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Ce qui nous sépare

Ce qui nous sépare

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4.9
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Chapitres

Iris et LĂ©a se sont aimĂ©es profondĂ©ment. Pourtant, les deux jeunes femmes vont devoir se battre pour vivre leur idylle au grand jour. Cependant, l'amour peut-il rĂ©ellement vaincre toutes les difficultĂ©s ? Et si oui, reste-t-il intact ? À PROPOS DE L'AUTEUR Marie Roger s'inspire des diffĂ©rents problĂšmes et discriminations que connaĂźt la sociĂ©tĂ©. Ce qui nous sĂ©pare est son deuxiĂšme roman.

Chapitre 1 PremiĂšre partie

Le milieu social n'est qu'un monde d'apparences.

Marie-Claire Blais

I

Iris Ă©tait une adolescente sacrĂ©ment renfermĂ©e. Elle n'Ă©tait pas timide, mais plutĂŽt solitaire. Elle n'Ă©tait pas non plus fragile, et avait mĂȘme une personnalitĂ© assez forte. Beaucoup de principes, Ă©normĂ©ment de valeurs, une grande ouverture d'esprit et une loyautĂ© Ă  toute Ă©preuve faisaient d'elle une fille dĂ©vouĂ©e, une amie extraordinaire et une auteure talentueuse. Elle Ă©tait faite pour vivre de sa plume. Certes, la notoriĂ©tĂ© n'Ă©tait pas encore au rendez-vous, mais elle en Ă©tait sĂ»re, c'Ă©tait sa vocation.

LĂ©a Ă©tait tout le contraire. Elle avait beaucoup de copines, mais n'en aimait sincĂšrement aucune. Elle se servait d'elles seulement pour ĂȘtre une des filles les plus populaires du lycĂ©e. Elle avait Ă©galement beaucoup de copains, qui rĂȘvaient tous de devenir plus que ça, et beaucoup de petits amis qui auraient prĂ©fĂ©rĂ© rester de simples amis. Oui, elle rendait les garçons malheureux. Elle n'avait jamais aimĂ© aucun d'entre eux. Elle les attirait, puis les jetait quand ils devenaient trop collants. Elle Ă©tait trĂšs intelligente, mais jouait la niaise. Son rĂȘve Ă©tait d'ouvrir un ranch, mais une seule personne le savait. LĂ©a jouait constamment le rĂŽle de la fille superficielle.

***

Iris vivait dans un petit appartement avec son pĂšre. Sa mĂšre Ă©tait dĂ©cĂ©dĂ©e d'un accident vasculaire cĂ©rĂ©bral quand elle avait dix ans. Depuis, Dan s'Ă©tait complĂštement laissĂ© aller en tant qu'homme, mais Ă©galement en tant que pĂšre. Les journĂ©es chez la jeune fille se ressemblaient toutes : au rĂ©veil, papa Ă©tait entourĂ© de bouteilles de vin vides sur le canapĂ© et quand elle revenait du lycĂ©e, papa buvait du vin sur le canapĂ©. Le matin, elle lui prĂ©parait le repas du midi, lui lavait ses vĂȘtements de la veille et faisait du mĂ©nage. Le soir, elle se servait dans le frigidaire puis ne sortait plus de sa chambre avant le lendemain, trop absorbĂ©e par les fictions qu'elle Ă©crivait. Iris avait dĂ©jĂ  tentĂ© de parler de sa passion pour l'Ă©criture Ă  son pĂšre, mais il Ă©tait comme mort. Plus rien ne circulait en lui, juste le sang coulant dans ses veines et qui le maintenait en vie. Rien ne l'intĂ©ressait, il Ă©tait parti depuis longtemps, en mĂȘme temps que Mona, sa femme

Léa était issue d'une famille aisée. Fred, son pÚre, était kinésithérapeute. Jeanne, sa mÚre, était dentiste. C'était une famille en apparence trÚs heureuse. Le couple se montrait réguliÚrement dans diverses mondanités, envoyait à tous leurs proches des photos de familles à Noël et accompagnait leur fille à tous ses cours de piano, mais ce qui n'était pas visible était le plus important : Fred et Jeanne ne dormaient plus ensemble depuis trois ans. Léa détestait son pÚre d'avoir trompé sa mÚre et surtout, elle détestait le piano. Elle haïssait également sa mÚre qui lui refusait le droit de remonter sur un cheval depuis sa chute lorsqu'elle avait onze ans.

***

Les deux jeunes filles se connaissaient depuis qu'elles avaient sept ans. Mona adorait les chevaux et avait inscrit Iris Ă  des cours. Dans le mĂȘme centre Ă©questre, LĂ©a y prenait les siens depuis qu'elle avait appris Ă  marcher. Le premier jour oĂč Iris s'Ă©tait rendue Ă  la leçon, elle Ă©tait tombĂ©e et s'Ă©tait mise Ă  pleurer de peur. Tous les autres enfants du cours s'Ă©taient mis Ă  rigoler d'elle. Ils avaient vite arrĂȘtĂ© lorsque LĂ©a s'Ă©tait Ă©nervĂ©e et avait menacĂ© tout le monde.

« Si vous n'arrĂȘtez pas de rigoler, je demande Ă  mon pĂšre d'acheter le centre, comme ça, je pourrais toutes vous interdire de revenir ! »

C'était ici, de cette maniÚre, que leur amitié était née.

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Kalinda Mon cƓur est comme du verre cristallin trĂšs fragile. Il se briserait Ă  rien. Non. Je corrige! Il a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© brisĂ©. PiĂ©tinĂ© encore et encore par mes parents adoptifs et ma sƓur cadette. AussitĂŽt que cette naissance miraculeuse est survenue dans la famille, de ma petite sƓur adorĂ©e
 Je n'Ă©tais plus la saveur du jour. Je n'avais plus le moindre intĂ©rĂȘt. Papa! Maman! Pourquoi m'avoir adoptĂ©e, si c'Ă©tait pour m'abandonner, de mĂȘme que l'avaient fait mes parents biologiques avant vous? Je ne comprends pas! Je ne peux me battre. Je ne peux me dĂ©fendre. Je ne dois mĂȘme jamais m'agiter
 plus que de raison! C'est ce que me disent mes parents adoptifs depuis toute petite! Parce que mon cƓur est fragile. Eh oui, vous l'avez bien compris! En plus d'ĂȘtre si durement traitĂ©e depuis l'enfance
 Je suis aussi atteinte d'une maladie chronique. Je ne peux en aucun cas m'agiter
 ce qui risquerait d'aggraver ma situation. Je me suis donc enfermĂ© dans le silence. Dans un parfait anonymat, acceptant la dĂ©faite contre ma sƓur cadette encore et encore
 Acceptant l'Ă©loignement constant de mes parents, petit Ă  petit... jusqu'Ă  ĂȘtre reniĂ©e et chassĂ©e de ma propre maison! Acceptant l'abandon et le rejet si cruel de tous les gens qui m'Ă©taient si proches! Acceptant aussi tous mes rĂȘves brisĂ©s. Mais c'Ă©tait avant qu'il entre dans ma vie
 lui
 cet homme qu'on dit pourtant si dur et si cruel avec le sexe faible! Lui dont les femmes disent Ă  Orlando qu'il a un cƓur de glace! Il est devenu ma rĂ©demption. Mon jardin secret. Ma fragile espĂ©rance. Ma vie peut-elle vraiment changer? Le soleil peut-il entrer dans ma demeure? C'est le rĂȘve trĂšs vivide que William Fairsight tente de me vendre quand je le trouve Ă  mon chevet Ă  mon rĂ©veil, dans cette chambre d'hĂŽpital si froide et impersonnelle, et qu'il affirme que ma maladie n'est pas du tout incurable tel qu'on me l'avait laissĂ© croire jusqu'ici. William Fairsight m'a redonnĂ© vie. Comment pourrais-je lui tĂ©moigner mon Ă©ternelle reconnaissance? «Épousez-moi!» ordonne-t-il d'une voix qui est sans appel. «Ma vie vous appartient.» lui dis-je alors, d'un seul souffle. Il est mon sauveur, mon libĂ©rateur. MĂȘme s'il dĂ©sirait m'infliger les pires tortures imaginables, tout cela pour son plaisir personnel, je l'accepterais sans hĂ©siter! Mais William Fairsight est-il vraiment ce sadique empli de cruautĂ© que toutes ces femmes dĂ©crivent? Petit Ă  petit j'apprends Ă  dĂ©couvrir que derriĂšre cette façade trĂšs cruelle, se cache en fait un homme trĂšs tendre!

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