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Quand vient l'amour 5

Chapitre 5 Chapitre 5

Nombre de mots : 4016    |    Mis à jour : 06/04/2022

e tour du quartier à pied pour se vider la tête. Christian a dit qu’il lui donnait de l’air pour respirer. Elle grogne pour montrer sa désapprobation. Mais je connais Hardin et je sais qu’il

d’autres soucis en tête en ce moment. La voiture d’Hardin est toujours garée chez Gabriel, mais je n’ai pas le double des clés. La beauté et la grâce d’Hampstead diminuent à mesure que je m’approche de l’autre côté de la ville. Mes pieds sont douloureux et l’air printanier se rafraîchit de plus en plus quand le soleil se couche. Je n’aurais pas dû mettre cette robe et ces stupides chaussures. Si j’avais su comment cette journée allait tourner, j’aurais opté pour un sweat et un pantalon confortable KMJ, et des tennis pour retrouver Hardin plus facilement. À l’avenir, si je dois encore voyager avec lui, ce sera mon uniforme. Un moment plus tard, peut-être que mon esprit me joue des tours mais il me semble bien reconnaître la rue dans laquelle je m’aventure. Elle est bordée de petites maisons qui ressemblent à celle de Trish, sauf que quand Hardin nous a conduits ici, je me battais contre le sommeil et mes souvenirs ne sont pas fiables. Je suis contente que les rues soient pratiquement désertes, tous les habitants doivent être rentrés chez eux pour la soirée. Si j’avais eu à partager les trottoirs avec des gens qui sortaient des bars, je serais devenue encore plus parano. Je me mets presque à pleurer de soulagement quand je reconnais la maison de Trish un peu plus loin. Il fait nuit, mais les lampadaires sont allumés et plus je m’approche, plus je suis sûre que c’est bien là. Je ne sais pas si Hardin y sera, mais je prie pour que, même s’il n’y est pas, la porte ne soit pas verrouillée et que je puisse m’asseoir et boire un verre d’eau. J’ai marché sans but pendant des heures. J’ai eu de la chance de tomber sur la seule rue du coin qui me soit d’une quelconque utilité. En approchant de la maison de Trish, une enseigne lumineuse défraîchie représentant une chope de bière attire mon attention. Le petit bar est situé au coin d’une allée, accolé à une maison. Je frissonne. Ça a dû être difficile pour Trish de rester vivre dans la même maison, si proche du bar d’où les hommes qui cherchaient Ken sont sortis. Un jour, Hardin m’a dit qu’elle n’avait simplement pas eu les moyens de déménager. J’ai été surprise par la manière qu’il a eue de hausser les épaules devant ce problème, malheureusement et c’est vicieux, mais l’argent est roi. Il est ici, j’en suis sûre. Je m’avance jusqu’au petit pub et quand j’ouvre la porte métallique, je réalise que ma tenue est inappropriée. Dans ce genre d’endroit, je vais avoir l’air d’une folle vêtue de la sorte, mes chaussures à la main, ayant renoncé à les garder aux pieds il y a une heure. Je les laisse tomber et les renfile, grimaçant de douleur lorsque les lanières glissent sur la peau de mes chevilles à vif. Il n’y a pas beaucoup de monde dans le bar et ça ne me prend pas bien longtemps pour y repérer Hardin. Il est assis au comptoir, un verre aux lèvres. Mon cœur se brise. Je savais que je le trouverais comme ça, mais mon estime pour lui en prend un sacré coup. J’avais espéré de toutes mes forces qu’il n’irait pas jusqu’à noyer son chagrin dans l’alcool. Je prends une grande inspiration avant de l’approcher et je tape sur son épaule. – Hardin. Il pivote sur son tabouret pour me faire face et mon estomac se retourne. De grosses lignes rouges sang marbrent le blanc de ses yeux. Ses joues aussi sont rouges et l’odeur d’alcool est si forte que je pourrais quasiment la goûter. Ma bouche s’assèche et mes mains deviennent moites. – Regardez qui voilà ! Sa voix bafouille. Le verre dans sa main est presque vide, je recule lorsque je découvre devant lui, sur le bar, trois verres à shot vidés de leur contenu. – Et comment tu m’as trouvé ? Il jette la tête en arrière et avale d’une lampée le liquide brun de son verre avant d’appeler l’homme derrière le bar pour lui demander de lui en servir un autre. Je m’avance pour me placer face à lui et qu’il ne puisse pas détourner le regard. – Bébé, tu vas bien ? Je sais que ce n’est pas le cas, mais je ne sais pas comment me comporter avec lui tant que je ne saurai pas dans quel état il est ni quelle dose d’alcool il a absorbée. – Bébé... Son ton est mystérieux, comme s’il pensait à tout autre chose, puis il se reprend soudain et m’offre un sourire ravageur. – Ouais, ouais. Je vais bien. Assieds-toi. Tu veux un verre ? Prends un verre... Barman, un autre ! Le barman me regarde et je secoue la tête pour lui faire signe que non. Hardin n’a pas remarqué cet échange, il tire le tabouret à côté du sien et tapote l’assise. Je regarde autour de moi avant de grimper dessus. – Alors, comment m’as-tu trouvé ? Je suis confuse et sur mes gardes. Il est visiblement ivre, mais ce n’est pas ce qui m’inquiète ; c’est le calme olympien dans sa voix qui ne me dit rien qui vaille. Je l’ai déjà entendu comme ça, et jamais rien de bon n’en est sorti. – J’ai tourné en rond pendant des heures, et puis j’ai reconnu la maison de ta mère de l’autre côté de la rue, alors j’ai su... en fait oui, j’ai su que je te trouverais ici. Je tremble au souvenir des histoires qu’Hardin me racontait sur Ken, qui passait toutes ses soirées dans ce même bar. – Ma petite détective. Hardin lève doucement la main pour replacer une mèche de mes cheveux derrière mon oreille. Il ne faut pas que je tressaille, malgré l’anxiété qui me gagne. – Est-ce que tu veux me suivre ? J’ai envie de retourner à notre hôtel et nous pourrons partir demain matin. Juste à cet instant, le barman apporte son verre à Hardin qui regarde l’objet avec sérieux. – Pas encore. – S’il te plaît, Hardin. Je suis tellement fatiguée et je sais que tu l’es aussi. J’essaie d’utiliser ma faiblesse contre lui. Je me rapproche. – Mes pieds me font mal et tu m’as manqué. Christian a essayé de te trouver, mais il a échoué. Je marche depuis longtemps et j’ai vraiment envie de retourner à l’hôtel. Avec toi. Je le connais suffisamment pour être sûre que si je me mets à trop radoter sur n’importe quel sujet, il va s’emballer et son calme s’évaporera en quelques secondes. – Il n’a pas beaucoup cherché. J’ai commencé à boire dans le bar en face de l’endroit où il m’a déposé. Il lève son verre. Je me penche contre lui et avant que j’aie trouvé quoi dire, il reprend : – Prends un verre. J’ai une copine ici, elle va t’offrir un shot. (Il désigne les verres sur le bar.) On s’est croisés dans un autre établissement de qualité, mais comme on a eu l’impression de revivre un truc du passé, je l’ai conviée à me rejoindre ici. Comme au bon vieux temps. Mon estomac se retourne. – Copine ? – Une vieille amie de la famille. D’un mouvement de tête, il désigne une femme aux cheveux platine qui sort des toilettes. Elle semble aller sur la quarantaine. Je suis soulagée que ce ne soit pas une jeune, vu qu’Hardin semble boire avec elle depuis un bon bout de temps maintenant. Je tends la main pour attraper ses doigts. – Je pense qu’on devrait vraiment y aller. Il recule rapidement. – Judith, je te présente Theresa. – Judy. Elle le corrige au moment où je précise moi-même : – Tessa. Heureuse de faire votre connaissance. Je me force à sourire et me retourne vers Hardin. – Judy sava

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