Tours de passe-passe avec le destin
Assise prĂšs de sa sĆur, sous le regard de leur grand-mĂšre, Virginie dĂ©cortiquait les lĂ©gumes. Comme tous les vendredis matins, elles allaient toutes au champs, faire le nettoyage et ramasser les lĂ©gumes.
Les garçons quant Ă eux allaient Ă la pĂȘche ou Ă la chasse avec les oncles puis en soirĂ©e c'Ă©tait le dĂ©pucelage de la viande, dĂ©coupage des lĂ©gumes vert, nettoyage de tubercules, tarots qui iront au congĂ©lateur.
C'est dans leur activité favorite je souligne le kongossa, qu'elles décortiquent les feuilles de maniocs. Virginie le fait avec beaucoup de difficulté, la fatigue dans les yeux. Elle est enceinte, de 2 mois à peine et le premier trimestre est toujours difficile, on le sait...
Malgré cela, elle aide l'autre avec la bonne humeur.
[sonnerie de téléphone]
[sonnerie de téléphone]
Maman Agathe (lui tendant le portable) : tiens !
Virginie se dĂ©pĂȘche d'essuyer ses mains, sourire aux lĂšvres elle le rĂ©cupĂšre. Elle sait qui l'appelle, son bien aimĂ©. Qui n'a d'ailleurs donnĂ© aucune nouvelle de toute la JournĂ©e. Chose qui l'avait tout de mĂȘme inquiĂ©tĂ©.
Le numĂ©ro qui s'affichait Ă l'Ă©cran n'Ă©tait pas un numĂ©ro du Gabon, plutĂŽt un +33. Sans chercher Ă comprendre, Virginie se jeta Ă mĂȘme le sol en larmes. Des larmes vraiment chaudes. Sa sĆur et sa grand-mĂšre n'arrivaient Ă comprendre ce qui se passait Ă cet instant. Depuis quand lorsqu'un portable sonne, sans avoir dĂ©crochĂ© on pleure ?
Le téléphone sonnait, et Virginie pleurait toujours. Qu'est-ce qu'il y a ? Ses proches n'arrivaient pas à comprendre.
Maman Agathe (paniquer) : Virginie qu'est-ce qu'il y a ? Pourquoi ces larmes ?
Virginie (assise Ă mĂȘme le sol) : mĂ©mĂ© Ernest est partie, Ernest a voyager et m'a laissĂ© seule !
Maman Agathe (perdue) : comment tu le sais ? tu n'as mĂȘme pas rĂ©pondu.
Virginie (en larmes) : il est parti ! Il est parti !
Ernest de son cĂŽtĂ© n'arrĂȘtait pas d'appeler. C'est toi qui voyage sans prĂ©venir c'est encore toi qui appelle beaucoup !
La nuit a Ă©tĂ© longue pour Virginie, trĂšs longue. Comment allait elle faire avec une grossesse dans les mains ? une grossesse sans pĂšre ? C'est comme ça que cela allait ĂȘtre qualifiĂ©, A son jeune Ăąge se retrouver Ă Ă©lever un enfant toute seule ?
C'Ă©tait trop pour elle, au-dessus de ses forces se dit-elle.
Ernest avait remis ce portable à Virginie la veille, il l'avait acheté un nouveau portable pourtant l'ancien était encore opérationnel, une nouvelle carte SIM, l'avait ouvert un compte en banque dans lequel il avait versé la somme de 500 mil.
La rĂ©alitĂ© Ă©tait devant ses yeux mais aveuglĂ©s par l'amour, impossible de le remarquer. Qui sommes-nous pour la juger ? Personne. MĂȘme si Ă sa place j'aurais dĂ©tectĂ© qu'il y avait une bombe qui se prĂ©parait.
Pourtant il savait qu'elle attendait un enfant, enfant voulu et dĂ©sirĂ© par tous les deux. Des idĂ©es noires n'ont cessĂ©es de dĂ©filer dans sa tĂȘte. Ernest n'arrĂȘtait pas d'envoyer des messages de son cĂŽtĂ©.
[sonnerie de téléphone]
[sonnerie de téléphone]
Prise de colĂšre Virginie prends l'appel et se met Ă traiter son homme, oui son homme de tous les noms d'oiseaux existants sur cette terre et mĂȘme ceux existant dans sa tĂȘte. Elle ne l'a pas ratĂ©, toute sa frustration est sortie, Ernest ne disait rien, il l'Ă©coutait silencieusement. Qu'allait il dire d'ailleurs ? RIEN. On ne peux prĂ©tendre aimĂ© une personne et l'abandonner sans prĂ©avis.
Virginie (Reniflant) : je te dĂ©teste Ernest [snif] de tout mon cĆur, je te dĂ©teste profondĂ©ment [snif].
Ernest (soupirant) : tu me comprendras un jour, je l'ai fait pour nous, pour nous trois.
Virginie (hurlant) : pour nous Ernest ? Nous c'est qui ? Tu m'abandonnes et c'est pour nous ? Je vais dire quoi à mes parents ? Ils vont comprendre quoi ? Que j'ai été stupide de me donner à un homme qui m'a grossis et pris la fuite par la suite ? Un homme sur qui tout le monde m'avait parlé ?
Ernest : ...
Virginie (en larmes) : mieux tu m'oublies, tu oublies cet enfant car dĂšs demain il n'existera plus !
Ernest (haussant le ton) : n'ose pas Virginie ! N'ose mĂȘme pas sinon tu ne vas pas me reconnaĂźtre !
Virginie : lorsque tu as pris cet avion, tous tes droits sur nous ont disparus !
Clic.
Elle balance le portable sur son lit et recommence son marathon de larmes. Finalement les gens avaient raison, ses parents qui disaient qu'il n'allait l'emmener nulle part.
Ernest avait donné raison à ces gens. Les choses de la honte.
Je vous explique...
Les deux vivaient dans le mĂȘme quartier, Alibandeng. Pas besoin d'envoyer l'argent du taxi pour se voir, quelques pas et elle arrivait Ă la maison. Au dĂ©but la relation Ă©tait cachĂ©e, Ă vrai dire Virginie se retenait un peu vu la diffĂ©rence de nationalitĂ©, la peur du regard des autres, les jugements...
Ernest est un togolais ayant grandi et vécu au Gabon, néanmoins les gens l'appelaient ainsi « le togolais là » du coup la petite avait acceptée ses avances pour le bouffer comme on dit chez nous, mais ce n'est pas l'argent de tous les garçons on bouffe. Voici comment du jour au lendemain la petite est tombée amoureuse, tous les organes chez le pauvre petit « togolais là » il y a des hommes qui dorment avec le sel et les piÚces rouges sur le lit !
En mĂȘme temps ce n'Ă©tait pas un clochard... toujours propre, bien parfumĂ©, les cheveux taillĂ©s et contours bien dessinĂ©s. Un belle homme il faut dire.
La preuve en est, mĂȘme les tantes de Virginie Ă©taient attirĂ©es par lui. D'ailleurs c'est l'une d'elle qui avait rĂ©vĂ©lĂ©e aux parents qu'ils Ă©taient ensemble. On peut faire ça ?
Les oncles de Virginie étant trÚs protecteurs, avaient alors convoqué Ernest chez eux pour bien le mettre en garde mais aussi pour prouver à leur fille qu'ils n'allaient aller nulle part à deux !
Les jours sont passĂ©s, les larmes ont cessĂ©es de couler et le petit Ă©voluant toujours dans le ventre de sa mĂšre. Comme cela a Ă©tĂ© dit plus haut, cet enfant avait Ă©tĂ© dĂ©sirĂ© par consĂ©quent l'enlever, trop compliquĂ© Ă faire. On parle, on parle mais le cĆur sait.
Virginie ne parlait toujours pas Ă Ernest, la colĂšre Ă©tait encore belle et bien prĂ©sente dans son cĆur.
GisĂšle (sa tante, en langue) : dis moi un peu Virginie ?
Virginie (petite mine) : hum ?
GisĂšle (la fixant) : tu es enceinte han ?
Virginie (soutenant son regard) : Non, pas du tout.
GisÚle (la dévisageant) : quand ça va pourrir ici, ça va sentir !
Effectivement le fruit a vite pourrit dans les mains de GisÚle. C'est sa langue qui ne sait pas rester dans sa bouche. c'est aussi cette derniÚre qui avait annoncé leur relation. Ministre du MinistÚre de la communication c'est elle !
Virginie dormais quand sa sĆur est venue la prĂ©venir qu'elle Ă©tait demandĂ© au salon. A sa grande surprise, toute la maison y Ă©taient. Son regard a croisĂ© celui de GisĂšle, celle-ci assise grand pied sur petit pied, la bouche pointue.
La machine est lancĂ©e, mieux assumĂ©e ses problĂšmes une bonne fois pour toute. Sa grand-mĂšre Ă©tait au courant, en mĂȘme temps c'est la seule Ă l'avoir toujours soutenue dans sa relation. Sa mĂšre quant Ă elle, l'observait de loin. Le regard un peu déçu je peux dire.
Les oncles ont parlĂ©, sont montĂ©s, descendus, le « togolais là » a dĂ©jĂ mis l'eau dans coco ou bien ? Du moment qu'elle n'embĂȘte personne avec ses charges. Pour eux quoi ? C'est juste du bruit dans le vent.
Vu qu'elle ne voulait plus avoir aucun contact avec le pĂšre, Ernest s'occupait des deux prunelles de ses yeux par le billet de sa petite sĆur et envoyait des sous dans le compte. Oui la rancune tenace.
Sa grossesse, Virginie la vivait pleinement et merveilleusement bien. Chose qui dérangeait ses tantes qui s'attendait au pire pour elle, la voir souffrir avec son enfant « sans pÚre ».
C'est une petite fille, le bonheur se voit sur son visage, avec le temps Virginie avait compris qu'elle devait S'y faire, que la vie ne s'arrĂȘtait pas au dĂ©part du pĂšre, qu'il fallait se relever pour son enfant.
De plus elle n'était pas seule, les parents d'Ernest étaient bien présents. Ils n'ont pas fait dans la dentelle. Il fallait montrer aux gabonais qui ils étaient.
Ceux lĂ qui pensaient la voir souffrir dans le quartier ont trĂšs vite eu honte.
Avant 6 mois de grossesse la layette Ă©tait prĂȘte. Virginie occupait une chambre toute seule, chambre assez grande pour accueillir le bĂ©bĂ©. Le berceau et l'armoire avaient dĂ©jĂ Ă©tĂ© installĂ©s, un climatiseur Ă©galement.
Comme on dit souvent, l'enfant dure seulement dans le ventre. Ătant primipare, le bĂ©bĂ© pouvait arriver plus tĂŽt.
Effectivement, Ă 33 semaines, la petite vu le jour.
Yvette (sa mĂšre) : comment va-t-elle s'appeler ?
Virginie (fatiguée) : ...
Yvette (la regardant) : Virginie ?
Virginie (agacer) : elle portera le nom de son pĂšre.
Yvette (croisant les bras) : et pourquoi ?
Virginie (croisant son regard) : Et pourquoi pas maman ? C'est son pĂšre non ?
Là aussi on va faire le débat ?
Yvette : c'est le pĂšre de ton enfant mais pas ton mari.
Virginie rigole simplement pour ne pas s'Ă©nerver.
Virginie : du dĂ©but Ă la fin c'est Ernest qui a entretenu cette grossesse, mĂȘme la nourriture que je mangeais, c'est son argent qui achetait. On ne va pas dĂ©battre lĂ dessus maman.
Yvette : merci virginie, merci de me parler ainsi.
Virginie (c'est pas mon problĂšme) : ma fille va s'appeler KOFFI, KOFFI key-Dammarys.
#chapitre I
+++MBINA VIRGINIE+++
Elle est mĂȘme sĂ©rieuse qu'elle veux se fĂącher ? Avec qui ? MĂȘme un sachet de riz non parfumĂ© je n'ai jamais vu durant 8 mois et c'est elle qui vient se fĂącher ? N'importe quoi !
Les parents d'Ernest sont arrivés, ils ont fait l'appel vidéo afin de montrer à leur fils son enfant qu'il a abandonné au Gabon.
Corine (Sa mĂšre, me regardant) : Virginie ?
Moi (visage fermé) : non.
Corine (soupirant) : ok...
Il ne suffit pas d'envoyer l'argent pour penser qu'il n'y a plus de problĂšme. Je n'ai pas envie de discuter avec lui, pas pour l'instant. Du moment qu'il s'occupe de son enfant, tout ira bien.
Ils ont rĂ©glĂ© la facture de la clinique et je suis rentrĂ©e avec ma fille, lĂ encore il fallait venir reconnaĂźtre l'enfant devant les miens pour Ă©viter les problĂšmes. Quel genre d'abord ? Ăa m'Ă©nerve Ă un point, il n'y a que Dieu pour comprendre ma douleur.
Mon oncle : Virginie ?
Moi (ferme) : tonton avec tout le respect que je te dois, je ne vais pas changer d'avis.
Ma mĂšre (s'Ă©nervant) : on ne te parle pas une fois ? Toujours Ă jouer la tĂȘtue devant ses parents ? Mais ça veut dire quoi Virginie ! Tu te prends pour qui Ă la fin ! Un enfant n'oublie pas sa place et se tait devant ses parents !
Moi (la fixant) : et un enfant ne fait pas un autre enfant. Un parent n'est plus un bébé.
Ils restent choqués, c'est la premiÚre fois qu'ils me voient rétorqué.
Mémé (pour calmer) : mais il ne t'a pas épousée Virginie...
Moi (la regardant) : oui, c'est entre lui et moi et non avec son enfant. Vous avez tous vu ici mĂȘme 50f je n'ai pas dĂ©pensĂ©, et vous voulez l'enlever ce droit pourquoi ? Il pouvait rester penard en France et me tourner complĂštement le dos, chose qu'il n'a pas osĂ© maman...
Ils ont parlé comme ils voulaient, mon enfant portera le nom de SON pÚre. KOFFI Key-Damarys. Fin des haricots.
Les jours passent et sont totalement diffĂ©rents, je m'adapte Ă ma nouvelle vie de maman. Chance pour moi mes sĆurs et ma grand-mĂšre sont prĂ©sentes. Ma mĂšre qui devait l'ĂȘtre plus que quiconque est par contre trĂšs distante et fĂąchĂ©e. PremiĂšre petite fille ? Et c'est ainsi ? Lolllllll cette grossesse m'a fait rĂ©aliser Ă©normĂ©ment de choses !
Mes frÚres aussi m'aident, de temps en temps ils reste avec Damarys lorsque je suis occupé avec les tùches ménagÚres ou ses grands-pÚres (mes oncles) la prennent.
Ernest ? Toujours la mĂȘme position. Damarys a dĂ©jĂ 5 mois, ses parents passent prendre les nouvelles et dĂ©poser les affaires de leur enfant chaque mois, sa sĆur a bien essayĂ© de me raisonner mais zĂ©ro, la dĂ©cision doit venir de moi, je n'ai toujours pas digĂ©rĂ©.
Mémé (cognant à ma porte) : MBINA ?
Moi (levant les yeux) : entre, je donne le sein Ă l'enfant.
[porte qui s'ouvre]
Mémé (me regardant) : c'est comment ? Elle n'a pas dormi de la nuit ?
Moi (hochant la tĂȘte) : elle a mal au ventre.
Mémé (se plaçant devant moi) : il faut lui donner beaucoup d'eau pour la soulager.
Moi : hum...
Mémé : sa grand-mÚre est là il faut venir lui montrer l'enfant.
Moi : hum...
Effectivement maman Ă©tait Ă la terrasse, je lui donne sa petite fille le temps pour moi de laver ses vĂȘtements. Comme d'habitude elle fait des commentaires un peu bizarre mais ça n'engage qu'elle, j'ai mon sommeil dans les yeux je n'ai pas envie de me fĂącher avec quelqu'un.
Maman (me regardant) : des nouvelles de son pĂšre ?
Moi (croisant son regard) : il va bien.
Maman (me fixant) : il est allé faire quoi en France ? Jusqu'à présent nous n'avons pas eu d'explication concernant son départ.
Le « nous » en question c'est pour qui ? Thip.
Mémé me lance un regard qui veut tout dire.
Maman (la langue mauvaise) : j'espÚre qu'il n'est pas allé rejoindre une autre femme là -bas han, parce que les gens là on les connaßt !
Mémé (en langue) : c'est comment avec l'enfant ?
Maman (me fixant) : je ne fais que dire la vĂ©ritĂ©, si Virginie Ă©coutait mes conseils on ne devait pas ĂȘtre Ă ce niveau.
MĂ©mĂ© (se fĂąchant) : Ă quel niveau ? L'enfant ne vous dĂ©range pas, c'est quoi le problĂšme avec elle ? Quand vous ĂȘtes allĂ©s faire vos enfants qui a dĂ©rangĂ© qui ici ? Qui a mis la bouche dans vos affaires ?
Maman : ...
Mémé (fùchée) : il faut me laisser l'enfant tranquille ! Laissez-moi l'enfant tranquille je vous dit !
Maman : ...
J'étends le linge sur le séchoir et vais prendre ma douche.
.
Les paroles de maman ne m'ont pas laissé indifférente, j'ai passé toute la journée à ruminer ses mots dans mon esprit. Et si c'était vrai ? Qu'il était allé retrouver une femme en France ?
Venant de lui plus rien ne peu m'Ă©tonner, Ernest est beau et il le sait. Je me souviens bien, mĂȘme lorsqu'il Ă©tait au Gabon il y avait des femmes vraiment Ă l'aise qui dĂ©pensaient pour lui, qui Ă©quipaient mĂȘme sa chambre. Des femmes mariĂ©es toujours en voiture et tout, je nĂ©gligeais car il m'avait toujours rassurĂ©... en plus on mangeait l'argent tous les deux...
En tous cas, mon cĆur n'est pas en paix. C'est trop facile, ça dort.
Yanne (ma cousine) : aaah Virginie toi mĂȘme tu connais les femmes lĂ (nos mamans) et leurs bouches !
Moi (bousculant la tĂȘte) : hum hum (non non) c'est trop facile de banaliser ça.
Yanne (me regardant) : Ernest t'aime, tout le pays est au courant de ça, faut pas nous fatiguer.
Voici pourquoi je n'aime pas parler de mes doutes avec elle, madame voit toujours les choses en rose, il n'y a jamais de problÚme et au final elle pleure. Son corps est rempli de larmes, ça sort seulement.
+++KOFFI ERNEST+++
[paris]
Avant de me coucher et au réveil je regarde les photos de ma princesse, ce chaque jour. comment elle est belle comme sa maman. [sourire]
En parlant, madame est toujours sur sa dĂ©cision, elle ne veut pas me voir mĂȘme en photo. Quel moyen n'ai-je pas utilisĂ© afin de discuter avec elle ? Quel membre de mon entourage n'est pas allĂ© vers elle ?
Les gens qui sourient beaucoup ont énormément de colÚre lorsqu'ils s'y mettent. [me passant la main sur le visage].
On est tous d'accord qu'elle n'aurait pas accepté si je lui en avais parlé. Hum ? Madame devait commencer à pleurer limite dire qu'elle venait avec moi, c'était déjà tout tracé, impossible de faire machine en arriÚre. Elle finira par s'y faire.
J'avoue quand mĂȘme qu'elle me manque, sa douceur et sa joie de vivre. [soupirant] tout ça c'est pour elles, afin qu'elles soient Ă l'aise. Si mes parents sont aux petits soins avec elles c'est grĂące Ă ce voyage, qu'on arrĂȘte de me juger !
[bruit de l'ascenseur]
Je range le portable dans la poche de mon Jean et sors tout doucement de l'immeuble. J'ai envie de prendre l'air, de respirer autre chose en fait. Cette situation commence Ă me saouler.
Ma fille a maintenant 5 mois, impossible de la voir quand j'en ai envie. Je suis obligé d'attendre qu'un membre de ma famille se rende chez eux pour faire un appel vidéo. Bref ça me saoule.
[sonnerie de téléphone]
C'est Marion j'en suis sûr, qu'est-ce que je disais [regardant l'écran de mon portable] je rappellerai plus tard.
Le premier magasin que j'aperçois, je m'y faufile durant des heures à la recherche de je ne sais quoi puis je rentre me poser sur le canapé la mine bien froissée.
Marion (derriĂšre le canapĂ©) : bonsoir quand mĂȘme !
Moi (nerveux) : salut !
Marion (faisant le tour) : tu pouvais au moins répondre à mes appels !?
Moi (fixant la télévision) : ...
Marion (me fixant) : ou me prévenir de ton déplacement.
Moi (fixant la télévision) : ...
Marion : eh oh ?
Moi (nerveux) : dois-je demander la permission avant de me déplacer ? Suis-je en prison ?
Marion (me fixant) : non, me prévenir par respect.
Moi (la fixant) : tu veux vraiment me saouler ce soir ?
Marion (s'asseyant sur moi) : désolée, je ne voulais pas te mettre dans cet état. Hum ? [me caressant le visage]
Moi (genre) : je ne suis pas d'humeur s'il te plaĂźt !
Marion (déboutonnant ma chemise) : tu veux un massage ?
Moi (indiffĂ©rent) : pas maintenant. Plus tard peut-ĂȘtre.
Marion (piquant une crise) : dis-moi, tu Ă©tais avec une femme Ernest ?
Thip, je la fais basculer sur le canapé et me rend dans la chambre. L'inconvénient de sortir avec des femmes plus ùgées, premiÚrement elles sont trop jalouses, deuxiÚmement elles n'arrivent pas à se passer de s*x.
[porte qui s'ouvre]
Marion (rouge) : tu insulte mon intelligence Enerst ?
Ses cris se transforment en gémissements dans la salle de bain. C'est ça qu'elle veut ? Je le lui donne à volonté et comme cela se doit.
Marion (agrippée au bord du lavabo) : tu me rend ding...ueeeeee Ernest !
Moi (allant plus vite) : je sais !
Elle crie comme une gamine de 16 ans, sous le feu de l'action je lui donne des claques bien sonores ce qui a le don de la faire jouir. Sa mouille coule le long de ses cuisses toutes rouges.
On ne va pas se mentir qu'elle est vachement bonne pour son Ăąge ! 45 ans et les seins toujours debout, son derriĂšre ? N'en parlons pas ! Rien qu'en y pensant mon engin se gonfle encore de sang !
Moi (crachant) : shiiitttttt !
Marion (tremblant comme une feuille) : oh ouiiiiiiiiiiiiiiii !
Splash !
Je me retire et vais prendre une douche tiĂšde.
Marion (Ă mon oreille) : ta qu*ue est tout aussi belle que ton visage ! [me donnant un tape]
Quelle perv*rse !
Je suis une bel homme, propre et élégant, il n'y a pas de raison qu'elle ne puisse pas flasher sur moi. En plus je lui donne ça, propre, elle me mange littéralement dans la main.
Vous pensez qu'elles aiment les noirs pourquoi ? C'est justement Ă cause de leur cĂŽtĂ© sauvage, mĂȘme si les blancs le sont plus que nous ! Notre instinct animal les rend complĂštement dingue [sourire en coin]
Ses cartes, c'est moi qui les gÚre. Des plafonds ? Il n'y en a pas. J'étais tranquille chez moi, elle a décidé de me faire venir dans son pays, qu'elle assume !
[ping sms]
Virginie : bonsoir Ernest.
Chapitre 1 001
26/08/2023
Chapitre 2 02
26/08/2023
Chapitre 3 03
26/08/2023
Chapitre 4 04
26/08/2023
Chapitre 5 05
26/08/2023
Chapitre 6 06
26/08/2023
Chapitre 7 07
26/08/2023
Chapitre 8 08
26/08/2023
Chapitre 9 09
26/08/2023
Chapitre 10 10
26/08/2023
Chapitre 11 11
26/08/2023
Chapitre 12 12
26/08/2023
Chapitre 13 13
26/08/2023
Chapitre 14 14
26/08/2023
Chapitre 15 15
26/08/2023
Chapitre 16 16
26/08/2023
Chapitre 17 17
26/08/2023
Chapitre 18 18
26/08/2023
Chapitre 19 19
26/08/2023
Chapitre 20 20
26/08/2023
Chapitre 21 21
26/08/2023
Chapitre 22 22
26/08/2023
Chapitre 23 23
26/08/2023
Chapitre 24 Chapitre 24
26/08/2023
Chapitre 25 25
26/08/2023
Chapitre 26 26
26/08/2023
Chapitre 27 27
26/08/2023
Chapitre 28 28
26/08/2023
Chapitre 29 29
27/08/2023
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