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Le dernier Alpha

Le dernier Alpha

El mano

5.0
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Chapitres

Dans un village isolé, des disparitions inexpliquées frappent les habitants. Les rumeurs accusent une meute de loups-garous légendaires, mais personne ne les a jamais vus, sauf une femme : Elvira Lothren, guérisseuse marginalisée, dotée d'une étrange connexion avec la nature. Depuis son enfance, une voix la hante, l'appelant chaque nuit et lui murmurant des secrets sur la forêt et ses créatures. Cette voix appartient à Kael, un loup-garou piégé entre deux mondes. Ancien alpha, il a été trahi et maudit par sa meute, condamné à vivre sous forme animale, sauf lors des pleines lunes. Depuis des années, il erre près du village, attiré par Elvira, une humaine possédant une magie ancienne capable de briser sa malédiction. Lorsque les disparitions se multiplient et qu'Elvira est accusée de sorcellerie, elle se réfugie dans la forêt. Là, elle découvre la guerre ancestrale entre deux factions de loups-garous : les Akaroths, des prédateurs prêts à tout pour dominer les humains, et les Silvarens, qui cherchent à préserver l'équilibre entre l'homme et la nature. Au cœur de ce conflit, Elvira apprend qu'elle est l'héritière du Souffle Lunaire, un pouvoir ancien capable de décider du sort de cette guerre. Alors qu'elle se rapproche de Kael, elle devra choisir son camp, car la bataille entre les loups-garous pourrait bien engloutir son monde.

Chapitre 1 Chapitre 1

La pluie s'abattait sur Ravencross comme une malédiction, glaciale et persistante, transformant les rues en un réseau de rivières boueuses. Les éclairs striaient le ciel, illuminant par intermittence les contours familiers mais menaçants de la ville. L'air était lourd, presque étouffant, et il y avait dans cette petite bourgade quelque chose d'indéfinissable, comme si le temps s'y était arrêté depuis son départ.

Ivy resserra son manteau autour d'elle, la capuche dissimulant ses cheveux détrempés. Ses bottes s'enfonçaient dans la gadoue à chaque pas. Dix ans. Dix longues années depuis qu'elle avait quitté cet endroit maudit. Et pourtant, chaque détail lui revenait avec une clarté troublante, comme si elle n'était jamais partie. La lettre qu'elle serrait dans la poche de son manteau n'avait rien arrangé. Les mots tracés à la main, l'encre baveuse, et surtout la mention de Caleb, son frère disparu depuis des mois, l'avaient hantée jusqu'à Ravencross.

La pluie, elle l'avait presque oubliée. Elle ne cessait jamais ici, semblait-il. Elle s'abattait en continu, noyant la ville sous son poids, lavant tout espoir avec elle. Ravencross n'avait jamais été accueillante, mais ce retour ressemblait davantage à une condamnation qu'à une réminiscence nostalgique.

En approchant du centre-ville, elle leva les yeux vers la façade décrépite du pub "Le Corbeau d'Argent", un lieu où les habitants se réfugiaient les soirs de tempête pour noyer leurs angoisses dans l'alcool bon marché. Les silhouettes floues à travers les fenêtres éclairées semblaient agitées, mais pas un regard ne se tournait vers l'extérieur. Tout le monde semblait ignorer sa présence, ou pire, l'éviter volontairement.

Elle secoua la tête, détournant les yeux, et continua jusqu'à la maison familiale, située en bordure de la ville. Elle faillit hésiter devant le portail rouillé. Tout était comme dans ses souvenirs, sauf pour le jardin : autrefois entretenu par sa mère, il était désormais envahi de mauvaises herbes, comme si la maison elle-même avait renoncé à vivre. Elle poussa la porte d'entrée, qui céda dans un grincement plaintif.

Un froid glacial l'accueillit à l'intérieur.

La lumière de son téléphone révéla un couloir sombre et poussiéreux. Les meubles étaient recouverts de draps, et une odeur d'humidité imprégnait l'air. Ivy parcourut le salon du regard, ses yeux s'arrêtant sur le vieux fauteuil de son père. Elle pouvait presque entendre la voix autoritaire de cet homme austère, rappelant à Caleb et à elle de ne pas courir dans la maison. Une autre époque, une autre vie.

Elle monta l'escalier grinçant, les souvenirs la submergeant à chaque pas. La chambre de Caleb était restée intacte, un mausolée figé dans le temps. Les posters de groupes de rock décolorés tapissaient encore les murs, et la vieille guitare poussiéreuse traînait dans un coin. Ivy s'assit sur le lit, l'esprit alourdi. Caleb. Si seulement elle avait su ce qui l'attendait, elle ne serait jamais partie.

Une heure plus tard, fouillant les tiroirs et les placards à la recherche de réponses, elle découvrit une pièce dont elle ignorait l'existence. Derrière un panneau dissimulé dans la bibliothèque du bureau de son père se trouvait une petite pièce secrète. Le cœur d'Ivy s'accéléra.

L'endroit était exigu, presque étouffant, rempli de boîtes poussiéreuses et d'étagères croulant sous le poids de vieux journaux, de carnets de notes et de classeurs jaunis. Ses mains tremblaient alors qu'elle ouvrait une des boîtes. À l'intérieur, elle trouva des articles sur des disparitions remontant à plusieurs décennies. Des noms familiers lui sautèrent aux yeux : des voisins, des connaissances, tous mystérieusement disparus sans laisser de trace.

Les carnets intimes de Caleb étaient également là. En les feuilletant rapidement, Ivy réalisa qu'il y avait bien plus que de simples réflexions de jeune homme. Les pages regorgeaient de croquis de créatures monstrueuses, de références à des "ombres" et à des "hurlements". Certains mots revenaient en boucle : *lune*, *crocs*, *sang*.

"Les ombres de la pleine lune..." murmura-t-elle en lisant une note griffonnée à la hâte dans les marges d'un des carnets. Ces mots résonnèrent en elle comme un écho sinistre.

La fatigue commençait à peser sur elle, mais elle ne pouvait pas se résoudre à dormir. Elle s'installa finalement dans l'ancien salon, enveloppée dans une vieille couverture, un carnet de Caleb serré contre sa poitrine. Alors qu'elle fermait les yeux, les hurlements commencèrent.

D'abord lointains, comme le vent qui s'engouffre dans une vallée. Puis de plus en plus proches, perçant la nuit de leur intensité sauvage. Ivy se redressa, le souffle court.

Elle se précipita vers la fenêtre, mais tout ce qu'elle put voir était la pluie qui ruisselait sur les vitres. Pourtant, les cris continuaient, des hurlements inhumains qui semblaient venir de tous les côtés.

"Qu'est-ce que c'est que ça..." souffla-t-elle, sa voix à peine audible dans le tumulte.

Elle resta éveillée toute la nuit, guettant le moindre bruit, mais les hurlements s'évanouirent aussi soudainement qu'ils étaient apparus, la laissant seule avec ses doutes et une angoisse rampante.

La lumière grise du matin peinait à traverser les rideaux épais de la maison familiale. Ivy s'était endormie, épuisée, dans le fauteuil du salon, mais son sommeil avait été agité, hanté par des hurlements inhumains et des visages indistincts. Lorsqu'elle ouvrit les yeux, la maison était glaciale, et une étrange odeur de bois humide s'accrochait à l'air. Elle se redressa lentement, encore engourdie, et sentit immédiatement une tension sourde dans son dos.

Les souvenirs de la nuit précédente s'emparèrent d'elle, et son regard se posa sur le carnet de Caleb, toujours serré contre elle. Elle ouvrit la couverture avec précaution, les pages noircies de dessins troublants et de mots obscurs lui rappelant qu'elle n'avait pas encore tout compris.

Le silence de la maison lui pesait. Ivy se força à se lever, ses pieds nus rencontrant le parquet froid. La cuisine n'avait pas changé depuis son enfance : un évier ébréché, des placards qui craquaient à chaque ouverture, et cette odeur de renfermé qui ne disparaissait jamais vraiment. Elle se prépara un café, plus par réflexe que par envie, ses pensées tournées vers ce qu'elle devait faire.

Ravencross. Ses habitants. Caleb.

La première personne à lui venir en tête fut Eleanor Graves, Ellie. Dix ans s'étaient écoulés depuis qu'elles s'étaient parlées, mais Ellie avait été sa meilleure amie, sa confidente. Si quelqu'un pouvait répondre à ses questions, ce serait elle.

Les rues de Ravencross n'étaient pas plus accueillantes à la lumière du jour qu'elles ne l'avaient été sous la pluie battante. Les façades des bâtiments semblaient encore plus délabrées, leurs fenêtres sales reflétant un ciel morne. Ivy marchait d'un pas rapide, le col de son manteau relevé contre le vent glacial.

Le chemin vers la maison d'Ellie était gravé dans sa mémoire, mais chaque pas semblait plus lourd que le précédent. Quand elle arriva enfin devant la petite maison aux volets rouges, elle hésita, son poing suspendu devant la porte. Elle inspira profondément avant de frapper.

Quelques secondes passèrent avant que la porte ne s'ouvre légèrement. Ellie apparut, un mélange d'étonnement et de méfiance dans ses yeux verts. Ses cheveux blonds étaient attachés négligemment, et elle portait un pull ample qui semblait l'avaler.

"Ivy," dit-elle simplement, sa voix teintée d'une nervosité palpable.

"Ellie... Salut. Ça fait longtemps," répondit Ivy, un sourire timide flottant sur ses lèvres.

Ellie sembla hésiter, puis ouvrit un peu plus la porte. "Entre. Il fait froid."

L'intérieur de la maison était chaleureux, une odeur de cannelle et de thé flottant dans l'air. Ivy remarqua immédiatement les cadres sur les murs : des photos d'Ellie avec sa famille, mais aussi une photo d'elle et de Caleb, prise des années auparavant.

"Je suis surprise que tu sois revenue," dit Ellie en posant une tasse de thé devant Ivy. Elle s'assit en face d'elle, ses doigts jouant nerveusement avec l'anse de sa propre tasse.

"Je n'avais pas vraiment prévu de revenir," répondit Ivy. "C'est... compliqué."

Ellie hocha la tête, mais ses yeux semblaient éviter ceux d'Ivy.

"Tu as entendu parler de Caleb, n'est-ce pas ? Ce qui lui est arrivé..." Ivy sentit sa voix trembler, et elle serra les poings pour se contrôler.

Ellie baissa les yeux, ses lèvres se pinçant légèrement. "Tout le monde en parle ici. Enfin... pas vraiment. Les gens évitent le sujet."

"Pourquoi ?!" s'exclama Ivy, le ton plus dur qu'elle ne l'aurait voulu. "Qu'est-ce qui se passe ici, Ellie ? Je sais que tu sais quelque chose."

Ellie releva les yeux, et pendant un instant, Ivy crut voir une lueur de peur traverser son regard. "Tu devrais faire attention, Ivy. Certaines questions... n'apportent que des ennuis."

"Des ennuis ? Ellie, c'était mon frère. Je ne vais pas simplement laisser ça de côté."

Un silence tendu s'installa entre elles. Finalement, Ellie se leva et alla vers la fenêtre, observant la rue avec une nervosité évidente. "Tout ce que je peux te dire, c'est que Ravencross n'a pas changé. Mais toi, tu devrais changer d'avis et partir."

"Ellie-"

"Je suis désolée, Ivy. C'est tout ce que je peux dire."

Le ton de sa voix était ferme, presque suppliant, et Ivy comprit qu'elle n'en tirerait rien de plus pour l'instant.

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