A Bangoua , un village à L'ouest du Cameroun, vit la famille Tchatat. Monsieur Tchatat Daniel est un charpentier et sa femme Tchatat Flore exerce le métiers de couturière . Ils ont par la grâce de Dieu donné naissance à une belle fille Orlie Tchatat. Ils n'ont pas certes de gros moyens mais ont appris à vivre dans l'abondance comme dans la disette. Ils ont beaucoup de rêve qu'ils nourrissent mais seulement comme le dit le dicton « l'on propose et Dieu dispose ». La jeune camerounaise, âgée de 16 ans au moment ou sa vie bascule, toute ambitieuse va vivre des situations très difficiles justement après la perte de ses parents. au lieu d'aller poursuivre ses études comme les jeunes de son âge, elle fait le choix de devenir ménagère dans le but de subvenir à ses besoins et éventuellement continuer ses études. Curieusement les personnes qui sont supposées l'aider la feront vivre l'enfer sur terre jusqu'au jour où, étant presque au bord du suicide, elle va rencontrer un bon samaritain qui va lui donner la joie de vivre.
#Orlie_Tchatat
Je me nomme Orlie Tchatat. Mes parents sont tout simplement merveilleux. La seule chose qui me manque c'est d'avoir une petite sœur ou un petit frère. Il est vrai que je veux aussi avoir beaucoup de diplômes mais le fait d'être seule me dérange. Les gens ont l'habitude de me dire que je suis venue fermer la voie aux autres enfants.
Que dire quand tout ton entourage te regarde sous un tel angle ? Mes parents qui voient les choses différemment me donnent tout ce dont j'ai besoin même comme ils n'ont pas beaucoup de moyens et cela me va droit au cœur.
Mes amis issus de grandes familles trouvent que je suis une privilégiée parce que mes parents me chouchoutent bien. Souvent je trouve leur réflexion bien erronée.
En dehors du fait que les parents éprouvent des difficultés à satisfaire les enfants, il y a cette chaleur entre frères et sœurs que je voudrais vivre. Être enfant unique n'est pas du tout facile je peux vous assurer.
Aujourd'hui mes parents vont recevoir le nouveau pasteur de notre paroisse. Nous allons apprêter le repas. Je vais à la cuisine joindre ma mère afin que nous le fassions vite.
Moi : maman en quoi puis je t'aider ?
Mama Flore : tu poses les réponses Orlie ? Il y a des oignons à découper, des tomates à hacher, les carottes et d 'autres ingrédients.
Moi : la mère ci hein ! Tu ne peux pas répondre tout simplement sans y mettre un peu de comédie ?
Mama Flore : tu pouvais également travailler sans me poser des questions auxquelles tu as déjà des réponses.
C'est donc dans une ambiance de joie que nous apprêtons le poulet et le cuisinons. En réalité nous avons opté pour le poulet DG. Pendant que je découpe les carottes et autres, maman apprête le plantain.
Quelques heures plus tard nous avons fini et dresser la table. Chacune se dirige vers sa douche pour se débarbouiller. J'aime particulièrement ce nouveau pasteur car, il visite beaucoup les fidèles et les encourage. Nous attendons papa qui ne tarde pas à faire son entrée en chantonnant .
Sa chérie part l'accueillir comme d'habitude.
Mama Flore : mon chéri, contamine moi avec la joie.
Papa Dany : on contamine quelqu'un qui est déjà contaminé comment ?
Les deux éclatent de rire.
Mama Flore : dis donc ne m'embrouille pas c'est toi qui chantonne avec un large sourire aux lèvres.
Papa Dany : nyango laisse. Tu es trop pressée même pourquoi ? Je te dirai tout au moment venu.
J'aime tellement le couple Tchatat. Pour ceux qui ne comprennent pas je parle bien du couple de mon père et de ma mère. Ils ont une très grande complicité. Je peux vous dire que depuis que je peux discerner certaines choses, je ne les ai jamais vu se disputer.
Ma prière est que Dieu me donne un mari qui est comme mon père. Ne me jugez pas du fait de mon jeune âge car même dans les dessins animés on parle de l'amour. Qui suis-je pour ne pas y penser à mes 16 ans ?
Ma mère crie mon prénom et je sursaute presque en sortant de mes pensées.
Mama Flore : ma fille tu penses à quoi ?
Moi : à rien mama. Me précipite je de répondre
Heureusement qu'elle ne peut pas entrer dans mes pensées pour lire ce qui s'y trouve pense-je.
Mama Flore : ah bon et que me vaut ce sourire que je vois sur tes lèvres ?
Moi : rien de spécial.
Elle pense vraiment que je vais lui dire que je prie Dieu pour avoir un mari comme sa part ? Je ne le peux car elle va dire que je cherche déjà les garçons vous connaissez nos mamans du village.
Mama Flore : ok !
Nous échangeons quelques minutes jusqu'à ce que la sonnerie du portail retentisse.
Mama Flore : tu feras mieux d'aller ouvrir la barrière.
Moi : ok mama je cours. Poliandine Tchindz
Peu de temps après, j'entre au salon en compagnie du pasteur. Il peut avoisiner 40 ans et est de corpulence moyenne.
Nous passons du bon temps, il nous parle de son parcours de pasteur et à un moment vire vers des compliments.
Pasteur : mama Flore j'apprécie vraiment ta cuisine.
Mama Flore : il faut plutôt donner ces éloges à Orlie. Elle est un véritable cordon bleu.
Moi : mama n'en fait pas trop c'est toi qui a concocté ce met succulent.
Pasteur : je vous félicite alors toutes les deux car, je comprends que vous l'avez fait ensemble.
Papa Dany : pasto ne t'occupe pas de mes deux princesses elles aiment bien les choses du genre.
Tous : rire
Nous avons passé du bon temps et finalement le pasteur est rentré chez lui. Après une courte prière pour bénir ma famille.
Nous sommes dimanche et lundi je dois aller à l'école. Nous tirons déjà à la fin d'année et je ne compte pas rater mon BEPC.
Ma mère est très compréhensive. Je ne vais pas faire la vaisselle car je dois finaliser mes devoirs de maths. Parlant même des mathématiques ce n'est pas trop ma tasse. Me voici devant les racines carrées et je ne comprends rien. Parfois je me demande si ça sera utile à l'avenir ?
Je me bats comme je peux et finis mes exercices vers 21h30. J'apprête une fois mon sacc et pars me coucher.
Un sommeil profond me prend mais vers 5h30 je suis debout pour lire mon cours de sciences. Nous sommes sur le chapitre sur qui parle de la reproduction humaine et j'aime bien. J'ai d 'ailleurs constaté que toute la classe aime ce chapitre.
Vers 7 heures je suis déjà à l'école pour assister à la levée de couleur. La journée se passe bien jusqu'à ce que l'enseignant de maths fasse une interrogation surprise. Je me bats comme je peux et réussi a remettre ma feuille en respectant le timing.
Quelques semaines plus tard.
Mama Flore : tu composes le BEPC quand ?
Moi : mama on ne peut pas vraiment compter sur toi.
Mama Flore : de quoi parles tu ?
Moi : donc tu as oublié que le mois juillet au tout début je vais composer.
Mama Flore : où avais-je la tête ?
Moi : hum ! je te sens ailleurs ces derniers temps.
Mama Flore: tu réfléchis trop, comment ça tu me sens ailleurs ?
Moi :je suis très sérieuse mama. On dirait que tu as une situation qui te préoccupe. As-tu un problème avec papa
Mama Flore : pas du tout. Je me sens juste fatiguée. Je dois prendre un petit repos.
Nous continuons de causer et c'est mon père qui vient interrompre notre conversation avec un raclement de gorge.
Papa Dany : je peux savoir ce que vous mijotez encore ?
Moi : haha ! tu nous prends pour des commères ou quoi ?
Ma mère part donner une bise à son mari et nous prenons tous place au Salon.
Mama Flore : je dois prendre un petit repos je me sens épuisée.
Papa Dany : pas avant l'examen de BEPC chérie, il faut bien que Orlie compose et c'est dans deux semaines.
Moi : toi au moins tu n'as pas oublié.
Papa Dany : si tu fais allusion à ta mère, laisse tomber. Elle gère des dossiers stressants.
Moi : ok ! Le repos s'impose alors.
Au fond de moi je soupçonne une grossesse. Ils pensent me faire une surprise mais j'ai l'œil et maîtrise tous les symptômes de la grossesse. Ce qui est sur son ventre va bien sortir et je vais voir plus clair. Je reste souriante car enfin Dieu a exaucé ma prière.
Le temps passe et je suis davantage concentrée sur mes études. Dans 2 jours je vais composer. J'irai vérifier si mon nom est bel et bien sûr la liste des candidats.
Le lendemain, je me retrouve dans mon établissement scolaire en présence de mes amis venus aussi vérifier leur kom au babillard.
Carole : ma copine tu es prête j'espère,. Poliandine Tchinda
Moi : humm ! Je ne peux me prononcer à ce sujet. Ce que je sais est que j'ai tellement étudié que finalement c'est comme si je ne connais rien.
Carole : c'est plutôt bon signe d'après certains aînés.
Moi : comment ça ?
Carole : certains pensent que cette sensation prouve qu'on a beaucoup garder dans le cerveau et que le jour de l'examen tout reviendra en surface au besoin.
Nous vérifions nos noms et finalement, on réalise tout est OK. Je me sépare avec Carole le plus vite pour aller me reposer afin de mieux affronter la journée de l'examen du lendemain.
Le jour J, je me pointe à 7 h00 et identifie ma salle pour m'installer. Les épreuves semblent abordables mzis je préfère me réserver de dire que c'était facile comme mes autres camarades le font. Le résultat définitif tranchera conclus je intérieurement.
Un mois plus tard !
Je suis entrain de broder une nappe car il faut bien mettre en valeur le cours d'économie sociale et familiale. Je chantonne un cantique en le faisant. La voix de ma mère me sort de ma concentration.
Mama Flora : Orlie je sors du lycée.
Mon cœur se met à battre 75 fois par minute.
Moi : nos résultats sont sortis mama ?
Mama Flora : oui mais Ce n'est pas encore affiché.
Moi :il était préférable que tu ne me dises rien maintenant je vais passer la nuit blanche parce que je panique a 17h30 ils n'ont pas encore affiché c'est dire que c'est opération demain matin.
Mama Flore : si tu as bien travaillé tu vas réussir point n'est besoin de te déranger ma chérie.
Moi : mama c'est facile pour toi de parler mzis en ce moment c'est comme si mon cœur va tomber dans le ventre.
Mama Flore : tu dois apprendre a supporter. Si tu ne réussis pas ce n'est pas la fin du monde ma fille.
Moi : Je reste bouche bée mais mon cœur ne reste pas en place. Mon rythme cardiaque s'accélère La nuit vient de tomber effectivement eh je ne vois personne se pointer pour m'annoncer la bonne ou la mauvaise nouvelle de mes résultats.
Pour ne pas gater ma broderie, j'ai carrément plier ma nappe et garder pour attendre d'être plus calme. Vers 21h30, le froid de Bangoua me rappelle que je doive entrer sous la couette. Mes parents se sont endormis il y a 30 minutes. Je me dirige vers ma chambre et me couche question de forcer le sommeil.
Je ne parviens pas à fermer l'œil. Ma résolution est celle d'aller au lycée de bonne heure pour voir si les résultats sont déjà affichés.
Le lendemain je me rends au lycée et trouve quelques camarades qui attendent aussi l'affichage de la liste des admis.
Le surveillant général accompagné du proviseur se pointent vers 8 heures.
Le Proviseur : Bonjour chers élèves. Les résultats du BEPC étaient passables. Sur 500 élèves, 350 ont réussi à l'examen. Vous allez attendre que j'affiche la liste des admis.
Ça n'a pas pris 10 minutes. Chose promise, chose due. Nous nous bousculons pour lire. Je fais presque 15 minutes pour voir finalement mon nom. Quelle joie ! Quelques uns dansent mais je retourne vite à la maison annoncer la bonne nouvelle a mes parents. Je suis sure et certaine que je serai gâtée. Je vais d'ailleurs profiter de mon résultat pour demander a papa et mama de m'envoyer en vacances à Douala chez une de ses amies qu'elle aime bien.
Je cours presque car je n'en peux plus de garder cette joie pour moi seule. A quelques mètres de la maison, Je suis stoppée nette par des cris, Ma joie se transforme directement en angoisse. Que se passe t-il chez nous ?
Chapitre 1 1
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Chapitre 2 2
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Chapitre 3 3
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Chapitre 4 4
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Chapitre 5 5
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Chapitre 6 6
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Chapitre 7 7
20/11/2023
Chapitre 8 8
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Chapitre 9 9
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Chapitre 10 10
21/11/2023
Chapitre 11 11
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Chapitre 12 12
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Chapitre 13 13
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Chapitre 14 14
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Chapitre 15 15
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Chapitre 16 16
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Chapitre 17 17
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Chapitre 18 18
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Chapitre 19 19
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Chapitre 20 20
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Chapitre 21 21
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Chapitre 22 22
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Chapitre 23 23
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Chapitre 24 24
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