La dernière note du concerto s'est éteinte, laissant place au tonnerre d'applaudissements qui secouait la Philharmonie. J'étais Camille Dubois, la nouvelle prodige du piano, au sommet de ma gloire. C'était le début de ma chute. Quelques mois plus tard, lors du Concours Chopin, mes doigts se sont figés, produisant une cacophonie infâme. Le public a hué, les juges m'ont regardée avec pitié, puis dégoût, m'accusant de fraude. Mon petit ami, Antoine, et ma meilleure amie, Léa, ont volé ma place sur scène. Leur performance, autrefois médiocre, était soudainement divine : c'était mon jeu, mon âme, qui sortait de leurs doigts. Ils ont gagné, j'ai tout perdu : ma carrière, ma réputation, ma raison. Déclarée folle, on m'a internée, le monde de la musique m'a oubliée. Ma première vie s'est terminée dans le silence d'une chambre blanche, hantée par une musique que je ne pouvais plus jouer. Comment mon talent, ma passion, avaient-ils pu s'échapper ainsi ? Pourquoi m'avaient-ils trahie de la sorte ? Une douleur fulgurante m'a tirée d'un abîme de ténèbres. J'ai ouvert les yeux, la lumière crue d'un néon m'a aveuglée. J'étais à l'infirmerie de mon conservatoire, plus jeune, plus faible. Antoine est entré, son visage inquiet, mais une autre voix a résonné dans ma tête, froide et calculatrice : "[Enfin. J'espère que sa chute ne va pas endommager le système. On est si près du but.]" J'ai figé. Je pouvais entendre leurs pensées. Ce n'était pas un délire, ce n'était pas ma folie. C'était la vérité : mon talent était siphonné par un "système", pour leur profit. J'avais une seconde chance. Et cette fois, je n'allais pas être la victime. J'allais être leur cauchemar.
La dernière note du concerto s'est éteinte, laissant place au tonnerre d'applaudissements qui secouait la Philharmonie.
J'étais Camille Dubois, la nouvelle prodige du piano, au sommet de ma gloire.
C'était le début de ma chute.
Quelques mois plus tard, lors du Concours Chopin, mes doigts se sont figés, produisant une cacophonie infâme.
Le public a hué, les juges m'ont regardée avec pitié, puis dégoût, m'accusant de fraude.
Mon petit ami, Antoine, et ma meilleure amie, Léa, ont volé ma place sur scène.
Leur performance, autrefois médiocre, était soudainement divine : c'était mon jeu, mon âme, qui sortait de leurs doigts.
Ils ont gagné, j'ai tout perdu : ma carrière, ma réputation, ma raison.
Déclarée folle, on m'a internée, le monde de la musique m'a oubliée.
Ma première vie s'est terminée dans le silence d'une chambre blanche, hantée par une musique que je ne pouvais plus jouer.
Comment mon talent, ma passion, avaient-ils pu s'échapper ainsi ? Pourquoi m'avaient-ils trahie de la sorte ?
Une douleur fulgurante m'a tirée d'un abîme de ténèbres.
J'ai ouvert les yeux, la lumière crue d'un néon m'a aveuglée.
J'étais à l'infirmerie de mon conservatoire, plus jeune, plus faible.
Antoine est entré, son visage inquiet, mais une autre voix a résonné dans ma tête, froide et calculatrice : "[Enfin. J'espère que sa chute ne va pas endommager le système. On est si près du but.]"
J'ai figé.
Je pouvais entendre leurs pensées.
Ce n'était pas un délire, ce n'était pas ma folie.
C'était la vérité : mon talent était siphonné par un "système", pour leur profit.
J'avais une seconde chance.
Et cette fois, je n'allais pas être la victime.
J'allais être leur cauchemar.
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