Chromosomie

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Depuis toujours, l'homme se joue du vivant. À présent, le chromosome est décodé et peut être trituré avec frénésie par de brillants esprits au service de la recherche. Jean Joyeux est un de ces chercheurs. Quand il débarque à l'Ifremer pour établir les bases techniques et commerciales d'une huître stérile appelée « triploïde », le doute n'existe pas. Seule l'ombre d'un père traditionaliste le perturbe tandis qu'il mène à terme cette recherche. Il n'est pas de vie sans désordre, sans drames, sans joies. Jean franchira les obstacles tant professionnels que personnels sans perdre pied. Finalement, il se retrouvera devant Dame Nature qui lui offrira un bien étrange cadeau. Dans ce roman qui se déploie au coeur des coureaux et estuaires d'une richesse naturelle et d'une biodiversité incomparables, de terribles constats et bouleversements émergent. La fragilité des milieux et des hommes qui y vivent nous ramène dans les méandres du doute. Il y va de l'aléatoire qui dérange encore et toujours les illusions comme les espoirs. Biographie de l'auteur Toujours surpris par la vivacité des personnages qui surgissent aux carrefours des mots et des phrases, Dominique Chailloleau explore l'inquiétante capacité de l'homme à défier Dame Nature jusque dans les matrices des espèces : les chromosomes.

Chapitre 1 No.1

Du même auteur

- Marie Clémence la fille du moulin de la Côte, 2009, autoédition ;

- Maxime et Constance Ostréiculteurs au chenal d'arceau, 2012, autoédition ;

- Les frères de la Malconche, 2015, autoédition ;

- Insolente liberté, 2019, autoédition ;

- Patagonie vent de folie... 3 000 km à vélo en solitaire, 2019, autoédition ;

- Je suis née triploïde, texte de Dominique Chailloleau et dessins de Bruno Simoni, 2020, autoédition .

Orpheline

M'allant promener sans ma bien-aimée

J'ai coupé quelques fleurs sauvages

Dans les haies, les prés du bocage

Sans oublier de les remercier

J'ai pu faire un bien joli bouquet

Et la plus belle s'est mise à parler...

Je suis une fleur orpheline

J'ai perdu mon essence divine

Ne soyez surtout pas étonné

Car les hommes ont percé mon secret

Aujourd'hui je me suis égarée

C'est le vent qui m'a emportée

C'est le vent qui m'a emportée

Offrant le bouquet à ma bien-aimée

J'ai fait comme si de rien n'était

Qui donc a vu les fleurs parler

J'ai mis de l'eau pour les rassurer

Toutes m'ont bien sûr remercié

Et la plus belle s'est mise à chanter

Je suis une fleur chimérique

J'ai perdu mon parfum authentique

Ne soyez surtout pas étonné

Car les hommes ont percé mon secret

Aujourd'hui je me suis égarée

C'est le vent qui m'a emportée

C'est le vent qui m'a emportée

Écoutant parfois le son de sa voix

J'ai oublié ma bien-aimée

Et admiré les fleurs coupées.

J'ai mis de l'eau pour les amadouer

Toutes étaient bien sûr très fatiguées

Et la plus belle s'est mise à pleurer

Je suis une fleur maléfique

Certains disent que je suis diabolique

Ne soyez surtout pas étonné

Car les hommes ont percé mon secret

Aujourd'hui je me suis égarée

C'est le vent qui m'a emportée

C'est le vent qui m'a emportée

Le temps a passé, les fleurs sont fanées

J'ai retrouvé ma bien-aimée

Je n'écoute plus les fleurs parler.

Mais le bouquet je ne l'ai pas jeté

La plus belle n'est toujours pas fanée

Et la nuit je l'entends murmurer...

Je suis une fleur transgénique

Mes amies sont parties, c'est tragique

Ne soyez surtout pas étonné

Car les hommes m'ont volé mon secret

Aujourd'hui je me suis égarée

C'est le vent qui m'a emportée

C'est le vent qui m'a emportée

DC 2008

1

Année 2002

C'était un dimanche, un dimanche ordinaire. Un de ceux que l'on passe en famille trop longtemps assis autour de la sainte table. Pour le menu, il n'y aurait pas de surprise. Ce serait du bon, du consistant, du goûteux, du local. À Arceau, chez Georges et Gisèle, on ne savait pas faire autre chose.

Tôt le matin, Georges, équipé de ses cuissardes et de sa fourche, avait dans le vent frais de mars extirpé du marais les plus belles, les plus grasses, les plus vertes. Déjà sept mois qu'elles attendaient sa venue au bout de la grande claire. Il ne pouvait les distinguer dans l'eau sombre, mais il savait exactement où elles se trouvaient. Quant à elles, souillées dans unmolin1nourricier, elles ne montraient aucune impatience et continuaient de se gaver des particules capturées dans leurs branchies. Le printemps débutait, orgie planctonique du vivant.

En se laissant glisser le long de l'aboteau, il se planta dans la vase et posa sa fourche devant lui. L'eau se troubla, masquant tout autour les gueules béantes des coquillages. Puis les bions2de sa fourche commencèrent leur exploration. Lentement, avec légèreté, il racla la vase et ramena vers lui les huîtres les plus proches. Elles étaient bien là, vibrantes au bout du manche. Fléchi sur ses deux jambes, il glissa doucement sa fourche, puis les ramena à la lumière.

Une fois débarrassées des sédiments, les coquilles nacrées, étincelantes, belles comme des mariées montraient leur pousse hivernale.

- Belles, elles sont tellement belles, se dit Georges.

D'un geste ample et souple, il les lança dans l'herbe et s'approcha. Le couteau à la main, il prit la plus moche, la plus petite, la plus difforme ! Si celle-ci réussissait le test, les autres ne seraient que meilleures.

Les dentelles coupantes comme des rasoirs le rendirent méfiant. L'huître se défendait comme elle pouvait. Le pouce gauche entaillé, il poursuivit sa besogne. Le sang coula, marquant d'un rouge vif la coquille blanche. Sous la lame, l'huître céda, d'abord légèrement. Son muscle puissant ne résisterait guère. L'acier trancha dans le vif, sans précipitation, sans prolonger son intrusion. Le couvercle céda, laissant apparaître un manteau charnu, épais, digne d'une huître gavée comme une oie. La lame replia le manteau ourlé de sa frise de dentelles noires. Les branchies vert foncé, presque bleues, apparurent. Ce trésor de goûts et de couleurs, posé au fond de sa coquille nacrée, était la fierté de Georges.

Pour ce dimanche, il jubilait une fois de plus à l'idée de présenter ses trésors à son fils Jean et à sa belle-fille Blandine. La surprise était à chaque fois totale. Qui savait faire d'aussi belles huîtres ?

La veille, il avait encore tué. Au fond du jardin, le coq entre les jambes, le couteau avait à nouveau tranché. Un coup précis sous la langue avait mis fin à la vie. Jambes écartées, les ailes dans une main et le cou dans l'autre, Georges sentit la vie s'en aller dans le flot de sang. Le cœur s'arrêta. Il le fallait. Fier, il ramena la bête à Gisèle.

Pour finir, il alla en cave chercher quelques pommes de terre dont il cassa les germes, continua sa quête dans le jardin pour dénicher une tendre salade frisée tout ébouriffée de pousses printanières et termina par la cueillette d'un bouquet de violettes. Il y avait dans tout cela l'expression de la générosité de Georges : un panier plein, été comme hiver. Aujourd'hui encore, il voulait montrer à son fils que tout était dans cette alchimie avec la nature. Combien d'années avait-il mis pour se mettre en phase, en harmonie avec les éléments ? Combien de générations étaient passées avant lui pour léguer ce savoir simple et complexe ? Qui s'y intéressait encore ?

- À quelle heure ont-ils prévu d'arriver ? demanda Georges à Gisèle qui se bagarrait à grand renfort de vinaigre avec les limaces de la salade.

- Faut compter plutôt sur une heure, voire une heure et demie.

- C'est comme d'habitude ! Être à l'heure, ils ne connaissent pas !

- Commence pas ! N'oublie pas que c'est dimanche et que y a l'temps ! La mer ne te presse pas, à ce que je sache !

Georges ne répondit pas. Il s'écoutait dire mais c'était plus fort que lui. Jamais il n'avait trouvé le moyen de se laisser aller le dimanche. Il bouillait d'une énergie de vie qui ne lui manquait jamais, assommant au passage Gisèle qui, plus posée, tâchait de le canaliser.

Depuis que Jean et Blandine avaient quitté l'île, ils s'étaient installés au Vieux Chapus et allaient de découverte en découverte. Ce dimanche-là, il lâcha sa chienne Rita sur la petite plage, personne ne viendrait croiser sa folle course. Une fois passé la laisse de mer et son liseré d'algues, il poursuivit sa marche vers les cabanes. Une giboulée lâcha quelques grêlons acérés, l'obligeant à trouver un abri. La large baie qui s'ouvrait vers la pointe de Daire était en cet instant pour lui seul. Aujourd'hui grise, froide et venteuse, il y avait là tous les ingrédients qui vous font presque regretter de ne pas être resté sous la couette, le nez plongé dans la chevelure sucrée de votre dulcinée. La chienne coursa quelques goélands en sautant les anciens murets des retenues d'eau. La mer s'était retirée, laissant les vieux gréements posés sur la vase. Les ostréiculteurs n'étaient plus là, les bateaux avaient quitté la baie vers le port plus abrité. Jean fit un tour d'horizon avant de refermer les yeux.

L'image s'ancra en lui, précise et colorée. Ces lieux abandonnés montraient une esthétique remarquable. La couleur sombre des sédiments, les touffes d'algues sur les moignons des piquets de bois, la géométrie des anciens murets, les vieilles lasses au mouillage présentaient un tableau idéal, équilibré. Les cabanes du bord de plage, aujourd'hui fermées, défiaient chaque jour les vents de nord. Parfois sur pilotis, certaines donnaient de la gîte. Ici, les démanchoires3métalliques ne jouaient plus leur musique avec les bouquets d'huîtres. Les femmes n'étaient plus à attendre les hommes partis sur les parcs. Les temps avaient changé.

L'averse finie, Jean siffla sa chienne. Un homme, une plaque de bois sous le bras, descendit sur la plage et poursuivit son chemin vers lui.

- Au pied ! cria-t-il.

Une fois la laisse mise, Jean partit à sa rencontre.

- Pas chaud ce matin ! lança l'homme en arrivant à sa hauteur.

- C'est mars ! L'hiver n'est pas fini, répondit Jean.

À bien plus de soixante-dix ans, Amédée montrait la bonne mine de celui qui prend à pleins bras la journée qui débute. Rasé de près, la casquette vissée sur une belle touffe de cheveux blancs, protégé par sa vareuse d'un bleu gris délavé, il semblait faire partie de ces anciens de la baie qui n'ont d'autres projets matinaux que d'aller renifler les embruns pour vérifier que les prévisions météorologiques données par leur téléviseur sont bien exactes.

- Vous n'êtes pas d'ici ? demanda-t-il à Jean.

- Oui et non ! C'est-à-dire que cela ne fait pas longtemps que nous sommes installés. On est dans la rue des Pêcheurs, au numéro 14.

- Moi je suis sur l'autre bout du Vieux Chapus, rue des Pilotes. Numéro 5 !

- Ça fait un mois qu'on est là

- Qu'est-ce que vous traînez à des temps pareils ?

- C'est Rita ! Faut bien qu'elle galope un peu. Et puis... c'est beau ici !

- C'est c'que tout le monde dit. Même les Parisiens viennent jusque-là, pourtant c'est que d'la vase !

- Pas grave la vase ! Ici, on s'rince l'œil et l'esprit, ça fait du bien.

Amédée lâcha son panneau de bois en le posant à terre, ainsi que sa boîte à clous et son marteau. On pouvait lire en grosses lettres noires sur fond blanc « À vendre ».

- C'est pour ma cabane ! C'est terminé pour moi : soixante-quinze demain. Je passe le relais à celui qui en voudra

- Vous êtes certain que ça ne va pas vous manquer ?

- Je peux plus... Monter sur l'échelle et donner un coup de peinture, maintenant c'est trop dur. Et pis y a les fondations qu'il faut revoir.

Le vent reprit de la vigueur, obligeant Amédée à renfoncer sa casquette. Jean ne bougea pas. Il savourait le regard franc des yeux d'un bleu profond et le sourire un brin malicieux du vieil homme.

- En voilà une autre ! s'exclama Amédée en dirigeant son regard vers les lourds nuages noirs qui s'approchaient.

Depuis le temps qu'il essayait, Jean n'avait jamais réussi. Il avait beau regarder les nuages s'amonceler, sentir le vent s'intensifier, puis changer de direction, il n'était jamais arrivé à mesurer à quel moment l'averse lui tomberait dessus.

- Faut pas rester là ! Venez donc vous mettre à l'abri, la cabane n'est pas loin !

C'est quand ils franchirent la porte que la musique des grêlons sur les tuiles débuta. Cela n'avait rien à voir avec la mélodie d'une pluie d'automne, douce et continue. Cela tambourinait sec dans un rythme qui ne cessait de s'emballer. La chienne vint se coller à Jean en levant la tête vers son maître. L'air frais s'engouffra par la porte restée ouverte, un lit blanc de grêlons se forma à l'entrée. Chacun retenait son souffle.

- Ça, c'est d'la giboulée ! J'les aime bien quand je suis à l'abri, commenta Amédée.

- Bravo pour les prévisions, quelques minutes de plus et nous étions sous les grêlons !

- Ça fait tellement longtemps que je suis dehors, j'les connais ces sournoises, ces perfides giboulées de mars.

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