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Rouge poursuite — Tome 2: Élisa

Rouge poursuite — Tome 2: Élisa

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Chapitres

Le corps d’un homme a disparu de la morgue, de jeunes femmes se font enlever. Élisa Balli, policière et vampire, est prise dans un tourbillon d’enquêtes qu’elle n’arrive pas à résoudre. Tout bascule quand elle tombe sur Tyll Meyer, un bel homme étrange et mystérieux. Qui est-il ? D’où vient-il ? Et pourquoi a-t-elle le sentiment qu’il cache quelque chose d’important ? Serait-il possible qu’il ait un rapport avec les enlèvements ? La jeune femme fera tout pour le découvrir, quitte à risquer sa vie. À PROPOS DE L’AUTEURE Inspirée par ses différentes lectures, Virginie Blanc saute le pas et s’engage dans cette aventure fascinante qu’est l’écriture. Après Kali, elle propose Élisa, deuxième tome de la saga intitulée Rouge poursuite.

Chapitre 1 No.1

Prologue

Il était tapi dans l’ombre. Il avait surveillé sa proie toute la journée. Elle lui plaisait. Elle avait de beaux cheveux bouclés couleur ébène, un corps de mannequin, des yeux d’un beau vert forêt et des lèvres pulpeuses qui appelaient aux baisers. Il ne l’avait pas encore approchée, il attendait qu’elle soit seule pour passer à l’acte. Mais ces satanées filles avec qui elle était ne voulaient pas partir. Sa patience avait des limites. Il y était depuis dix heures du matin et il était presque vingt-trois heures. Il aurait pu user de ses pouvoirs, mais personne ne devait le voir.

Elles se disaient enfin au revoir. Il allait pouvoir l’attraper.

Chapitre 1

Élisa Balli était lasse. Son optimisme et sa bonne humeur qui la caractérisaient si bien étaient mis à rude épreuve. L’enquête en cours lui prenait tout son temps, une fatigue extrême l’avait assaillie, laissant des marques sous ses beaux yeux bleus. L’enquête sur les meurtres de jeunes femmes, perpétrés par un certain Thomas Santo, avait été conclue trois semaines avant. Mais malheureusement, une autre enquête avait commencé. Des enlèvements de jeunes filles s’enchaînaient dans la région et elle ne savait plus où donner de la tête.

Elle était assise à son bureau, au poste de police de Samadet, soi-disant un petit village tranquille des Landes, et cherchait en vain une solution. Kyllian Franc, son coéquipier depuis presque cinq ans, était parti en vacances depuis à peine deux semaines, mais elle avait l’impression que ça faisait un mois. Il lui manquait beaucoup dans des moments comme ça, où tout allait de travers. Tellement de choses s’étaient passées depuis la mort et la disparition du corps de Thomas Santo de la morgue, trois semaines auparavant.

Thomas Santo, un homme qui, pour une raison propre à lui, avait torturé, violé et assassiné plusieurs jeunes femmes. Qui aurait pu croire qu’avec ses beaux cheveux châtains soyeux et bien coiffés, ses beaux yeux verts et sa gueule d’ange, il pouvait faire ça ? Ses méfaits remontaient à plusieurs années. La police de Nice leur avait envoyé le dossier complet sur l’enquête. En tout, dix-neuf femmes avaient été retrouvées mortes, mais Élisa avait quelques doutes sur le nombre exact, étant donné qu’avec Gabriel, son ami de longue date, ils avaient retrouvé une tombe de fortune avec plusieurs filles à l’intérieur. Elle pensait bien qu’il y en avait d’autres que l’on n’avait pas encore trouvées.

Gabriel avait été impliqué personnellement dans l’affaire vu que sa compagne, Kali Deguin, avait été la fiancée puis la victime de ce fou dangereux. Kali s’en était relativement bien tirée, Thomas l’avait enlevée et torturée jusqu’à ce que Gabriel la trouve et la libère. Maintenant, ils coulaient des jours heureux, ils avaient emménagé ensemble dans la maison de Gabriel. La seule ombre au tableau, c’était la recrudescence des disparitions de jeunes filles, mais aussi, et encore plus bizarre, la disparition du corps de Thomas de la morgue, après que Gabriel et lui s’étaient battus et qu’il avait fini mort en traversant une fenêtre.

Élisa s’était demandé si Thomas ne s’était pas relevé d’entre les morts comme elle, mais comment aurait-il pu faire ? À moins qu’un autre vampire lui ait fait boire son sang, et là, c’était une autre histoire. De toute façon, elle ne pouvait pas y croire, Gabriel et elle étant les seuls vampires de la région.

Son téléphone portable sonna, ce qui la fit sursauter. Tout en reprenant ses esprits, elle décrocha.

— Oui, allo.

— Salut Élisa, c’est Kali. Je te dérange pas ?

— Non, c’est bon. Qu’est-ce qu’il t’arrive, tu vas bien ?

— Oui, ne t’inquiète pas. Je voulais juste savoir si ce soir tu étais libre pour venir au concert au pub. Gabriel et moi on s’est dit que ça te ferait du bien de t’aérer un peu.

— Je ne sais pas trop, je suis complètement vidée.

— Allez, viens. Le concert ne dure que jusqu’à vingt-trois heures, c’est comme si tu regardais un film. On va s’amuser, ça te changera un peu.

— Oui, tu as peut-être raison. Je vous retrouve vers vingt heures, c’est bon ?

— Oui c’est parfait, on mangera sur place, on prendra des pizzas au snack ChezPascal. Ça te va ?

— Oui c’est super, à tout à l’heure.

— À tout à l’heure Élisa, bises.

Élisa raccrocha, poussa un long soupir de lassitude et regarda sa montre. Il restait deux heures avant le rendez-vous. Son service était fini depuis une demi-heure déjà, mais elle voulait encore bosser sur l’affaire qui, malgré tous ses efforts, n’avançait pas.

La tête pleine de questions sans réponses, elle se dirigea vers l’armurerie afin de se désarmer et rejoignit son casier pour prendre ses affaires et se changer.

Une fois dehors, elle prit un grand bol d’air frais, il faisait encore bon en ce début du mois d’octobre. L’air était frais mais pas froid. Elle pensait toujours à l’affaire quand elle se dirigea vers sa voiture. Son nouveau coupé cabriolet rouge détonnait parmi les vieilles voitures de ses collègues. Elle se l’était acheté un mois auparavant, elle avait prétexté un héritage d’une vieille tante décédée pour qu’on ne lui pose pas trop de questions. Ce n’était pas avec son mince salaire de policière qu’elle aurait pu se le payer.

Elle ne pouvait tout simplement pas leur dire la vérité, j’ai 182 ans et j’ai investi où il fallait, quand il fallait. Ne pas griller sa couverture, un des principes vampiriques, même s’il n’y avait aucune loi écrite, ça coulait de source. Les gens avaient peur de la différence et de ce qu’ils ne comprenaient pas. Alors un vampire, qui boit le sang des humains pour se nourrir et les tue, comme écrit dans certains livres fantastiques, ça les aurait plus qu’effrayés et elle aurait eu à sa porte toute l’armée. Même si son régime alimentaire ne comportait que du sang animal, les gens ne comprendraient pas.

Elle s’installa sur le siège en cuir noir, même si ça faisait un mois qu’elle l’avait, elle se délectait toujours de la sensation et du confort. Elle resta quelques minutes à profiter puis démarra pour se rendre chez elle. Sa maison se trouvait à un peu plus de cinq kilomètres du poste. La route qui l’y menait était bordée de champs et de bois, c’était cette nature sauvage qui l’avait attirée ici. Au début de sa « vie vampire », elle préférait la ville, histoire de pouvoir se nourrir juste en sortant de sa maison, car à l’époque, elle se nourrissait encore de sang humain prélevé directement à la source, mais au fur et à mesure des années, elle s’était lassée. Le bruit, les voitures, la pollution, le stress, tout ça l’avait poussée à partir et à trouver un petit coin de verdure et de calme.

Elle arriva chez elle après seulement dix minutes de route. Elle avait choisi une petite maison typique des Landes, aux murs extérieurs blancs entrecoupés de poutres en bois et un toit à trois pans. Il n’y avait que deux chambres, une cuisine ouverte sur le salon, une salle de bain et les toilettes, ce qui lui convenait parfaitement puisqu’elle vivait seule. Afin de ne pas avoir de voisin direct, elle avait acheté tous les champs jouxtant la maison, de ce fait, celle-ci était seule au milieu d’une vaste étendue de verdure.

Après être rentrée, elle se lava, coiffa ses beaux cheveux blonds et raides, se maquilla très légèrement, juste pour faire ressortir ses yeux bleu topaze. Pour cette soirée au pub, elle se vêtit simplement d’un jean bleu, d’un joli débardeur noir décoré d’une broderie fine au niveau de sa poitrine généreuse et d’une petite veste en laine noire.

Pour ne pas penser à l’enquête en attendant l’heure du départ, elle commença à lire un nouveau livre, avachie sur son canapé. Elle adorait ça, lire. L’année de sa naissance, en 1839, les femmes n’avaient pas le monopole, elles devaient rester bien sagement à la maison pour s’occuper des enfants, du mari et de la maison. Déjà, enfant, elle se rebellait contre la société, elle aidait sa mère le matin pour les tâches ménagères et l’après-midi, elle courait dans le bois, à côté de la ferme familiale, pour rejoindre son ami Siegfried, qui lui apprenait à lire en douce. Quand son père voulut la marier de force à dix-sept ans, avec le fils du voisin, un paysan, pour pouvoir agrandir son domaine agricole, elle s’était enfuie de chez elle.

Siegfried, qui ne l’avait jamais quittée, la recueillit et l’éduqua pour qu’elle devienne une grande dame. Il lui avait appris à lire, à écrire et même à se battre. Elle avait écouté ses conseils, s’était forgée un caractère et, avec son savoir-faire et son charisme, elle avait réussi à négocier avec les plus grands. Elle achetait des biens immobiliers au bord de l’effondrement, les restaurait et les revendait plus cher. Siegfried l’avait beaucoup aidée dans ses affaires, surtout avec ceux qui étaient récalcitrants à l’idée de négocier avec une femme.

Vers ses vingt-six ans, elle avait commencé à avoir de drôles de symptômes. Perte de mémoire, grande fatigue, perte de ses mots, même la lecture devenait difficile. Elle sentait que quelque chose n’allait pas ce qu’avait confirmé Siegfried, qui s’y connaissait un peu en médecine. Sur son lit de mort, il lui avait donné le choix. Vivre éternellement et en bonne santé ou mourir. Sur le moment, elle n’avait pas compris ce qu’il lui disait pensant qu’il délirait lui aussi, jusqu’à ce qu’il lui montre ses crocs et lui explique ce qu’il était en réalité. Bien sûr, même en sachant ce qu’elle devrait faire pour se nourrir, elle avait préféré vivre. Grâce aux progrès technologiques et aux découvertes scientifiques, elle avait pu comparer ses symptômes et voir qu’ils correspondaient à une tumeur au cerveau. Pour elle, elle avait fait le bon choix et ne l’avait jamais regretté. Et donc, depuis sa transformation, elle profitait de chaque instant pour lire, chose que la maladie avait failli lui enlever pour toujours.

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