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J'ai sacrifié la carrière de mes rêves pour mon fiancé, pour le surprendre en train de me tromper avec son investisseuse plus âgée. Une trahison qui a causé la mort de ma mère. Il a atteint un nouveau sommet de cruauté en jetant les cendres de ma mère à la poubelle et en s'arrangeant pour que ma robe de mariée se désintègre sur mon corps, devant l'autel. J'ai disparu pendant cinq ans, me construisant une nouvelle vie avec une nouvelle famille. Mais maintenant, il nous a retrouvées. Et il vient de sauver la vie de ma fille pour forcer son retour dans ma vie.
Chapitre 1
Point de vue d'Amira Dubois :
La fin de mon monde n'est pas arrivée avec un grand fracas, mais avec le bruit sourd d'un carton déposé sur mon paillasson.
C'était une boîte noire, élégante, du genre qui contient des objets de luxe que je ne m'achèterais jamais. Je me suis penchée, les sourcils froncés en lisant l'étiquette d'expédition. L'adresse était la mienne, l'appartement que je partageais avec mon fiancé, Cédric. Mais le nom imprimé en lettres nettes et distinguées était Françoise Poulin.
Avant que je puisse comprendre ma confusion, un cabriolet argenté s'est garé le long du trottoir. Françoise elle-même est sortie du siège conducteur, toute en angles vifs et en parfum coûteux. C'était la plus grosse investisseuse potentielle de Cédric, une femme d'affaires d'une cinquantaine d'années, réputée pour être impitoyable en affaires et, apparemment, négligente avec ses achats en ligne.
« Amira, ma chérie, vous me sauvez la vie », a-t-elle lancé, sa voix aussi douce qu'un vieux whisky. Elle a désigné la boîte. « C'est à moi. Quelle idiote, j'ai dû me tromper d'adresse. Cédric m'a aidée à installer mon nouveau matériel informatique, et votre adresse a dû se remplir automatiquement. Vous savez ce que c'est. »
J'ai hoché la tête, forçant un sourire qui me semblait crispé. « Pas de problème, Françoise. »
Elle a pris la boîte, ses doigts parfaitement manucurés effleurant les miens. L'échange m'a paru... étrange. C'était un sentiment que j'éprouvais souvent ces derniers temps, une angoisse sourde que je n'arrivais pas à identifier.
J'ai chassé cette pensée en rentrant. Cédric était sur le point d'obtenir le financement qui sauverait sa start-up. Mon rôle était de le soutenir, pas d'être paranoïaque.
Mon téléphone a vibré sur le comptoir de la cuisine. C'était une notification de notre compte joint. Mon cœur ne s'est pas seulement serré, il s'est effondré, comme une pierre tombant dans un abîme glacial.
Alerte de transaction : L'Hôtel Impérial - 472,58 €. Achat Minibar : Dom Pérignon, bandeau en soie.
Mon souffle s'est coupé. Nous étions censés économiser chaque centime pour le mariage et pour l'entreprise de Cédric. Une dépense de plus de quatre cents euros dans un hôtel était impensable.
Une seule personne, à part moi, avait accès à cette carte.
Le fil qui me maintenait depuis des mois a finalement cédé. Ce ne fut pas une rupture bruyante et violente, mais une coupure nette et silencieuse qui m'a laissée vidée de l'intérieur.
J'ai attrapé mes clés, mes mains tremblaient si fort que j'ai à peine réussi à mettre le contact. Le trajet jusqu'à l'Hôtel Impérial fut un flou de feux rouges et de battements frénétiques de mon propre cœur contre mes côtes.
À la réception, j'ai gardé une voix stable, un exploit d'actrice dont je ne me savais pas capable. « Bonjour, je viens chercher une clé pour la chambre de mon fiancé. Cédric Moreau. Il m'a dit qu'il laisserait mon nom à l'accueil. »
Le réceptionniste, un jeune homme à l'air blasé, a tapoté sur son clavier. « Oui, Mademoiselle Dubois. Chambre 1208. » Il a fait glisser une carte magnétique sur le comptoir poli sans lever les yeux.
La montée en ascenseur m'a semblé une éternité. Chaque étage sonnait avec une lenteur angoissante. Quand je suis arrivée au douzième, mes paumes étaient moites. Le couloir était recouvert d'une épaisse moquette qui étouffait le bruit de mes pas alors que j'approchais de la 1208.
Je n'ai pas eu besoin de la carte.
Je les entendais à travers la porte. Le rire grave et rauque d'une femme, suivi du gloussement plus profond de Cédric. Les sons étaient intimes, empreints d'une familiarité qui me retournait l'estomac.
« Tu es incroyable, Françoise », ronronnait la voix de Cédric, épaisse d'un ton qu'il n'avait pas utilisé avec moi depuis des années. « Absolument incroyable. »
« Et toi, mon garçon », la voix de Françoise était sans équivoque, « tu apprends très vite. »
Le nom m'a frappée comme un coup de poing. Françoise. La femme dont le colis était sur mon porche une heure plus tôt. La femme que Cédric était censé courtiser pour les affaires, pas pour... ça.
Une vague de nausée m'a submergée, chaude et acide. J'ai reculé de la porte, une main sur la bouche pour étouffer un haut-le-cœur.
Un souvenir a jailli dans mon esprit, vif et importun. Il y a quelques semaines, j'avais jeté un œil à l'ordinateur portable de Cédric et vu son historique de recherche. « Femmes mûres puissantes. » « Fétichisme cougar. » À l'époque, j'avais pensé à une pub bizarre ou à un clic au hasard. Maintenant, ce souvenir se solidifiait en une vérité terrifiante.
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