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Leçons de vie

Leçons de vie

Sandra Luce

5.0
avis
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27
Chapitres

LUNA a 27 ans et cĂ©libataire...indĂ©pendante...louve solitaire. Tient un magasin pour vĂȘtement...enchaĂźne des relations « ambiguĂ«s » avec des hommes pour la plupart mariĂ©s ou en couple. Vise la rĂ©ussite WINDI a 29 ans et cĂ©libataire. Orpheline de pĂšre et de mĂšre. A pour seconde mĂšre sa tante paternelle. A la tĂȘte d'un laboratoire d'analyses mĂ©dicales. Elle ne comprends pas pourquoi tout ce bruit autour du mariage. Paul Desoto a 45 ans, pĂšre cĂ©libataire mĂšne la vie dure Ă  ses filles qui ne demandent qu'Ă  avoir un peu de libertĂ©. PĂšre cĂ©libataire, difficile et peu inclinĂ© au dialogue. Il rencontre rĂ©cemment Elizabeth...un amour de jeunesse.

Chapitre 1 Prologue

La lumiĂšre de mon bureau restait la seule qui Ă©clairait encore ce vaste local, encore qu'elle se limitĂąt Ă  une certaine distance. Tout le monde Ă©tait rentrĂ© depuis bien longtemps, mĂȘme mon assistance. Cette petite qui cherchait Ă  se faire une place me faisait de la peine. Elle devait conjuguer avec une patronne comme moi et souvent vivre selon mon planning. Je la dĂ©chargeais dĂšs que je pouvais. Elle risquerait de ne point avoir de vie en dehors de mes nombreux meetings et moi.

Cette vive douleur qui traversait mon cou et se rependait dans mes Ă©paules me forçait Ă  l'Ă©vidence : j'avais bien trop travaillĂ© aujourd'hui. Je retirais mes lunettes et me frottait les yeux en poussant un soupir. J'Ă©tais fatiguĂ©e ! Je terminerai ce document demain. AprĂšs avoir rangĂ© toute cette paperasse dans mon tiroir, je me massais les Ă©paules pour attĂ©nuer cette douleur. J'Ă©tais restĂ©e dans la mĂȘme position bien trop longtemps et mon corps me le signalait. Je pris mon sac et Ă©teignit la lumiĂšre de mon bureau. Je mis la clĂ© en sĂ©curitĂ© puis longeait le couloir. L'espace Ă©tait tellement vide que le frottement de mes talons au sol se reperdait en un Ă©cho. Je ballais en me mettant la main devant la bouche. Tout ceci en valait la peine. L'indĂ©pendance d'une femme se trouvait dans le travail et j'Ă©tais fiĂšre de moi. Lorsque l'ascenseur me laissa au sous-sol, mon chauffeur se prĂ©cipita vers moi, m'arrachant presque mon sac et les autres effets que je transportais. Je l'avais oubliĂ© ! Encore un autre employĂ© qui ne vivait que selon mes humeurs et moi-mĂȘme ! Heureusement qu'il avait une chambre chez moi. Imaginez, qu'il devait rentrer chez lui chaque soir, ce ne serait point Ă©vident. Il me tint la portiĂšre. Je lui lançais un merci avant de m'installer Ă  l'arriĂšre. Nous parcourĂ»mes, dans le silence, les rues de la capitale. Lorsque les rues Ă©taient aussi dĂ©sertes, il ne faisait aucun doute, l'heure Ă©tait trĂšs avancĂ©e. Je n'aimais pas aviser l'heure lorsque je rentrais chez moi. Si je devais deviner, je dirais minuit passĂ©. BientĂŽt nous arrivions devant la maison. Je souriais Ă  chaque fois que je posais les yeux sur cette construction. J'Ă©tais fiĂšre de moi...mon pĂšre serait fier de sa petite fille que j'Ă©tais, de sa petite Windi. Si seulement il n'Ă©tait pas parti si tĂŽt ! Si seulement DIEU lui avait accordĂ© quelques annĂ©es de plus pour voir tout ceci, pour qu'il puisse profiter de tout ceci. Je n'avais pas pu lui acheter une Mercedes qui viendrait directement d'Allemagne. Je n'avais pas fait construire une belle maison de retraite pour lui. Avait-il seulement atteint l'Ăąge de la retraite ? Il Ă©tait parti trop tĂŽt. DIEU me l'avait arrachĂ© brusquement. « Madame ? » Moi (sursautant) : oui ? Ben : nous sommes arrivĂ©s madame ! Je regardais autour de moi, surprise ! Je m'Ă©tais laissĂ©e emporter par l'Ă©motion. J'essuyais cette larme qui s'Ă©tait montrĂ©e bien rebelle. Je m'excusais auprĂšs de Ben et sortit de la voiture. J'allumais la lumiĂšre du sĂ©jour. La nourriture Ă©tait posĂ©e sur la table. Ça devait ĂȘtre bien froid. Avais-je faim ? Non ! Mais je ne devais non plus pas punir mon corps. Je regagnais ma chambre qui se trouvait au second niveau. J'y passais la plus grande partie de mon temps. De ce fait j'avais tenu au fait qu'elle soit immense. Je rangeais mes effets et retirais ma veste. J'essayais de toucher la fermeture Ă©clair dans mon dos pour la faire descendre mais impossible. Ma main n'y arrivait pas. J'essayais encore et encore ! J'avais seulement rĂ©ussi Ă  me faire mal au bras. FrustrĂ©e, je m'assis avec colĂšre sur le lit et Ă©clatait en sanglot. Moi (criant) : Putain de fermeture ! Ce matin j'avais dĂ» passer cette veste sur ma robe pour cacher le fait que la fermeture ne soit pas montĂ©e. Viviane, mon assistante m'avait aidĂ©e Ă  la fermer une fois au bureau. A cette heure-ci Viviane n'Ă©tait point-lĂ . Je devais me dĂ©brouiller moi seule. C'Ă©tait dans ces moments que la solitude dans laquelle je vivais me revenait en plein visage. Des frĂšres et des sƓurs ? Je n'en avais pas. Ma mĂšre ? Je ne l'avais jamais connue. Elle Ă©tait morte en me donnant la vie. Je n'avais connu que mon pĂšre. Il avait Ă©tĂ© tellement touchĂ© par sa mort qu'il ne s'Ă©tait plus remariĂ©. D'elle, je n'avais qu'une seule photo. Elle Ă©tait trĂšs belle...je me souvenais encore comment mon pĂšre me regardait, avec des yeux remplis d'amour et me rĂ©pĂ©tait « comme tu ressembles Ă  ta mĂšre ! » Il avait parfaitement raison ! Aujourd'hui lorsque je regardais cette photo que j'avais fait encadrer, posĂ©e Ă  mon chevet, je me voyais moi-mĂȘme. Notre seule diffĂ©rence ? j'avais hĂ©ritĂ© du teint Ă©bĂšne de mon pĂšre. Elle m'avait passĂ© cette chevelure abondante qui couvrait mĂȘme mon front Ă  certains endroits. Cette petite bouche aux lĂšvres fines, et ces yeux en amandes venaient aussi d'elle. Ce nez effilĂ© Ă©galement ! Je m'Ă©tais amusĂ©e Ă  ajouter un piercing au mien. Qui avait dit qu'un piercing avait forcĂ©ment une connotation nĂ©gative ? La photo Ă©tait un portrait de ma mĂšre, je ne saurais dire si nous avions la mĂȘme corpulence. J'Ă©tais plutĂŽt de taille moyenne avec une poitrine menue, des hanches assez larges mais un postĂ©rieur pas trĂšs proĂ©minent. On ne pouvait pas tout avoir. Longtemps cela avait Ă©tĂ© un complexe mais plus maintenant. Des amis ? J'en avais mĂȘme si on pouvait les compter sur les doigts d'une seule main. Je revenais Ă  moi-mĂȘme, ayant toujours cette robe sur moi. J'essuyais mes larmes en reniflant. J'ai des moments comme ç et pleurer me faisait un grand bien. Descendre et demander Ă  Ben de m'aider ? Cette idĂ©e m'avait traversĂ©e l'esprit rapidement. Jamais ! Les hommes ne tardaient pas Ă  se faire de mauvaises idĂ©es. Il croirait sĂ»rement qui s'agissait d'une invitation dans mon lit. Je n'Ă©tais pas aussi dĂ©sespĂ©rĂ©e mĂȘme si depuis trois ans je n'avais pas reçu d'hommes dans mes draps. Je pouvais rĂ©veiller Aicha, Mais juste pour une fermeture Ă©clair c'Ă©tait un peu trop. Soudain mes yeux tombaient sur cette paire de ciseaux, posĂ©e sur ma coiffeuse. J'aimais bien cette robe mais je devais encore prendre un bain, ce que je ne pouvais pas faire en l'ayant sur le dos. Le cƓur brisĂ©, je coupais cette robe sur le cĂŽtĂ© puis me dĂ©livrais. Je filais rapidement sous la douche. ... ... ... Sophie : ça ne te tuera pas ! Moi : je sais mais ça reste tout de mĂȘme une perte de temps. Un temps que je pourrais utiliser pour... Sophie (me coupant) : pour rester au boulot jusqu'Ă  X heure ? Moi : au moins je serai productive ! Sophie : arrĂȘte-moi ça s'il te plaĂźt ! Va Ă  ce rendez-vous je t'en prie. C'est un bon type crois moi. Moi : il peut ĂȘtre bon selon toi mais pas pour moi... Sophie : arrĂȘte d'ĂȘtre nĂ©gative ! Tu ne pourras le savoir que si tu y vas. Je l'aurais bien gardĂ© pour moi-mĂȘme mais je suis dĂ©jĂ  mariĂ©e. Promets-moi que tu iras. Moi : Sophie... Sophie : promets-moi sinon je dĂ©barque chez toi tout de suite ! Moi : ok ok ! Sophie : yes ! Je lui passe ton contact ! Moi : bye ! Elle devait ĂȘtre super contente d'avoir rĂ©ussi son coup. Depuis quelque temps maintenant elle essayait coute que coute de me caser. Et me voilĂ  aujourd'hui engagĂ©e dans un rendez-vous Ă  l'aveugle. Quelqu'un que je ne connaissais mĂȘme pas. En un si beau samedi, j'aurais pu terminer la pile de dossiers que j'avais ramenĂ©e avec moi Ă  la maison. Mais non j'irai passer mon temps avec un certain Guillaume. Je savais dĂ©jĂ  que j'allais m'ennuyer. Ces choses-lĂ  ne se passaient jamais bien, si je me fiais aux films que j'avais regardĂ©s. Pourquoi ces amis ne voulaient pas comprendre que je me consacrais Ă  ma carriĂšre. Avoir 30 ans dans un an et ĂȘtre cĂ©libataire n'est pas une mauvaise chose. Pourquoi cette pression Ă  l'approche de cet Ăąge spĂ©cifique ? C'Ă©tait comme si la femme atteignait une date de pĂ©remption, si je pouvais m'exprimer ainsi. Pour moi, avoir vingt-neuf ans et ĂȘtre Ă  la tĂȘte d'un laboratoire d'analyse mĂ©dicales de renom Ă©tait bien plus important que d'avoir vingt-neuf ans et ĂȘtre mariĂ©e. J'avais vingt-quatre ans lorsque mon pĂšre mourrait ! Je venais de terminer mon master en biologie et je souhaitais poursuivre un doctorat. Il Ă©tait mon tout. Il avait rendu lame Ă  la veille de la remise de diplĂŽme. J'Ă©tais tellement anĂ©antie que je n'avais pas participĂ© Ă  la marche pour le diplĂŽme. J'Ă©tais perdue, dĂ©boussolĂ©e d'autant plus que nous vivions reclus. J'avais vu des parents Ă  lui rarement. Seule tante Jeanne Ă©tait frĂ©quente. C'Ă©tait elle qui avait aidĂ© dans les diffĂ©rentes dĂ©marches. Mon pĂšre n'avait pas eu de funĂ©railles, il avait Ă©tĂ© enterrĂ© sans que sa famille ne participe. Tante Jeanne Ă©tait passĂ© chez chacun d'entre eux et ils s'en Ă©taient lavĂ©s les mains. Je me retrouvais seule au monde. Heureusement que j'avais une filiĂšre en science qui me permettait de travailler sur le sol amĂ©ricain pendant trois annĂ©es. Je dĂ©butais donc dans un laboratoire de plasma comme technicienne laborantin. Ce boulot me permettait de me prendre en charge et de subvenir Ă  mes besoins sans dĂ©ranger tante Jeanne, mĂȘme si me fins de mois Ă©taient limites. Puis j'ai eu cette chance inouĂŻe de participer Ă  une convention intitulĂ©e « women thou art loosed » cette convention Ă©tait organisĂ©e par un cĂ©lĂšbre pasteur et rĂ©servĂ©e aux femmes de tous les pays. Cette annĂ©e-lĂ  , la convention se tenait Ă  Dallas alors que je vivais dans le Minnesota. Je devais donc prĂ©voir le billet d'avion, l'argent pour le logement la nourriture et en plus de ça les frais de participation s'Ă©levaient Ă  $250. J'avais hĂ©sitĂ© mais finis par y aller. Jusqu'aujourd'hui je ne regrettais pas cette dĂ©cision car elle avait changĂ© ma vie. J'avais Ă©tĂ© marquĂ©e par deux oratrices : Nely GalĂĄn et Tiffany Aliche. La premiĂšre avait Ă©noncĂ© plusieurs rĂšgles * - Le prince charmant n'existait pas : la femme ne devait pas attendre qu'un homme travail pour ensuite dĂ©pendre de lui * - Le pouvoir est acquis et non donnĂ© * - Pense comme un chef d'entreprise mĂȘme si tu bosses dans un petit poste * - N'achetez pas que des chaussures mais aussi des bĂątiments et des stocks La deuxiĂšme Ă©tait une africaine comme moi, plus prĂ©cisĂ©ment NigĂ©riane qui avait rĂ©ussi Ă  se faire une place dans le systĂšme financier amĂ©ricain. Elle parlait de comment organiser son budget et mettre l'argent sur le cĂŽtĂ©. A la fin de la convention je m'Ă©tais ruĂ©e pour me procurer leurs Ɠuvres. Pas Ă  pas j'avais mis ma stratĂ©gie sur pied. Je me serrais la ceinture. J'Ă©tais une fĂȘtarde avec plein d'amies, mais lorsque j'avais commencĂ© Ă  rĂ©duire les sorties pour mieux Ă©conomiser, ces amies disparaissaient. Seules Sophie, Emmanuelle, Alida, Roland Ă©taient restĂ©s avec moi. Trois annĂ©es s'Ă©taient Ă©coulĂ©es et je devais rentrer chez moi. Mon compte en banque Ă©tait plein sans me vanter. J'avais mis un plan de business sur pied et m'Ă©tais prĂ©sentĂ©e au « corporate office »de la sociĂ©tĂ©. J'avais demandĂ© Ă  parler au CEO. Sa secrĂ©taire m'avait envoyĂ©e paĂźtre. Je ne m'Ă©tais pas dĂ©couragĂ©e. J'Ă©tais revenue le lendemain et le jour d'aprĂšs. Je venais Ă  chaque fois jusqu'Ă  ce que le CEO lui-mĂȘme me remarque et demande Ă  ce qu'on m'autorise. Je l'avais rencontrĂ© et lui avais dĂ©taillĂ© mon plan. Je souhaitais qu'il ouvre une succursale eh CĂŽte d'Ivoire. Une sorte de franchise dont je serai le propriĂ©taire. Il installerait lui-mĂȘme les diffĂ©rentes machines en accord avec les principes de la sociĂ©tĂ© et je lui dĂ©versais des frais. Je lui prĂ©sentais mĂȘme mes relevĂ©s bancaires. Il regarda Ă  peine mes relevĂ©s et me lança « nous n'investissons pas en Afrique ». J'avais Ă©tĂ© touchĂ©e par cette phrase mais « non » ne faisait pas partir de mon vocabulaire. Je remplissais son e-mail avec mes documents si bien qu'il finit par cĂ©der. Je rentrais en CĂŽte d'Ivoire fiĂšre avec quelque chose Ă  rapporter Ă  mon pays. Ça n'avait pas Ă©tĂ© facile la premiĂšre annĂ©e mais depuis je dirige d'une main de fer. Brrrrr brrrr Je clignais des yeux et ouvrais le message que je venais de recevoir « Impatient de vous voir ce soir belle demoiselle » Je levais les yeux au ciel ! Je savais que cette soirĂ©e allait ĂȘtre terrible ! Je devais donc le rencontrer ce soir Ă  vingt heures dans un restaurant de la place. Le soir arriva bien vite ! J'avais fait dans la complicitĂ©. Une robe de couleur beigne car j'aimais tellement les robes ! Mes cheveux Ă©taient en queue de cheval et mes Talons de couleur noirs assortis Ă  mon sac. Je n'allais pas dĂ©ranger le chauffeur donc je conduisis moi mĂȘme jusqu'Ă  destination. J'arrivais Ă  19h57. Je dĂ©testais ĂȘtre en retard. Ne le connaissant pas je m'adressais au serveur. Moi : bonsoir ! Lui : bonsoir madame ! Je vous souhaite la bienvenue dans notre restaurant. Comment puis-je vous aider ? Moi : merci ! Je devais rencontrer un certain Guillaume KessĂ© Lui : nous avons reçu la consigne ! suivez-moi s'il vous plaĂźt Ok il Ă©tait dĂ©jĂ  lĂ  Ă  cette heure ! En avance ! C'Ă©tait un trĂšs gros point. Je suivais donc le serveur jusqu'Ă  la table oĂč se tenait un homme, euh...de petite taille...trĂšs petite taille, tout souriant. Heureusement que j'avais appris Ă  gĂ©rer mes rĂ©actions. Je plaquais un sourire sur mes lĂšvres. J'aurais dĂ» Ă©viter les talons. Moi : vous devez ĂȘtre Guillaume KessĂ© ! Lui : et vous Wendy Agnero Moi : c'est ça ! EnchantĂ©e Guillaume : de mĂȘme vous ĂȘtes ravissante Moi : merci ! Il tira sa chaise et s'assit alors que j'Ă©tais encore debout. Le serveur prĂšs de moi me tira ma chaise et je pris place. En plus de sa petite taille pour laquelle il venait de perdre prĂšs de 20 points sur cent, il venait d'en perdre 20 autres par manque de galanterie. Il ne lui restait plus que 60 points. Je pris le menu que me tendait le jeune homme. Guillaume : alors comment allez-vous ? Moi : parfaitement bien ! Je vous retourne la question ! Guillaume : maintenant que je vous vois je vais beaucoup mieux. Votre ami m'avait parlĂ© de vous mais j'Ă©tais loin d'imaginer une telle beautĂ© Je ne pus que sourire ! C'Ă©tait un peu lourd ! Je ne suis ni villageoise ni sauvage mais les compliments je les aimais peu ou du moins cela devait venir de la bonne personne. Il appela le garçon pour passer la commande. Moi : pourrai-je avoir votre avocat crevette en entrĂ©e et le plat de saumon. Pour le dĂ©sert je verrai Lui : bien madame ! Guillaume : ce sera des langoustes pour moi ! Je ne veux pas d'entrĂ©e. Et pour ma mĂšre assise lĂ -bas elle prendra des lasagnes Lui : c'est notĂ© Je tournais la tĂȘte en direction de la table qu'il venait de pointer du doigt et s'y trouvais une dame s'un certain Ăąge. Elle lui souriait et lui aussi. Moi (toussant) : vous avez dit votre mĂšre ? Guillaume (souriant) : oui ! Elle vit sous mon toit et la servante est de repos aujourd'hui. Je n'allais tout de mĂȘme pas la laisser seule ! Quel genre de fils serais-je ? Je pensais avoir tout vu mais pas celle-lĂ  ! Qui envoyait sa mĂšre Ă  un rendez-vous de surcroit avec quelqu'un que vous ne connaissais mĂȘme pas. 20 points de moins ! Il Ă©tait en dessous de la moyenne c'Ă©tait sĂ»r que nous ne nous reverrions plus aprĂšs ce dĂźner. Moi (changeant de sujet) : que faites-vous dans la vie ? Guillaume : oh je suis au service informatique d'une sociĂ©tĂ© dans le privĂ© Moi : ok et oĂč vous voyez vous dans cinq annĂ©es ? Je veux dire professionnellement Guillaume : oh j'aime mon boulot hein ! Je ne vais pas me dĂ©carcasser pour aller chercher un autre avec le chĂŽmage grandissant lĂ . Je suis bien Ă  l'aise oĂč je suis. Moi(choquĂ©e) : vous ne souhaitez mĂȘme pas grader ? gravir les Ă©chelons ? ĂȘtre, je ne sais chef du service informatique par exemple Guillaume (riant) : vous ĂȘtes bien naĂŻve ma chĂšre ! Depuis quand ĂȘtes-vous en CĂŽte d'Ivoire ? Le systĂšme est dĂ©jĂ  implantĂ© mĂȘme si je suis qualifiĂ© on trouvera quelqu'un d'autre qui est ami au patron. Tu verras quand toi-mĂȘme tu essaieras d'Ă©voluer. Moi : je crois que Sophie a oubliĂ© de signifier que je suis patronne Ă  Grifolds laboratoires Il parut gĂȘnĂ© tout Ă  coup ! L'ambiance elle Ă©tait plombĂ©e. Moi : je pars aux toilettes un moment Guillaume : ok Je pris mon sac avec moi car je ne comptais plus revenir. J'aperçus de loin notre serveur et lui demandais l'addition pour notre table il parut surpris d'autant plus que nous n'avions point reçu notre commande. Je lui expliquais que j'Ă©tais un peu pressĂ©e. Je laissais tout de mĂȘme l'argent avec lui et sortis de ce restaurant. Guillaume se retrouvais avec zĂ©ro point et lĂ  j'Ă©tais beaucoup gentille. Laissez-moi faire le rĂ©capitulatif, il Ă©tait petit de taille, pas galant, fils Ă  maman, et par-dessus tout il manquait cruellement d'ambitions. Je dĂ©testais les hommes qui manquaient d'ambitions. C'Ă©tait un gros non dans ma liste. Quelle Ă©tait son excuse ? Le systĂšme est dĂ©jĂ  Ă©tabli ??? Donc il subissait seulement ? J'aimais des dĂ©cideurs, ceux qui changeaient la donne. Ça n'avait rien Ă  avoir avec le fait que j'occupe un haut poste ! Ce n'Ă©tait pas non plus de l'arrogance mais des principes. Il s'agissait de mes principes Ă  moi et tant que je ne voyais pas tout ça dans un homme et bien je ne me marierai pas. Quitte Ă  finir vielle fille.

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