Bonsoir à vous. je me présente. Otit, Oti, Anthony, Thony bref tous ces noms sont les miens. je ne peux pas ajouter a cela un nom de famille bien défini. vous saurez pourquoi tout en lisant mon histoire. je suis l'enfant de l'eau, l'enfant du Karma et meme pour certains l'enfant de la malédiction. Mais suis je vraiment une malédiction?
Partie 1 :
Nous sommes le ... dans mon village, dans mon beau village. Il fait beau je le sens, je veux sortir mais je suis dans l'obscurité. Depuis 9mois que je suis caché, je crois qu'il est temps que je montre ma petite face au monde. Je sais ma maman va souffrir, je le sens, nous sommes liés. Ce n'est pas ce que je veux réellement mais je n'ai pas le choix.
Elle est a la riviĂšre avec les autres villageoises. Ma maman c'est une battante. MĂȘme avec le ventre rond comme le monde elle trouve la force nĂ©cessaire de me trimbaler avec elle jusqu'Ă la riviĂšre pour faire la lessive.
J'entends des voix, des rires, de la joie. Je suppose que ce sont les autres villageoises avec qui elle est pour faire la lessive collective. Je veux aussi apporter un peu de bonheur parmi elles. Je commençai donc a donner des coups de pieds dans le ventre de ma maman. la petite force que j'avais était assez suffisante pour provoquer en elle des contractions, puis la pertes des eaux. AH ENFIN j'allais venir au monde.
Elle avait beaucoup mal, elle saignait mĂȘme. Elle sorti de l'eau pour se mettre au bord de la riviĂšre. Les vieilles du village accouraient pour venir me faire sortir de l'ombre, de ma cachette. Pendant ce temps, ma maman se vidait de son sang, elle criait, elle hurlait, elle se tordait de douleur. Je ne voulais pas la faire souffrir mais comme le trĂšs Haut avait dit la femme enfantera dans la douleur.
Il était temps que ces femmes arrivent. Elles ont fait tout ce qu'il fallait faire. Je vins au monde mais ma maman avait perdu connaissance a cause de l'énorme quantité de sang qu'elle avait perdu. On l'amena a l'infirmerie ou on lui fit quelques soins mais... elle n'a pas survécu. Ma pauvre maman, ma maman est morte. Je n'ai pas eu le temps de savourer des instants avec elle. Je suis né au bord d'un riviÚre et quelques jours plus tard ma maman décÚde. Dans le village certains voulaient m'appeler « karma » parce que d'une mauvaise nouvelle est née une bonne, d'autres « l'enfant de l'eau » parce que je suis né au bord d'une riviÚre ou encore « L'enfant du mal » parce que ma naissance était cause d'un malheur qui s'était abattu sur le village (la mort de ma maman)
Ma garde a donc Ă©tait donnĂ© a la grande sĆur de maman. elle avait tout juste 20ans Ă l'Ă©poque. Ou est passĂ© mon pĂšre ? je suis le fruit d'un viol subit par ma maman. un jour elle Ă©tait partie puiser de l'eau. Il se faisait tard alors les bandits ont profitĂ© de cet instant pour sauter sur elle. Deux la maitrisaient pendant que l'autre la violer tout bonnement. Quelques mois plus tard elle ne vit pas ses rĂšgles arrivĂ©es. Ma maman avait juste 15ans quand elle est tombĂ©e enceinte de moi. Bien Ă©videmment elle ne connaĂźt pas le pĂšre, personne ne le connaĂźt. Donc voila je suis orphelin de pĂšre et de mĂšre.
C'est Tante Obone qui a eu ma garde. C'Ă©tait celle qui Ă©tait la plus proche de maman. en plus c'est sa grande sĆur c'est un peu logique que ce soit elle qui puisse avoir ma garde.
AprĂšs ma naissance beaucoup de malheur s'abattirent sur le village «plus de gibier », « plusieurs enfants mourraient de façons mystiques », « quand un chasseur s'aventurait dans la forĂȘt pour nous ramener a manger, soit il mourrait, soit il revenait les mains vides », « l'eau de la riviĂšre tarissait au fur et a mesure ». les anciens disaient que les Dieux Ă©taient fĂąchĂ©s contre nous. Ils disaient qu'ils ont acceptĂ© de vivre avec le mal donc ils subissent tout le mal du monde. Le mal c'Ă©tait moi. Parfois lors de leurs rĂ©unions ils disaient sans gĂȘne « C'est lui, c'est l'enfant de Atsame » « oui si on n'avait pas acceptĂ© que cet enfant vive ici on n'aurait pas eu tout ca » « il aurait du mourir avec sa maman mĂȘme » « en plus c'est un enfant issu d'un viol MALEDICTION ». Oui d'aprĂšs leurs dires je trainais une grosse malĂ©diction sur mon dos.
Un jour alors qu'ils avaient fini leur réunion, le plus sage d'entre eux entra dans la case ou je vivais avec ma tante que j'appelais affectueusement maman. il dit alors
Lui : Obone j'ai a te parler et saches que tu n'as rien a dire sur ce qui va suivre tu sais que les décisions du village me reviennent bien sur aprÚs la réunion avec les autres anciens n'est ce pas ?
Elle acquiesçait juste en bougeant la tĂȘte de toutes les faucons elle ne pouvait que faire cela suite a ce qu'il venait de dire.
Lui : bon voila nous avons fait plusieurs constats depuis que le garçonnet est la avec nous. Il a 5ans maintenant et je dois dire que depuis ces 5 derniĂšres annĂ©es plus rien ne va dans notre cher village et tu le sais. Tu vis toi-mĂȘme les mĂȘmes rĂ©alitĂ©s que nous ici... je te laisse exactement 2jours pour aller le dĂ©poser loin d'ici. Tu te dĂ©brouilles, tu trouves un endroit trĂšs loin d'ici mais dans 2jours je ne veux plus voir sa figure ici et si jamais on te demande ou il est passĂ© tu dis qu'il s'est perdu dans la forĂȘt comme tous les hommes qu'on a perdu derniĂšrement. Bonne soirĂ©e.
Il s'en alla comme ca. Tout au long de son monologue je voyais des larmes ruisseler tout au long des joues de ma tante adorĂ©e. AprĂšs qu'il soit sorti elle sortit en pleurant de la case puis se dirigea vers la tombe de maman, sa petite sĆur. Elle s'agenouilla sur la tombe de maman et se mit a pleurer en demandant pardon et en lui demandant des explications sur tout ce qui se passe
Il parait que chez nous, pleurer sur la tombe d'un mort n'est pas quelque chose de bien, c'est comme si l'on perturbait son esprit, comme si on l'appelait. Je crois que c'est cet effet qu'elle cherchait vu qu'elle posait de nombreuses questions auxquelles elle attendait surement des réponses.
Quand elle s'aperçu que j'étais la elle s'essuya les larmes puis s'écria
Elle : mais Otiti qu'est ce que tu fais ici ? rentres dans la case dĂ©pĂȘches toi.
Je courus et elle me suivi par derriÚre. Ce soir la ma tante eu un sommeil trÚs mouvementé.
Le lendemain elle fit nos bagages pour qu'on prenne le train et arriver a la capital. Je ne pourrai jamais oublier ce soir. La seule femme a qui je m'Ă©tais liĂ©. Je devais ĂȘtre sĂ©parĂ© d'elle comme cela juste a cause de la mĂ©chancetĂ© des Hommes. Oui Hommes avec un grand H parce que leur fameux conseil se composait aussi de femmes. Je ne sais pas sincĂšrement ce que j'avais fait pour mĂ©riter tout cela.
Nous avons embarqué aux environs de deux heures de matin. Tout le trajet tante Obone ne faisait que pleurer elle me disait
Tante Obone : Oti la ou tu pars la bas reste calme stp, je ne vais jamais t'oublier je te retrouverai un jour c'est la promesse que j'ai faite à ta maman. mon bébé je t'aime
Pauvre de moi, innocent je ne comprenais absolument rien
Moi : Mamou tu sais que je n'aime pas quand tu pleurs non ? tu vas venir me chercher quand tu vas terminer de faire ton travail la bas non ? je vais rester a t'attendre
Je sentais que mes paroles la blessait encore plus.
Nous sommes arrivĂ©s a la gare routiĂšre a 19heures comme ca. Il se faisait tard quand mĂȘme raison pour laquelle j'estime l'heure a 19heures. Nous avons marchĂ©s mains dans la main. On voulait profiter de ces instants, de ces derniers instants ensembles.
AprĂšs quelques minutes de marches on se trouva devant le portail des SĆurs, on s'avança tout doucement, je sentais de la peur dans tous ses mouvements, ses mains commençaient Ă ĂȘtre glacĂ©es. GlacĂ©es tout simplement a cause de l'humiditĂ© due a la sueur. Je sentais qu'elle Ă©tait anxieuse. AprĂšs quelques foulĂ©es, on se tenait maintenant face a la porte ou il y avait Ă©crit en grand caractĂšre « ORPHELINAT ».
Elle toqua Ă la porte et une femme vĂȘtue de blanc avec une grosse croix qui pendait Ă son coup vint ouvrir puis nous laissa entrer.
Elle : que puis je faire pour vous ?
Tante Obone : je viens ici vous déposer mon fils, il s'appelle Otiti qui signifie l'étoile dans notre langue vernaculaire. Vous allez surement me demander pourquoi je fais le choix de faire adopter mon fils.
Elle : oui bien Ă©videmment si vous ĂȘtes en vie je ne vois pas pourquoi l'amener dans un orphelinat
Tante ou encore ma Mamou du haut de ses 25ans se mit a raconter tout ce que je vous ai dit depuis ma naissance jusqu'Ă l'instant I. elle pleurait a chaudes larmes, la sĆur tout aussi Ă©mue qu'elle pleurait aussi puis de temps en temps faisait le signe de croix et demandait a Dieu de prĂ©server notre monde.
Tante Obone : je vous prie ma sĆur de prendre bien soin de lui. il n'a rien fait de mal. C'est un enfant comme tous les autres. J'ai honte ! j'ai honte parce que je n'ai pas su prendre soin de lui comme ma sĆur aurait voulu. C'Ă©tait son premier enfant et voila ce qui se passe. J'ai omis de vous faire part de quelque chose ma sĆur
Elle : je comprends parfaitement ma fille tu n'avais pas vraiment le choix. Je t'écoute ici il sera en sécurité
Tante Obone : hier nuit je suis allĂ©e pleurer sur la tombe de ma sĆur. Cela ne se fait pas chez nous, c'est synonyme de rĂ©veil du mort. Je l'ai fait parce que j'Ă©tais dĂ©passĂ©e et je ne savais plus quoi faire suite a la dĂ©cision des vieillards du village
Elle : oui et ensuite ?
Tante Obone : la nuit elle est venue me parler dans mon sommeil. Elle m'a tout expliquĂ©e et m'a dit que tout ce qui se passe n'est qu'un plan montĂ© mystiquement par les vieux du village parce qu'ils voient en Otiti un potentiel danger dans leurs magouilles. Naitre au bord d'une riviĂšre n'est pas quelque chose de commun et d'aprĂšs des mythes cela a une grande signification que seuls les anciens connaissent. C'est aussi elle qui m'a dit de venir ici au plus tot. C'est pour cela que j'ai choisi ce jour je ne voulais plus attendre que mon fils court un risque. Je veux qu'il soit au courant de toute son histoire dans les moindre dĂ©tails ma sĆur je vous en prie et dites lui bien que peu importe comment aprĂšs ce que j'ai a faire je le retrouverai.
AprĂšs ces mots, la sĆur avait promis de me raconter tout quand j'aurai l'age du discernement ou alors avant qu'une famille dĂ©cide de m'adopter.
Mamou avait demandĂ© a la sĆur si elle pouvait passer cette derniĂšre nuit avec moi. Elle avait promis qu'aprĂšs cette nuit elle allait s'effacer complĂštement de ma vie de peur de me faire de la peine avec les allers-retours.
Chapitre 1 01
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Chapitre 2 02
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Chapitre 3 03
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Chapitre 4 04
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Chapitre 5 05
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Chapitre 6 06
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Chapitre 7 07
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Chapitre 8 08
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Chapitre 9 09
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Chapitre 10 10
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Chapitre 11 11
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Chapitre 12 12
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Chapitre 13 13
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Chapitre 14 14
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Chapitre 15 15
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Chapitre 16 16
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Chapitre 17 17
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Chapitre 18 18
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Chapitre 20 20
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Chapitre 21 21
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Chapitre 26 26
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Chapitre 31 31
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