Le Dieu de ma femme
gna t'il en levant tout de même son verre à la hauteur de ses yeux. ANICET : À notre retour au pays. MARTIN : Ne me dit pas ça ! S'écria ce dernier agréablement surpris. ANICET : Mon frère
st que demain très tôt on se prend à l'agence de voyage pour payer nos billets d'avion puis on va faire les courses et ensuite tu pourras te rendre chez Audrey. ANICET : Ça marche ! Nous discutâmes un bon moment avant de se séparer et je rentrai chez moi dans mon minuscule studio où une fois débarbouillé, j'essayai de joindre Audrey, ma copine. Le téléphone n'avait même pas sonné qu'elle avait déjà décroché comme si elle attendait un appel. ANICET : Allô bébé ! - Salut mon amour ! Comment tu vas ? ANICET : Ça va tout doux ma poupée. Et de ton côté ? - Bah ça roule malgré ma charge de travail. C'est trop stressant ! ANICET : Ça va aller mon bébé. Sinon j'espère que je ne te dérange pas. - Euuuh non ! Pourquoi ? ANICET : Bah je voulais juste entendre ta voix mais surtout savoir si on peut se voir demain. - J'ai une journée très chargée demain mais bon je pense que te voir entre plusieurs rendez-vous est faisable. ANICET : S'il te plaît je dois te voir c'est très urgent. - Urgent ? Qu'y a t'il ? ANICET : Rien de grave même s'il est impératif que je te rencontre demain. - Ok. Je passerais chez toi alors en soirée. ANICET : Non ! Ne te donne pas cette peine. Je ne voudrais en aucun cas bouleverser ton programme. Tu me donnes juste l'heure et demain je passe te voir. C'est mieux ! - Tu trouves ? ANICET : Effectivement ! - Ok. Je te ferais signe demain. ANICET : Ça marche ! Porte bien bébé. C'est donc sur ces mots que je raccrochai l'appel et me couchai pour une bonne nuit de sommeil avec une seule idée en tête me rendre au pays très vite. Mon enthousiasme était si grand qu'il m'avait réveillé de bonne heure ce qui m'avait permis de dresser rapidement une petite liste d'achat à faire... Je ne pouvais tout de même pas me rendre au pays les mains vides. Il fallait bien que je garde à chacun un présent. Une fois la liste faite, je pris ma douche et mon petit déjeuner. J'étais en avance sur l'heure du rendez-vous avec Martin à l'agence de voyage et c'était fort appréciable. Bref, la ponctualité chez moi était de rigueur. Pas question d'accuser du retard surtout pas avec un programme quotidiennement chargé comme le mien. Je m'étais donc rapidement mis en route et j'étais arrivé bien avant Martin qui ne tarda pas non plus. MARTIN : Bonjour mon frère ! Tu es là depuis ? ANICET : Pas vraiment. MARTIN : C'est cool alors. Allons-y donc ! Pendant que nous nous faisions enregistrer, mon téléphone sonna. C'était un appel du pays plus précisément celui de ma petite sœur. FMRaconte Je remis donc mes documents à Martin et sorti de l'agence tout en notifiant à ce dernier l'importance du coup de fil. ANICET : Allô Gaby ! C'est comment ? - Ça ne va pas très fort hein. ANICET : Ekie ! Il y a quoi ? - Tu viens quand ? ANICET : Ça ne répond pas à ma question mademoiselle. L'horreur ! S'il y avait une chose que je détestais plus qu'autre chose c'était qu'on réponde à une question par une autre question mais comme toujours les Camerounais étaient champions du monde dans cette histoire. - En fait c'est papa... ANICET : Qu'est-ce qu'il a papa ? L'avais-je aussitôt interrompu. Je savais qu'il avait une santé fragile ce qui me faisait redouter une quelconque mauvaise nouvelle chaque fois que je recevais ou émettais un appel au pays. - Il ne se sent pas très bien. ANICET : Depuis quand ? - Depuis hier nuit. Nous sommes en route comme ça pour l'hôpital. ANICET : D'accord. Tiens moi informé de la situation. Je suis présentement à l'agence de voyage et si tout se passe bien, je serai là demain. - Ok. À tout à l'heure alors ! Une fois l'appel terminé, je me redirigeai vers l'agence et croisa Martin à l'entrée qui sortait. MARTIN : C'est bon gars ! On quitte demain à 6 heures. Tient ! M'informa t'il en me tendant mes pièces d'identités et mon billet d'avion. ANICET : Merci beaucoup oooh. Dis-je en consultant les documents que j'avais récupéré entre ses mains. MARTIN : C'était qui cet appel important là ? ANICET : Gars laisse moi comme ça. C'est ma petite sœur qui m'appelait pour me dire que le vieux ne se sent pas bien. MARTIN : Hum ! Et c'est grave ? ANICET : Aucune idée mon frère. Elle m'a dit qu'ils sont en chemin pour l'hôpital. MARTIN : Hum ! Tu ferais mieux de te caser maintenant avec