Les Cendres de Pierre

Les Cendres de Pierre

Gavin

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La nouvelle est tombée un soir de deuil : Hélène, la femme de mon frère Paul et la jumelle de ma femme Sophie, était morte. Réunis chez mes beaux-parents, ma belle-mère a brisé le silence par une exigence glaçante : Sophie devait donner un enfant à Paul, pour la « lignée ». Mon père a acquiescé, ma famille entière m' a tourné le dos, me reléguant, moi, Pierre, le cadet éternellement ignoré, au rang de simple obstacle. Sophie, mon roc, ma lumière, celle qui m' avait choisi et juré fidélité, a semblé me défendre, mais le soulagement a vite fait place à l' horreur. Plus tard, des murmures provenant du bureau de Paul ont brisé mon monde, révélant la voix moqueuse de mon frère et celle, complice, de Sophie planifiant ma tromperie ; et je les ai vus, ma femme et mon frère, dans les bras l' un de l' autre, leurs corps enlacés dans une intimité écœurante. Le « pauvre idiot » que j' étais pour eux venait de découvrir que mon mariage n' était qu' une mascarade, un royaume de sable balayé par la trahison. Comment, après ça, pourrais-je survivre à leur duplicité quotidienne, à leurs mensonges éhontés, à l' indifférence de ma propre famille, et aux blessures qu' ils me feront subir ? Mais une chose est certaine : le Pierre qu' ils ont connu est mort ce soir-là, et de ses cendres va renaître une soif de vengeance insoupçonnée. Je vous le jure : ils paieront pour chaque goutte de mon sang, pour chaque larme versée, et pour chaque miette de bonheur qu' ils m' ont volée.

Introduction

La nouvelle est tombée un soir de deuil : Hélène, la femme de mon frère Paul et la jumelle de ma femme Sophie, était morte.

Réunis chez mes beaux-parents, ma belle-mère a brisé le silence par une exigence glaçante : Sophie devait donner un enfant à Paul, pour la « lignée ».

Mon père a acquiescé, ma famille entière m' a tourné le dos, me reléguant, moi, Pierre, le cadet éternellement ignoré, au rang de simple obstacle.

Sophie, mon roc, ma lumière, celle qui m' avait choisi et juré fidélité, a semblé me défendre, mais le soulagement a vite fait place à l' horreur.

Plus tard, des murmures provenant du bureau de Paul ont brisé mon monde, révélant la voix moqueuse de mon frère et celle, complice, de Sophie planifiant ma tromperie ; et je les ai vus, ma femme et mon frère, dans les bras l' un de l' autre, leurs corps enlacés dans une intimité écœurante.

Le « pauvre idiot » que j' étais pour eux venait de découvrir que mon mariage n' était qu' une mascarade, un royaume de sable balayé par la trahison.

Comment, après ça, pourrais-je survivre à leur duplicité quotidienne, à leurs mensonges éhontés, à l' indifférence de ma propre famille, et aux blessures qu' ils me feront subir ?

Mais une chose est certaine : le Pierre qu' ils ont connu est mort ce soir-là, et de ses cendres va renaître une soif de vengeance insoupçonnée.

Je vous le jure : ils paieront pour chaque goutte de mon sang, pour chaque larme versée, et pour chaque miette de bonheur qu' ils m' ont volée.

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La douleur était la dernière chose dont je me souvenais, une douleur si intense qu' elle déchirait mon âme. Ligotée sur une chaise en fer dans le froid mordant du désert barbare, mes poignets et mes chevilles à vif, je me mourais. Mon propre fiancé, Louis, m' avait trahie. Mon frère, Henri, avait murmuré que c' était pour Sophie, ma propre assistante, avant de me livrer à cette fin horrible. J' avais été envoyée ici en mariage forcé, un sacrifice "politique" masquant une sordide vengeance. Mon crime ? Avoir modestement réprimandé Sophie le jour de mon anniversaire pour avoir volé ma robe impériale et s' être pavanée avec. J' avais crié de rage, j' avais supplié qu' ils me sauvent, mais leurs rires cruels résonnaient comme le glas de ma mort. Tout le monde me dénigrait, m' accusait d' être capricieuse. Jusqu' à mon dernier souffle, une pensée brûlait en moi : si seulement je pouvais revenir en arrière, je ne leur montrerais aucune pitié. L' obscurité m' a engloutie. Puis, une lumière. J' ai ouvert les yeux pour me retrouver dans le grand salon de mon palais, ma peau intacte, vêtue d' une simple robe en soie. Une servante s' est inclinée : « Joyeux anniversaire, Votre Altesse. » C\'était le jour même. Le jour où tout avait basculé. Je n' avais pas rêvé de ma mort ; c' était un avertissement. Une seconde chance. Alors, quand j' ai vu Sophie, au centre de la pièce, danser sous le lustre en cristal, portant MA robe impériale, le même sourire triomphant sur ses lèvres, la rage qui montait en moi était froide, précise, mortelle. Cette fois, elle n' allait pas s' en tirer.

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