****Il s'appelle Bruce**** Pfff que je donnerais n'importe quoi pour qu'il me regarde juste. Qu'il me sourit. J'en ai marre de passé pour un fantôme à ses yeux. Je viens presque chaque jour ici mais à aucun moment, il ne m'a salué. Ça fait bientôt deux ans, deux longues années que je n'attends que ça. Cet homme me rend folle, je ne vais pas résister longtemps à cette attirance. Je sais que c'est le frère de ma meilleure amie Hélèna mais je me languis chaque seconde de lui. Je veux le toucher, le caresser, l'entendre me murmurer des mots doux. Je veux qu'il m'embrasse, me prenne ma virginité, je veux qu'il m'enlace, que nous soyons face à face. -Vanessa tu rêves encore. Me dit Hélèna en tapant des mains. -Oups pardon. Bon nous en étions où ? Je suis encore qu'une étudiante dans une faculté de droit à l'université de Yaoundé dans l'option sciences politiques et juridiques. J'ai choisi ce métier car j'aime parler, m'exprimer et surtout défendre les autres. J'ai toujours été très curieuse et très entreprenante. Ma mère, Nora, m'a dit que ce métier était fait pour moi. C'est le métier que cet homme fait aussi. Je ne connais même pas son prénom. Quelle honte pour moi. Je dois me retirer cette peur dans la tête. Et puis si je demande à Hélèna le prénom de son frère, ce n'est pas comme si je demandais son numéro de téléphone. -Il s'appelle comment encore ton frère ? -Il s'appelle Bruce. Pourquoi ? -Non non rien juste pour savoir car il ne me salue jamais. -Il est très pris par ses affaires, c'est normal qu'il ne prête pas attention à ce qui se passe autour de lui, de plus il a un bébé de bas âge, Noella. -Ah ok. Noella est sa fille? Je ne l'aurais jamais cru si elle n'était pas sa soeur. J'ai toujours pensé qu'il n'avait pas d'enfant. Enfin je ne vais pas dramatiser pour ça. Au moins maintenant je sais comment il s'appelle. Il s'appelle Bruce.
**** Il s'appelle Bruce****
CHAPITRE 1 : Mon poison.
Sentez-moi ce bon parfum qui embaume sa voiture. Lorsque je me suis introduit dans celle-ci, j'ai cru que mon cœur allait lâcher. Tout ce qui se rattache à lui me rend presque paranoïaque. Pourquoi je l'ai dans les tripes. Oui je le sens jusqu'au tréfonds de mon être. Même lorsqu'il respire, je l'entends. Même lorsqu'il fait un petit mouvement, je l'entends, même dans mes rêves ,je le revois marcher. Je suis obnubilé par lui, lui et lui. Bruce va me tuer d'envie.
Il enfile ces lunettes de soleil comme un acteur des films américains. Il tient son volant comme un prince. Qui a l'habitude de monter dans des cabriolets ? Dites-moi ? Moi j'ai cette chance aujourd'hui grâce à Hélèna. Nous devons nous rendre à un procès dans les bâtiments où il travaille et d'après ce que j'ai compris, il l'a proposé de l'emmener. C'est comme ça qu'elle m'a mise dans les plans de son grand frère. Je n'y croyais vraiment pas. Vous vous imaginez. L'homme que j'aime se trouve à peine à quelques centimètre de moi. Mon cœur va tomber malade à force de battre aussi vite.
-Vanessa pose lui la question que tu me posais hier. Me dit Hélèna en se regardant dans le miroir de son boite de poudre.
Je regarde dans son rétroviseur s'il bouge d'un poil. Oui, nos regards viennent de se croiser. Je baisse la tête.
-Bon madame est devenu muet. Elle me demandait hier pourquoi tu ne la saluais jamais.
Je sens le regard de ce dernier me fixer. Oh mon Dieu, je vais me faire pipi dessus si ça continue.
-Nessa.
OOOH sa voix. Je meurs, c'est comme je l'imaginais. Douce, mielleuse et tellement sensuelle.
-Elle rêve encore, il faut la faire sortir de son rêve.
Hélèna arrête de me torturer avec tes paroles. Tu me fais honte devant ton frère. Pourquoi me fais-tu ça ? Que t'ai-je fait ?
-Je pense qu'elle est amoureuse de toi.
-QUOI, tu plaisantes ma fille ! Dis-je d'un ton agressif.
Elle et son frère échangent un regard surpris puis me regardent. C'est bon je sors de la voiture. Je ne saurais plus jamais le regarder dans les yeux. RRRRRRRRH je vais m'arracher les cheveux. Pourquoi suis-je aussi conne. j'ai envie de me foutre des baffes. Pour un homme, juste pour un homme je me transforme en handicapé d'un degré sévère. Je ne sais même pas marcher avec des talons mais j'ai quand même mis pour l'impressionner mais là je suis sûr qu'il se marre de moi, je viens de me tordre la cheville pour la deuxième fois mais je continue à marcher.
J'entends le rire de Léna(Hélèna) jusqu'ici.
Des fois je me demande même ce qui m'a pris de me rapprocher d'elle. Je n'irai pas jusqu'à dire que je me suis rapproché d'elle pour atteindre son frère mais dès que j'ai su qu'ils étaient de la même famille, le courant est encore plus vite passé entre elle et moi.
« BBB... BBB »
Elle ose en plus m'appeler alors qu'elle m'a foutue la honte devant son frère rrrh.
-Allo ? Tu veux quoi même. Tu viens de me foutre la honte.
-Je tourne la rue alors arrête-toi.
Mon sang s'est de suite glacé en entendant la voix de Bruce. Comme il l'a dit, comme il l'a fait. Je vois son cabriolet BMW S4 tourner la rue donc je me suis stoppé net. La voiture s'est stoppé à mes pieds et il m'a fait signe de monter en vitesse. Je m'exécute et cette fois je ne vais pas me laisser envahir par mes sentiments. Il doit même se dire que je suis folle. À mon âge franchement, vingt ans, c'est honteux de faire le cinéma que je fais.
-HAHAHAHAH Vanessa pourquoi t'a forcé avec les talons. J'ai tellement rigolé que j'en ai mal aux côtes. Regarde ! je pleure en plus. Tu m'as fait trop de peine sérieusement. J'ai cru que tu allais briser tes chevilles.
-Léna c'est bon. Dis-je sèchement.
-Ne te fâche pas pour peu. Tu sais bien que je blague avec toi. Non mais encore un peu, je te filmais.
-Hélèna elle t'a dit d'arrêter donc arrête.
Elle l'a de suite bouclée jusqu'au palais de justice. Je suis tellement contente qu'il ait pris ma défense. J'ai pris mon courage à deux mains et j'ai rejeté un coup d'œil vers lui et à voir son visage neutre, sans grande émotion, je comprends qu'il n'a pas ri de ma démarche. ça me rassure car je suis vraiment à plaindre avec des talons.
Il se gare au parking privé des employés et nous accompagne à l'accueil de leur palais. Hélèna lui fait un gros câlin et lui fait même un bisou sur le menton. Je fais comme si je ne voyais pas leur petit câlin d'au revoir. Il faut dire que le serrer contre moi ferait un bien fou à mon coeur qui se languit de lui depuis si longtemps.
-Fais-moi un câlin ma petite sœur Nessa. Me dit-il en m'ouvrant ses bras.
Je me jette presque sur lui comme un enfant en manque d'affection. Je l'entends esquisser un petit rire mais il me reçoit chaleureusement dans ses bras. Hum laissez-moi vivre dans ses bras. Laissez le même me porter au dos. Je me détache de lui au plus vite en me rappelant que Léna nous regarde.
-Arrête de m'éviter et tu auras plein de salutation de ma part.
Je remue ma tête d'avant en arrière pour lui dire « Oui c'est noter, enregistrer ».
-Salut beauté. Dit-il à une femme qui vient s'enlacer dans ses bras. Ils s'embrassent devant nous.
Vous savez à ce moment-là , j'aurais voulu disparaître. Il vient de briser en quelques secondes tous mes espoirs, mes rêves mais malheureusement il n'a pas encore brisé l'amour que je ressens pour lui depuis le premier jour que je l'ai vue. Comment peut-on aimer une personne comme ça ? Mon amour n'a même plus de frontière pour lui mais je vois bien qu'il ne s'intéressera jamais à moi. Il est calme, gentil d'après le geste affectif qu'il vient de me faire et de plus il est beau, même trop beau. Ce n'est pas tout les femmes qui ont la chance de plaire à un homme aussi beau et d'un grade très élevés dans le pays. Encore aujourd'hui, lorsque je m'assieds sur mon lit, je me demande comment est-ce que j'ai fait pour avoir comme meilleure amie la fille d'un riche propriétaire. Moi qui suis née dans une famille modeste composée de deux enfants, moi et ma sœur Éleanor vingt-cinq ans, j'ai eu la chance de me retrouver près des plus riches par par Hasard.
Même si je ne compte que sur mon diplôme pour devenir une bonne avocate et me nourrir, je sais que le poids que cette famille a dans ce pays m'aidera tout de même à décoller un peu plus sans même le vouloir. Bon je vais me reprendre et me concentrer sur mon stage dans ce palais de justice. Le procès d'un homme suspecté d'avoir tué sa femme à coup de couteau débutera dans cinq minutes. Juste le temps d'aller faire un tour et me rafraîchir un peu la tête.
***Dans la tête d'Hélèna.***
Je ne comprends vraiment plus Vanessa. Elle est vraiment bizarre à chaque fois qu'elle est en présence de mon frère ou que nous sommes chez moi. Lorsque nous sortons ensemble en boîte où nous allions chez elle, elle ne se comporte vraiment pas comme ça mais dès qu'elle entend parler de Bruce, on dirait que madame devient envoûter. Ah non je n'espère pas qu'elle est amoureuse de mon frère. Déjà elle est ma copine alors elle n'a pas intérêt à me faire ça. Je ne voudrais pas que l'on gâche notre amitié pour mon frère. Et puis je n'aimerais pas user de ma force pour l'éloigner de lui.
Il a assez souffert depuis la mort de sa femme Rosa. La pauvre femme, elle est morte à cause d'un stupide conducteur de moto qui lui est rentré dedans ce qui l'a fait perdre le contrôle de son véhicule au milieu de l'autoroute. Pour ne pas créer beaucoup de blesser, elle fonça contre l'arbre qui se trouvait sur la bande de circulation. Même la ceinture n'a pas su la protéger comme il le fallait. Elle est morte jeune en plus. Vingt-huit ans et elle a laissé Nora à peine âgée de trois mois à ce moment-là . Elle a aujourd'hui dix-sept mois et c'est grâce à Tina, sa nouvelle copine qui était la meilleure amie d'amie de sa défunte femme. Elle s'occupe de Noella chaque jour sans se plaindre. Elle a été d'un grand secours à Bruce qui avait réellement eu du mal à se remettre de la perte de sa douce.
Je trouve qu'elle est la parfaite belle-sœur mais je me demande bien se qu'attend Bruce pour lui demander sa main. Pour l'instant il préfère qu'ils restent discrets dans leurs relations. Je ne vois pas pourquoi puisque toute la famille se fera une joie d'accueillir Tina comme belle-fille. Vous ne vous imaginez pas à quel point elle a été d'un grand soutien à mon frère.
-Vanessa ? Pourquoi te comportes-tu comme ça ?
-J'ai mal à la tête Léna.
-Ah bon donc à chaque fois que tu vois mon frère tu as mal à la tête . Tu te fous de moi ?Je te connais très bien mais je n'ai jamais voulu te dire ma vraie pensée sur ce sujet mais aujourd'hui je trouve que tu t'es montré trop irrespectueux en ne prenant même pas la peine de saluer la femme de mon grand frère. Vanessa, tu aimes mon frère .
Elle se retourne pour me faire face. Qu'elle ne me mente par pardon. Je veux réellement que notre amitié perdure jusqu'à la tombe. Je ne veux pas que cette histoire nous amène à notre perte. Je croise les doigts pour qu'elle me dise « non ». Oh mon Dieu j'ai le cœur qui bat. Comment dois-je réagir si elle me dit que oui ?
-Léna je n'aime pas ton frère.
Ouf. J'ai le cœur rassuré là mais je ne sais pas, cette réponse ne me suffit pas. J'ai quand même un petit pressentiment. Et puis bon si elle me dit qu'elle ne l'aime pas, je ne vais pas dire le contraire juste pour le plaisir. Elle connaît mieux son cœur que moi-même alors je la crois.
-Bon alors dis-moi ce qui ne va pas alors ma chérie. Lui dis-je en posant ma main droite sur son épaule.
-Juste le manque que mon père a laissé dans mon cœur.
Oh oui c'est vrai. J'ai tendance souvent à oublier que son père les a quitté depuis qu'elles sont petites et que depuis, il n'a jamais redonné signe de vie. Je comprends maintenant sa préoccupation. Quelle conne que je suis. Pourquoi n'ai-je pas deviné cela depuis le début ? J'avais vraiment la tête ailleurs moi et je ne me focalisais que sur cette évidence qui apparaissait dans ses yeux lorsqu'elle voyait mon frère.
À part la prendre dans mes bras comme je le fais à cet instant, je ne peux rien faire d'autre pour elle. Les douleurs que les pères laissent lorsqu'ils s'en vont voir ailleurs ne peuvent jamais guérir, juste cicatriser du dessus mais le dessous reste toujours sensible.
Ce n'est pas que je n'ai pas envie de la serrer contre moi mais on doit vraiment se rendre
à ce procès sinon nous ne pourrons plus rentrer.
Quelle coïncidence, c'est ma "belle-sœur" qui défend l'accusé. C'est tellement passionnant de la voir défendre son client, relater les faits avec tellement de précision et argumenter comme jamais sur son innocence. J'aurais bien aimé connaître la fin dès aujourd'hui de ce procès mais malheureusement, les juges en reporter le procès à dans deux semaines pour qu'ils aient le temps de discuter entre eux et se mettre d'accord.
Dès que nous sommes sortis de la salle d'audience, j'ai de suite entraîné Vanessa vers le bureau de Bruce.
Sans toquer je pénètre dans le bureau. Oups, j'aurais peut-être dû toquer. Il se trouve qu'il était en pleins ébats avec Tina. Je reste immobile devant eux.
***Dans la tête de Vanessa***
Trop c'est trop. Je ne saurais plus voir une seule image de plus de la sorte. Je ne sais pas pourquoi le destin s'acharne autant sur mon cœur, je ne lui ai rien fait. Si c'est un crime d'aimer alors que l'on me condamne à la peine de mort.
Léna est tellement choquée qu'elle n'a sûrement même pas remarqué que j'étais partie. Tant mieux, je n'aurais pas à lui expliquer pourquoi je pleure et pourquoi je suis partie d'un coup. C'était déjà très dur de lui mentir que je n'aimais pas son frère alors lui mentir davantage était hors de question.
J'ai compris le message, c'est clair. Je dois oublier cet homme le plus tôt possible sera le mieux pour moi et la chute ne sera plus pire.
Un taxi accepte enfin de s'arrêter à ma hauteur. Je l'enfourche et me voilà sur le chemin qui me mènera à mon chez moi. J'ai tellement hâte de retrouver ma confidente, ma mère. Elle sera me réconforter de ce gros chagrin. Je lui ai toujours tout dit de mon amour pour Bruce et elle m'a toujours écouté sans rien dire. Elle me réconfortait lorsque je n'arrivais pas à contrôler la douleur que je ressentais lorsque ce dernier me niait même dans la rue.
J'ai la gorge nouée et un surplus de salive dans la bouche. Que l'amour peut être dur. Elle m'avait pourtant bien prévenu que l'amour pouvait faire du bien comme du mal mais je n'ai pas écouté. J'ai trop vécu dans mes rêves. Il faut que je me reprenne. Je suis quand même une belle femme du haut de mais un mètre soixante-huit et mon poids de soixante-deux kilos.
-ça fait combien ?
-100 francs.
-Tenez. Merci bonne journée.
-À vous aussi beauté.
Je descends enfin de ce taxi, j'ai failli étouffée là dedans. Le conducteur put la transpiration datant d'au moins une semaine. C'est mal poli de ma part de le dire ainsi surtout que le pauvre doit ne conduire qu'il pleuve ou qu'il fesse 35 degrés dehors mais c'est la simple vérité.
-OUHOUHOU je suis là ! Eleanor ? Maman ?
-On est dans la cuisine. Me crie ma sœur.
Je peux enfin retirer ses talons de quinze centimètres qui ont failli me casser les chevilles à plusieurs reprises. Enfin je vais pouvoir profiter de l'humeur toujours joviale de ma mère et de l'humour de ma sœur. Que je les aime tant ces deux petites femmes. Elles sont tout ce qui me reste dans la vie. Sans elle, je ne suis rien. Elles m'ont tellement bien entretenue et n'éduquer que je ne saurais jamais leur rendre ne fût-ce que la moitié de leur travail.
-Alors ce procès ? Me demande ma mère tout en dégustant une mandarine.
-Pas mal, pas mal du tout.
-tu n'as pas l'air dans tes baskets. Assieds-toi et raconte nous. Me dit-elle en poussant une chaise près d'elles.
Je m'assieds et pioche dans le bol une petite mandarine. Je la goûte tout d'abord. Hmm quelle est juteuse et bien sucrée comme je les aime.
-Pff pas grand-chose. Je viens juste de découvrir que celui que j'aime à une copine de taille en plus.
-Oh ma pauvre petite sœur. Ça ira ne t'inquiète pas.
-Non ça n'ira pas Éleanor et tu le sais. Je ne saurais jamais aimer un autre homme comme je l'aime lui. Tu sais que c'est le premier homme que j'aime depuis que je suis née. Aucun homme n'a su m'approcher jusqu'à présent ou m'attirer, sauf lui.
Je me lève et me dirige vers le frigo pour prendre la crème fraîche. Je ne mange pas de fruit sans crème fraîche au-dessus de mon bol.
-Mais ma chérie, tu rencontreras encore d'homme encore plus beau et plus attirant que lui.
-Maman tu me connais très bien. Je ne suis pas une coureuse de bel homme riche, c'est juste que j'ai senti cette électricité me traverser lorsque je l'ai vu la première fois. Je n'ai pas besoin d'un bel homme, même un moche et pauvre me suffirait mais c'est mon cœur qui décide. Si sa famille le souhaite, ils peuvent me faire signer un papier qui dirait que je n'ai pas droit de prendre un centime du compte de mon... Enfin de Bruce.
-Mais tu ne peux plus rien faire maintenant Vanessa. Il a une petite copine et de taille comme tu l'as dit alors laisse les en paix.
-Je ne l'ai jamais dérangé et ce n'est pas aujourd'hui que je commencerais ya Léa. C'est juste mon cœur qui me dérange. Si je le pouvais, je l'aurais déjà définitivement oublié mais je n'y arrive pas. Je l'aime. Et si je ne peux pas être avec lui, ce qui est le cas puisque sa sœur ne veut pas non plus de moi comme belle-sœur, ben je resterais ainsi. Beaucoup de femmes vivent seules, sans homme et elles se portent très bien.
-Vanessa.
-Cet homme est comme un poison pour toi.
Deux grosses vilaines larmes s'échappent de mes yeux. Ma mère me les essuies avec le mouchoir qu'elle tient en main. Je la regarde avec mes yeux remplis de tristesse ensuite je baisse ma tête et mélange ma crème fraîche avec les fruits de son bol. Ça m'arrive de m'approprier les bols des gens.
*** Dans la tête de Bruce.***
Elle avait une bien étonnante réaction Nessa aujourd'hui. Cela fait deux ans que je la connais mais je l'ai toujours sentie très distante avec moi et réservé. Cela m'intrigue. J'aimerais bien la connaître, lui parler un peu de tout et de rien. D'après ma sœur, elle est une gentille petite fille issue d'une famille modeste mais avec une réputation d'honneur. Je n'ai jamais entendu un homme dire du mal d'elle mis à part « elle ne nous regarde même pas dans la rue. On dirait qu'elle n'aime pas les hommes ».
C'est marrant d'entendre des hommes se plaindre ainsi pour une jeune femme. Bien sûr qu'elle doit aimer les hommes mais c'est juste qu'elle se préserve pour son futur mari peut-être. Je ne saurais pas le confirmer mais j'arrive parfois à lire dans ses pensées lorsqu'elle travaille avec sérieux avec ma sœur sur la table à manger du salon. Je vois bien que ce métier la passionne. Je ne dirais pas le contraire. Mon métier est vraiment passionnant mais parfois dur.
Ce qui attire mon regard vers elle surtout c'est ce sentiment que j'ai en moi de la connaître depuis toujours. Je n'arrive pas encore à expliquer ce sentiment mais je sais au moins une chose, elle est pour moi comme une petite sœur et elle fait partie de ma famille maintenant. Je la défendrais et garderais un œil sur elle comme je garde un œil sur ma propre sœur.
Je me laisse tomber sur mon grand lit vide depuis bientôt quatorze longs mois.
« tu me manques ma puce. ».
cette femme avait réellement marqué mon cœur. Elle fait maintenant partie de mon passé mais je ne pense qu'à elle, matin midi et soir mais lorsque je croise Nessa j'oublie pendant quelques minutes que ma moitié me manque.
Quoique je lui doive une fière chandelle de m'avoir assisté et soutenue pendant tout ce temps, Tina n'arrive pas à boucher ce vide qui me vide de mon être chaque jour un petit peu. (Soupire)
J'espère que la nuit me portera conseil et me redonnera de la force pour dépasser ce vide destructeur.
Chapitre 1 01
13/11/2023
Chapitre 2 02
13/11/2023
Chapitre 3 03
13/11/2023
Chapitre 4 04
13/11/2023
Chapitre 5 05
13/11/2023
Chapitre 6 06
13/11/2023
Chapitre 7 07
13/11/2023
Chapitre 8 08
13/11/2023
Chapitre 9 09
13/11/2023
Chapitre 10 10
13/11/2023
Chapitre 11 11
13/11/2023
Chapitre 12 12
13/11/2023
Chapitre 13 13
13/11/2023
Chapitre 14 14
13/11/2023
Chapitre 15 15
13/11/2023
Chapitre 16 16
13/11/2023
Chapitre 17 17
13/11/2023
Chapitre 18 18
13/11/2023
Chapitre 19 19
13/11/2023
Chapitre 20 20
13/11/2023
Chapitre 21 21
13/11/2023
Chapitre 22 22
13/11/2023
Chapitre 23 23
13/11/2023
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