En luttant contre la pauvreté, Évan travaille d'arrache-pied pour financer ses études, espérant un avenir meilleur pour lui et sa famille. Il jongle entre cours et petits boulots, tout en restant discret, jusqu'à ce qu'il croise Mélissa, la fille la plus convoitée du campus. Avec son charme et son sourire ravageur, elle fait battre le cœur de tous les garçons, et malgré les mises en garde de ses amis, Évan tombe sous son charme. À sa grande surprise, Mélissa accepte de sortir avec lui, mais pose une condition : elle rêve d'un tout nouveau smartphone dernier cri en guise de premier cadeau. Évan, plein d'espoir et d'optimisme, se donne à fond pour économiser et lui offrir ce qu'elle souhaite, croyant que son geste sincère touchera Mélissa en plein cœur. Mais le jour où il pense enfin lui remettre son cadeau, Évan tombe sur une scène déchirante : Mélissa dans les bras du capitaine de l'équipe de basket. Pire encore, elle ne se prive pas de se moquer ouvertement de lui, le ridiculisant devant ses amis. Le capitaine, méprisant, ne se contente pas de ricaner mais le blesse physiquement, le laissant au sol, humilié et impuissant. Alors qu'Évan se débat avec ses émotions brisées, un appel de son père change sa vie en un instant. Il découvre avec stupéfaction qu'il est l'héritier d'une immense fortune familiale. Son monde bascule : entre vengeance et rédemption, il doit maintenant choisir quel avenir il se forgera et jusqu'où il est prêt à aller pour retrouver sa dignité.
Évan poussa la porte en verre du petit café où il travaillait chaque soir après les cours. Le tintement de la clochette accompagna son entrée, et il jeta un coup d'œil rapide autour de lui pour vérifier que tout était en ordre. Avec la rentrée, le café était plus fréquenté, et les allées et venues des clients rendaient l'atmosphère légèrement électrique. Les lumières tamisées, les tables en bois vieilli et les arômes de café qui flottaient dans l'air ajoutaient un côté chaleureux à cet endroit modeste, un peu vieillot, mais qu'Évan appréciait.
Il ajusta son tablier, laissant ses pensées dériver un instant. Aujourd'hui encore, ses cours avaient été intenses, et il sentait une fatigue sourde se glisser en lui. Cependant, il savait qu'il n'avait pas d'autre choix que de continuer à travailler ici. Les factures s'accumulaient, et sa famille comptait sur lui. Il jeta un œil vers l'horloge au mur, prêt à commencer une longue soirée de travail.
La porte s'ouvrit brusquement, laissant entrer une brise fraîche et un groupe de jeunes qui parlait fort. Parmi eux, une silhouette familière attira son regard : Mélissa, la fille la plus populaire de l'université. Elle rayonnait dans son pull bleu marine parfaitement ajusté et sa jupe plissée qui lui donnait un air à la fois sophistiqué et naturel. Évan sentit son cœur faire un bond.
Il la connaissait de vue, comme tout le monde sur le campus. Mélissa faisait partie de cette élite qui semblait flotter au-dessus des préoccupations ordinaires. Elle riait avec insouciance, ses longs cheveux bouclés lui tombant en cascade sur les épaules. Évan détourna le regard, soudain conscient de son uniforme de serveur, de ses mains abîmées par le travail, et de ses vêtements bien moins élégants que ceux de son entourage.
Alors qu'il s'efforçait de se concentrer sur sa tâche, Mélissa passa près de lui. Le cœur d'Évan battit un peu plus vite lorsqu'il croisa son regard par hasard. Elle le fixa un instant, avant de lui lancer un sourire en coin. Pris de surprise, il répondit maladroitement, tentant de masquer son embarras.
« Salut, tu travailles ici tous les soirs, c'est ça ? » demanda-t-elle, son ton léger, presque détaché.
« Oui, c'est... enfin... je veux dire... oui, je travaille ici pour financer mes études, » répondit-il, une pointe de timidité dans la voix.
Mélissa haussa un sourcil, visiblement amusée par sa maladresse.
« C'est bien, je suppose que ça doit être fatiguant de jongler entre les cours et le travail, » commenta-t-elle, en lui lançant un regard pénétrant.
Évan acquiesça, évitant son regard. « C'est... c'est ce qu'il faut pour payer les factures, » dit-il en haussant les épaules.
Elle l'observa, un léger sourire flottant sur ses lèvres, comme si elle trouvait un certain charme dans son attitude modeste. « Tu devrais peut-être penser à t'accorder une pause de temps en temps, » ajouta-t-elle d'un ton doux, presque comme un conseil.
Évan, pris de court, ne savait quoi répondre. Il n'avait jamais pensé qu'une fille comme Mélissa puisse s'intéresser à sa situation. Habituellement, elle côtoyait les étudiants les plus riches, ceux qui conduisaient des voitures de luxe et portaient des vêtements hors de prix. Elle appartenait à un monde si éloigné du sien qu'il n'aurait jamais imaginé avoir une conversation avec elle. Pourtant, elle restait là, face à lui, attendant sa réponse avec une curiosité sincère.
« Je suppose que tu n'as pas vraiment le choix, » continua-t-elle, sans laisser de blanc dans la conversation. « Je veux dire, si tu dois vraiment payer toi-même tes études... Ça ne doit pas être facile. »
Évan hocha la tête, étonné par l'attention qu'elle lui portait. « Oui, mais... enfin, je m'en sors. Enfin, j'essaie, » répondit-il en se passant une main nerveuse dans les cheveux.
Mélissa sourit de plus belle, et il remarqua pour la première fois combien ses yeux brillaient sous la lumière tamisée du café. Elle le regarda un instant, comme si elle voulait percer le mystère de ce garçon discret, et lui demanda doucement : « Alors, tu as des rêves, toi aussi ? »
Évan la fixa, surpris. Personne ne lui avait jamais posé cette question. Il hésita un instant, avant de répondre avec un soupir. « Oui... des rêves. J'en ai, comme tout le monde, je suppose. Mais bon, il faut bien les mettre de côté pour payer les factures. »
Il s'efforça de sourire, mais la mélancolie dans son regard trahit ses vrais sentiments. Mélissa le scruta avec attention, semblant comprendre la profondeur de ses mots.
« Eh bien, j'espère que tu réaliseras tes rêves, » dit-elle, le ton plus sérieux qu'il ne l'aurait imaginé. Puis elle se leva pour rejoindre ses amis qui l'appelaient déjà. Mais avant de partir, elle lui lança un dernier sourire, un sourire qui laissa Évan troublé et pensif.
Pendant le reste de son service, il ne put s'empêcher de repenser à leur conversation. Son cœur battait encore la chamade, et il se demanda pourquoi elle avait pris la peine de lui parler. Pourquoi elle, Mélissa, une fille que tout le monde admirait, avait-elle eu l'air si intéressée par sa vie ?
La soirée se déroula sans encombre, et une fois son service terminé, Évan retira son tablier et sortit du café. Le vent frais de la nuit caressa son visage, mais il sentait encore la chaleur de la présence de Mélissa, comme si elle l'avait imprégné d'une énergie nouvelle. La ville était calme, et ses pas résonnaient dans la rue pavée.
Sur le chemin du retour, il réfléchissait à la vie qu'il menait et à cette rencontre inattendue qui avait réveillé en lui des émotions depuis longtemps enfouies. Un sourire s'étira sur ses lèvres à l'idée de revoir Mélissa à l'université le lendemain. Peut-être que cette rencontre n'était pas un simple hasard. Peut-être que les choses allaient changer, après tout.
Le lendemain matin, Évan se rendit à l'université en ressassant les souvenirs de sa rencontre avec Mélissa au café. L'idée de la revoir suffisait à chasser sa fatigue de la veille. Il se demanda si elle l'aborderait de nouveau ou si leur conversation n'avait été qu'un simple caprice, une parenthèse amusante dans la vie de la jeune femme.
À son arrivée sur le campus, il observa les groupes d'étudiants éparpillés un peu partout : certains discutaient sur les marches des bâtiments, d'autres parcouraient leurs notes à la hâte. Il aperçut enfin Mélissa de l'autre côté de la cour, entourée de quelques amis. Elle riait aux éclats, un rire franc qui détonnait avec son allure si assurée.
Tentant de masquer son intérêt, Évan s'installa sur un banc, un peu à l'écart, et sortit son livre d'histoire. La tentation de l'observer discrètement était forte, mais il tenta de se concentrer. Il était en pleine lecture lorsqu'une voix familière l'interrompit.
« Hé, Évan ! »
Il leva les yeux, surpris, pour découvrir Mélissa qui se tenait devant lui, les bras croisés et un sourire malicieux aux lèvres.
« Salut, » répondit-il en essayant de garder un ton naturel.
« Je suis contente de te revoir, » dit-elle en s'asseyant à côté de lui, sans attendre son invitation. « Alors, ça va ce matin ? Tu t'en es sorti hier soir au café ? »
Évan eut un rire nerveux. « Oui, enfin... comme d'habitude. Ce n'est pas vraiment un travail difficile, mais c'est fatigant. »
Elle le regarda avec une curiosité sincère, l'observant comme si elle tentait de le comprendre.
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