Mon dernier souhait : La trahison du fiancé

Mon dernier souhait : La trahison du fiancé

Gavin

5.0
avis
26
Vues
9
Chapitres

Ma famille et mon fiancé m'ont suppliée de donner mon dernier rein à ma sœur jumelle, Camille. Ils ne savaient pas que j'étais déjà en train de mourir. Mon fiancé, Axel, m'a posé un ultimatum. « Donne le rein, ou je romps nos fiançailles et j'épouse Camille. C'est sa dernière volonté. » J'ai accepté, pour qu'ensuite ils me fassent accuser de plagiat avec ma propre thèse, me forçant à avouer devant une caméra. Ils n'ont jamais su que c'était moi qui avais secrètement sauvé notre père avec mon autre rein cinq ans plus tôt – un sacrifice dont Camille s'était attribué tout le mérite. Alors qu'on me poussait vers la salle d'opération, ils célébraient avec Camille, lui promettant un avenir bâti sur ma mort. Pour eux, j'étais déjà un fantôme. Mais je suis morte sur la table. La chirurgienne, voyant l'ancienne cicatrice chirurgicale et le poison qui rongeait mon corps, est sortie pour leur faire face. « Ce n'était pas un don », a-t-elle annoncé, sa voix froide comme l'acier. « C'était un meurtre. »

Chapitre 1

Ma famille et mon fiancé m'ont suppliée de donner mon dernier rein à ma sœur jumelle, Camille. Ils ne savaient pas que j'étais déjà en train de mourir.

Mon fiancé, Axel, m'a posé un ultimatum.

« Donne le rein, ou je romps nos fiançailles et j'épouse Camille. C'est sa dernière volonté. »

J'ai accepté, pour qu'ensuite ils me fassent accuser de plagiat avec ma propre thèse, me forçant à avouer devant une caméra. Ils n'ont jamais su que c'était moi qui avais secrètement sauvé notre père avec mon autre rein cinq ans plus tôt – un sacrifice dont Camille s'était attribué tout le mérite.

Alors qu'on me poussait vers la salle d'opération, ils célébraient avec Camille, lui promettant un avenir bâti sur ma mort. Pour eux, j'étais déjà un fantôme.

Mais je suis morte sur la table. La chirurgienne, voyant l'ancienne cicatrice chirurgicale et le poison qui rongeait mon corps, est sortie pour leur faire face.

« Ce n'était pas un don », a-t-elle annoncé, sa voix froide comme l'acier. « C'était un meurtre. »

Chapitre 1

Point de vue de Jana Dubois :

La vérité amère était une rengaine silencieuse sous ma peau, une mélodie funeste. Ma vie, méticuleusement façonnée par d'autres, atteignait enfin son apogée, non pas dans un triomphe, mais dans un effacement silencieux et tragique. Il y avait une étrange forme de paix dans cet abandon.

Axel est entré dans la salle d'attente stérile, son visage habituellement si parfait, maintenant un masque d'angoisse. Ses yeux, d'ordinaire vifs et calculateurs, étaient voilés par un tourment qui ne m'était pas destiné. Il m'a regardée, puis a regardé au-delà de moi, comme si j'étais déjà un spectre.

« Jana », a-t-il commencé, la voix rauque, « c'est Camille. »

Bien sûr, c'était Camille. Ça a toujours été Camille. Cinq ans plus tôt, ses problèmes de santé avaient jeté une ombre immense sur nos vies. Maintenant, son dernier rein lâchait, un compte à rebours qui faisait écho à celui qui battait en moi.

Il n'a pas perdu de temps en politesses.

« Elle a besoin d'un rein. Tout de suite. »

Les mots flottaient dans l'air, lourds et absolus, une exigence plutôt qu'une supplique.

Mon souffle se coupa. Je savais que ce moment viendrait. Je l'avais vu dans les sourires crispés de mes parents, dans les appels à l'aide de plus en plus désespérés de Camille. Ma sœur, la fragile, l'enfant chérie, avait de nouveau besoin d'être sauvée. Et j'étais censée être la sauveuse.

Axel a sorti un document plié de sa veste. C'était un contrat de mariage, mais avec une clause terrifiante.

« Si tu refuses, nos fiançailles sont rompues. J'épouserai Camille. C'est sa dernière volonté, Jana. »

Sa voix était basse, mais la menace était glaciale, tranchante. Il me sacrifierait pour réaliser un fantasme morbide, pour jouer les sauveurs pour sa belle en péril.

Épouser Camille. La pensée était une blessure nouvelle, mais mes plaies existantes étaient trop profondes pour que celle-ci me fasse vraiment mal. J'étais déjà en train de mourir. Qu'est-ce qu'un fiançailles rompues pouvait bien me faire quand mon propre souffle était un cadeau emprunté ?

« Axel », dis-je, ma voix à peine un murmure, « tu connais les risques. Elle est fragile. Le temps est compté. »

Je parlais de Camille, mais les mots sonnaient comme une blague cruelle, un écho tordu de mon propre compte à rebours silencieux.

Il s'est penché plus près, sa voix chargée d'une urgence désespérée.

« C'est sa dernière chance, Jana. Elle ne s'en sortira pas sans toi. Tu es forte. Tu l'as toujours été. »

Ses mots étaient un baume, un poison, la preuve qu'il ne voyait rien de moi.

« Tes parents... ils sont d'accord », a-t-il ajouté, son regard fuyant. « Ils disent que c'est ton devoir. Pour la famille. »

C'était un refrain familier, une rengaine qui tournait en boucle depuis aussi longtemps que je me souvienne. Mon devoir. Mon sacrifice.

Sa main a cherché la mienne, un geste qui autrefois signifiait le réconfort, mais qui ressemblait maintenant à une laisse.

« Jana, je t'aime », a-t-il murmuré, son pouce caressant mes jointures. « Vraiment. Surmonte juste ça. Quand Camille ira mieux, après... après que tout ça soit fini, nous serons ensemble. Je te le promets. »

Les mots avaient un goût de cendre. Quand Camille ira mieux. Quand je serai partie. S'entendait-il seulement parler ? Il me promettait un avenir qui n'avait pas de place pour moi, bâti sur les fondations de ma mort imminente.

Je me suis souvenue de l'agonie silencieuse d'il y a cinq ans, de la force déclinante de mon père, de la recherche effrénée d'un donneur. Je me suis souvenue des conversations à voix basse, des prières désespérées. Et je me suis souvenue de m'être avancée, anonymement. Mon corps portait encore la cicatrice, témoignage silencieux d'un sacrifice que personne ne connaissait.

Il ne me restait qu'un seul rein. Mon rein. L'autre battait dans la poitrine de mon père.

Ma famille, aveuglée par son adoration pour Camille, l'avait toujours considérée comme la sauveuse de Frédéric. Ils avaient loué son « courage », son « altruisme », sans jamais remettre en question ce récit si commode. Si je leur disais la vérité maintenant, ils la rejetteraient simplement comme de la méchanceté, une tentative tordue de voler la gloire de Camille. Ils l'avaient déjà fait.

Quand j'avais essayé, une fois, des années auparavant, de faire allusion à ma propre contribution, leur rejet avait été rapide et brutal.

« Jana, ne sois pas ridicule », avait lâché ma mère, Jocelyne, les yeux écarquillés d'une offense feinte. « Camille a été si courageuse. Toi... eh bien, tu faisais juste des histoires, comme d'habitude. »

Mon père, Frédéric, avait ajouté : « Ne sois pas ingrate. Ta sœur m'a sauvé la vie. Toi, tu es restée là, si égoïste. »

Les mots étaient un coup physique, une douleur sourde qui résonnait dans ma poitrine. Ils me peignaient comme une femme pleine de ressentiment, jalouse, insensible.

Ils m'avaient mise à la porte ce jour-là, non pas avec fracas, mais dans un silence glacial.

« Vas-y alors », avait dit Jocelyne en agitant une main dédaigneuse. « Si tu ne peux pas être solidaire, tu peux partir. »

Et Axel, mon Axel, avait été là. Il m'avait trouvée, une chose perdue, brisée, et il m'avait promis d'être mon sanctuaire. Mais même lui, dans sa loyauté mal placée, m'avait qualifiée d'« ingrate » pour avoir contesté le récit de Camille. Il voyait ma douleur comme un défaut, ma voix comme une plainte.

Maintenant, il était là, me demandant d'accomplir le sacrifice ultime, encore une fois, avec mon dernier organe vital. Et j'étais si fatiguée. La maladie, ce poison insidieux qui me volait la vie, m'avait usée jusqu'à n'être plus qu'une coquille fragile. Le combat m'avait quittée depuis longtemps.

J'ai regardé Axel, le désespoir dans ses yeux, la façon dont sa main tremblait légèrement sur la mienne, non pas par amour pour moi, mais par peur pour Camille. Un fantôme de sourire a effleuré mes lèvres, une reconnaissance amère et privée. Ils ne comprendraient jamais. Ils ne l'avaient jamais fait.

« Je le ferai », dis-je, la voix plate, dénuée d'émotion. « Je ferai le don. »

La tête d'Axel s'est relevée d'un coup, ses yeux s'écarquillant. Le soulagement a inondé son visage, rapidement suivi d'une lueur triomphante. Il me fixait, abasourdi, comme si je venais de réaliser un miracle. Il ne s'attendait pas à ce que j'accepte, pas sans me battre. Il ne savait pas à quel point j'étais vraiment brisée.

« Jana ! » s'est-il exclamé, la voix épaisse de gratitude. Il m'a écrasée dans une étreinte, une étreinte désespérée, presque douloureuse, destinée à son propre soulagement, pas à mon confort. « Merci. Merci beaucoup. Tu nous sauves la vie. »

Il s'est reculé, les yeux brillants, puis, sans un mot, il a attrapé le contrat de mariage. Il l'a déchiré en deux, puis encore, le son d'une déchirure nette dans la pièce silencieuse. Les morceaux ont volé jusqu'au sol comme des promesses jetées. Mon sort était scellé. Le contrat était dissous, mais ma condamnation à mort restait.

Les heures suivantes furent un tourbillon d'activité frénétique. J'ai été emmenée, simple marchandise, une pièce de rechange. Mes parents sont arrivés, un flot de chuchotements agités et de regards inquiets dirigés uniquement vers la chambre de Camille. Ils ne m'ont même pas jeté un regard pendant qu'on me préparait pour la chirurgie.

Jocelyne, ma mère, s'est précipitée au chevet de Camille, s'effondrant sur une chaise, des larmes coulant sur son visage.

« Mon pauvre bébé », sanglotait-elle en serrant la main de Camille. « Tu vas t'en sortir. Il le faut. »

Frédéric, mon père, le visage rongé par l'inquiétude, arpentait le couloir, aboyant des ordres aux infirmières, exigeant des nouvelles.

« Elle est forte », répétait-il sans cesse, comme pour se convaincre. « Elle va s'en sortir. Notre famille sera de nouveau au complet. »

Il est revenu avec les formulaires de consentement, son stylo déjà en main. Il a signé rapidement, sans un second regard pour les détails, son attention entièrement portée sur le résultat escompté pour Camille.

Puis, il m'a regardée, une lueur de quelque chose dans ses yeux – pas une véritable inquiétude, mais une reconnaissance distante, presque superficielle.

« Tu te montres si mature, Jana », a-t-il dit en me tapotant le bras, un geste dénué de chaleur. « C'est ça, la famille. On veille les uns sur les autres. »

Mature. Un mot qu'ils utilisaient quand j'obéissais.

« On sait qu'on n'a pas toujours été... justes », a ajouté Jocelyne en s'épongeant les yeux. « Mais Camille avait plus besoin de nous. Elle a toujours été si fragile. Toi, tu as toujours été si indépendante. »

C'était leur excuse habituelle, une justification à peine voilée pour des décennies de négligence.

« Ne t'inquiète pas », intervint Frédéric en sortant son portefeuille. Il a brandi une carte de crédit. « Ta part du patrimoine familial est toujours à toi. Ça ne change rien, financièrement. »

« Je n'en veux pas », dis-je, la voix sourde. Les mots me semblaient étrangers, même à moi. À quoi bon l'argent quand je signais l'arrêt de ma vie ?

Jocelyne me dévisagea, ses yeux se plissant.

« Jana, ne sois pas ingrate. C'est une somme considérable. C'est pour ton avenir. »

Mais je n'avais pas d'avenir. Le poison dans mon sang s'en assurait. Le monde semblait basculer, s'estomper sur les bords. Mon corps était un champ de bataille, et la guerre était presque perdue.

Mon esprit a dérivé, cinq ans en arrière. Le couloir de l'hôpital, la peur feutrée. Frédéric, allongé, pâle et immobile, attendant un rein. Camille, ma jumelle, soudainement saluée comme une héroïne, son « sacrifice » murmuré avec admiration. Sa cicatrice, une ligne fine et parfaite d'un chirurgien esthétique, est devenue l'emblème de son altruisme. Et ma cicatrice, profonde et irrégulière, celle qui l'a vraiment sauvé, est restée invisible, inconnue.

À partir de ce jour, Camille est devenue intouchable. Chaque caprice, chaque plainte, chaque maladie fabriquée était amplifiée. Elle m'a accusée de me moquer de l'état de papa, d'être jalouse de son « courage ». Mes parents l'ont crue, leur enfant chérie, sans poser de questions.

« Jana, tu essaies juste de blesser ta sœur », soupirait Jocelyne, chaque fois que j'essayais de parler.

« Pourquoi ne peux-tu pas être plus comme Camille ? » exigeait Frédéric, sa voix empreinte de déception.

J'ai arrêté de me battre. C'était plus facile de disparaître, de devenir l'ombre silencieuse qu'ils attendaient de moi.

Maintenant, dans la salle préopératoire, ils se sont rassemblés autour du lit de Camille, un tableau d'amour et d'inquiétude. Jocelyne caressait les cheveux de Camille, Frédéric lui tenait la main, Axel était assis sur le bord du lit, son regard fixé sur ma sœur avec une intensité qui brûlait. Ils riaient, à voix basse et nerveuse, partageaient des blagues privées, murmuraient des mots d'encouragement.

Je me tenais près de la fenêtre, sentinelle silencieuse, regardant les derniers rayons de soleil saigner à travers le ciel. J'étais sur le point de donner ma vie, et pourtant, j'étais absolument seule, une présence invisible dans ma propre tragédie.

Ils ne me voient même pas. La pensée était une pulsation sourde, une vérité qui ne piquait plus, mais qui résonnait seulement d'un écho vide. J'étais un moyen pour une fin, un sacrifice oublié.

Continuer

Autres livres par Gavin

Voir plus
Épouser le rival : Le désespoir de mon ex-mari

Épouser le rival : Le désespoir de mon ex-mari

Mafia

5.0

J'étais devant le bureau de mon mari, la parfaite épouse d'un ponte du Milieu, seulement pour l'entendre se moquer de moi, me traitant de « statue de glace » pendant qu'il s'amusait avec sa maîtresse, Aria. Mais la trahison allait bien au-delà de l'infidélité. Une semaine plus tard, ma selle s'est rompue en plein saut, me laissant avec une jambe en miettes. Allongée sur mon lit d'hôpital, j'ai surpris la conversation qui a anéanti le peu d'amour qu'il me restait. Mon mari, Alessandro, savait qu'Aria avait saboté mon équipement. Il savait qu'elle aurait pu me tuer. Pourtant, il a dit à ses hommes de laisser tomber. Il a qualifié mon expérience de mort imminente de « leçon », parce que j'avais froissé l'ego de sa maîtresse. Il m'a humiliée publiquement, gelant mes comptes pour lui acheter des bijoux de famille. Il est resté les bras croisés pendant qu'elle menaçait de divulguer nos vidéos intimes à la presse. Il a détruit ma dignité pour jouer les héros auprès d'une femme qu'il croyait être une orpheline sans défense. Il n'avait aucune idée que c'était une imposture. Il ne savait pas que j'avais installé des micro-caméras dans tout le domaine pendant qu'il était occupé à la choyer. Il ne savait pas que j'avais des heures d'enregistrements montrant son « innocente » Aria couchant avec ses gardes, ses rivaux, et même son personnel, se moquant de la facilité avec laquelle il se laissait manipuler. Au gala de charité annuel, devant tout le clan, Alessandro a exigé que je lui présente mes excuses. Je n'ai pas supplié. Je n'ai pas pleuré. J'ai simplement connecté ma clé USB au projecteur principal et j'ai appuyé sur « Play ».

Le Contrat avec le Diable : L'Amour enchaîné

Le Contrat avec le Diable : L'Amour enchaîné

Mafia

5.0

J’ai regardé mon mari signer les papiers qui allaient mettre fin à notre mariage, pendant qu’il envoyait des textos à la femme qu’il aimait vraiment. Il n’a même pas jeté un œil à l’en-tête. Il a juste griffonné sa signature nerveuse et acérée, celle qui avait signé les arrêts de mort de la moitié de Marseille, a balancé le dossier sur le siège passager et a tapoté à nouveau son écran. « C’est fait », a-t-il dit, la voix dénuée de toute émotion. Voilà qui était Dante Moretti. Le Sous-Chef. Un homme capable de sentir un mensonge à des kilomètres, mais incapable de voir que sa femme venait de lui faire signer un décret d’annulation, dissimulé sous une pile de rapports logistiques sans intérêt. Pendant trois ans, j’ai frotté le sang sur ses chemises. J’ai sauvé l’alliance de sa famille quand son ex, Sofia, s’est enfuie avec un civil. En retour, il m’a traitée comme un meuble. Il m’a laissée sous la pluie pour sauver Sofia d’un ongle cassé. Il m’a laissée seule le jour de mon anniversaire pour boire du champagne sur un yacht avec elle. Il m’a même tendu un verre de cognac – sa boisson préférée à elle – oubliant que je détestais ça. Je n’étais qu’un bouche-trou. Un fantôme dans ma propre maison. Alors, j’ai arrêté d’attendre. J’ai brûlé notre portrait de mariage dans la cheminée, laissé mon alliance en platine dans les cendres et pris un aller simple pour Genève. Je pensais être enfin libre. Je pensais m’être échappée de la cage. Mais j’avais sous-estimé Dante. Quand il a finalement ouvert ce dossier des semaines plus tard et réalisé qu’il avait renoncé à sa femme sans même regarder, le Faucheur n’a pas accepté la défaite. Il a mis le monde à feu et à sang pour me retrouver, obsédé par l’idée de récupérer la femme qu’il avait déjà jetée.

Il l'a sauvée, j'ai perdu notre enfant

Il l'a sauvée, j'ai perdu notre enfant

Mafia

5.0

Pendant trois ans, j'ai tenu un registre secret des péchés de mon mari. Un système de points pour décider du moment exact où je quitterais Adrien Mattei, l'impitoyable bras droit du Milieu marseillais. Je pensais que la goutte d'eau serait l'oubli de notre dîner d'anniversaire pour réconforter son « amie d'enfance », Ariana. J'avais tort. Le véritable point de rupture est arrivé quand le plafond du restaurant s'est effondré. En une fraction de seconde, Adrien ne m'a pas regardée. Il a plongé sur sa droite, protégeant Ariana de son corps, me laissant seule face à une tonne de cristal prête à m'écraser. Je me suis réveillée dans une chambre d'hôpital stérile, la jambe en miettes et le ventre vide. Le médecin, tremblant et blême, m'a annoncé que mon fœtus de huit semaines n'avait pas survécu au traumatisme et à l'hémorragie. « Nous avons essayé d'obtenir les réserves de sang O négatif », a-t-il balbutié, refusant de croiser mon regard. « Mais le Dr Mattei nous a ordonné de les garder. Il a dit que Mlle Lefèvre risquait un choc traumatique à cause de ses blessures. » « Quelles blessures ? » ai-je murmuré. « Une égratignure au doigt », a admis le médecin. « Et de l'anxiété. » Il a laissé notre enfant à naître mourir pour garder des poches de sang pour la coupure de sa maîtresse. Adrien est finalement entré dans ma chambre des heures plus tard, imprégné du parfum d'Ariana, s'attendant à ce que je sois l'épouse dévouée et silencieuse qui comprenait son « devoir ». Au lieu de ça, j'ai pris mon stylo et j'ai écrit la dernière entrée dans mon carnet de cuir noir. *Moins cinq points. Il a tué notre enfant.* *Score Total : Zéro.* Je n'ai pas hurlé. Je n'ai pas pleuré. J'ai simplement signé les papiers du divorce, appelé mon équipe d'extraction et j'ai disparu dans la pluie avant même qu'il ait eu le temps de se retourner.

Il pensait que je resterais : Son erreur

Il pensait que je resterais : Son erreur

Romance

5.0

Aujourd'hui, c'était mon quatrième anniversaire avec Charles-Antoine. Il m'avait dit de porter ma robe blanche pour une surprise qu'il avait organisée. J'ai passé tout l'après-midi à me préparer, à répéter mon « Oui », certaine qu'il allait enfin me demander en mariage. Mais quand je suis arrivée dans la salle de bal de l'Hôtel Impérial, la bannière disait : « Félicitations, Charles-Antoine & Carine ». Devant tous leurs amis et leur famille, il s'est agenouillé et a demandé en mariage son amie d'enfance, Carine Moreau. Il a utilisé la bague de sa mère, un bijou de famille. Celle qu'il m'avait montrée un jour, en me disant qu'elle était pour la femme avec qui il passerait sa vie. Puis il m'a présentée, moi, sa petite amie depuis quatre ans, comme « une très bonne amie ». Sa nouvelle fiancée m'a souri doucement et m'a dit que leur mariage serait libre, me donnant la permission de rester sa maîtresse. Je l'ai entendu confier son vrai plan à un ami : « Carine, c'est ma femme pour la galerie, mais Ambre, c'est mon jouet pour le plaisir. » Il pensait que j'accepterais d'être sa marionnette. Il avait tort. J'ai sorti mon téléphone et j'ai envoyé un message à un numéro que je n'avais jamais osé appeler. Celui de l'exécuteur testamentaire de mon père, avec qui j'étais en froid. « Je dois réclamer mon héritage. » Sa réponse a été instantanée. « Bien sûr, Mademoiselle Lefèvre. La condition est un mariage avec moi. Êtes-vous prête à procéder ? » « Oui », ai-je tapé. Ma vie avec Charles-Antoine était terminée.

Inspirés de vos vus

Fuir l'alpha, porter son héritier

Fuir l'alpha, porter son héritier

K-H
5.0

Résumé Amélie Conley, héritière de l'illustre lignée des Alphas Conley, avait grandi sous le poids d'un destin tracé avant même sa naissance. On l'avait élevée pour régner, pour porter l'honneur et la puissance de sa famille. Mais à seize ans, le jour où son loup aurait dû s'éveiller, rien ne vint. Le silence de la bête marqua sa chute. Dès lors, on la désigna comme une honte vivante - « la Malédiction des Conley » - une tache indélébile sur un nom sacré. Deux ans plus tard, elle crut entrevoir un miracle : l'amour. Elle avait trouvé son âme sœur, et bientôt, la vie s'était nichée en elle. Elle s'était imaginé des lendemains lumineux, où son enfant serait la preuve que le destin n'avait pas tout pris. Mais son rêve s'effondra en un souffle. En entrant sans prévenir dans la demeure de son compagnon, elle découvrit la trahison incarnée - lui, enlacé à sa propre sœur, Flora. La douleur fut violente, brûlante, presque irréelle. Pourtant, rien ne la prépara à ce qui suivit. D'un ton glacial, il lui annonça que son lien avec elle n'était qu'une erreur. Que sa véritable compagne, c'était Flora. Le rejet fut total. Amélie, humiliée, détruite, ne vit d'autre issue que la fuite. Elle devait partir. Pour elle. Pour l'enfant qu'elle portait. Mais la liberté ne vint pas sans prix. Avant même d'atteindre les limites de son territoire, elle fut prise en chasse. Les siens la pourchassaient, comme une bête traquée. Le vent hurlait dans ses oreilles, son souffle se brisait, la peur lui labourait le cœur. Elle s'effondra au bord du monde, le corps épuisé, le ventre serré de douleur et d'instinct. Et ce fut là qu'il la trouva. Un homme à la présence sauvage, au regard incandescent. Gabriel Sinclair. Certains murmuraient son nom comme une prière, d'autres comme une menace. Lui, le Prince Alpha. Celui qu'on surnommait le Tyran Noir. Pendant douze années, il avait traversé royaumes et frontières à la recherche de sa compagne promise par la Déesse de la Lune - une quête vaine, jusqu'à ce soir-là. Car dès qu'il croisa les yeux d'Amélie, le monde s'immobilisa. Son timbre était grave, presque rauque quand il parla, chaque mot chargé d'une autorité instinctive. - On t'a déjà marquée, n'est-ce pas ? Le silence d'Amélie fut sa seule réponse, mais il n'avait pas besoin de plus. Il sentit le secret battre sous sa peau. Ses doigts se crispèrent légèrement. - Dis-moi qui a osé te prendre avant moi, murmura-t-il, sa voix vibrant d'un mélange de colère et d'avidité contenue. Elle détourna les yeux, incapable de supporter l'intensité du regard du Prince. Elle ignorait alors que cet homme, ce sauveur tombé du crépuscule, n'était autre que la légende sombre que les meutes redoutaient : Gabriel Sinclair, le Prince Alpha. Celui dont le nom seul suffisait à faire trembler les frontières - et à bouleverser le destin d'une femme qui n'avait plus rien à perdre.

Chapitres
Lire maintenant
Télécharger le livre