Quand vient l'amour 2
pointer avec des excuses et de demander plus de temps. Il voulait baisser le montant du pari. C'était bizarre. On croyait tous qu'il était obsédé par la victoire, comme pour prouver quelque c
ne soient pas au même étage. – C'est si évident que ça ? J'ai à peine le temps de m'essuyer le visage que Landon m'attire dans ses bras, je tente encore de sécher mes larmes. Je n'ai plus la force physique ou émotionnelle de sangloter. J'ai dépassé ce stade, vraiment dépassé. Landon me donne un verre d'eau et m'intime de monter dans ma chambre. J'arrive à esquisser un sourire, mais en haut, un instinct pervers me conduit devant la chambre d'Hardin. Lorsque je m'en rends compte, la douleur est tellement ravivée que je me détourne brusquement pour revenir de l'autre côté du couloir. Les souvenirs de la nuit où j'ai accouru à son chevet alors qu'il hurlait dans son sommeil brûlent encore en moi. Je reste assise, abasourdie, sur le lit de « ma chambre », pas très sûre de ce que je vais pouvoir faire dans les minutes qui suivent. Landon me rejoint quelques instants plus tard. Il s'assied à côté de moi, assez près pour me montrer sa sollicitude mais assez loin pour me témoigner son respect, comme il le fait toujours. – Tu veux en parler ? me demande-t-il gentiment. J'acquiesce en silence. Même si répéter cette histoire me fait plus de mal que de l'apprendre pour la première fois, tout raconter à Landon me libère un peu ; c'est réconfortant de savoir qu'au moins une personne n'était pas au courant de mon humiliation depuis le début. En m'écoutant, Landon est resté de marbre, à tel point que je n'arrive pas à deviner ce qu'il pense. Je voudrais savoir ce qu'il en déduit de la personnalité de son demi-frère. Et de la mienne. Mais lorsque je termine mon histoire, il se lève d'un bond, débordant de colère. – Je n'arrive pas à y croire ! Qu'est-ce qui ne va pas dans sa tête ? Et moi qui croyais qu'il devenait presque... correct... il a fait ça ! C'est du grand n'importe quoi ! Je n'arrive pas à croire qu'il t'ait fait une chose pareille, à toi. Pourquoi détruire la seule chose qu'il a ? À peine Landon a-t-il fini sa phrase qu'il tourne brutalement la tête... Et je les entends aussi, ces pas précipités dans l'escalier. Pas simplement des pas, d'ailleurs, plutôt le bruit de lourdes bottes claquant contre les marches de bois à un rythme d'enfer. L'espace d'un instant, je pense même à me cacher dans le placard, mais nous nous exclamons d'une même voix : – C'est lui ! Le visage de Landon est devenu grave. – Tu veux le voir ? Je secoue la tête frénétiquement et Landon esquisse un mouvement pour fermer la porte juste au moment où la voix d'Hardin me transperce. – Tessa ! À l'instant où Landon tend le bras, Hardin franchit le pas de la porte, le bouscule et passe devant lui. Il s'arrête au milieu de la pièce en même temps que je me lève du lit. Peu habitué à ce genre de scène, Landon reste planté là, interdit. Hardin soupire en se passant la main dans les cheveux. – Tessa, Dieu merci. Dieu merci tu es là. Le voir me fait mal, je détourne le regard pour me concentrer sur le mur. – Tessa, Bébé. Il faut que tu m'écoutes. S'il te plaît, juste... Sans dire un mot, je m'avance vers lui. Ses yeux s'illuminent d'espoir et il tend la main vers moi, mais je poursuis mon chemin. Je sens une vague d'espoir s'écraser contre lui. Bien fait. – Parle-moi, me supplie-t-il. Mais je ne fais que secouer la tête et m'installe aux côtés de Landon avant de lui crier : – Non. Je ne te reparlerai jamais. – Tu ne peux pas dire ça... – Éloigne-toi de moi ! Il m'attrape le bras. Landon s'interpose entre nous et place sa main sur l'épaule de son demi-frère avant de dire : – Hardin, il faut que tu y ailles. Hardin serre les dents et promène son regard de lui à moi avant de l'avertir : – Landon, casse-toi ! Mais Landon reste campé sur sa position. Je connais suffisamment Hardin pour savoir qu'il est en train d'évaluer si ça vaut la peine de tabasser Landon sous mes yeux. Semb