Login to Kifflire
icon 0
icon Recharger
rightIcon
icon Historique
rightIcon
icon Déconnexion
rightIcon
icon Télécharger l'appli
rightIcon
MA SŒUR EST UNE NYMPHOMANE

MA SŒUR EST UNE NYMPHOMANE

Ulrich Espoir

5.0
avis
1.6K
Vues
60
Chapitres

- Oh oui... là... encore... plus fort ! Des gémissements saccadés résonnaient à travers les murs, se faufilant comme un poison jusqu'aux oreilles d'Élodie. Son souffle se coupa. Son cœur se serra dans sa poitrine. Non... pas ça... Ses doigts tremblants poussèrent doucement la porte entrouverte de la chambre d'amis. Et ce qu'elle vit lui coupa les jambes. Son fiancé, Victor, nu, en sueur, plaquait le corps offert d'Isabelle contre le matelas, ses hanches martelant son bassin avec une brutalité affolante. - Putain, tu es tellement bonne... grogna-t-il en agrippant les cheveux de sa sœur. Élodie porta une main à sa bouche pour étouffer un cri. Sa grande sœur. Son repère. Son alliée de toujours. Et là, sous ses yeux, elle lui volait l'homme qu'elle aimait.

Chapitre 1 Chapitre 1

Chapitre 1 – Les Reines de la Nuit

LE POINT DE d'Elodie

La musique vibrait dans tout mon corps, une basse puissante qui résonnait jusque dans ma poitrine. Les lumières colorées traversaient la pièce dans un chaos envoûtant, peignant des éclats fluorescents sur les murs et sur les corps en mouvement. J'adorais cette sensation : la liberté, l'euphorie, l'instant où plus rien d'autre ne comptait que l'ivresse de la nuit.

Et comme toujours, Isabella était à mes côtés.

- Allez, une autre tournée ! cria-t-elle en levant son verre, un sourire éclatant sur les lèvres.

Je ris et trinquai avec elle avant de porter mon cocktail à mes lèvres. La brûlure de l'alcool glissa dans ma gorge, m'arrachant un frisson de plaisir. Isabella savait toujours comment me faire oublier mes soucis.

Ma sœur était une étoile dans l'obscurité, une déesse de la nuit. Avec son corps sculpté, ses longues jambes mises en valeur par une robe moulante rouge et son sourire ravageur, elle attirait tous les regards. Moi, j'avais toujours été la plus discrète, plus sage, plus posée. Elle, elle était le feu. Moi, j'étais l'ombre de sa lumière.

Mais ce soir, je voulais briller un peu aussi.

- Viens danser ! cria-t-elle en me tirant vers la piste.

Je me laissai entraîner sans résister, riant sous l'effet de l'alcool. Nous étions inséparables, comme toujours. Ses bras se refermèrent autour de moi alors que nous nous déhanchions au rythme de la musique, nos corps en parfaite symbiose. Elle était belle, elle était vivante... et moi, je l'admirais.

Des hommes nous regardaient. Certains s'approchaient, tentaient leur chance, mais Isabella jouait avec eux comme une reine capricieuse. Elle flirtait, effleurait des doigts, riait, puis s'éloignait en les laissant sur leur faim. C'était son jeu préféré.

- Tu devrais t'amuser aussi, petite sœur... souffla-t-elle à mon oreille, ses lèvres frôlant ma joue.

Je souris, légèrement troublée. Elle avait ce pouvoir, Isabella. Un charisme naturel, une sensualité qui l'enveloppait comme une aura.

L'air de la nuit était frais contre ma peau brûlante. Après des heures passées à danser, rire et boire, je me sentais légère, presque flottante. Isabella et moi avancions bras dessus, bras dessous, encore enivrée par l'ambiance électrique de la soirée.

- C'était incroyable ! soufflai-je en riant.

- Comme toujours avec moi, petite sœur ! répondit Isabella en passant une main dans ses cheveux ondulés.

Nous arrivions près de la sortie lorsque je le vis.

Un homme, grand, baraqué, un peu trop sûr de lui. Il nous attendait près de la porte, une cigarette à la main, son regard glissant sur nous avec insistance.

- Salut, les beautés... lança-t-il en s'avançant.

Je sentis immédiatement un frisson de malaise parcourir mon dos. Ce type ne me plaisait pas. Il avait ce sourire carnassier, cette façon de nous détailler qui me mettait mal à l'aise.

- On a pas besoin de compagnie, désolée, répondis-je en passant devant lui.

Mais il se plaça devant nous, nous bloquant le passage.

- Allons, sois pas froide, poupée... Je veux juste discuter.

Il leva la main pour caresser mon bras, et je reculai instinctivement.

- Lâche-moi, soufflai-je, la voix plus sèche.

- Ohhh, elle a du tempérament ! ricana-t-il avant de poser son regard sur Isabella. Et toi, beauté ? T'as pas envie d'un vrai mec ce soir ?

Je crus voir Isabella esquisser un sourire – ce qui me mit encore plus en alerte. Elle aimait jouer avec les hommes, mais celui-ci n'était pas comme les autres.

- On s'en va, déclarai-je en attrapant le poignet de ma sœur pour l'éloigner.

Mais il empoigna mon bras avec force.

- Trop pressée, bébé ?

Mon cœur bondit. Son regard était différent maintenant : plus sombre, plus menaçant. Isabella fronça les sourcils, comprenant que ce n'était plus un jeu.

- Lâche-la.

Il éclata de rire.

- Oh, la grande sœur veut jouer à la protectrice ?

D'un coup sec, je me dégageai et reculai, le souffle court.

- Fous-nous la paix ! crachai-je, la colère remplaçant la peur.

L'homme me fixa, et pendant un instant, je crus qu'il allait faire quelque chose de stupide. Mais finalement, il recula, haussa les épaules avec un sourire narquois.

- Tss... Dommage. Vous auriez pu passer une bonne nuit.

Puis il fit demi-tour et disparut dans la nuit.

Mon cœur battait encore à tout rompre. Isabella posa une main sur ma joue et sourit doucement.

- T'inquiète pas, ma belle. Il n'en valait pas la peine.

Je hochai la tête, mais au fond de moi, je savais que cette soirée ne finirait pas comme je l'avais espéré. Mon souffle était encore saccadé, mes nerfs à vif. L'adrénaline bourdonnait dans mes veines après cette altercation avec ce type. Je détestais ce genre d'hommes, ceux qui pensaient que tout leur était dû, que non signifiait oui.

- Vous auriez dû accepter mon offre, poupées... lança-t-il avec un sourire suffisant en se tournant pour partir.

Sauf que quelqu'un l'en empêcha.

Un mouvement vif, une ombre qui surgit derrière lui... et un coup puissant vint s'écraser contre sa mâchoire.

L'homme vacilla sous l'impact, trébucha en arrière avant de s'écrouler au sol, groggy. Ma bouche s'ouvrit sous l'effet de la surprise.

- Quand une femme te dit non, tu l'écoutes, connard.

Je levai les yeux et croisai un regard d'un bleu profond, perçant comme une lame sous la lumière tamisée des lampadaires. Lui.

Un homme, grand, à la carrure athlétique, vêtu d'une chemise noire légèrement ouverte sur un torse sculpté. Charismatique, imposant, captivant. Il dégageait une puissance naturelle, mais aussi un calme troublant, comme si tout était sous son contrôle.

Il posa son regard sur moi, puis sur Isabella, avant de soupirer.

- Ça va ? Il ne vous a pas fait de mal ?

Sa voix était grave, un peu rauque. Elle résonna en moi avec une intensité étrange.

Je secouai la tête, encore sonnée par la scène.

- Non... enfin, merci.

Isabella, à mes côtés, détaillait notre mystérieux sauveur avec un intérêt évident.

- Et si c'était toi notre chevalier en armure ? plaisanta-t-elle, un sourire en coin.

L'homme ricana légèrement, croisant les bras.

- Pas d'armure, mais je prends le compliment.

Un silence s'installa entre nous. Un silence chargé d'une tension douce, d'une attraction inattendue.

- Je m'appelle Élodie, me présentai-je enfin, réalisant que mon cœur battait un peu trop vite.

- Samuel, répondit-il en me tendant la main.

Je la serrai doucement, et son contact chaud contre ma peau me fit frissonner. Son regard ne quittait pas le mien.

- Tu devrais être plus prudente, Élodie. Ce monde est rempli de types comme lui.

- Heureusement qu'il y a aussi des hommes comme toi, soufflai-je sans réfléchir.

Un sourire effleura ses lèvres, et mon estomac se noua sous l'intensité de son regard.

- Je peux avoir ton numéro ? demanda-t-il, un brin amusé.

Sans hésiter, je sortis mon téléphone et nos doigts s'effleurèrent lorsqu'il entra son contact. Une décharge électrique me traversa.

- Bonne nuit, Élodie, murmura-t-il en me rendant mon téléphone.

- Bonne nuit, Samuel.

Je le regardai s'éloigner, incapable de détourner les yeux. Quelque chose me disait que cette nuit marquait le début de quelque chose d'inattendu... et de dangereux.

Continuer

Autres livres par Ulrich Espoir

Voir plus
LA VIERGE SOUS CONTRAT

LA VIERGE SOUS CONTRAT

Romance

5.0

On dit que l'amour peut sauver. Mais dans mon monde, il dévore. On dit que les monstres se cachent sous les lits. Moi, je les ai vus s'asseoir à table, sourire, verser du vin et serrer des mains ensanglantée. Je n'ai pas choisi cette vie. C'est elle qui m'a choisie. Et dans l'ombre d'un pacte, d'un nom, et d'un empire... j'ai rencontré l'homme que je n'aurais jamais dû désirer. Il est l'interdit. Il est la tempête. Et je suis celle qu'il ne devait jamais toucher... La pluie martelait les vitres de la limousine, enveloppant la ville d'une obscurité qui semblait refléter l'état d'esprit d'Aurélia. Elle serrait nerveusement ses mains contre sa robe blanche, une robe de mariée imposée par des circonstances qu'elle n'avait jamais choisies. Ce soir, elle était en route pour sceller un destin qui ne lui appartenait pas. À vingt ans, Aurélia avait rêvé d'un amour sincère, d'une romance douce et libre. Mais ses rêves s'étaient heurtés à la réalité lorsqu'on lui avait annoncé son mariage avec Maxence Delacroix, un homme dont le nom faisait trembler les cercles les plus influents. Chef d'un empire mystérieux, connu autant pour ses affaires obscures que pour son pouvoir sans limites, Maxence n'avait pas cherché une épouse par amour. Il avait choisi Aurélia pour régler un marché. Sa mère, acculée par des années de mauvaise gestion et des décisions malavisées, avait mis leur domaine familial en péril. Lorsque Maxence était intervenu, sa proposition avait été claire : il sauverait leur patrimoine et redonnerait à sa mère une stabilité financière, mais à une seule condition. Aurélia devait devenir sa femme. Il n'y avait ni débat, ni échappatoire. Alors qu'elle fixait l'autel qui se dessinait au loin, un frisson parcourut son corps. Elle ne savait pas ce qui la terrifiait le plus : l'idée de perdre son indépendance dans les mains d'un homme comme Maxence, ou la possibilité qu'elle puisse un jour apprendre à comprendre - et peut-être même à aimer - l'obscurité qui l'entourait.

Inspirés de vos vus

Chapitres
Lire maintenant
Télécharger le livre