Aurélie s’arrêta une fois ou deux pour saluer quelques mamans qu’elle était surprise de connaître, soit par l’intermédiaire de son travail soit par les quelques activités qu’elle pratiquait en dehors du travail et qui lui permettaient de se détendre un peu, ou encore grâce aux copains de son fils.

« Alors, Enzo est bien rentré ? »

Elle avait tellement stressé de voir ses enfants intégrer pour l’un le collège et pour l’autre une nouvelle école qu’elle en avait beaucoup parlé essayant d’enrayer ainsi sa culpabilité.

« Oui, impeccable et toi ça se passe bien avec le tien, tu as vu, ils ne sont plus ensemble cette année ! »

« Oui, c’est dommage ! Bonne journée ! Bisous. »

« Bisous, à toi aussi ! »

« Bon on peut y aller là maman ? »

« Oui, oui, ça y est on est arrivé, je te laisse là. »

« D’accord maman. Tu viens me chercher ce soir, hein ? »

« Non, c’est papa qui s’en charge. Bisous mon trésor. »

« Bisous m’man ! »

Aurélie vit sa fille entrer, son cartable à roulettes à la main et la suivit des yeux jusqu’à ce qu’elle fût sous le préau près du panneau « CM2 Mlle Hugh ».

« Au moins, il y a un nom, c’est que la nouvelle est arrivée ! » se dit Aurélie en rebroussant chemin, l’œil rivé à sa montre, se disant qu’aujourd’hui encore elle risquait d’arriver en retard à la seule parfumerie de la ville qui ouvrait à neuf heures et dans laquelle elle travaillait depuis déjà plus de dix ans.

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