Le prix de la vie
jeu
tite
e me souviens des enregistrements sur cassettes réalisées avec un lecteur enregistreur. Je me rappelle que lorsqu'on me
des cicatrices qui me rappellent le cathéter, mais, sinon, pour tout le reste, pour les détails, l
moire pour laisser place à la vie. Si ce n'e
j'ai eu une enf
cartes, au mikado, et j'ai appris à jouer aux échecs avec mon grand-père. Je jouais avec un petit tracteur que je tirais avec
it au poste de secours, et j'en profitais pour utiliser ses jumelles de « grand » et voir au loin. Il nous
ais toujours le même parfum : pomme verte. Je n'ai jamais changé de parfum pendant presque huit ans, car je n'en trouva
je me souviens, il y avait ça ». Sinon, j'ai le souvenir d'évènements marquants comme un jour de carnaval où je ple
e de mon pouce en jouant avec un tracteur à pédale. Mon frère me poussait pour aller plus vite et nous avons ensuite inve
re. Ma tête est partie en avant et mes bras sont restés coincés m'empêchant de me protéger. Mon menton a tapé le sol ! Ré
éc
tacle des Inconnus qui avaient parodié le jeu Des chiffres et des lettres. On reproduisait le sketch. On était tou
nniversaires. Enfin, moi j'étais amoureux d'elle, elle non ! Ce sont des souvenir
et ma
leur en parler, mais je n'ai jamais ressenti de favoritisme ni un comportement disant
d'en avoir parlé à l'
té « favorisé ». J'étais à l'hôpital et les parents étaient forcément plus présents pour moi. Peut-être qu
adie e
ient avec ce qu'ils avaient, et ce qu'ils savaient à l'époque. Comme le dit ma mère, elle n'avait que 20 ans. Mon père en avait un pe
quand on
de l'enfant, qui fait que, quand on est confronté à une maladie, on n'a pas le même regard qu'un adulte. On a le plaisir de la vie, on fait un peu abstraction de tout ce qui se
émis
long. J'ai des flashs des allers-retours à Strasbourg pour vérifier la glycémie avec le « traditionnel » pique au doigt, accompagné de mon do
is suivi, c'est qu'il y avait que
ycémie. Je suis resté toute la journée avec un cathéter en métal dans le bras. Je ne devais pas bouger pour ne pas le tordre. J'étais surveillé en permanence dans le cas
chose d'assez grave, surtout à mon âge. « Rémission » : c'est un mot que je ne connaissais pas, et que je vais entendre quelquefois par la suite. C'est un
s, et plus les années passent,
nts et m
si leur incompréhension par rapport à la maladie ont fait qu'ils avaient cette approche un
elle ne savait pas qu'il s'agissait d'un cancer du sang. Elle n'en avait même jamais entendu parler. Leur attitude,
ma maladie. On le ressent bien dans le discours de ma maman. Mon papa était dans le même état. Ils guettaient les moindres bobos, les plus petite
ais 8-9 ans, et ils ont refait