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À Paris, une série infernale d'actions de justice sauvage agite le gouvernement. À la préfecture de police, le dossier Moires est ouvert et dans le collimateur : Clothée, Lachésis et Atrope Moïraï. Trois frères et sœurs mystérieux et surdoués. Quel est leur objectif ? Leur cas inquiète autant qu'il fascine. Le jour où ils sont enfin approchés par la DGSI, un choix s'offre à eux : pourrir en prison ou travailler pour l'État français... À PROPOS DE L'AUTEURE Julie Monique Colette est passionnée de littérature depuis l'enfance : inventer et développer des univers, des personnages et jouer avec les mots l'ont toujours fascinée. Aujourd'hui et après plus d'un an de réflexions, de recherches, d'écriture, de relectures et de corrections, elle publie son premier roman fantastique : Moïraï.

Chapitre 1 I Clothèe

Je dédie ce livre à ma grand-mère : Mamie Coco.

Merci de m'avoir toujours encouragée à écrire et à créer.

Mardi, 19 h

Le col remonté jusqu'au-dessus de sa tête, Lou trottine sur le bitume glissant. Concentrée sur ses pieds pour ne pas trébucher. Elle n'a pas besoin de regarder où elle va, elle connaît par cœur le chemin du Baker Street Pub, le bar sympa à côté de l'université Pierre et Marie Curie. Chemin solidement imprimé dans sa mémoire et sur lequel son inconscient se charge de guider son enthousiasme. Les dix petits degrés ambiants lui semblent caniculaires à côté des cinq derniers mois passés dans une Russie enneigée. Après de longues nuits de travail acharné, elle avait enfin pu obtenir le stage de ses rêves dans un laboratoire pharmaceutique moscovite. Ce soir, ça fait à peine 36 heures qu'elle est rentrée en France. Elle est encore sous le choc culturel, linguistique et météorologique. Tiraillée entre l'excitation persistante de son séjour et la fatigue pesante de son retour, elle conserve son énergie pour sa meilleure amie, Marina.

Les Timberland imbibées de pluie, elle franchit la porte du Baker Street Pub, remet son blouson en place et ébouriffe sa tignasse frisée. Elle reste une seconde immobile au milieu du brouhaha, le temps de reprendre son souffle.

- Vous êtes toute seule mademoiselle ? aboie le barman depuis son comptoir.

- Non ! Je retrouve une copine normalement, répond-elle surprise.

- La personne là-bas ?

Il pointe du doigt le fond de la salle. Adossée à un mur, seule face à deux bières, elle reconnaît sa Marina, encore plongée dans un livre.

- Oui, merci !

Lou se contorsionne entre les tables et les clients assis. Marina lève les yeux de son ouvrage, puis son corps de la banquette en apercevant son amie. Enfin réunies, les deux jeunes femmes se serrent dans les bras, laissant échapper des petits cris de joie.

- Tu m'as tellement manqué Loulou ! Assieds-toi, je t'en prie !

Marina est émue. Depuis leur rencontre en première année de licence, elles n'avaient jamais été séparées aussi longtemps. Lou s'installe en souriant, regarde son amie. Elle est heureuse de la revoir mais il y a quelque chose qui cloche.

- Alors raconte ! Moscou c'est comment ? Le labo, la vie, les gens, la langue... Je veux tout savoir ! Oh mon Dieu mais t'es trempée là ! T'as pas froid ? Tu veux que je te commande quelque chose de chaud ?

Tout sonne faux. Les mots s'entrechoquent dans sa bouche. Son visage doux, ses allures de princesse Disney, tout s'est évaporé pendant ces cinq mois. Ce soir elle est angoissée, rigide, inquiète.

- Non non ça va, répond Lou, attentive. Le demi me va très bien !

- Oh cool, soupire Marina. Tu as pu voir tes parents depuis ton retour ?

Son sourire est forcé.

Lou met du temps à répondre :

- Tu es sûre que ça va ?

- Bien sûr que ça va ! Je revois ma super copine qui revient tout droit de son stage en Russie...

Sa main tremble en voulant boire sa bière. Lou stoppe son mouvement, repose le verre, sonde son regard. Le faux sourire de Marina a disparu. Elle connaît son amie.

- Tu m'expliques là ?

Marina soupire, honteuse.

- J'ai eu quelques soucis ces derniers mois...

- Raconte-moi.

- Je veux pas t'embêter avec ça, tu reviens à peine de...

- Mon stage peut attendre. Dis-moi ce qu'il s'est passé.

Le ton grave de Lou ne laisse aucune place à la négociation. Marina inspire profondément

- C'est le prof de cristallographie, expire-t-elle.

Lou s'attend au pire. Elle recule, s'adosse à sa chaise, les bras croisés, attentive et empathique.

- Il m'a ajoutée sur Facebook il y a déjà plusieurs mois. Je voulais pas faire de vagues donc je l'ai accepté. Il a commencé à m'envoyer des messages.

Silence.

- C'était banal au début, il était sympa même. En cours aussi on plaisantait un peu, il m'interrogeait souvent... J'avais de bonnes notes avec lui. Mais je sais pas pourquoi il a changé au bout d'un moment.

Triture nerveusement ses ongles.

- Il m'a demandé de venir chez lui pendant que sa femme travaillait de nuit à l'hôpital... j'ai refusé parce que je voulais pas franchir la limite, tu vois, même s'il se passe rien ça me gêne. Il a pété un plomb. Il m'a menacée de faire invalider mon année si je lui manquais de respect, je comprenais pas...

Renifle, les yeux humides.

- Après ça, on s'est pas parlé pendant... une semaine, je crois. Il s'est même pas présenté à son cours le jeudi suivant... Il a fini par m'envoyer un message pour s'excuser. Tout est redevenu calme. Il était de nouveau gentil, on plaisantait comme avant. Je me suis dit que c'était pas grave, qu'il avait un peu dérapé mais c'était rien...

Halète. Gorge nouée.

- Après un cours, il m'a demandé de rester. (Silence) Il m'a fait des compliments. J'étais une bonne élève, gentille, drôle... puis il m'a dit des choses très déplacées genre... t'es vraiment belle, t'as des seins magnifiques... enfin, tu vois des choses que tu dis pas à ton élève quand t'es marié quoi. J'étais tellement gênée... J'avais peur, putain...

Commence à sangloter.

- Je te jure que j'ai rien fait de mal, Lou !

- Je sais ma chérie, je sais.

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