Un Ă©tĂ© plus chaud que les autres est un essai historique visant Ă dĂ©mĂȘler tant soit peu les incertitudes liĂ©es Ă l'assĂšchement graduel du Sahara. Devant ce qu'il est devenu aujourd'hui et sachant ce qu'il Ă©tait jadis, trĂšs vert, la question se pose sur les raisons exactes de cette modification. Biographie de l'auteur C'est Ă la naissance de ses petits-enfants que Guy Aymard s'est mis Ă l'Ă©criture. Ses rĂ©cits sont inspirĂ©s de ses expĂ©riences d'ancien militaire, de ses jugements. Ils sont Ă©galement le fruit de ses nombreuses lectures, sans cesse Ă la recherche des plus beaux textes.
Ă une civilisation Ă©nigmatique...
Note de l'auteur
Cette Ćuvre est un instantanĂ© de notre aurore. Le genre homo provient de l'Afrique, d'une façon gĂ©nĂ©rale. C'est ce qui est admis par la science aujourd'hui. NĂ©anmoins, les dĂ©tails de ce processus sont ignorĂ©s. Ce qui motive ce livre est son Ă©poque contemporaine, celle des derniers cent mille ans et, plus prĂ©cisĂ©ment, celle qui a vĂ©cu les derniers soubresauts de la glaciation de WĂŒrm, le tardiglaciaire. Une importante dĂ©rive des climats et des faciĂšs gĂ©ographiques s'est dĂ©roulĂ©e en Afrique du Nord transformant la savane verdoyante en une Ă©tendue dessĂ©chĂ©e impropre Ă la civilisation, telle que nous la connaissons ce jour, le Sahara. Des questions restent sans rĂ©ponses.
Avertissement
Ăcrire un ouvrage de vulgarisation sur la ou les civilisations protosahariennes relĂšve d'un dĂ©fi trĂšs, trĂšs osĂ©. Il est, de plus, Ă peu prĂšs vouĂ© Ă son propre Ă©chec. Les archĂ©ologues modernes savent qu'un conglomĂ©rat de la pensĂ©e a bien existĂ© dans ces grĂšs dĂ©chiquetĂ©s de l'ordovicien et ces tourbillons de vent inamicaux par les idĂ©ogrammes que l'Ă©rosion a bien voulu respecter, mais la mĂ©thode de prospection habituelle qu'ils utilisent et qui est l'Ă©tude des ossements et l'invention des ruines de citĂ©s antiques leur fait en ce lieu immense totalement dĂ©faut. Le sable a en quelques millĂ©naires tout balayĂ©, enseveli. Donc ! pas de datation directe possible (une image ne se date pas), seules quelques cendres abritĂ©es du vent et de la lumiĂšre ont permis des estimations relatives au millier d'annĂ©es prĂšs, bornes qui donnent pourtant la possibilitĂ© de dĂ©buter l'Ă©tat des lieux que je tente.
La galerie de peintures, voire de rondes-bosses, de gravures, est, quant Ă elle, particuliĂšrement bavarde. Non pas comme dans un musĂ©e qui regroupe ses Ćuvres sous un toit unique ; le Tassili des Ajjer, qui est un lieu immense, les disperse sur de grandes distances, avec quelques affleurements d'eaux persistants au pied de plusieurs massifs. Une poche libyenne dĂ©celĂ©e depuis peu mesurerait la dimension de l'Allemagne, ce qui avĂ©rerait s'il en Ă©tait nĂ©cessaire l'ancienne condition d'espace humide et vert recouvrant autrefois la rĂ©gion, mangĂ©e, dĂ©vorĂ©e, dĂ©vitalisĂ©e par un ensablement omnipotent. C'est beau. Mais d'une beautĂ© devenue rude, sauvage, minĂ©rale, n'offrant que des conditions de vie acrobatiques et limitĂ©es, pĂ©rilleuses, sinon mortelles. Une beautĂ© qui ne s'obtient qu'aprĂšs un entraĂźnement sans failles, par une volontĂ© Ă toute Ă©preuve, un travail sur soi permanent, et ne tolĂšre aucune nĂ©gligence.
De cette antique rĂ©gion douce et tempĂ©rĂ©e sillonnĂ©e de fleuves, ocellĂ©e de lacs, oĂč des villes s'implantaient, il demeure des traces rarĂ©fiĂ©es sous la forme de points d'eau permanents ou Ă©phĂ©mĂšres, des oasis, rendant possibles des vies austĂšres, Ăąpres et consciemment dosĂ©es, calculĂ©es au plus juste. Une faune famĂ©lique s'y est adaptĂ©e avec une grande dĂ©bauche d'efforts. Une vĂ©gĂ©tation dont le roi demeure l'acacia s'y maintient en s'enracinant profondĂ©ment, ainsi que des formes graciles en des endroits protĂ©gĂ©s par des falaises dispensatrices d'ombres oĂč coulent des veines humides cachĂ©es, surgissant en surface lors de fortes pluies.
Quant aux populations que nous dévoilent les pictogrammes, elles ne semblent guÚre négroïdes, élégantes par endroits, heureuses, nous découvrant des profils trÚs fins d'Européennes, sans omettre la trialité académique de brune, de blonde et de rousse, étalant en sus un niveau de confort digne d'une civilisation implantée de longue date. C'est l'image de couverture que je vous propose et qui demeure, à mon sens, impressionnante de réalisme. L'inquiétude ne se lit pas sur leurs visages tranquilles, sûrs d'eux, pomponnés. Elles semblent aller à un train de sénatrices et de promeneuses. Y a-t-il une contradiction factuelle ? Un conflit de compréhension ? Je crois qu'il nous faut accepter les impressions brutes sans soupirer en leitmotiv des « mais oui, mais non, oui mais, non mais »...
Beaucoup de logique et l'étude patiente des artefacts disponibles devraient se traduire par quelques résultats probants, des fils conducteurs, des compréhensions opportunes.
Carte ancienne de la région (H. J. Hugot)
Addenda
Quelques lignes encore pour faire connaĂźtre au lecteur les principaux ressorts qui font agir l'auteur. J'ai Ă mon actif 16 romans, dont 3 essais, et 3 livres de poĂ©sie classique. Romans, essais, trĂšs souvent historiques, consacrĂ©s neuf fois sur dix Ă des femmes qui en sont les hĂ©roĂŻnes. J'explique. Primo, les femmes ont assez payĂ© complĂ©mentaritĂ© et soumission ; secundo, je suis admirateur des femmes depuis toujours ; tertio, je suis convaincu que le neurone fĂ©minin vaut le neurone masculin. Je sers toujours pour preuve cette rĂ©alitĂ© : la Grande-Bretagne compte plus de grandes reines que de grands rois. Il existe beaucoup d'autres exemples qu'il serait fastidieux d'Ă©numĂ©rer ici. C'est le pour. Le contre ne manque pas. Les lois de paritĂ© en politique me semblent infĂ©condes, sinon dangereuses. La femme, bien que trĂšs diffĂ©rente, est l'une des facettes de la dualitĂ© humaine, un incontournable Ă©lĂ©ment de sa marche vers le futur. C'est une mesure de protectionnisme de la nommer pour respecter une paritĂ©, un aveu de sa faiblesse qui me gĂȘne. J'y verrais plutĂŽt une notion d'Ă©quivalence. La galanterie, oui, la garde, non. Passons ! La femme a-t-elle besoin de ce passe-droit ? Le prĂ©sident ou la prĂ©sidente n'ont qu'Ă choisir le meilleur, homme ou femme. Une femme, sachant ce qu'elle vaut, devrait refuser son poste s'il lui a Ă©tĂ© attribuĂ© pour respecter une paritĂ©. Je ne me sentirais point rabaissĂ© d'obĂ©ir Ă un gouvernement composĂ© uniquement de femmes s'il s'est avĂ©rĂ© qu'elles Ă©taient les meilleures. Cela n'empĂȘche nullement ladite galanterie qui nous apporte du plaisir. Il est urgent d'accorder l'entrĂ©e aux femmes dans ce cĂ©nacle des meilleurs oĂč les Grecs Ă©lisaient les « anthropos » et non les « andros ». « Il arriva autrefois dans les lointains dĂ©serts de ScĂ©thĂ© qu'une moniale rendĂźt visite Ă Abba Antoine pour un conseil. Un jeune moine la voyant parmi les hommes fut choquĂ© : Quoi, nous nous sommes retirĂ©s au dĂ©sert et voici une femme parmi nous ! Abba Antoine rĂ©pondit : regarde bien parmi tous les moines que nous sommes, il n'y a qu'un seul homme... et c'est cette femme. » Quel hommage ! (L'Anthropos). Cette anecdote a Ă©tĂ© rapportĂ©e par Jean-Yves Leloup, dans son Ă©vangile de Marie. Cela n'empĂȘche nullement qu'il y a des femmes de trĂšs peu de valeur comme il y a des hommes oubliĂ©s par la loterie du destin. Ăchec au roi ! Utile ou inutile, cette clarification devait ĂȘtre faite.
Chapitre 1 No.1
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Chapitre 2 No.2
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Chapitre 3 No.3
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Chapitre 4 No.4
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Chapitre 5 No.5
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Chapitre 6 No.6
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Chapitre 7 No.7
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Chapitre 8 No.8
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Chapitre 9 No.9
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Chapitre 10 No.10
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Chapitre 11 No.11
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Chapitre 12 No.12
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Chapitre 13 No.13
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Chapitre 14 No.14
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Chapitre 15 No.15
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Chapitre 16 No.16
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