Mon fils était mort. Le rapport officiel parlait de suicide, une overdose. Mais je savais que c'était un mensonge. J'étais technicienne de la police scientifique, et j'avais moi-même examiné son corps. Les preuves hurlaient au meurtre. J'ai fait appel, sept fois, présentant à chaque fois des preuves irréfutables. Chaque fois, le procureur de la République, Benoît Sagnier, m'a claqué la porte au nez, qualifiant mon chagrin de délire. Le système que j'avais servi pendant vingt ans protégeait un assassin. Alors, j'ai pris les choses en main. J'ai enlevé la fille du procureur, Léa Sagnier, et j'ai diffusé mes exigences au monde entier. Pour chaque chance qu'il a gâchée, j'utiliserais sur elle un instrument de médecine légale, la défigurant à jamais. Le monde a regardé, horrifié, pendant que j'agrafais son bras, puis que je le cautérisais, traçant de fines lignes rouges sur sa peau avec un scalpel. Mon ancien mentor, le professeur Hulin, et la petite amie de mon fils, Alexia, ont été amenés pour me convaincre, pour dépeindre mon fils comme un dépressif, pour présenter une fausse lettre de suicide. Un instant, j'ai vacillé, écrasée par la douleur d'être une « mauvaise mère ». Mais ensuite, je l'ai vu. Un message caché dans sa « lettre d'adieu », un code secret tiré de son livre d'enfance préféré. Il n'abandonnait pas ; il appelait à l'aide. Ils avaient transformé son appel au secours en mensonge. Mon chagrin s'est consumé, remplacé par une détermination inébranlable. « Je n'accepte pas cette lettre », ai-je déclaré, en pressant le stylo de cautérisation sur la jambe de Léa alors que le RAID défonçait la porte.
Mon fils était mort. Le rapport officiel parlait de suicide, une overdose. Mais je savais que c'était un mensonge. J'étais technicienne de la police scientifique, et j'avais moi-même examiné son corps. Les preuves hurlaient au meurtre.
J'ai fait appel, sept fois, présentant à chaque fois des preuves irréfutables. Chaque fois, le procureur de la République, Benoît Sagnier, m'a claqué la porte au nez, qualifiant mon chagrin de délire. Le système que j'avais servi pendant vingt ans protégeait un assassin.
Alors, j'ai pris les choses en main. J'ai enlevé la fille du procureur, Léa Sagnier, et j'ai diffusé mes exigences au monde entier. Pour chaque chance qu'il a gâchée, j'utiliserais sur elle un instrument de médecine légale, la défigurant à jamais.
Le monde a regardé, horrifié, pendant que j'agrafais son bras, puis que je le cautérisais, traçant de fines lignes rouges sur sa peau avec un scalpel.
Mon ancien mentor, le professeur Hulin, et la petite amie de mon fils, Alexia, ont été amenés pour me convaincre, pour dépeindre mon fils comme un dépressif, pour présenter une fausse lettre de suicide. Un instant, j'ai vacillé, écrasée par la douleur d'être une « mauvaise mère ».
Mais ensuite, je l'ai vu. Un message caché dans sa « lettre d'adieu », un code secret tiré de son livre d'enfance préféré. Il n'abandonnait pas ; il appelait à l'aide. Ils avaient transformé son appel au secours en mensonge.
Mon chagrin s'est consumé, remplacé par une détermination inébranlable.
« Je n'accepte pas cette lettre », ai-je déclaré, en pressant le stylo de cautérisation sur la jambe de Léa alors que le RAID défonçait la porte.
Chapitre 1
Mon fils était mort.
Le rapport officiel disait que c'était un suicide. Une overdose. Mon Damien, un champion d'athlétisme avec une bourse d'études complète, un garçon qui planifiait son avenir avec la même précision qu'il utilisait pour franchir les haies, avait apparemment renoncé à la vie.
Je savais que c'était un mensonge. J'étais technicienne de la police scientifique. J'avais examiné le corps de mon propre fils.
Les écorchures sur son dos, c'était l'asphalte. Les fractures spécifiques à sa jambe, celles d'un impact de pare-chocs. Les traces que j'avais trouvées, des éclats de peinture microscopiques, correspondaient à une berline de luxe.
Il avait été assassiné. Un délit de fuite.
J'ai déposé mon premier recours. Rejeté. J'en ai déposé un deuxième, un troisième, un quatrième. Chaque fois, je présentais mes preuves. Chaque fois, une porte se fermait violemment. Après le septième refus, j'ai compris. Le système que j'avais servi pendant vingt ans protégeait un assassin.
Alors, j'ai pris les choses en main.
J'ai enlevé la fille du procureur de la République.
Maintenant, le monde entier regardait. Une caméra cachée diffusait mon visage, ma voix, ma détermination sur tous les écrans du pays.
« Mon nom est Carole Lambert. »
Dans la pièce stérile et blanche que j'avais préparée, Léa Sagnier, huit ans, était allongée sur une table d'examen, identique à celle où j'avais vu mon fils pour la dernière fois. Elle était sous sédatifs, paisible, inconsciente de la tempête que son enlèvement avait provoquée.
« J'ai analysé mes propres preuves. Mon fils, Damien Lambert, a été assassiné. »
Je regardais droit dans la caméra, mon regard fixé sur l'homme que je savais de l'autre côté. Le procureur Benoît Sagnier.
« Vous avez sept chances. Sept, comme les sept fois où vous m'avez refusé justice. Vous allez publier le vrai rapport d'accident, et vous allez nommer le tueur. »
Je pris le premier instrument sur un plateau en acier. C'était une agrafeuse chirurgicale stérile, de qualité médicale. Son éclat métallique captait la lumière.
« Pour chaque chance que vous gâcherez, j'utiliserai un instrument de médecine légale sur votre fille. Cela la défigurera à jamais. »
La diffusion passa en écran partagé. Mon visage froid et déterminé d'un côté, les visages affolés et baignés de larmes de Benoît et Cécile Sagnier de l'autre. Ils étaient dans un centre de commandement de la police, entourés d'officiers.
« Carole, je vous en supplie ! Pour l'amour de Dieu, ne faites pas ça ! » implora Benoît, la voix brisée. « Les preuves sont claires ! Votre fils avait des problèmes. C'était une tragédie, un suicide ! »
Sa femme, Cécile, une femme connue pour son sang-froid glacial, était en pleine détresse. « Ce n'est qu'une petite fille ! S'il vous plaît, quoi que vous vouliez, nous vous le donnerons ! Laissez partir notre Léa ! »
Internet explosa. Les commentaires qui défilaient sur le côté du direct étaient un torrent de haine.
Monstre.
Elle est folle ! Grillez-la !
Comment une mère peut-elle faire ça à la fille d'une autre mère ?
Je les ignorais. Leurs mots n'étaient qu'un bruit sans signification. Je regardai l'horloge au mur. Dix minutes s'étaient écoulées.
« Votre première chance est écoulée, Monsieur le Procureur. »
Ma main était stable. Mon calme professionnel, qui s'était brisé le jour où j'ai perdu mon fils, était revenu, transformé en quelque chose de froid et de terrible. Je pressai l'agrafeuse sur la peau douce du haut du bras de Léa.
Clic.
La petite fille gémit dans son sommeil, un léger froncement de sourcils plissant son front. Une seule agrafe argentée perçait maintenant sa peau.
« J'attends la vérité », dis-je, ma voix aussi stérile que la pièce qui m'entourait. « Et je sais que le tueur regarde. »
Sur l'autre écran, Cécile Sagnier poussa un cri qui fut englouti par le chaos du centre de commandement. Le visage de Benoît était un masque de pure horreur et d'incrédulité.
Il regarda la caméra, les yeux écarquillés d'une terreur qui était enfin, enfin réelle.
« Vous êtes un démon ! » hurla-t-il. « Vous êtes un monstre ! »
Un inspecteur, mon ancien collègue, l'inspecteur Muller, entra dans le champ. « Carole, réfléchissez à ce que vous faites. Pensez à Damien. Vous avez examiné son corps. Vous savez ce que signifie respecter les morts. »
Le fil de commentaires défilait plus vite.
Ce n'est pas juste une kidnappeuse, c'est une goule.
Elle a touché le cadavre de son propre fils ? C'est immonde.
Je savais que Damien n'était pas un suicidaire. Je me souvenais de l'avoir trouvé sur cette plaque de métal froide. Ils avaient essayé de le nettoyer, mais ils ne pouvaient pas effacer la vérité. La terre sous ses ongles ne venait pas d'un parc ; c'était du gravier de l'accotement de l'autoroute A7. Le fentanyl dans son système était à une dose élevée, oui, mais le site d'injection était maladroit, amateur, pas quelque chose qu'une personne se ferait à elle-même.
Et la lividité, la façon dont le sang s'était accumulé dans son corps, racontait une histoire. Il était mort allongé sur le dos, pas affalé dans un parc comme le prétendait le rapport officiel.
Parce que j'étais sa mère, ils avaient confié l'affaire à mon mentor, le professeur Grégoire Hulin, invoquant un conflit d'intérêts. Je lui faisais confiance. Il m'avait tout appris.
Puis son rapport est tombé. Suicide par overdose.
J'ai exigé de voir les preuves moi-même. Quand j'ai trouvé les éclats de peinture sur le jean de Damien, ceux que le rapport officiel avait commodément manqués, j'ai su. Je les ai présentés dans mon premier recours. Rejeté.
J'ai présenté l'analyse du gravier dans mon deuxième. Rejeté.
J'ai présenté la chronologie toxicologique erronée dans mon troisième. Rejeté.
Pour mon septième et dernier recours, j'ai présenté un scan 3D de sa jambe, montrant le schéma de fracture en spirale indubitable d'un pare-chocs de voiture heurtant un piéton. C'était irréfutable.
Ils l'ont rejeté sans commentaire.
C'est là que j'ai su que la loi était un mensonge. C'est là que j'ai décidé de créer une vérité que le Procureur ne pourrait pas ignorer.
Mon chagrin s'était consumé, ne laissant qu'un objectif froid et dur. Je rendrais justice à Damien, ou je réduirais leur monde en cendres.
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